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Économie

Santé: Macron annonce un plan pour sortir de la "crise sans fin"

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Le système de la santé en France est "à bout de souffle", de l'aveu même du gouvernement. (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

Emmanuel Macron a annoncé vendredi une réorganisation du travail de l'hôpital ainsi qu'une série de mesures pour faciliter l'accès des patients à un généraliste et "sortir de ce jour de crise sans fin" dans le système de santé français.

"Je sais l'épuisement personnel et collectif, ce sentiment parfois de perte de sens qui s'est installé, le sentiment au fond de passer d'une crise à l'autre", a déclaré le président de la République en présentant, pour la première fois depuis sa première élection en 2017, des voeux spécifiques aux acteurs de la santé.

Le système est "à bout de souffle" de l'aveu même du gouvernement avec des urgences débordées et un manque criant de personnels, sur fond de triple épidémie hivernale de Covid-19, grippe et bronchiolite.

Devant des soignants réunis au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, il a assuré vouloir "prendre des décisions radicales".

Le président a rappelé les mesures de son premier quinquennat, comme la suppression du "numerus clausus" qui plafonnait le nombre d'étudiants en médecine, décidée dans son plan de 2018. Ou le "Ségur de la santé" qui, après l'irruption de la pandémie de Covid-19 en 2020, avait permis d'injecter 12 milliards d'euros annuels pour mieux rémunérer les soignants et 19 milliards pour investir dans les hôpitaux.

Mais dès sa campagne pour sa réélection au printemps, il avait reconnu que c'était insuffisant, et fait de la santé l'un des deux chantiers majeurs de son second mandat, avec l'école.

"Garder les soignants"

Rappelant que la formation de nouveaux médecins allait prendre du temps et qu'il faudrait donc "une décennie" pour "changer" le système, il a prévenu qu'il faudrait "vivre dans les années qui viennent" avec cette pénurie de soignants.

Il a donc annoncé des solutions pour pallier ce manque en promettant d'"accélérer le recrutement des assistants médicaux" créés en 2018 pour les porter de "près de 4000" actuellement à "10'000 d'ici la fin de" 2024.

Dès la fin de 2023, les quelque 600'000 patients avec une maladie chronique sans médecin traitant s'en verront proposer un.

Le chef de l'Etat a aussi invité à une réorganisation du travail à l'hôpital "d'ici au 1er juin" pour le rendre plus attractif.

"On doit tout faire pour garder les soignants" à l'hôpital, a-t-il souligné. "Ce qui veut dire qu'on doit ensemble travailler à une meilleure organisation du temps de travail", a-t-il ajouté, déplorant une "hyper-rigidité" dans l'application des 35 heures et un système qui "ne marche qu'avec des heures supplémentaires".

Pour remettre les soignants davantage aux manettes, il a expliqué qu'un "tandem administratif et médical", "sur la base d'un projet", serait instauré à la tête de chaque hôpital.

Il a aussi annoncé la "sortie de la tarification à l'acte" à l'hôpital dès le prochain budget de la Sécurité sociale, au profit d'un financement sur "objectifs de santé publique".

"Peu de moyens"

Plutôt bien reçues par la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics) et même l'intersyndicale des praticiens hospitaliers APH, ces annonces ont en revanche été très fraîchement accueillies par les organisations de médecins libéraux, qui ont vu "peu de moyens" concrets pour prendre davantage de gardes et de patients.

En arrivant dans cet hôpital frappé en août par une cyberattaque, Emmanuel Macron, accompagné du ministre de la Santé François Braun, a pu prendre le pouls de l'état du système de soins lors d'un échange avec les équipes du service d'urgences pédiatriques.

"C'est très dur", "on veut vous témoigner de notre fatigue", "la rémunération n'est certainement pas à la hauteur des efforts accomplis", ont enchaîné infirmières, sage-femmes, puéricultrices.

Et les foyers de mécontentement se multiplient. Les médecins libéraux ont manifesté par milliers jeudi à Paris, point d'orgue d'une grève qui a débuté au lendemain de Noël pour réclamer le doublement de la consultation, de 25 à 50 euros.

Et la grogne continue de monter. FO, deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière, a appelé à une grève illimitée à partir du 10 janvier, de même que l'Unsa qui, comme tous les autres syndicats promettent une forte mobilisation contre une impopulaire réforme des retraites.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation monte en décembre à 2,9% sur un an

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La hausse de l'inflation en décembre aux Etats-Unis conforte les marchés dans l'idée que la Fed ne multipliera pas les baisses de taux en 2025. (archives) (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'inflation a de nouveau accéléré en décembre aux Etats-Unis, pour le troisième mois d'affilée, selon l'indice CPI publié mercredi, montrant que le pays s'éloigne encore un peu de la cible fixée par la banque centrale américaine (Fed).

De décembre 2023 à décembre 2024, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9%, contre 2,7% en novembre, selon l'indice publié par le département du Travail, et sur lequel sont indexées les retraites.

La Fed privilégie une autre mesure, l'indice PCE, publié à la fin du mois, qui a aussi récemment progressé (à +2,4% en novembre). L'objectif de la Fed est de le ramener à 2%.

Les analystes s'attendaient cette hausse du CPI de 2,9% sur un an, selon le consensus publié par MarketWatch.

Mais ils s'attendaient aussi à une moindre augmentation d'un mois sur l'autre: +0,3%. L'indice a finalement progressé de 0,4% entre novembre et décembre, tiré par l'augmentation des prix du logement, des billets d'avion, des véhicules d'occasion ou encore des assurances automobiles, selon le communiqué.

Au-dessus de la cible de la Fed

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a toutefois ralenti à 3,2% sur un an.

"Ce recul du côté de l'inflation sous-jacente est un soulagement, même si cela reste largement au-dessus de la cible de 2% de la Fed", a remarqué Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets dans une note.

Il ajoute que cette publication conforte les marchés dans l'idée que la Fed ne multipliera pas les baisses de taux en 2025, "surtout parce que l'état du marché de l'emploi ne soulève pas d'inquiétude".

La Fed avait systématiquement abaissé ses taux lors de ses trois dernières réunions, pour un total d'un point de pourcentage.

Mais avec une inflation qui rebondit, ou cesse de se calmer, les acteurs de la finance anticipent que ce cycle de baisse sera mis sur pause, pour éviter la surchauffe de l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

BlackRock dépasse les attentes, marquant une année record

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L'année dans son ensemble a été marquée par un chiffre d'affaires ayant franchi pour la première fois le cap des 20 milliards de dollars. (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

L'américain BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde, a de nouveau dépassé les attentes au quatrième trimestre 2024. L'année dans son ensemble a été marquée par un chiffre d'affaires ayant franchi pour la première fois le cap des 20 milliards de dollars.

"BlackRock entre dans 2025 avec encore plus de potentiel de croissance et d'atouts que jamais auparavant. C'est juste le commencement", a commenté Larry Fink, patron de BlackRock, cité dans un communiqué. Il a notamment mis l'accent sur les acquisitions menées en 2024 par le groupe - GIP qui est finalisée depuis octobre et celles de Preqin et HPS encore en cours -, ainsi que sur la collecte nette record pour le second trimestre consécutif (281 milliards de dollars) et sur l'ensemble de l'exercice (641 milliards), et sur le chiffre d'affaires annuel qui a atteint un sommet inédit.

Entre octobre et décembre, BlackRock a engrangé 5,68 milliards de dollars de chiffre d'affaires (+23%) et un bénéfice net de 1,67 milliard (+21%). Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - référence pour les marchés -, le bénéfice par action ressort à 11,93 dollars contre 9,66 dollars un an plus tôt.

C'est mieux que le consensus des analystes de FactSet qui attendait 11,26 dollars. Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action BlackRock gagnait 2,79%.

Au 31 décembre, le niveau des actifs sous gestion atteignait 11.551 milliards de dollars, soit une hausse de 15% sur un an. Sur l'ensemble de l'année, le gestionnaire a réalisé un chiffre d'affaires de 20,41 milliards (+14%) et un bénéfice net de 6,37 milliards (+16%). Dilué par action et proforma, ce dernier ressort à 43,61 dollars contre 37,77 dollars en 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Deuxième année de récession d'affilée pour l'Allemagne en 2024

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L'Allemagne a enregistré une contraction de 0,2% de son produit intérieur brut (PIB) en 2024, ralentie par la crise persistante de son modèle industriel et exportateur, selon une première estimation mercredi de l'institut Destatis. (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

L'économie allemande s'est de nouveau contractée en 2024, une deuxième année de récession d'affilée liée à la crise persistante du modèle industriel et exportateur, dans une période d'incertitude politique marquée par des élections législatives en février.

La première économie européenne a enregistré une chute de 0,2% de son produit intérieur brut (PIB) en 2024, selon une première estimation mercredi de l'institut Destatis. En 2023, le PIB s'était déjà contracté de 0,3%, plombé par la hausse des coûts de l'énergie consécutive à la guerre russe en Ukraine.

Au dernier trimestre 2024, le PIB a baissé de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon une estimation préliminaire de l'institut.

Le repli de 2024 est aligné avec les estimations du gouvernement et de la banque centrale allemand (Bundesbank), alors que le Fonds Monétaire International (FMI) tablait, plus optimiste, sur une stagnation.

Pilier de la réussite économique du pays, "les exportations allemandes ont baissé malgré l'augmentation globale du commerce mondial en 2024", a constaté Ruth Brand, la présidente de l'institut Destatis, lors d'une conférence de presse.

La crise économique s'illustre avant tout dans les difficultés de l'industrie manufacturière, dont "la compétitivité internationale est "mise sous pression".

Notamment dans l'automobile, les grands groupes du pays perdent du terrain face à leurs concurrents chinois, plombés par des coûts de l'énergie toujours élevés depuis le début de la guerre russe en Ukraine en 2022.

Par ailleurs, "les ménages se sont abstenus d'acheter malgré la hausse de leurs revenus à cause de l'incertitude sur l'évolution de la situation économique".

Malgré le recul de l'activité, le déficit public allemand s'est maintenu à 2,6% du PIB en 2024, toujours en dessous de la moyenne de l'UE estimée à 3,1%.

Les économistes ne tablent pas sur un rebond rapide : "tout porte à croire que 2025 sera la troisième année consécutive de récession", a commenté mercredi Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW, accentuant la pression sur le gouvernement qui sera formé à l'issue des élections législatives du 23 février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Espace Schengen: lutte aussi en Suisse contre l'entrée illégale de passagers aériens

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Les sanctions contre les compagnies aériennes qui ne respectent pas les nouvelles règles seront durcies (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La Suisse doit participer à la lutte contre l'entrée dans l'espace Schengen de passagers aériens illégaux ou qui sont susceptibles d'être une menace sécuritaire. Le Conseil fédéral a approuvé des règles de l'UE concernant la transmission d'informations préalables.

L'UE a adopté un nouveau règlement afin d'unifier les exigences relatives à la collecte et au transfert des informations préalables sur les passagers. Cette harmonisation améliorera l'exactitude et la précision des données collectées. En sa qualité d'Etat associé à Schengen, la Suisse est tenue de reprendre ces nouvelles règles, a rappelé mercredi le gouvernement dans un communiqué.

Pour tous les vols en provenance d'Etats tiers à destination de la Suisse, les compagnies aériennes devront collecter automatiquement des informations relatives aux passagers et les transmettre de manière centralisée aux autorités nationales, en respectant la protection des données.

Le droit suisse doit être adapté. Les modifications devraient être envoyées en consultation en novembre 2026 au plus tard.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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