International
Une reine "éternelle" avec un sens du devoir, dit la presse suisse
La fin d'une reine éternelle, qui a placé le devoir avant tout: la presse suisse rend hommage à la reine britannique Elizabeth II, décédée jeudi à l'âge de 96 ans. Les journaux mettent en garde face au "gouffre" qui s'ouvre devant les Britanniques et le Royaume-Uni.
ArcInfo/Le Nouvelliste: "Elle était donc mortelle", s'étonnent ArcInfo et Le Nouvelliste, remarquant les 70 ans de règne de la reine britannique Elizabeth II, décédée jeudi. "Nous avions fini par l'oublier devant la longévité de son règne. Cet été, lors de son jubilé de platine, elle avait montré des signes de faiblesse, mais c'était la reine, que diable [...] Elizabeth II a rendu son dernier souffle, et c'est la planète qui vacille [...] Sans elle, qui sait ce qu'il adviendra [de la monarchie, ndlr]. Aujourd'hui, deux choses sont sûres: Sa Majesté va vraiment beaucoup nous manquer. Et God Save the King".
La Tribune de Genève/24 Heures: "La reine a servi son pays jusqu'à son dernier souffle", constatent la Tribune de Genève et 24 Heures. Elle est restée "fidèle au serment qu'elle avait fait à l'âge de 21 ans: 'consacrer ma vie, qu'elle soit longue ou courte, à votre service et au service de la grande famille impériale' [...] Son sens du devoir est resté aussi absolu qu'au premier jour. Lui donnant encore la force d'introniser, mardi à Balmoral, le quinzième premier ministre de son règne. Une reine au travail, dans les ultimes instants de son existence".
Le Temps: "La mort d'Elisabeth II ouvre un gouffre immense pour la Grande-Bretagne", note Le Temps. Elle "n'emporte pas seulement avec elle un pan immense de l'histoire britannique et mondiale. Elle forcera sans doute la Grande-Bretagne à faire également le deuil définitif de sa grandeur passée. La couronne qui ornait la tête de la monarque n'en faisait pas seulement l'emblème de l'unité du royaume britannique, mais aussi la cheffe d'Etat de 15 autres royaumes du Commonwealth et une figure centrale au sein d'une ribambelle formée de 41 autres pays, républiques et monarchies confondues [...] Sa suite n'est pas assurée".
Tages-Anzeiger/Basler Zeitung/Berner Zeitung: "'Le roc' de la Grande-Bretagne moderne n'est plus", écrivent le Tages-Anzeiger, la Basler Zeitung et la Berner Zeitung. "Le monde ne verra probablement plus jamais une telle vie. La reine a marqué une époque - grâce à elle, la monarchie est devenue un pilier stabilisateur dans la construction de l'Etat britannique [...] La couronne n'est pas une simple coiffe et encore moins une série Netflix. La couronne est le plan directeur d'un État qui ne connaît pas de constitution et qui doit donc faire évoluer et moderniser avec précaution ses symboles, sa tradition et ses institutions".
Neue Zürcher Zeitung: Pour la NZZ, "la Grande-Bretagne vit un profond bouleversement [...] La reine Elizabeth II ayant symbolisé la monarchie pour des générations de Britanniques, beaucoup d'entre eux ne peuvent et ne veulent pas imaginer un monde sans la reine [...] La reine a toujours su garder son calme, répondant ainsi aux besoins de stabilité et de continuité d'une époque où peu de choses semblent pouvoir durer. Pour beaucoup de ses sujets, elle était devenue une projection sur laquelle se reflétaient leurs propres désirs irréalisables de dignité et de conduite de vie appropriée".
Blick: "La reine aimait les gens, les accompagnait à travers les crises et les scandales", relève le Blick. "Sa promesse était: ensemble, nous y arriverons. C'est ce qui a fait d'elle le roc des personnes déstabilisées et sans espoir. Elle était admirée et respectée dans le monde entier pour sa fermeté et aussi pour ses 70 ans au service de la couronne britannique. Quel long mandat!"
Luzerner Zeitung/St. Galler Tagblatt/Aargauer Zeitung: C'est "une reine pour l'éternité", selon la Luzerner Zeitung, le St. Galler Tagblatt et l'Aargauer Zeitung. "Elle représentait l'humanité, la stabilité et a marqué la Grande-Bretagne jusqu'à la fin [...] Il ne fait aucun doute que la mort de la monarque représente une profonde césure et une mise à l'épreuve pour le Royaume-Uni, secoué par les conséquences du Brexit et les tentatives de scission. Mais c'est aussi un moment historique pour les 14 Etats indépendants dont la reine est restée la cheffe jusqu'au bout, dans la lointaine Londres".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Amazon investit 9,5 milliards d'euros au Royaume-Uni
Le géant américain de la tech Amazon va investir 8 milliards de livres (9,5 milliards d'euros) dans le "cloud" au Royaume-Uni, une manne aussi colossale que bienvenue pour le nouveau gouvernement travailliste, pressé de faire ses preuves sur le plan économique.
Cette bonne nouvelle tombe au moment où le nouveau Premier ministre Keir Starmer fait face aux critiques, après l'annonce que son premier budget, attendu le 30 octobre, serait "douloureux" avec de probables réductions des dépenses publiques et augmentations d'impôts.
Cet investissement sur 5 ans, qui n'est pas le premier d'une telle ampleur sur le continent européen, doit permettre de "soutenir environ 14'000 emplois" par an, anticipe Amazon dans son communiqué.
Il doit aussi contribuer, toujours selon Amazon, à hauteur de 14 milliards de livres sterling au produit intérieur brut (PIB) du pays jusqu'en 2028.
Cette annonce "marque le début de la reprise économique et montre que la Grande-Bretagne est un pays où il fait bon faire des affaires", s'est félicitée la ministre des Finances Rachel Reeves dans un communiqué. Mais "je serai honnête avec le peuple britannique: le changement ne se fera pas du jour au lendemain", a-t-elle ajouté.
Le gouvernement britannique, qui a fait de la relance de la croissance sa priorité, compte notamment sur la création d'un "fonds souverain national", qui sera abondé de 7,3 milliards de livres (8,7 milliards d'euros) sur cinq ans, pour doper l'investissement dans le pays.
Mais la majorité travailliste doit composer avec des finances publiques au plus mal: la dette publique flirte avec les 100% du produit intérieur brut (PIB), conséquence notamment des aides distribuées pendant la pandémie de Covid et la crise de l'énergie. Le déficit public dérape.
Et si l'exécutif blâme les précédents gouvernements conservateurs pour ce trou dans les caisses, il n'en subit pas moins la pression des syndicats et de ses propres rangs pour délier les cordons de la bourse et relever des services publics à genoux ou revenir sur sa décision de mettre fin à un chèque énergie pour quelque dix millions de retraités.
Retard dans l'IA
L'investissement annoncé mercredi sera apporté par Amazon Web Services (AWS), la filiale du géant dédiée au "cloud", pour construire, exploiter et gérer la maintenance de centres de données au Royaume-Uni.
Le groupe, qui emploie 75'000 personnes au dans le pays sur plus de 100 sites, précise dans son communiqué avoir investi 56 milliards de livres au Royaume-Uni entre 2010 et 2022.
AWS multiplie depuis plusieurs mois les annonces d'investissements massifs en Europe: près de 18 milliards d'euros en Allemagne, 15,7 milliards en Espagne ou encore 1,2 milliard en France.
Ces investissements surviennent en plein débat, au sein de l'UE, sur la question du "cloud souverain européen", devant permettre le stockage et le traitement de données en ligne sans passer par les géants technologiques américains.
Amazon investit aussi ailleurs dans le monde, comme à Singapour, où l'entreprise a annoncé en mai un investissement représentant l'équivalent de 8,3 milliards d'euros sur les quatre prochaines années.
Le groupe a annoncé le mois dernier avoir doublé ses bénéfices trimestriels, porté par le cloud, dont il est numéro un mondial et l'IA. Les revenus d'AWS, en particulier, ont progressé de 19% à 26,3 milliards de dollars au deuxième trimestre.
Si Amazon a pris du retard dans l'IA générative sur les deux autres géants du secteur, Microsoft et Google, le cloud est essentiel dans le déploiement de ces outils pour les entreprises et les particuliers, d'où des investissements massifs dans de nouveaux centres de données ad hoc.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Keir Starmer tend la main aux syndicats et évite une fronde
Le Premier ministre travailliste britannique Keir Starmer s'est engagé mardi à rétablir des liens étroits avec les syndicats. Il a appelé à "tourner la page", au moment où une loi controversée visant à mettre fin à une allocation sociale a été avalisée au Parlement.
Pour la première fois en quinze ans, un chef de gouvernement britannique a pris la parole au cours de la réunion annuelle de la confédération syndicale britannique TUC organisée à Brighton, dans le sud-est de l'Angleterre.
"Il est temps de tourner la page, en unissant entreprises, syndicats, secteurs public et privé autour d'une cause commune: reconstruire nos services publics et faire croître notre économie", a plaidé Keir Starmer devant des centaines de délégués syndicaux.
"Décisions difficiles"
Après deux années de grèves massives pour obtenir des hausses de salaires dans de nombreux secteurs, comme ceux des transports et de la santé, le nouveau Premier ministre travailliste cherche à poser les bases d'une relation plus apaisée avec les syndicats.
Très vite après sa constitution début juillet, le gouvernement de centre-gauche a fait des propositions d'accord pour augmenter les rémunérations des conducteurs de train et des jeunes médecins et ainsi tenter de mettre fin à deux conflits latents provoqués par la forte inflation au Royaume-Uni.
"Je dois toutefois préciser que ce gouvernement ne mettra pas en danger son objectif de stabilité économique, en aucune circonstance. Et il y aura des décisions difficiles à l'horizon, qui façonneront inévitablement les salaires", a souligné Keir Starmer.
"Personne dans cette salle ne veut entendre de prévisions aussi sombres", a-t-il reconnu, sans démordre de la promesse d'une "discipline de fer". Le gouvernement la défend par le "trou noir" de 22 milliards de livres (24,4 milliards de francs) dans les finances publiques laissé selon lui par les conservateurs.
M. Starmer avait prévenu fin août que le premier budget du gouvernement, qui sera présenté fin octobre, allait être "douloureux".
Débat animé
"C'est une bonne chose d'avoir un gouvernement travailliste", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat RMT (transports) Mick Lynch, en dépit de ces perspectives peu réjouissantes. "Il doit être ambitieux, audacieux et radical", a-t-il toutefois soutenu, estimant qu'il serait "très difficile" pour le gouvernement de tenir ses promesses avec de telles "règles budgétaires".
Les retrouvailles avec le Labour n'étaient toutefois pas dénuées de tensions. En cause notamment: la décision du gouvernement de mettre fin à un chèque énergie pour quelque dix millions de retraités.
Parmi les détracteurs de cette réforme, la secrétaire générale d'Unite, Sharon Graham, a accusé le parti travailliste d'avoir choisi de "faire les poches des retraités" plutôt que de s'attaquer aux plus riches.
Après un débat animé à la Chambre des Communes, une motion destinée à stopper la réforme a finalement été rejetée par 348 voix contre 228. Plusieurs députés ont crié "honte !" à l'annonce du résultat.
Dorénavant, seuls les retraités les plus modestes percevront cette aide, d'un montant pouvant aller jusqu'à 300 livres.
Annoncée en juillet, cette proposition a suscité la colère de plusieurs députés travaillistes, faisant craindre une fronde au sein de leur parti. Dix-sept d'entre eux avaient signé la motion visant à retarder l'application de cette réforme.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
La star belge Stromae annonce un film sur sa tournée interrompue
La star belge Stromae a annoncé mardi un "film" sur sa tournée européenne "Multitude", qu'il avait dû interrompre en mai 2023 pour des raisons de santé.
Disant avoir besoin de "repos", il avait arrêté totalement sa tournée, déjà stoppée partiellement alors qu'elle devait durer jusqu'en décembre 2023. Il devait notamment se produire dans plusieurs villes en France, en Belgique et en Allemagne. En avril de cette année-là, il avait déjà annulé trois concerts prévus en Suisse, à Genève et Bâle.
"Merci du fond du coeur pour votre soutien", écrit-il mardi dans un post sur ses réseaux sociaux. "Votre gentillesse et votre empathie, suite à l'annulation de la fin de la tournée, m'ont énormément touché".
"Je suis conscient que cette situation a pu en décevoir certains et j'aurais aimé clôturer l'aventure Multitude sur une meilleure note. C'est pourquoi avec mon équipe (...), nous avons rassemblé l'ensemble des images existantes autour du live afin de vous offrir la possibilité de découvrir gratuitement le show ou de simplement le revivre", annonce-t-il. Et de conclure: "plus d'infos suivront bientôt. J'espère que le film vous plaira."
Essoré par une tournée mondiale XXL dans la foulée de l'album "Racine carrée" (2013), Stromae avait une première fois jeté l'éponge fin 2015, sapé par une dépression aggravée par les effets secondaires d'un antipaludique.
Celui qui compte parmi les artistes francophones les plus écoutés dans le monde était enfin remonté sur scène en 2022, pour présenter "Multitude". Ce troisième album lui avait permis de gagner une sixième et septième Victoire de la musique. Il avait confessé des "pensées suicidaires" dans "L'enfer", un morceau à la forte tonalité autobiographique paru en 2022.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La Suisse et près de 60 pays ciblent la loi afghane sur les moeurs
Près de 60 pays, dont la Suisse, ont condamné dans une déclaration conjointe la loi sur les moeurs en Afghanistan. Mardi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ils ont dénoncé "la longue liste de répressions contre les femmes" imposées par les talibans.
En trois ans depuis le retour au pouvoir de la milice islamiste, plus de 70 décisions et déclarations contre les Afghanes ont eu lieu au total, selon ces pays. Désormais, les femmes ne peuvent plus s'exprimer qu'en privé et doivent être accompagnées lorsqu'elles sortent.
Ces Etats dénoncent la négation des droits humains et des droits fondamentaux des Afghanes. Cette attitude contre les femmes "ne fera que détériorer la crise humanitaire et des droits humains" en Afghanistan, selon la déclaration.
Les pays signataires de la déclaration demandent à la communauté internationale de considérer "de nouvelles étapes adaptées" à la situation pour protéger les femmes afghanes, sans en dire davantage. Ce soutien est "indispensable" pour éviter l'élimination "systématique" de ces personnes de la société afghane, qui équivaudrait à une persécution.
L'ONU et Berne ont condamné à plusieurs reprises la loi sur les moeurs. Vendredi dernier, 12 des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Suisse, avaient relayé leur "inquiétude". Lundi, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber avait critiqué la loi au Conseil des droits de l'homme.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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