International
Russie: menacée de dissolution, l'ONG Memorial rejette les accusations
La Cour suprême de Russie a renvoyé mardi à fin décembre le procès sur une demande de dissolution de l'emblématique ONG Memorial. Cela après une nouvelle audience au cours de laquelle accusation et défense se sont rendues coup pour coup.
Pilier de la société civile, Memorial s'est imposée comme un inlassable défenseur des droits humains en Russie et le gardien de la mémoire du Goulag, mais ce symbole de la démocratisation post-soviétique est plus menacé que jamais.
Le parquet réclame en effet l'interdiction de Memorial International, qui coordonne le travail du réseau de cette ONG à travers la Russie, l'accusant d'avoir enfreint une loi controversée sur les "agents de l'étranger".
Répression croissante des voix critiques
Cette affaire s'inscrit dans un contexte de répression croissante contre les voix critiques du pouvoir russe, avec la fermeture de médias indépendants et d'ONG et le démantèlement du mouvement de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny.
Mardi, plusieurs dizaines de personnes ont bravé les températures très basses et le risque d'une arrestation pour exprimer devant le tribunal leur soutien à Memorial, selon un journaliste de l'AFP.
Deux participants à ce rassemblement, dont un homme qui brandissait une pancarte "Pas touche à Memorial", ont d'ailleurs été interpellés, selon l'ONG.
L'organisation est qualifiée d'"agent de l'étranger" par les autorités et doit, en plus de s'acquitter de fastidieuses démarches administratives, faire figurer ce statut dans chacune de ses publications, y compris sur les réseaux sociaux.
Problème de formulation
Au cours de la deuxième audience dans ce procès qui s'est ouvert fin novembre, les procureurs ont reproché à Memorial de n'avoir pas mentionné ce statut dans toutes ses publications sur les réseaux sociaux ou alors de l'avoir fait incorrectement.
"Il est nécessaire d'écrire que Memorial 'remplit la fonction d'agent de l'étranger'. Or Memorial ne fait que dire qu'elle 'figure dans le registre des agents de l'étranger'", a ainsi ergoté une procureure.
Aucune loi ne précise "ce qui doit être étiqueté, ni de quelle manière", a rétorqué une avocate de Memorial, Maria Eismont, ajoutant que l'ONG avait "consciencieusement" essayé de suivre les règles.
A l'issue de ce dialogue de sourds, la juge Alla Nazarova, qui a longuement lu les dizaines de procès-verbaux dressés contre Memorial, a suspendu le procès et fixé sa reprise au 28 décembre.
Grand prestige à l'étranger
La menace d'interdiction de Memorial a suscité de nombreuses critiques à l'étranger, où l'ONG jouit d'un grand prestige.
Créée en 1989 par des dissidents soviétiques dont le prix Nobel de la Paix Andreï Sakharov, cette organisation a commencé par méticuleusement documenter les crimes staliniens et les camps du Goulag, avant de se lancer dans la défense des droits humains et des prisonniers politiques.
Cette ONG a également enquêté sur les exactions russes pendant les guerres en Tchétchénie et, plus récemment, sur les paramilitaires du groupe "Wagner", considéré malgré les dénégations russes comme un bras armé de Moscou à l'étranger.
"Héritiers de Staline"
"Il est nécessaire de préserver Memorial afin de bien comprendre (...) ce que nos parents ont vécu et là où nous ne devons pas retourner", a dit Vladimir Ananitch, un médecin et éditeur allé soutenir l'ONG devant le tribunal.
Les responsables au pouvoir "ne veulent pas que nous réfléchissions à ce qui est en train de se passer dans notre pays (...). Ils sont les héritiers de Staline", a-t-il ajouté.
En cas de dissolution, les avocats de l'ONG ne pourront pas faire appel de la décision de la Cour suprême devant d'autres tribunaux russes et redoutent que les jeux ne soient déjà faits.
Jeudi, le président Vladimir Poutine, tout en disant considérer Memorial avec "respect", a accusé l'ONG de défendre aussi des "extrémistes" et d'avoir classé à tort des collaborateurs des nazis en tant que victimes des répressions staliniennes.
Minimiser les crimes soviétiques
Dans une autre procédure, le parquet de Moscou exige la dissolution du Centre de défense des droits de l'homme de Memorial, une entité qui soutient les prisonniers politiques, les migrants et les minorités sexuelles.
Nombre d'ONG et d'historiens estiment que les poursuites contre Memorial illustrent la volonté du Kremlin de défendre une interprétation historique exaltant la puissance russe et minimisant les crimes soviétiques.
Les responsables de l'ONG craignent qu'une dissolution de sa structure centrale ne complique fortement le fonctionnement de son réseau.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Rory McIlroy remporte son 2e Players Championship
Rory McIlroy a remporté lundi pour la deuxième fois le Players Championship, après 2019. Le Nord-irlandais a battu en play-off l'Américain J.J. Spaun sur le parcours du TPC Sawgrass en Floride.
La météo avait empêché les deux joueurs de se départager dimanche soir à l'issue du quatrième tour. Lundi, McIlroy s'est montré solide sur les trois trous de play-off quand son adversaire a perdu pied, notamment sur le par 3 du 17, le deuxième trou de ce barrage, où Spaun a concédé un triple bogey.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Bach dit partir "très détendu" après 12 ans de présidence
Le président du CIO Thomas Bach a dit lundi quitter son poste "très détendu", estimant être "en paix" avec lui-même après avoir "donné" à l'olympisme. Son successeur doit être choisi jeudi.
Interrogé sur son état d'esprit avant d'aborder ses derniers jours à son poste, Thomas Bach s'est dit "très détendu", notamment car il n'a "jamais eu sur (son) bureau de problème existentiel pour le mouvement olympique ou pour les Jeux", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Costa Navarino, en Grèce, où se réunissent les membres du CIO pendant trois jours.
"J'ai le sentiment d'avoir donné au mouvement olympique. En Allemand, on dirait +je suis en paix avec moi-même+", a-t-il ajouté.
Si le Bavarois de 71 ans passera officiellement la main le 23 juin, son successeur sera connu dès jeudi à l'issue d'une élection qui s'annonce aussi historique qu'indécise. Avec le Français David Lappartient et ses six adversaires, dont l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior et le Britannique Sebastian Coe, jamais le CIO n'avait vu autant de candidats s'affronter en 130 ans d'existence.
"Ce que je me sens obligé de dire à propos du profil de mon successeur, je l'ai déjà dit", a expliqué Thomas Bach, sans vouloir donner de nom.
Plusieurs médias assurent qu'officieusement l'Allemand soutient la seule femme candidate, la Sud-Africaine Kirsty Coventry. "Il fait tout pour que ce soit elle", a récemment confié à l'AFP un membre du CIO sous couvert d'anonymat.
"Je pense que c'est le bon moment, parce que c'est une ère nouvelle qui réclame de nouveaux leaders", a-t-il dit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Nouvelle condamnation pour l'ex-président géorgien Saakachvili
Un tribunal géorgien a condamné lundi à quatre ans et demi de prison l'opposant et ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili. Incarcéré depuis 2021, il avait déjà été condamné la semaine dernière à 9 ans de détention, ce qui porte sa peine cumulée à 12 ans et demi
M. Saakachvili, 57 ans, est incarcéré depuis son arrestation à son retour d'un exil qu'il avait notamment passé en Ukraine, pays dont il a obtenu la nationalité et où il a occupé des fonctions officielles.
A la tête de la Géorgie entre 2004 et 2013, Mikheïl Saakachvili avait déjà été condamné en 2018 par contumace à six ans de prison pour abus de pouvoir et la semaine dernière, il a écopé de neuf ans de réclusion pour détournement de fonds.
"Franchissement illégal de frontière"
Dans une troisième condamnation lundi, l'ancien dirigeant "a été condamné à quatre ans et six mois de prison pour avoir illégalement franchi la frontière de la Géorgie" en 2021, a déclaré à l'AFP son défenseur Dito Sadzaglichvili.
Compte tenu de ses condamnations précédentes prononcées en Géorgie, "Mikheïl Saakachvili devra purger au total 12 ans et demi de prison", a précisé le juge Mikheïl Djindjolia.
"Poursuites politiquement motivées"
L'ex-président géorgien et des ONG de défense des droits humains dénoncent toutes les poursuites le visant comme politiquement motivées.
Mikheïl Saakachvili est hospitalisé à Tbilissi depuis 2022, après avoir observé une grève de la faim pendant 50 jours.
"Vengeance politique"
Le Parlement européen a appelé à sa libération immédiate et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé que Mikheïl Saakachvili soit transféré à Kiev.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le qualifie de "prisonnier politique", alors que l'ONG Amnesty International dit voir dans les poursuites à son encontre "une vengeance politique apparente".
Croisade contre la corruption
Mikheïl Saakachvili, qui a étudié aux Etats-Unis et en France et parle couramment cinq langues, avait été porté au pouvoir par la Révolution des Roses en 2003, qui avait évincé pacifiquement les vieilles élites héritées de la période soviétique.
Lors de sa présidence, M. Saakachvili a mené une croisade contre la corruption, réformé une police touchée notoirement par ce fléau, emprisonné des chefs criminels et reconstruit des infrastructures en ruines.
Mais de nombreuses voix critiques ont dénoncé sous sa présidence des atteintes aux libertés et un penchant autoritaire, citant notamment la violente répression de manifestations antigouvernementales.
Malgré sa détention, il reste une figure de l'opposition au gouvernement actuel du parti du Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire et de vouloir se rapprocher de Moscou.
"Signal de Moscou"
Réagissant au jugement prononcé lundi, M. Saakachvili a accusé les autorités géorgiennes "prorusses" de le "punir de manière cynique" pour avoir "refusé de céder la Géorgie" lors d'une guerre-éclair qui avait vu l'armée russe entrer en territoire géorgien en 2008.
Alors que la Russie mène depuis trois ans une offensive contre l'Ukraine, Mikheïl Saakachvili est apparu dans une vidéo publiée sur Facebook en maillot portant l'inscription "Je suis Ukrainien".
Selon lui, sa condamnation est "un signal de Moscou à Zelensky qu'il partagera le même sort, s'il ne cède pas l'Ukraine". Son parti Mouvement national uni (MNU) a accusé les tribunaux géorgiens d'"exécuter les ordres du régime qui se sert de la justice pour faire taire ses opposants".
Plusieurs responsables du gouvernement de M. Saakachvili ont été emprisonnés en Géorgie depuis son départ du pouvoir, une campagne dénoncée par des ONG de la défense des droits humains comme une "chasse aux sorcières" politique.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Chine: des indicateurs économiques en demi-teinte
La Chine a publié lundi une série d'indicateurs économiques en demi-teinte pour les deux premiers mois de l'année, signe d'une trajectoire toujours hésitante de son économie malgré les efforts des autorités pour relancer la consommation.
Pékin cherche depuis des mois à restaurer la confiance des consommateurs et des milieux économiques, fragilisée par une crise persistante du secteur immobilier et dans un contexte de tensions commerciales ravivées avec Washington.
Les données publiées lundi par le Bureau national des statistiques (BNS) offrent en ce sens quelques signaux positifs: les ventes au détail, un indicateur clé du moral des consommateurs, ont progressé de 4 % sur un an en janvier et février.
"Grâce aux effets soutenus des politiques macroéconomiques, l'économie nationale a maintenu un développement nouveau et positif", affirme le BNS dans un communiqué.
Le BNS reconnaît néanmoins que "la demande intérieure effective est faible, et certaines entreprises rencontrent des difficultés de production et d'exploitation", a-t-il averti.
"Les bases d'une reprise économique soutenue et d'une croissance durable ne sont pas suffisamment solides", ajoute-t-il.
Le taux de chômage urbain, principal indicateur de l'emploi en Chine, a ainsi grimpé à 5,4 % en février, soit une hausse de 0,2 points par rapport au mois précédent.
Il s'agit de son plus haut niveau depuis deux ans, supérieur aux 5,1 % anticipés par l'agence Bloomberg.
Autre point alarmant, un des indices signale que seuls deux des 70 plus grandes villes chinoises ont enregistré une hausse annuelle du prix des logements neufs en février.
Signaux contrastés
Le BNS combine chaque année les données de janvier et février pour éviter les distorsions liées aux congés du Nouvel An lunaire.
Sur cette période, la production industrielle a progressé de 5,9 % par rapport à l'année passée, contre 6,2 % en décembre.
Pékin a annoncé début mars un objectif de croissance de 5 % pour cette année, - similaire à l'an dernier.
Ce chiffre est jugé ambitieux par de nombreux économistes, notamment au regard de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump.
Depuis son investiture en janvier, M. Trump a imposé une hausse de 20 % des droits de douane sur tous les produits chinois entrant sur le sol américain.
Les responsables chinois sont dans ce contexte sous pression pour réduire la dépendance de l'économie aux exportations, notamment en stimulant la consommation intérieure.
"L'environnement international va devenir plus complexe et difficile", a reconnu Fu Linghui, porte-parole du BNS, lors d'une conférence de presse lundi.
"Mais la tendance générale à la coopération internationale et aux bénéfices partagés ne changera pas", a-t-il ajouté.
L'Etat-parti chinois a dévoilé dimanche un plan d'action pour stimuler la demande, comprenant plusieurs réformes dans le secteur du logement et des subventions pour la garde d'enfants.
"Les données macroéconomiques publiées aujourd'hui envoient des signaux contrastés", analyse dans une note Zhiwei Zhang, président et économiste en chef de Pinpoint Asset Management.
Les chiffres de la production industrielle et des ventes au détail "sont cohérents et ont dépassé les attentes", relève-t-il.
Mais la hausse du chômage à son plus haut niveau en deux ans était "inattendue", ajoute M. Zhang.
Le chômage étant généralement un indicateur dont l'impact est décalé dans le temps, il pourrait toutefois diminuer "si une politique budgétaire plus proactive parvient à soutenir l'activité dans les mois à venir", relève l'expert.
Mais "le risque pour l'économie reste l'impact des nouveaux droits de douane américains sur les exportations chinoises, qui devrait se refléter dans les données commerciales des prochains mois".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
-
ÉconomieIl y a 3 jours
Nouveau plongeon de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis
-
SuisseIl y a 1 jour
La Suisse doit se préparer à la guerre, selon un ex-général américain
-
SuisseIl y a 3 jours
Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions
-
SuisseIl y a 2 jours
Un homme de 21 ans tué dans une série d'accidents à Gossau (SG)
-
GenèveIl y a 2 jours
Genève: le Passeport-Vacances s'étend aux vacances de Pâques
-
InternationalIl y a 3 jours
6e étape de Paris - Nice: victoire de Mads Pedersen
-
SuisseIl y a 2 jours
Un cas de maltraitance animale dans la Vallée de la Brévine
-
InternationalIl y a 2 jours
"La balle est dans le camp de la Russie", dit Londres