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Ukraine : la Russie pilonne le réseau énergétique, un enfant tué

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Les raids russes ont provoqué des coupures de courant d'ampleur vendredi en Ukraine. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

L'Ukraine a subi l'une des plus importantes attaques russes contre son réseau énergétique, plongeant vendredi dans le noir des centaines de milliers de foyers et causant la mort d'un enfant de sept ans.

La Russie multiplie depuis plusieurs semaines à l'approche de l'hiver les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires de l'Ukraine, faisant craindre que, comme les années précédentes, des millions de personnes ne se retrouvent sans chauffage.

Selon l'opérateur du réseau électrique ukrainien, Ukrenergo, les bombardements de la nuit ont privé de courant "un nombre significatif d'usagers" dans la capitale Kiev et neuf autres régions de l'est, du sud, du nord et du centre.

Maksym Timtchenko, le PDG du principal acteur privé du secteur, DTEK, a fait état de "centrales thermiques gravement endommagées".

Dans la soirée, DTEK a indiqué avoir rétabli l'électricité chez au moins 678'000 consommateurs (foyers et entreprises) et poursuivre son travail à "régime soutenu" pour rétablir le courant.

Ces chiffres illustrent l'ampleur de la coupure -- l'une des plus graves depuis le début de la guerre -- dans une ville qui comptait environ 3 millions d'habitants avant l'invasion russe de 2022.

Une source au sein du secteur ukrainien de l'énergie a expliqué qu'en raison du temps nuageux, de nombreux drones russes avaient "réussi à contourner la défense antiaérienne".

Lors d'une conférence de presse vendredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que cette météo avait réduit les capacités antiaériennes ukrainiennes de "20 à 30%".

Il a appelé son homologue américain Donald Trump à "faire pression" sur Vladimir Poutine pour qu'il arrête les attaques aériennes contre l'Ukraine.

"J'espère qu'il utilisera tous les instruments, les Tomahawks (des missiles longue portée américains dont Kiev espère la livraison, NDLR), les sanctions, la diplomatie, les mesures financières et les droits de douane: tout pour arrêter Poutine", a-t-il insisté.

Selon les autorités, les frappes ont fait au moins un mort - un garçon de sept ans dans la région de Zaporijjia (sud) - et 33 blessés.

"Nuit terrible"

"Depuis plusieurs semaines, les Russes font tout pour plonger le pays dans l'obscurité", avait dénoncé plus tôt vendredi Volodymyr Zelensky, qualifiant l'attaque de "cynique et calculée".

Il avait une nouvelle fois plaidé pour une "action décisive" des Occidentaux qu'il exhorte à livrer des systèmes de défense antiaérienne supplémentaires.

L'armée russe a de son côté affirmé avoir visé des sites énergétiques alimentant "le complexe militaro-industriel" ukrainien.

"Ce fut une nuit terrible" avec "des explosions tout le temps", a témoigné auprès de l'AFP Valentyna, une habitante de la capitale.

Dans la soirée, la Première ministre Ioulia Svyrydenko a annoncé que l'eau courante, également coupée pendant des heures chez certains consommateurs, avait été rétablie dans tous les quartiers de Kiev.

D'après l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a envoyé 465 drones et tiré 32 missiles sur l'Ukraine, dont respectivement 405 et 15 ont été abattus, toujours selon cette source.

Des journalistes de l'AFP à Kiev ont entendu dans la nuit plusieurs explosions ainsi que le vrombissement de drones d'attaque.

Selon le correspondant de guerre russe Alexandre Kots, deux centrales électriques ont été touchées à Kiev et au moins six autres à travers l'Ukraine.

"Semer le chaos"

M. Zelensky avait déjà dénoncé cette semaine la multiplication des attaques contre des cibles énergétiques. Il a estimé que l'objectif de la Russie était de "semer le chaos" au sein de la population.

Autre signe de la pression russe, les autorités ukrainiennes ont annoncé jeudi de nouvelles évacuations de civils à Kramatorsk et Sloviansk, dans l'est, où se déroule l'essentiel des combats.

Le secteur gazier ukrainien est aussi mis à rude épreuve par les frappes russes, ce qui pourrait pousser l'Ukraine à recourir à de coûteuses importations.

L'hiver dernier, les bombardements russes avaient déjà réduit de moitié la production ukrainienne de gaz.

Et selon un décompte de l'ONU rendu public vendredi, le mois de septembre a été particulièrement meurtrier pour les civils ukrainiens, confirmant "la tendance inquiétante à la violence intense" contre la population.

L'Ukraine vise elle aussi régulièrement la Russie, ciblant en particulier les raffineries, ce qui y a provoqué une hausse des prix du carburant depuis l'été.

M. Zelensky a estimé cette semaine que les pénuries de carburant en Russie se chiffraient "à hauteur de 20% des besoins".

L'Ukraine a aussi récemment bombardé une centrale électrique dans la région russe frontalière de Belgorod, y causant des coupures de courant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ONU alerte sur la menace de violences massives au Kordofan

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Le Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Volker Türk redoute de nouveaux massacres au Soudan (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU lance "un fort avertissement" sur la menace de violences massives au Kordofan, après les massacres à El-Facher au Darfour. Vendredi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme s'est dit inquiet face aux "préparations pour des hostilités intensifiées".

"Depuis la prise d'El-Facher, les victimes civiles, la destruction et les déplacements de masse augmentent" au Kordofan, région voisine du Darfour, affirme Volker Türk. "Il n'y a pas de signe de désescalade", a-t-il déploré.

Il demande à nouveau aux Etats influents auprès des parties au conflit d'oeuvrer. Dans le cas contraire, "il y aura davantage de carnage et d'atrocités", insiste l'Autrichien. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé la fin des acheminements d'armements vers le Soudan.

Khartoum accuse les Emirats arabes unis de livrer ce matériel aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), responsables de crimes contre l'humanité selon la Mission internationale d'établissement des faits. M. Türk redoute aussi que les exécutions sommaires, les viols et les violences ethniques se poursuivent à El-Facher, alors que de nombreux civils restent bloqués dans la ville.

Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Le conflit a fait près de 13 millions de déplacés, dont quatre millions de réfugiés. Selon les estimations, plus de 21 millions de personnes font face à une importante insécurité alimentaire. Plus de 206'000 sont confrontées à une situation de famine. Des dizaines de millions d'individus doivent être aidés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les Etats-Unis tancés à l'ONU à Genève pour refus de collaborer

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L'ambassadeur suisse à l'ONU Jürg Lauber qui préside le Conseil des droits de l'homme n'a pu que constater l'absence américaine à leur évaluation par les autres Etats à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le refus de l'administration de Donald Trump de soumettre les Etats-Unis à l'examen de leur situation des droits humains par les autres Etats ne passe pas. Vendredi à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une décision de non collaboration.

Comme tous les quatre ans, les Etats-Unis auraient dû être décortiqués par les autres pays. Mais ils avaient annoncé dès cet été qu'ils ne participeraient pas à cet Examen périodique universel (EPU), une première depuis Israël en 2013. Washington boycotte les travaux d'un organe qu'il accuse d'être politiquement biaisé.

Après avoir constaté cette absence, le président du Conseil, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber, a refermé la séance. Une réunion a ensuite approuvé la décision qui repousse d'un an l'EPU des Etats-Unis.

L'ONU ou des experts indépendants onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, ont ciblé à plusieurs reprises la politique de droits humains du président. Tout comme les ONG qui auraient souhaité relayer leurs critiques vendredi au Conseil.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Rien à négocier avec" le patron de Shein, dit un ministre français

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Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang": le ministre français du Commerce Serge Papin a refusé, vendredi, la possibilité d'une rencontre avec le patron de Shein, qui lui avait écrit en ce sens.

"Pour l'instant, je n'ai pas du tout l'intention de le rencontrer. Il faut être ferme. Il faut se protéger" contre les méfaits d'une plateforme visée par une procédure de suspension, a dit M. Papin sur la radio RMC.

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang, il doit se mettre au droit", a-t-il insisté.

Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue.

Par ailleurs, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a elle aussi adressé vendredi une fin de non-recevoir à la demande du président exécutif de Shein d'être reçu à Bercy.

"On est dans une procédure qui est à la fois de suspension du site, une procédure judiciaire et une procédure européenne. On va faire les choses en respectant les procédures", a déclaré Amélie de Montchalin sur Franceinfo.

Shein est visée par une procédure de suspension en France après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.

En réaction, le groupe fondé en Chine mais basé à Singapour a suspendu "temporairement" les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers ainsi que les ventes des produits Shein ne relevant pas du secteur de l'habillement.

M. Papin a reconnu que "le Shein d'aujourd'hui n'est pas du tout celui de mercredi" en raison de ces mesures.

Mais lors d'une "opération coup de poing" menée jeudi à l'aéroport Roissy-CDG (nord de Paris), où l'intégralité des colis Shein ont été ouverts par les douanes, des produits "pas aux normes" et parfois "destinés à un trafic illicite" ont été découverts, selon le ministre.

Sous le coup d'une suspension, Shein a jusqu'à vendredi soir pour mettre en conformité son site, selon la procédure de 48h lancée mercredi par le gouvernement et supervisée par la Répression des fraudes (DGCCRF).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Accord pour la fin des amalgames dentaires au mercure d'ici 2034

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Les Etats parties à la Convention de Minamata dont le secrétariat est piloté par Monika Stankiewicz ont approuvé une décision importante pour interdire le mercure dans les amalgames dentaires (archives). (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le mercure sera banni dans les amalgames dentaires d'ici 2034. La communauté internationale a validé vendredi à Genève ce retrait lors de la COP6 de la Convention de Minamata.

"C'est une étape importante" pour cet accord international", a affirmé le président de la réunion, le Chilien Oscar Alvarez, devant les différents Etats. De nombreux pays avaient dit vouloir mettre un terme à la présence de cette substance dans les amalgames dentaires dès 2030, conformément à une proposition des pays africains. Mais quelques pays bloquaient cette avancée.

Le consensus a été rallié autour d'un délai de quatre ans supplémentaires. Il sera alors interdit de fabriquer, importer et exporter des amalgames dotés de cette substance.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le mercure comme l'une des 10 composantes les plus préoccupantes pour la santé publique. Or seuls quelques dizaines de pays l'ont interdit pour les amalgames dentaires.

En Suisse, l'entreprise bernoise Batrec exporte la plupart du mercure qui sort du pays. Il y a quelques années, elle vendait 20 à 25 tonnes par an, dont 95% pour des composants dentaires. Interrogé par Keystone-ATS vendredi, elle n'avait pas répondu dans l'immédiat.

En revanche, les Etats n'ont pas réussi à trouver un arrangement sur le fait de savoir si des alternatives à des catalyseurs au mercure sont "économiques et techniquement" faisables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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