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Régionales: l'abstention explose, les sortants bien placés

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Quelque 48 millions de Français sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour des élections régionales, à moins d'un an de la présidentielle. Si l'abstention risque de battre un record, le Rassemblement national espère gagner la première région de son histoire. (©KEYSTONE/AP/Bob Edme)

Jamais les Français n'ont autant boudé les urnes: moins d'un tiers d'entre eux ont voté dimanche au 1er tour des régionales, un scrutin marqué par les bons résultats des présidents de région sortants et un résultat moins bon que prévu pour le Rassemblement national.

A la fermeture des derniers bureaux, à 20H00, l'abstention atteindrait entre 66,1% et 68,6%, selon les estimations des instituts de sondage, soit un record d'abstention tous scrutins confondus en France hors référendum.

L'abstention la plus élevée pour un premier tour des régionales datait de 2010 avec 53,67%. "Le niveau de l'abstention est particulièrement préoccupant", a jugé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"On peut parler d'un effondrement de la participation électorale", résume le politologue Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof, en l'expliquant par "un effet Covid très important" mais aussi par "l'absence presque totale de campagne sur les enjeux de la régionalisation". C'est "une gifle à l'ensemble de la classe politique", renchérit Philippe Moreau-Chevrolet.

Au bout d'une campagne anesthésiée par la crise sanitaire, prime a été donnée aux sortants à gauche et surtout à droite, déjouant la plupart des sondages qui prédisaient une forte poussée du RN, finalement assez contenue. La majorité présidentielle, elle, reste à un étiage bas et devra batailler dans la plupart des régions pour peser au second tour.

Cela fait notamment les affaires de la droite qui détient sept régions, à commencer par Xavier Bertrand (ex-LR), en très bonne posture pour conserver les Hauts-de-France et qui compte faire de ce succès une rampe de lancement pour l'élection présidentielle de 2022. Selon les estimations, M. Bertrand réunirait entre 39% et 46,9% des voix, très loin devant son concurrent du RN Sébastien Chenu (22,5% à 24,4%).

Même scénario pour le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR), donné à plus de 45%, avec plus de 30 points d'avance sur la candidate des Verts Fabienne Grébert ou le prétendant du RN Andrea Kotarac.

Coude à coude en Paca

En Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), le sortant LR Renaud Muselier résiste lui mieux que prévu face à Thierry Mariani, candidat soutenu par le RN. Selon différents sondages, les deux sont donnés au coude-à-coude, entre 30 et 35%.

La région avait été le théâtre d'un psychodrame politique après l'alliance passée entre M. Muselier et La République en marche, qui avait finalement semblé profiter à M. Mariani. Reste à savoir quelle sera la position du troisième homme Jean-Laurent Felizia (EELV/PS/PCF), positionné entre 14 et 18%: le candidat de la gauche choisira-t-il l'effacement comme en 2015 afin de faire barrage au RN?

En attendant le résultat de Valérie Pécresse (ex-LR), grande favorite en Ile-de-France, la droite peut aussi se réjouir de voir Jean Rottner sortir en tête dans le Grand Est avec environ 30% des voix, loin devant Laurent Jacobelli (RN). Même situation dans les Pays-de-la-Loire avec Christelle Morançais et en Normandie avec Hervé Morin.

A gauche, les sortants prennent également une option, comme Carole Delga (PS/PCF) en Occitanie, donnée autour de 40%, ou Alain Rousset (PS) en Nouvelle-Aquitaine, autour de 30%.

En Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay parvient à devancer d'une courte tête le RN Julien Odoul (26% contre 24%) mais devra nouer des alliances à gauche pour espérer asseoir sa majorité.

Dans le Centre-Val-de-Loire, le jeu est très ouvert. Le socialiste François Bonneau sortirait en tête autour de 25% mais devra négocier serré avec le candidat EELV/LFI Charles Fournier pour conserver sa région. Quant au ministre Marc Fesneau, qui apparaissait comme la meilleure chance de la majorité, il ne sortirait qu'en 4e position autour de 15%, notamment devancé par son concurrent LR Nicolas Forissier (autour de 18%).

Quelle réponse de Macron?

Après avoir voté à la mi-journée au Touquet (Pas-de-Calais), le président de la République Emmanuel Macron suivait la soirée électorale avec ses conseillers à l'Elysée. Le Premier ministre Jean Castex, qui ne devrait pas parler dans la soirée, a réuni à Matignon plusieurs ministres et responsables de la majorité.

Si la grosse claque se confirmait au second tour pour la majorité, la question d'un remaniement gouvernemental risque de se poser, alors qu'Emmanuel Macron doit exposer début juillet la feuille de route pour la dernière année de son quinquennat qu'il souhaite "utile".

L'intérêt pour ce scrutin, qui aurait dû se tenir en mars, n'a jamais décollé alors que les Français semblent surtout vouloir retrouver un semblant de normalité.

Les compétences dévolues aux régions (transports, lycées, formation professionnelle...) et départements (collèges, RSA, aides sociales...) touchent pourtant au plus près à la vie quotidienne des Français.

Pour ne rien arranger, plusieurs bureaux de vote n'ont pas ouvert dans la matinée à Marseille faute d'assesseurs, une "honte" selon Jean-Luc Mélenchon (LFI).

Et de nombreux élus ont regretté les dysfonctionnements constatés dans la distribution de la propagande électorale sur tout le territoire.

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Super-G des Mondiaux: Marco Odermatt aux anges

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L'heure de savourer son bonheur pour Marco Odermatt (© KEYSTONE/EPA/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Champion du monde de Super-G, Marco Odermatt a une fois encore répondu présent lors d'un grand rendez-vous. Et face à la presse, le Nidwaldien ne boudait pas son plaisir.

"J'ai vraiment eu de bonnes sensations sous les skis, a expliqué le vainqueur du jour. Dès la troisième porte, je savais que je pouvais skier comme je le voulais. Et dans ces moments-là, tu te sens bien et tu peux attaquer. Quand j'ai coupé la ligne, je savais que j'avais fait une course parfaite et qu'il serait difficile pour les autres de faire mieux que moi."

En se parant d'or pour la troisième fois dans une troisième discipline (réd: après la descente et le géant à Courchevel en 2023), Odermatt a réussi une performance que seules les légendes Pirmin Zurbriggen, Bode Miller et Hermann Maier avaient faite avant lui. "Avoir trois médailles d'or dans les disciplines que je pratique, c'est incroyable, c'est un autre rêve d'accompli", a-t-il confié.

Un gros écart

Le patron de la Coupe du monde a reconnu qu'il se sentait bien ce matin, qu'il était détendu parce que "tout fonctionnait bien". Mais de là à repousser ses adversaires à la seconde? "C'est clair qu'une seconde, c'est vraiment beaucoup en Super-G, mais le matériel a bien marché et sur un Super-G aussi long, c'est possible d'avoir de gros écarts."

Hyper heureux de ce troisième titre mondial, le skieur d'Hergiswil s'est quand même dit un peu moins retourné émotionnellement qu'à Courchevel il y a deux ans: "Les émotions étaient particulières. C'était spécial parce que c'était mes premières médailles mondiales. Mais attention, aujourd'hui c'est bien évidemment incroyablement génial."

Débarrassé de la pression d'un titre, Marco Odermatt peut maintenant aborder la descente de dimanche avec une certaine décontraction. Est-il prêt pour le doublé? "C'est sûr que ce serait génial, mais là au moins j'ai déjà un titre et je vais bien entendu prendre tout ce qui va venir."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Nicolas Sarkozy équipé vendredi d'un bracelet électronique

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Nicolas Sarkozy avait été condamné dans l'affaire dite des écoutes (archives). (© KEYSTONE/EPA/Teresa Suarez)

C'est inédit pour un ancien président français : Nicolas Sarkozy se fait poser ce vendredi, à son domicile, le bracelet électronique auquel il a été condamné dans l'affaire dite des écoutes.

Nicolas Sarkozy avait été convoqué au tribunal de Paris le 28 janvier dernier par un juge pour déterminer les modalités de cette mesure. A l'issue de sa convocation, le juge avait fixé le début d'exécution de la peine au 7 février, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Selon cette source, la pose devait donc se tenir dans l'après-midi.

Sur place, un agent de surveillance électronique de l'administration pénitentiaire devait lui poser le bracelet à la cheville et paramétrer le dispositif.

Nicolas Sarkozy ne pourra désormais quitter son domicile que durant certaines heures, fixées lors de son entretien avec le juge la semaine dernière.

"La procédure suit son cours, je n'ai aucun commentaire à faire", a réagi auprès de l'AFP Jacqueline Laffont, l'avocate de Nicolas Sarkozy. L'entourage de ce dernier n'a pas non plus souhaité réagir.

Cette procédure avait été lancée après le rejet le 18 décembre du pourvoi en cassation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des écoutes, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence.

Libération conditionnelle

L'ancien chef de l'Etat est en ce moment trois après-midi par semaine au tribunal de Paris, où il est jugé depuis le 6 janvier et jusqu'au 10 avril dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne 2007.

Peu après la confirmation de sa condamnation dans l'affaire des écoutes, et avant l'ouverture du procès libyen, Nicolas Sarkozy s'était rendu avec sa femme et sa fille aux Seychelles pour des vacances, ce qu'il ne pourra désormais plus faire sans en demander l'autorisation.

Il va cependant pouvoir demander sans délai à bénéficier d'une libération conditionnelle - et donc pouvoir se faire retirer ce bracelet - sous certaines conditions, comme le permet la loi pour les plus de 70 ans, âge qu'il a depuis le 28 janvier, jour de sa convocation devant le juge.

Dans ce dossier aussi appelé "Bismuth", l'ex-chef de l'Etat avait été, le 17 mai 2023, une deuxième fois reconnu coupable d'avoir noué en 2014, au côté de son avocat historique Thierry Herzog, un "pacte de corruption" avec un haut magistrat à la Cour de cassation, afin qu'il transmette des informations et tente d'influer sur un recours formé dans l'affaire Bettencourt. Et ce, en échange d'un "coup de pouce" promis pour un poste honorifique à Monaco.

L'affaire Bettencourt est un dossier sur les dons octroyés au parti de droite UMP par la richissime héritière du groupe L'Oréal Liliane Bettencourt (décédée en 2017), dans laquelle la justice a depuis abandonné les poursuites.

L'ex-président a toujours fait valoir qu'il avait perdu son recours dans l'affaire Bettencourt et que le magistrat en question n'avait jamais été nommé sur le Rocher. Mais selon la loi, le délit de corruption peut être constitué par de simples offres ou promesses.

Les trois hommes se sont vu infliger la même peine, avec pour Thierry Herzog, qui a prêté serment il y a 45 ans, une interdiction de porter la robe noire pendant trois ans. Avec le rejet des pourvois, ces peines deviennent, elles aussi, définitives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Russie revendique la prise de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine

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La ville de Toretsk, désormais largement en ruines, comptait 30'000 habitants avant la guerre (Archives). (© KEYSTONE/AP/EVGENIY MALOLETKA)

La Russie a revendiqué vendredi la capture de la ville minière de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine, après des mois de combats, une prise d'importance pour les troupes russes qui poursuivent leur avancée sur le front.

"Les opérations offensives (...) ont permis de libérer la ville de Dzerjinsk", a indiqué le ministère russe de la Défense, utilisant le nom datant de la période soviétique pour désigner Toretsk, ville désormais largement en ruines et qui comptait quelque 30'000 habitants avant l'invasion russe de l'Ukraine il y a bientôt trois ans.

Toretsk était la cible d'assauts russes depuis l'été dernier. Des journalistes de l'AFP ont observé sur place fin juillet 2024 une cité ravagée par les combats, où se terraient dans leurs caves quelques retraités ne pouvant ou ne voulant partir, malgré des bombardements quotidiens.

L'équipe de l'AFP y avait vu des gravats d'immeubles endommagés ou détruits jonchant les routes, les portes et fenêtres des maisons défoncées, les arbres calcinés et les poteaux électriques pliés par le souffle des explosions.

Les autorités ukrainiennes n'ont pas confirmé à ce stade la chute de Toretsk. Le ministère des Affaires étrangères a simplement publié sur X une photographie montrant une route enneigée menant vers des immeubles détruits.

"Toretsk, région de Donetsk. C'était autrefois la maison de quelqu'un. Un endroit où les gens vivaient, riaient et construisaient leur avenir. Aujourd'hui, ce ne sont que des ruines", a commenté le ministère.

"Toujours là"

Une unité militaire ukrainienne combattant sur place, la 28e brigade, a toutefois assuré à l'AFP que la totalité de la ville n'était pas sous contrôle des forces russes.

"Nous sommes toujours là dans la zone (...) Ils ne l'ont pas occupée dans son intégralité", a indiqué par téléphone l'officier de presse de cette brigade, dont le secteur de responsabilité est situé en périphérie de Toretsk.

Toretsk représentait autrefois un important centre minier et industriel du Donbass. Sa prise facilite les opérations vers la ville voisine de Konstantinivka, qui sépare elle-même les troupes russes de leur objectif ultime dans la région, la grande ville de Kramatorsk.

Selon l'agence de presse russe Ria Novosti, la prise de Toretsk "compliquera le ravitaillement de l'ennemi vers Tchassiv Iar et rendra difficile la progression des forces armées ukrainiennes sur les routes qui relient Pokrovsk à Sloviansk et Kramatorsk".

Tchassiv Iar et Pokrovsk sont deux autres places-fortes ukrainiennes menacées par la progression des troupes russes, qui affrontent une armée ukrainienne manquant de recrues et d'armements et sur le recul depuis de longs mois.

La prise de Toretsk constituerait la plus importante victoire des forces russes de ces derniers mois, après la capture des villes de Kourakhové en décembre 2024 et de Vougledar en octobre 2024.

Offensive vers Koursk

Les forces ukrainiennes, qui reculent sur le front Est, sont en revanche à l'offensive dans la région russe frontalière de Koursk, dont elles occupent des centaines de kilomètres carrés depuis une attaque surprise en août 2024.

La Russie a affirmé jeudi soir y avoir repoussé un nouvel assaut mené "avec des forces allant jusqu'à deux bataillons mécanisés", soit plusieurs centaines de soldats avec des blindés.

Les combats se déroulent dans cette région, en territoire russe, depuis depuis six mois. Si les forces de Moscou ont depuis repris une grande partie des territoires contrôlés par les troupes de Kiev, elles ne sont toujours pas parvenues à les repousser au-delà de la frontière.

Et ce malgré le déploiement, selon Kiev, de milliers de soldats nord-coréens pour épauler l'armée russe.

L'Ukraine espère que ces conquêtes en sol russe pourront servir de monnaie d'échange dans de possibles négociations de paix avec la Russie.

Les appels à de tels pourparlers se font plus pressants depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le milliardaire républicain ayant dit vouloir mettre fin le plus rapidement possible au conflit.

Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit cette semaine prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une déclaration balayée par le Kremlin, qui y a vu des "paroles vides de sens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Mondiaux de Saalbach: Odermatt sans rival sur le super-G

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Marco Odermatt a réussi une course parfaite (© KEYSTONE/AP/Gabriele Facciotti)

Marco Odermatt a écrasé le super-G des Mondiaux à Saalbach. Le Nidwaldien a réussi la course parfaite pour devancer l'Autrichien Raphael Haaser de 1''00 et le Norvégien Adrian Sejersted de 1''15.

Odermatt (27 ans) a ainsi fêté de superbe manière le troisième titre mondial de sa carrière. Celui-ci n'a jamais été remis en doute. Personne n'a en effet pu approcher le chrono du grand dominateur du ski mondial, lequel a pu attendre sans trembler que ses rivaux tentent en vain de venir le déloger.

"C'était vraiment une manche de rêve. Peut-être le meilleur ski de ma carrière en super-G", a déclaré en français le vainqueur, tout sourire, au micro de la RTS. Il a aussi indiqué n'avoir pas ressenti de nervosité avant le départ.

Monney éliminé

Si Odermatt a été fidèle à son rang, les autres Suisses au départ ont été moins en vue. Le Fribourgeois Alexis Monney a ainsi été éliminé après avoir manqué une porte. Selon ses premiers temps intermédiaires, il semblait avoir les moyens de venir viser le podium.

Par contre, tant le Grison Stefan Rogentin (9e à 1''68) que le Bernois Franjo von Allmen (12e à 2''05) ont nettement raté le coche dans la station autrichienne. Les trois Helvètes auront donc une revanche à prendre lors de la descente dominicale, pour laquelle le grand favori devrait évidemment encore être Marco Odermatt...

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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