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Économie

Trump annonce des droits de douane de 31% pour la Suisse

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La Suisse est frappée de droits de douane à hauteur de 31%, selon le tableau présenté par Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi des droits de douane de 31% sur les importations en provenance de Suisse, de 50% plus élevés que ceux visant désormais l'Union européenne (20%). La Suisse prend acte, a réagi Karin Keller-Sutter sur X.

Ces taxes sont en réponse à des tarifs douaniers de 61% perçus par la Suisse sur les produits américains, selon un tableau présenté par le président Trump lors d'un discours très attendu dans les jardins de la Maison Blanche. Elles sont supérieures de moitié à celles visant désormais l'Union européenne (20%).

Elles sont "réciproques", selon le président américain, qui a dit s'être fixé pour son calcul sur le niveau des droits de douane pratiqués par les partenaires commerciaux de Washington.

La présidente de la Confédération réagit

Karin Keller-Sutter a réagi aux droits de douane de 31% sur les exportations suisses vers les Etats-Unis annoncés mercredi soir par Donald Trump. Le Conseil fédéral prend acte de la décision des Etats-Unis en matière de droits de douane, a-t-elle écrit sur X.

Le Conseil fédéral fixera rapidement la suite de la procédure, a encore écrit la présidente de la Confédération sur ce même canal. Les intérêts économiques à long terme du pays sont une priorité. "La fidélité au droit international et le libre-échange restent des valeurs centrales", a ajouté Mme Keller-Sutter.

Mercredi, le Conseil fédéral a consacré une partie de sa séance hebdomadaire aux relations avec les Etats-Unis. Lors d'un point de presse consacré aux OGM, la porte-parole ad interim Ursula Eggenberger a annoncé que le gouvernement suivra de près les éventuelles annonces de Donald Trump sur le commerce et les droits de douane. Si besoin, le Conseil fédéral pourrait communiquer sur ce dossier dès jeudi.

Eviter l'escalade, dit economiesuisse

L'organisation economiesuisse appelle de son tôté le Conseil fédéral à négocier rapidement des solutions avec Washington suite à l'annonce de droits de douane de 31%. Pour l’économie exportatrice suisse, c'est "un coup dur", a réagi la faîtière dans la nuit de mercredi à jeudi, qualifiant les nouveaux tarifs de "nuisibles et injustifiés".

"Une nouvelle escalade du conflit commercial doit absolument être évitée", prévient economiesuisse. Le lobby demande au Conseil fédéral et à la diplomatie économique suisse d'agir rapidement pour trouver des solutions à la table des négociations avec le gouvernement américain.

Les États-Unis sont le principal marché d’exportation de la Suisse, devant l’Allemagne, rappelle economiesuisse. Les nouveaux droits de douane américains renchérissent les exportations suisses, affaiblissent la compétitivité des entreprises et pèsent sur le climat d’investissement "à un moment où les perspectives d’exportation sur d’autres marchés sont déjà assombries".

Commerce bilatéral

Selon les chiffres officiels de la Suisse, le commerce bilatéral est très déséquilibré en faveur de Berne: les exportations vers les Etats-Unis se montaient à 52,65 milliards de francs suisses en 2024, soit 18,6% du total des exportations du pays alpin. Ses importations en provenance des Etats-Unis se chiffraient pour leur part à 14,13 milliards de francs suisses.

Le déficit bilatéral s'inscrit à 38,5 milliards de dollars selon les statistiques de Washington.

La Suisse réalise 51% de ses exportations vers l'Union européenne. Mais en 2021, les Etats-Unis avaient ravi la première place à l'Allemagne dans le classement des exportations helvétiques.

Entre 2001 et 2021, les exportations de la Suisse vers les Etats-Unis ont triplé, les trois quarts de cette progression étant attribuables au secteur de la chimie et pharmacie, avait alors expliqué l'Office fédéral de la douane. Auparavant, l'Allemagne était le premier marché d'exportation de la Suisse depuis 70 ans.

Outre la pharmacie, les Etats-Unis sont aussi un marché pour les fabricants de montres de luxe. Après le choc de la pandémie de Covid-19, les Etats-Unis avaient été le premier grand marché où la demande était repartie, au point de devenir le premier débouché pour les horlogers suisses, devant la Chine et Hong-Kong.

Les exportations de montres suisses vers les Etats-Unis se chiffraient à 4,37 milliards de francs en 2024.

L'Union européenne a elle promis de répliquer "avant la fin du mois d'avril", avait indiqué de son côté le gouvernement français avant les annonces du président Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Henri Giscard d'Estaing évincé du Club Med

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"Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med", a déclaré son président Henri Giscard d'Estaing, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d'un nouveau président, "sans (son) accord". (archives) (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

Après plusieurs mois de tensions avec l'actionnaire principal, le chinois Fosun, Henri Giscard d'Estaing, 68 ans, président du Club Med depuis décembre 2002, a annoncé mercredi avoir été "révoqué de fait", mettant fin à 22 ans de présidence.

"Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med", a-t-il déclaré lors d'une visioconférence avec la presse, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d'un nouveau président, "sans (son) accord" et dont il n'a pas donné le nom.

"J'ai informé Fosun que je prenais acte de la décision de nommer quelqu'un à ma place, sans transition et sans mon accord", a-t-il dit.

Henri Giscard d'Estaing avait réussi à maintenir sa position à la tête du Club Med en 2024 après un réaménagement de la direction du groupe de tourisme, sur fond de tensions avec Fosun, qui avait abouti au départ de Michel Wolfovski, directeur général adjoint et bras droit d'Henri Giscard d'Estaing.

"J'ai répété que je n'avais pas vocation à l'éternité, que mon ambition n'est pas de durer", a-t-il soutenu mercredi. "J'avais indiqué clairement aux dirigeants de Fosun que j'étais volontaire et désireux, si les conditions étaient réunies, d'assurer personnellement le succès de cette transition en accompagnant le futur dirigeant pendant six mois dans mon rôle de président".

Les tensions avaient toutefois persisté, notamment début juin, lorsqu'il avait plaidé pour un retour prochain du groupe à la Bourse de Paris. Fosun avait alors réagi, déclarant ne pas envisager "à ce stade" d'introduction en Bourse. Henri Giscard d'Estaing assurait le lendemain n'avoir "aucune divergence de vue" avec l'actionnaire chinois.

"Cotation nécessaire"

"J'avais soutenu ardemment depuis près de deux ans le projet de Fosun d'avoir des actionnaires minoritaires pour le Club Med. Ce projet n'ayant pas abouti (...), la clé du succès est donc désormais la +recotation+ du Club Med à Paris en 2026", a-t-il insisté mercredi.

"Aujourd'hui, cette cotation est plus nécessaire que jamais. Il faut une gouvernance internationale pour le Club Med, respectueuse de ses valeurs et de son ancrage français. Et ce n'est plus le cas aujourd'hui", a-t-il martelé.

Le groupe Club Med était sorti de la cote en mars 2015, après son rachat par Fosun au terme d'une longue offre publique d'achat (OPA).

"La grande majorité des administrateurs est basée à Shanghai, a peu d'expérience internationale et ne parle pas anglais. Ils ne connaissent pas ou peu le Club Med dans sa dimension mondiale et ses racines françaises", a dénoncé Henri Giscard d'Estaing.

Sous son impulsion, le Club Med a amorcé une montée en gamme il y a une vingtaine d'années, ce qui lui a permis en 2024 d'afficher des résultats record dépassant les 2 milliards de vente et multipliant sa marge opérationnelle par quatre en dix ans pour approcher les 10%.

"Cette transformation réussie est le résultat de la stratégie que j'ai décidée et qui a été mise en oeuvre avec résilience et courage par les équipes du Club Med", a déclaré mercredi Henri Giscard d'Estaing.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'UE propose un budget en nette hausse mais pas pour la PAC

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C'est un "budget ambitieux", a souligné le commissaire européen au Budget Piotr Serafin devant les eurodéputés à Bruxelles. (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget 2028-2034, fixé à 2000 milliards d'euros, en nette hausse. Avec des moyens supplémentaires pour compétitivité et défense, tandis qu'un bras de fer démarre sur la politique agricole commune (PAC).

C'est le budget européen "le plus ambitieux jamais proposé", a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Dans ce nouveau budget, la Commission érige clairement la compétitivité en priorité, à 451 milliards d'euros, confirmant le tournant pro entreprises de l'UE en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.

100 milliards pour Kiev

Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'exécutif souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense, et promet une enveloppe de 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034.

De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. "L'Ukraine bénéficierait d'une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants", a fustigé le dirigeant nationaliste.

300 milliards pour les agriculteurs

Selon la Commission, 300 milliards d'euros seront consacrés aux "revenus des agriculteurs".

Dans le budget précédent, la PAC représentait 387 milliards d'euros, dont 270 milliards d'aides directes aux agriculteurs. Mais l'exécutif européen devrait proposer une nouvelle architecture budgétaire qui alarme les agriculteurs.

Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi en organisant une marche de protestation, sans tracteurs, de quelques centaines de manifestants devant la Commission.

Casse-tête

Bruxelles donne ainsi le coup d'envoi de deux ans de négociations qui s'annoncent difficiles entre les 27. Il a fallu faire des choix tant l'équation budgétaire de l'UE relève du casse-tête.

Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l'image de la France qui a indiqué mercredi, par la voix de l'entourage de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qu'elle verserait moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s'allonger.

Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1200 milliards d'euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et l'augmentation proposée à l'avenir s'explique partiellement par le remboursement de l'emprunt européen contracté pendant la pandémie et par l'inflation.

La transformation de la politique agricole commune va être au coeur de la bataille.

"Nous reviendrons"

"Cette proposition est une provocation", "personne n'a intérêt à défier les agriculteurs européens, si ce message n'a pas été entendu, nous reviendrons", a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, lors de la manifestation à Bruxelles.

Le Parlement s'y oppose également, selon l'eurodéputé roumain Siegfried Muresan (PPE, droite), rapporteur de ce budget. C'est un "démantèlement" de la PAC, abonde sa collègue française Céline Imart. "La Commission troque le tracteur pour la calculette".

Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. La PAC continuera de fonctionner avec des règles propres et de moyens financiers fléchés, assure-t-elle, en particulier pour les aides directes aux agriculteurs.

Au moins deux dispositifs sur le soutien aux régions rurales défavorisées et l'innovation agricole quitteraient cependant le giron des financements PAC pour rejoindre ceux destinés à la cohésion des territoires.

Mode de calcul de la PAC revu

La Commission voudrait aussi revoir le mode de calcul des versements de la PAC, afin de mieux cibler ses bénéficiaires.

Pour éviter de trop financer les plus grandes exploitations, Bruxelles voudrait plafonner à 100'000 euros les aides à l'hectare et introduire une dégressivité. Mais là encore, les négociations s'annoncent délicates.

Enjeux climatiques

Autre sujet, les enjeux climatiques, au moment où les Verts craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l'environnement.

Dans ce domaine comme dans d'autres, la Commission cherche de nouvelles ressources. Elle propose une taxation supplémentaire sur le tabac ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.

Quels seront les arbitrages dans deux ans ? "Comme d'habitude, tout se finira par cinq jours de négociations" lors d'un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.

Avec en creux, la division persistante au sein de l'Union européenne entre les Etats les plus "frugaux" budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Goldman Sachs dépasse les attentes au 2e partiel

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La banque d'affaires américaine Goldman Sachs, ici son patron David Solomon, a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseil et de courtage. (archives) (© KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON)

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseil et de courtage, tandis que celles de gestion d'actifs et de fortune ont reculé, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a progressé de 15% sur un an à 14,58 milliards de dollars (environ 11,72 milliards de francs), et son bénéfice net a bondi de 20%, à 3,47 milliards. Le consensus des analystes de FactSet anticipait respectivement 13,50 et 3,06 milliards.

Rapporté par action, le bénéfice net ressort à 11,03 dollars, soit une hausse de 26% par rapport à la même période de 2024. Le consensus tablait sur 9,65 dollars.

"Nos solides résultats trimestriels reflètent les bons niveaux d'activité de nos clients à travers tous nos produits", a commenté David Solomon, patron de la banque, cité dans le communiqué.

Gestion des risques

"En ce moment, l'économie et les marchés réagissent plutôt de manière positive au contexte d'évolution réglementaire. Mais comme les développements sont rarement linéaires, nous restons très concentrés sur la gestion des risques", a-t-il poursuivi.

Les revenus nets d'intérêts (NII) se sont envolés de 56%, à 3,10 milliards de dollars, restant sur la trajectoire engagée depuis plusieurs trimestres déjà.

Les revenus nets d'intérêt sont la différence entre les intérêts perçus sur les opérations des clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action Goldman Sachs progressait de 1,39%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron, est décédé

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Ex-PDG de grandes sociétés dont Elf, Loik Le Floch-Prigent a connu la chute, condamné et emprisonné. (© KEYSTONE/AP/MICHEL LIPCHITZ)

Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises qui a passé plusieurs années en prison, est décédé mercredi dans la nuit à Paris d'un cancer à 81 ans, a annoncé sa femme à l'AFP.

"Jusqu'au bout, le grand capitaine d'industrie qu'il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l'industrie française", a écrit Marlène Le Floch-Prigent dans une déclaration transmise à l'AFP.

Il a dirigé des grandes entreprises françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996).

"Loïk avait une passion pour la France qu'il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu'en grand serviteur de l'Etat", ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message.

Mais il est aussi connu pour avoir passé environ deux ans en prison pour des malversations financières.

La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d'influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant les dirigeants du groupe Elf, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua de 1989 à 1993.

M. Le Floch-Prigent a ainsi été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d'euros de détournements.

Il avait été libéré avec trois ans d'avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu'il ne supportait pas.

En 2012, il est arrêté en Côte d'Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d'escroquerie. Rentré en France l'année suivante, il clame son innocence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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