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Vingt-et-un morts dans l'attaque d'un hôtel à Mogadiscio

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L'hôtel Hayat à Mogadiscio, un lieu de rencontre prisé des responsables gouvernementaux, a subi de lourds dégâts durant l'attaque, certaines parties du bâtiment s'étant effondrées. (© KEYSTONE/AP/Farah Abdi Warsameh)

Au moins 21 civils ont péri dans l'attaque et le siège d'un hôtel de Mogadiscio par des combattants islamistes shebab pendant 30 heures vendredi et samedi, selon un nouveau bilan officiel donné dimanche. Les recherches pour retrouver des disparus se poursuivent.

Cet assaut est le plus sanglant dans la capitale somalienne depuis que le nouveau président Hassan Sheikh Mohamoud a pris ses fonctions en juin et met la pression sur le gouvernement fédéral nommé début août en Somalie, dont la moitié des quinze millions d'habitants sont menacés de famine.

Le ministre de la Santé Ali Haji Adan a confirmé un bilan "à ce stade" de "21 morts et 117 blessés" dans l'attaque de l'hôtel Hayat menée par des shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda actif depuis 15 ans et qui reste une menace de premier ordre pour les autorités.

Le porte-parole des shebab, Abdiaziz Abu-Musab, a affirmé dimanche que son groupe avait tué plus de 40 personnes dans cette opération. Samedi, il avait assuré que de "lourdes pertes" avaient été infligées aux forces de sécurité.

Dès le début de matinée dimanche, des dizaines de personnes étaient arrivées à l'hôtel, angoissées de ne pas avoir de nouvelles de proches qui s'y trouvaient au moment de l'attaque.

Cet établissement, un lieu de rencontre prisé des responsables gouvernementaux, a subi de lourds dégâts, certaines parties du bâtiment s'étant effondrées.

Des sauveteurs tentaient dans la journée de retrouver d'éventuels survivants parmi les décombres et des experts s'employaient à détecter d'éventuels explosifs, ont constaté des journalistes de l'AFP, cependant que les abords de l'hôtel étaient calmes.

"J'espère qu'il est en vie"

Vendredi soir, les shebab ont attaqué l'hôtel, bondé, en faisant exploser des bombes et avec des tirs d'armes à feu. Les forces de sécurité ont mis fin à l'assaut vers minuit samedi, annonçant la mort de tous les assaillants.

Abdifatah Mohamed, un fonctionnaire, a raconté à l'AFP qu'il venait de s'asseoir avec un ami et de commander un cappuccino lorsqu'il a entendu une explosion assourdissante, suivie de coups de feu.

"Les assaillants sont allés directement dans le hall du principal bâtiment, où ils ont abattu les gens au hasard", a-t-il poursuivi.

"Les victimes ont été principalement atteintes dans les premières heures de l'attaque", a précisé le commissaire de police Abdi Hassan Mohamed Hijar.

Abdifatah Mohamed a dit s'en être sorti en trouvant refuge près des toilettes avec une douzaine d'autres personnes, avant d'être secouru 40 minutes plus tard.

Selon une femme témoin, Hayat Ali, trois enfants d'une même famille, âgés de quatre à sept ans, ont été retrouvés en état de choc, cachés dans les toilettes de l'hôtel.

Au total, "106 personnes, dont des femmes et des enfants", ont été sauvées des balles et des flammes par les forces de sécurité, a précisé le commissaire Hijar.

L'hôtel est "dévasté comme après un gros tremblement de terre", a expliqué Sadik Ahmed, un infirmier qui a perdu son oncle, tué par balle "près de la réception".

Attaques et famine

Selon Samira Gaid, la directrice du cercle de réflexion Hiraal Institute à Mogadiscio, cette "attaque audacieuse" est un message au nouveau gouvernement et à ses alliés étrangers.

"L'attaque complexe est destinée à montrer qu'ils (les shebab) sont toujours très présents", a-t-elle dit à l'AFP.

Les alliés de la Somalie, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie, ainsi que l'ONU, ont fermement condamné cet assaut.

La délégation de l'Union européenne dans ce pays a réaffirmé son soutien au gouvernement somalien "dans son objectif d'assurer la paix et la stabilité".

Cette attaque "est intervenue à un moment critique" pour le gouvernement fédéral qui vient d'être nommé et "vise clairement" à "accroître la pression sur une situation déjà tendue" après les élections, ont ajouté dans un communiqué les services du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Outre la rébellion shebab, le nouveau gouvernement doit également faire face à une famine provoquée par la sécheresse, la plus grave observée depuis 40 ans en Somalie.

Les shebab ont été chassés des principales villes de ce pays de la corne de l'Afrique, dont Mogadiscio en 2011, mais restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques.

Mercredi, l'armée américaine avait annoncé avoir tué dans une frappe aérienne 13 miliciens shebab qui s'attaquaient à des soldats des forces régulières somaliennes dans une zone reculée.

En mai, le président américain Joe Biden avait décidé de rétablir une présence militaire en Somalie pour y combattre les shebab, approuvant une demande du Pentagone qui jugeait trop risqué et peu efficace le système de rotations décidé par son prédécesseur Donald Trump à la fin de son mandat.

Le président Mohamoud a estimé le mois dernier qu'une approche militaire était insuffisante pour mettre un terme à l'insurrection des shebab.

Début août, son Premier ministre Hamza Abdi Barre a annoncé la nomination d'un ancien dirigeant des shebab, devenu homme politique, au poste de ministre des Affaires religieuses. Muktar Robow, alias Abou Mansour, avait publiquement fait défection en août 2017 du mouvement qu'il avait contribué à fonder.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hyundai va investir un montant record en Corée du Sud

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L'investissement du constructeur coréen Hyundai portera notamment sur l'IA et la robotique (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Le géant automobile sud-coréen Hyundai Motor Group a promis un investissement sans précédent de 85,8 milliards de dollars (68,2 milliards de francs) dans le pays au cours des cinq prochaines années.

Cette décision constitue "l'engagement d'investissement domestique le plus important de l'histoire de l'entreprise", annonce lundi Hyundai dans un communiqué de presse.

"Une part significative de l'investissement sera consacrée à de nouvelles activités basées sur des technologies avancées d'IA, telles que la robotique, contribuant au développement de l'écosystème d'innovation en IA et robotique de la Corée", ajoute l'entreprise.

La feuille de route "met en évidence l'agilité du groupe à répondre activement à l'environnement commercial mondial en rapide évolution", ajoute la même source.

Environ 40% des dépenses totales seront destinées à développer "l'IA, les SDV (des véhicules qui fonctionnent sur logiciel, ndlr), l'électrification, la robotique et l'hydrogène", a précisé l'entreprise, qui ajoute que cet investissement contribuerait à augmenter les exportations de véhicules fabriqués en Corée du Sud de 13% pour atteindre 2,47 millions d'unités d'ici 2030.

Le groupe Hyundai Motor, qui inclut le constructeur automobile Kia, a vendu plus de 7,2 millions de véhicules l'année dernière en Corée du Sud et à l'étranger.

Ces engagements d'investissement font suite à la conclusion par Séoul d'un nouvel accord commercial avec Washington, selon lequel les exportations sud-coréennes, y compris les véhicules Hyundai, bénéficieront d'un tarif réduit de 15%, contre 25% auparavant.

Le nouveau taux reste encore nettement supérieur au précédent taux de 2,5% appliqué dans le cadre d'un pacte de libre-échange.

Le groupe Samsung, un autre grand conglomérat dont l'entreprise phare est Samsung Electronics, a également promis dimanche d'investir 310 milliards de dollars sur la même période, principalement dans les technologies liées à l'IA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Bangladesh: l'ex-Première ministre Sheikh Hasina condamnée à mort

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Sheikh Hasina a été reconnue coupable d'avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes qui ont causé la chute de son gouvernement à l'été 2024. (© KEYSTONE/AP/Rajesh Kumar Singh)

L'ex-Première ministre en exil du Bangladesh Sheikh Hasina, 78 ans, a été condamnée lundi à mort par la justice de son pays pour avoir ordonné la répression meurtrière des manifestations qui ont causé sa chute pendant l'été 2024.

"Tous les éléments (...) constitutifs du crime contre l'humanité sont réunis", a déclaré le juge du tribunal de la capitale Dacca Golam Mortuza Mozumder en rendant son verdict, "nous avons décidé de lui infliger une seule peine, la peine de mort".

En Inde depuis sa fuite en hélicoptère, la "bégum de fer" était jugée en son absence depuis le mois de juin par un tribunal de Dacca.

Au terme du procès, les juges l'ont reconnu coupable de plusieurs chefs d'inculpation relevant du crime contre l'humanité, notamment d'avoir incité aux meurtres et d'avoir ordonné des meurtres, selon le verdict.

Elle a toujours nié les accusations portées contre elle.

Au moins 1400 morts

En juillet et août 2024, les manifestations antigouvernementales qui l'ont contrainte à quitter le pays après quinze ans de règne ont fait au moins 1400 morts, selon l'ONU, pour la plupart des civils.

Dans un pays sous fortes tensions politiques déjà tourné vers les élections législatives prévues dans trois mois, sa décision était très attendue.

La police de la capitale a été placée en alerte et déployée en nombre pour procéder à des contrôles stricts autour du tribunal et dans tous les points névralgiques de la ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous espérons que le tribunal exercera prudence et sagesse, que justice sera faite et que cette décision marquera la fin des crimes contre l'humanité et servira d'exemple", avait souhaité la semaine dernière le procureur en charge du dossier, Tajul Islam.

Au terme des débats, le représentant de l'accusation avait réclamé le mois dernier, sans surprise, la condamnation de Sheikh Hasina à la peine capitale.

"Procès politique"

"Pour un simple meurtre, la peine de mort est la règle. Pour 1400 meurtres, elle la mérite 1400 fois", avait-il déclaré devant les juges. "Elle est une criminelle endurcie et n'a fait preuve d'aucun remord pour sa brutalité".

Jusque-là silencieuse, Sheikh Hasina a pris la parole en octobre auprès de plusieurs médias étrangers, dont l'AFP, pour rejeter la "totalité" des charges à ses yeux "infondées" retenues contre elle.

Les enregistrements produits par l'accusation suggérant qu'elle avait autorisé le recours aux "armes létales" contre la contestation ont été "sortis de leur contexte", a jugé l'ex-Première ministre.

"Un verdict de culpabilité est préétabli, malheureusement", a-t-elle poursuivi, "il s'agit clairement d'une procédure à motivation politique".

Victorieuse des élections législatives, largement considérées comme frauduleuses début 2024, son parti, la Ligue Awami, a été interdit par le gouvernement provisoire du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.

Dans l'opposition sous le règne de Mme Hasina, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) est considéré comme le grand favori du prochain scrutin.

Interrogée par l'AFP sur un éventuel retour en politique, l'ex-Première ministre a botté en touche en assurant que sa "priorité est le bien-être et la stabilité" du pays.

Le tribunal a également condamné à mort lundi l'ancien ministre de l'Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, lui aussi en fuite. L'ex-chef de la police, Chowdhury Abdullah Al Mamun, en détention et qui a plaidé coupable, s'est vu lui infliger une peine de cinq ans d'emprisonnement.

Multiples plaintes

Le parcours judiciaire de Sheikh Hasina ne se limite pas à ce procès. Elle fait également l'objet de multiples plaintes pour les multiples meurtres, enlèvements et séquestrations dont l'ont accusé, tout au long de ses mandats, ses adversaires politiques et les ONG.

Une commission d'enquête a récemment chiffré à plus de 250 le nombre de disparitions d'opposants ordonnées par son gouvernement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Vietnam: au moins six morts dans des glissements de terrain

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Un des éboulements s'est produit au col de Khan Le. (© KEYSTONE/AP/Dang Tuan)

Des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies dans le sud-est du Vietnam ont fait au moins six morts et plus d'une douzaine de blessés, ont indiqué lundi des responsables. Un bus a été écrasé dimanche par des éboulements sur le col de Khanh Le.

Cinq personnes au moins ont péri dans la catastrophe et 18 autres ont été blessées, a précisé l'agence chargée des catastrophes naturelles. Dans la même région, une personne est morte et une autre a disparu dimanche dans un glissement de terrain sur un refuge pour travailleurs dans le col de Khanh Son.

Selon les scientifiques, le réchauffement climatique provoqué par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs.

Au Vietnam, les catastrophes naturelles ont déjà fait au moins 279 morts ou disparus cette année et causé plus de deux milliards de dollars de dégâts, selon l'office national des statistiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump soutient finalement la publication du dossier Epstein

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Donald Trump avait promis pendant la campagne présidentielle des révélations fracassantes sur l'affaire Epstein, avant de tenter de clore le dossier une fois de retour au pouvoir. (© KEYSTONE/AP/Manuel Balce Ceneta)

Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche soutenir un vote à la chambre des représentants des Etats-Unis pour la publication du dossier du délinquant sexuel Jeffrey Epstein. Avant ce revirement, il s'opposait à cette publication.

"Les républicains de la chambre devraient voter pour publier le dossier Epstein, parce que nous n'avons rien à cacher et qu'il est temps de mettre ce canular démocrate derrière nous", a écrit le président sur son réseau social Truth Social.

La chambre des représentants doit examiner cette semaine une proposition de loi qui forcerait le ministère de la justice à publier le "dossier Epstein".

"Le ministère de la justice a déjà rendu publiques des dizaines de milliers de pages sur 'Epstein' et s'intéresse à plusieurs agents démocrates" concernant leur "relation avec Epstein", a ajouté Donald Trump, citant "Bill Clinton, Reid Hoffman, Larry Summers".

"Je m'en fiche"

Le président est accusé d'essayer de dissimuler des éléments l'impliquant dans cette affaire en bloquant ce vote, ce que l'intéressé a démenti. Sa position a semé la division dans le camp républicain, habituellement loyal.

Donald Trump a pris ses distances avec des proches alliés "MAGA", dont des parlementaires comme Marjorie Taylor Greene, à laquelle il a retiré ce week-end son soutien pour les élections de 2026. "Certains 'membres' du parti républicain sont 'utilisés' et on ne peut pas laisser cela se produire", a lancé le dirigeant.

"La commission de surveillance de la chambre peut avoir tout ce à quoi elle a légalement droit. Je m'en fiche", a-t-il encore affirmé dans son message.

L'affaire Epstein a été relancée la semaine dernière par la publication de courriers électroniques du financier new-yorkais Epstein, au carnet d'adresses particulièrement bien rempli. Donald Trump "savait à propos des filles" agressées sexuellement et a même "passé plusieurs heures" avec l'une d'elles, affirment des emails de Jeffrey Epstein, dévoilés par des parlementaires démocrates.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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