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Sept manifestants anti-putsch tués au Soudan

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Depuis octobre, 109 manifestants ont été tués et des milliers d'autres blessés par les forces de l'ordre qui, selon l'ONU tirent régulièrement à balles réelles sur la foule, sans toutefois entamer la détermination de la rue. (© KEYSTONE/AP/Marwan Ali)

Sept manifestants ont été tués jeudi à Khartoum. Des dizaines de milliers de Soudanais y scandaient "le peuple veut la chute du général Abdel Fattah al-Burhane", l'auteur du putsch qui a plongé en octobre le pays dans la violence et une grave crise économique.

Si chaque semaine les Soudanais manifestent pour réclamer que le pouvoir soit rendu aux civils, jeudi est la journée la plus meurtrière depuis des mois.

Sept manifestants ont été abattus par les forces de sécurité, cinq au moins "par des balles" tirées "dans la poitrine", "la tête" ou "le dos" - dont un mineur -, a rapporté un syndicat de médecins pro-démocratie, dénonçant aussi des incursions des forces de l'ordre et des tirs de grenades lacrymogènes à l'intérieur même d'hôpitaux de la capitale.

Dès mercredi soir, alors que de petits cortèges appelaient ici et là les Soudanais à débrayer et à se mobiliser jeudi, un jeune manifestant avait été tué d'une "balle dans la poitrine" à Khartoum, selon ces médecins.

Détermination de la rue pas entamée

Depuis octobre, 110 manifestants ont été tués et des milliers d'autres blessés par les forces de l'ordre qui, selon l'ONU tirent régulièrement à balles réelles sur la foule, sans toutefois entamer la détermination de la rue.

"Même si on doit tous mourir, les militaires ne nous gouverneront pas", scandait d'ailleurs jeudi la foule. Les manifestants entendent obliger l'armée à rendre le pouvoir aux civils après le putsch qui a plongé l'un des pays les plus pauvres au monde dans le marasme économique et politique.

Date symbolique

Le 30 juin est une journée symbolique pour ce grand pays d'Afrique de l'Est car il marque deux dates importantes: l'anniversaire du putsch qui a porté le dictateur Omar el-Béchir au pouvoir en 1989, un coup de force alors mené main dans la main par généraux et islamistes, et des rassemblements monstres en 2019 qui ont poussé les généraux à intégrer les civils au pouvoir après avoir écarté Béchir.

Les manifestants veulent réitérer l'exploit d'il y a trois ans, et forcer le pouvoir militaire à rendre les rênes du pays aux civils.

L'étranger peine à faire pression

Comme à chaque appel à manifester, internet et le téléphone ont été inaccessibles toute la journée avant d'être de nouveau rétablis en partie en soirée alors que certains cortèges s'éparpillaient, tandis que les grands axes étaient quadrillés par les forces de sécurité, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Outre Khartoum et ses banlieues, des manifestants ont aussi manifesté à Wad Madani (sud), au Darfour (ouest) et dans plusieurs villes de l'Est côtier, ont rapporté des témoins.

Avant les manifestations, l'émissaire de l'ONU Volker Perthes avait martelé que "la violence doit cesser" et plusieurs ambassades avaient réclamé que "plus aucune vie ne soit perdue". Mais les capitales étrangères peinent à faire pression sur des généraux au pouvoir au Soudan quasiment sans interruption depuis l'indépendance en 1956.

Sanctions inefficientes

Le 25 octobre 2021, quand le chef de l'armée, le général Burhane, a brutalement mis fin au fragile partage du pouvoir en faisant arrêter ses partenaires civils, la communauté internationale a coupé son aide - 40% du budget du Soudan.

Ces sanctions financières n'ont pas fait plier le général Burhane mais elles ont fait plonger l'économie: la livre soudanaise s'est effondrée et l'inflation dépasse tous les mois les 200%.

Famine

Pire encore, le spectre de la famine se profile: un tiers des 45 millions de Soudanais souffrent d'"insécurité alimentaire aiguë", potentiellement mortelle, et d'ici septembre, ce chiffre devrait atteindre selon l'ONU 50%. Début juin déjà, l'ONG Save the Children annonçait le décès lié à la faim de deux enfants.

En outre, la spirale des violences dans un pays en guerre depuis des décennies, a repris son cycle infernal: au Darfour, des centaines de personnes sont mortes dans des affrontements pour la terre et l'eau et les manifestations contre les militaires se soldent chaque semaine par des morts ou des blessés.,

Centaines d'arrestations

En outre, des centaines de militants ont été arrêtés et des dizaines d'entre eux sont toujours derrière les barreaux.

En manifestant, le bloc civil des Forces pour la liberté et le changement (FLC), colonne vertébrale du gouvernement limogé lors du putsch, veut "faire chuter les putschistes et empêcher toute alternative factice".

Car pour les FLC, le "dialogue national" proposé par l'armée et l'ONU, est une "fausse solution politique" qui "légitime" le putsch. Elles posent donc comme condition préalable à toute discussion le retour au partage du pouvoir entre civils et militaires - qui, outre la politique, dominent largement l'économie du pays, riche en or et en ressources naturelles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le ministère de la Justice poursuit le gouverneur de Californie

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Gavin Newsom a fait adopter le 4 novembre une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux démocrates de gagner cinq sièges supplémentaires à la Chambre des représentants (archives). (© KEYSTONE/AP/Fernando Llano)

Le ministère américain de la Justice a engagé jeudi une action judiciaire contre le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. Il conteste le redécoupage de la carte électorale, favorable aux démocrates, approuvé au début du mois par référendum dans cet Etat.

Selon la plainte du ministère de la Justice, ce redécoupage "impose des circonscriptions électorales fondées sur des critères raciaux" en violation du 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis qui garantit notamment que les citoyens jouissent d'une "égale protection" de la loi.

"Le schéma de redécoupage électoral de la Californie est une manoeuvre flagrante qui piétine les droits civiques et se moque du processus démocratique", a estimé la ministre de la Justice Pamela Bondi dans un communiqué.

"La race ne peut pas être utilisée (...) pour servir des intérêts politiques", a renchéri l'un de ses adjoints pour les droits civiques, Jesus Osete.

Les électeurs californiens ont largement approuvé le 4 novembre une nouvelle carte électorale en faveur des démocrates, afin de compenser une manoeuvre similaire au Texas des républicains sous la pression de Donald Trump. Cette nouvelle carte devrait permettre aux démocrates de gagner cinq sièges supplémentaires à la Chambre des représentants aux élections de mi-mandat en 2026.

Pour consolider la courte majorité républicaine dont il dispose à la Chambre des représentants, Donald Trump avait obtenu en août que le très républicain Texas redessine ses circonscriptions afin d'envoyer cinq élus républicains en plus au Congrès.

Aux Etats-Unis, les circonscriptions électorales doivent en principe être délimitées après un recensement national effectué tous les dix ans. Mais les redécoupages électoraux partisans ("gerrymandering") consistant à déplacer les frontières des circonscriptions au gré des intérêts du parti dirigeant dans chaque Etat sont monnaie courante.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Après l'amende de l'UE, Google veut éviter une scission

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Bruxelles avait opté en septembre pour une amende de près de 3 milliards d'euros pour sanctionner le groupe, estimant qu'il avait abusé de sa position dominante dans la pub en ligne, mais sans aller jusqu'à lui ordonner une scission pure et simple. (© KEYSTONE/EPA DPA/BORIS ROESSLER)

Google a proposé à l'UE des mesures visant à éviter une scission de ses activités dans la publicité en ligne, après la lourde amende qui lui avait été infligée par Bruxelles en septembre pour abus de position dominante, a annoncé vendredi le groupe américain.

Dans ce dossier dit "Google Adtech", le géant de la tech avait jusqu'à cette semaine pour proposer des mesures permettant de mettre un terme définitif à des atteintes à la concurrence, qui lui ont valu d'être sanctionné à hauteur de 2,95 milliards d'euros.

Tout en continuant de contester la décision de l'UE, contre laquelle il entend faire appel, Google a écarté, comme le groupe l'avait toujours fait jusqu'ici, la solution la plus radicale pour rétablir les conditions d'une concurrence loyale: la vente de tout ou partie des activités en cause, qui auraient entraîné de fait une scission du groupe.

Reste maintenant à voir si Bruxelles acceptera les engagements détaillés de Google.

"Nous allons analyser les mesures proposées par Google, pour vérifier si elles pourraient mettre fin" aux pratiques dénoncées et aux conflits d'intérêt inhérents à ses activités, a précisé une porte-parole de la Commission.

Bruxelles avait opté en septembre pour une amende de près de 3 milliards d'euros pour sanctionner le groupe, estimant qu'il avait abusé de sa position dominante dans la pub en ligne, mais sans aller jusqu'à lui ordonner une scission pure et simple.

Cependant, la Commission n'avait pas exclu d'exiger une telle mesure si les engagements du groupe pour remédier aux atteintes à la concurrence ne lui convenaient pas, et avait donné 60 jours à Google pour lui faire des propositions.

Google est dans le collimateur de Bruxelles en raison de ses agissements présumés dans plusieurs segments du secteur de la publicité en ligne. Le groupe propose plusieurs services qui jouent les intermédiaires entre les annonceurs et les sites web: AdX, plateforme dédiée à l'achat et la vente d'espaces publicitaires, DFP (DoubleClick for publishers), service pour les sites et apps diffusant des publicités, et Google Ads/DV 360, outils destinés aux annonceurs.

Critiques de Trump

Or, la Commission estime que DFP, Google Ads et DV 360, commettent des abus de position dominante notamment en favorisant AdX par rapport aux plateformes rivales.

"Notre proposition répond pleinement à la décision de la Commission, sans avoir recours à une scission disruptive, qui porterait atteinte aux milliers d'annonceurs et diffuseurs de publicités qui utilisent les outils de Google pour développer leur activité", a assuré un porte-parole du groupe américain.

Cela mêle des changements "immédiats" pour mettre un terme aux pratiques sanctionnées, et des "mesures importantes" contre les conflits d'intérêts allégués par Bruxelles, précise le groupe.

Le président américain Donald Trump s'en était pris à l'UE pour l'amende infligée en septembre qu'il avait qualifiée d'"injuste", mais le groupe fait face aux mêmes accusations d'abus de position dominante de la part du gouvernement américain, lors d'un procès qui se déroule en ce moment aux Etats-Unis.

Lors d'une audience fin septembre devant une cour fédérale de Virginie, Google a proposé de changer ses pratiques commerciales, sans en passer là aussi par une cession qu'il considère comme trop radicale. Les plaidoieries finales sont prévues lundi, et le jugement dans ce procès américain est attendu dans les semaines ou les mois qui viennent.

Dans une autre affaire antitrust retentissante, le groupe a déjà échappé cette année à une scission de son navigateur Chrome, qui était pourtant réclamée par le gouvernement américain.

Par ailleurs, la Commission a ouvert jeudi une nouvelle enquête contre Google, dans un tout autre domaine, le soupçonnant cette fois de pénaliser certaines sites d'information dans les résultats de son moteur de recherche, se dont le groupe se défend.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le fabricant de pansements Urgo construit une nouvelle usine

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Présente dans plus de 60 pays, l'entreprise, qui emploie 3800 personnes, a triplé son chiffre d'affaires au cours de la dernière décennie, atteignant 890 millions d'euros en 2024 dont la moitié à l'international. Elle fabrique plus de 80% de ses produits en France, où elle compte 1100 employés. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le groupe industriel français Urgo, marque emblématique du pansement, a annoncé vendredi la construction d'une nouvelle usine dans la Loire, avec l'ambition de devenir le premier producteur mondial de bandes de compression médicale.

Implantée à Andrézieux-Bouthéon (Loire), cette usine de 35'000 m2, fruit d'un investissement de 60 millions d'euros (55,3 millions de francs) d'ici à 2029, devrait générer "200 emplois directs et 115 indirects à horizon 10 ans" dans la région, selon un communiqué de l'entreprise familiale forte de trois générations.

"Cette usine va nous permettre d'atteindre notre ambition de devenir le leader mondial de la compression médicale" tout en maintenant 100% de sa production en France, a indiqué à l'AFP Guirec Le Lous, l'un des dirigeants du groupe et petit-fils du fondateur Jean Le Lous.

Cet ancêtre, ancien pharmacien des armées qui a vécu la pénurie de pansements pendant la guerre, a crée la marque Urgo en 1958, alors qu'il était à la tête des Laboratoires Fournier à Dijon.

Désormais présente dans plus de 60 pays, l'entreprise, qui emploie 3800 personnes, a triplé son chiffre d'affaires au cours de la dernière décennie, atteignant 890 millions d'euros en 2024 dont la moitié à l'international. Elle fabrique plus de 80% de ses produits en France, où elle compte 1100 employés.

Outre son activité historique dans les pansements, le groupe a développé une offre de santé du quotidien (baume à lèvres, solutions contre les aphtes, les verrues, etc.), qui représente aujourd'hui 50% des ventes.

Son deuxième métier est dédié au traitement médical des plaies, avec des bandes de compression pour soigner les ulcères de la jambe d'origine veineuse, des lésions cutanées longues à cicatriser.

"Ce sont des bandes de compression qu'on applique sur la jambe et qui permettent de restaurer le retour veineux", un segment où Urgo est numéro deux mondial, souligne M. Le Lous.

Situé à 5 km de l'usine historique de Veauche (130 collaborateurs), le futur complexe, qui a bénéficié de 600'000 euros de subventions publiques, rassemblera "sur un même lieu une production de pointe et la logistique de distribution".

Le groupe est également présent dans la technologie laser pour optimiser le processus de cicatrisation, des traitements esthétiques et un projet de production de peau artificielle.

Il a été mis en cause ces dernières années pour des cadeaux illicites aux pharmaciens, une affaire dans laquelle l'ex-ministre de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, elle-même pharmacienne, a notamment été condamnée à une amende.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Les astronautes chinois coincés dans l'espace rentrent sur terre

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Le retour des trois astronautes de Shenzhou est prévu en Mongolie-Intérieure, en Chine, comme d'habitude (archives). (© KEYSTONE/EPA XINHUA NEWS AGENCY/XINHUA / LI GANG)

Trois astronautes coincés depuis des jours dans la station spatiale chinoise Tiangong en raison de dégâts sur leur vaisseau de retour vont rejoindre la Terre avec un autre engin, a annoncé une agence spatiale du géant asiatique. Leur retour est prévu vendredi.

Leur voyage retour, initialement prévu le 5 novembre, a été reporté après la détection d'un possible impact de microdébris spatiaux sur leur vaisseau Shenzhou-20, amarré à la station. Un tel dommage présentait un risque vital pour l'équipage lors du retour dans l'atmosphère terrestre.

Depuis lors, le trio cohabitait dans Tiangong avec les trois astronautes de Shenzhou-21, venus prendre leur relais dans la station. Ce report constitue un rare contretemps dans un programme spatial chinois habituellement bien huilé.

"L'équipage de la mission Shenzhou-20 doit revenir sur terre le 14 novembre" sur le site habituel en Mongolie-Intérieure, a indiqué dans un communiqué l'agence spatiale chinoise chargée des vols habités, la CMSA.

Vaisseau de leurs successeurs

Les trois hommes, Chen Dong (46 ans), Chen Zhongrui (41 ans) et Wang Jie (36 ans) "se portent bien" et utiliseront pour le retour le vaisseau Shenzhou-21, a-t-elle précisé. Ce vaisseau est celui avec lequel leurs successeurs sont arrivés dans la station au début novembre.

La vitre de la capsule de retour du vaisseau Shenzhou-20 présentait une "fine fissure" et "ne remplissait plus les critères" pour "un retour en toute sécurité", a indiqué vendredi la CMSA dans un autre communiqué.

Le trio, qui doit rentrer sur terre dans la journée, était arrivé dans Tiangong fin avril. Les équipages de trois astronautes qui se relaient à bord de la station cohabitent généralement quelques jours. Mais le séjour s'est, cette fois-ci, prolongé.

Le prochain vaisseau, Shenzhou-22, sera lancé "à une date qui reste à déterminer", a indiqué la CMSA, sans d'autres précisions. Il pourrait être envoyé dans l'espace sans astronautes à bord, puis être chargé de ramener sur terre, le moment venu, l'équipage de Shenzhou-21, le trio qui reste dans Tiangong.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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