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Zemmour condamné à une amende pour provocation à la haine

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Eric Zemmour était jugé pour avoir qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "assassins", "violeurs" sur la chaîne CNews en 2020. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle Eric Zemmour a été condamné lundi à 10'000 euros (10'430 francs) d'amende pour provocation à la haine pour des propos sur les mineurs migrants isolés. Un jugement dont son avocat a annoncé qu'il ferait appel.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et infligé au candidat d'extrême droite à la présidentielle, absent pour la décision comme à son procès en novembre, une peine de 100 jours-amende à 100 euros, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement.

"C'est la condamnation d'un esprit libre par un système judiciaire envahi par les idéologues. Rien que de très tristement habituel, en somme", a réagi Eric Zemmour dans un communiqué. L'avocat du polémiste, Olivier Pardo, avait annoncé l'appel de son client dès sa sortie de la salle d'audience.

"D'abord parce que la plupart du temps nous avons gagné en appel", a justifié Me Pardo, ensuite parce que le tribunal correctionnel de Paris a "dénaturé la poursuite" en estimant que les propos de M. Zemmour "portaient atteinte aux immigrés" alors qu'ils visaient les migrants mineurs isolés.

Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l'humanité, Eric Zemmour était cette fois cité à comparaître pour des propos tenus sur la chaîne CNews, dont il était alors le chroniqueur vedette.

"Invasion permanente"

Le 29 septembre 2020, lors d'un débat dans l'émission "Face à l'info" après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le polémiste affirmait: "ils n'ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c'est tout ce qu'ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu'ils viennent".

"C'est une invasion permanente", "c'est un problème de politique d'immigration", avait-il ensuite ajouté.

Des "propos méprisants, outrageants" qui montrent "un rejet violent" et une "détestation" de la population immigrée et qui ont franchi "les limites de la liberté d'expression", avait estimé la représentante du ministère public à l'audience en novembre.

"Il n'y a pas une once de racisme chez Eric Zemmour" qui ne fait que dire "la réalité", parfois de "manière brutale, avec ses mots", avait rétorqué Me Pardo, évoquant "une position politique".

Il avait plaidé la relaxe, estimant que la citation pour provocation à la haine raciale ne tenait pas: "les mineurs isolés ne sont ni une race, ni une nation, ni une ethnie".

Le tribunal a aussi condamné le directeur de publication de CNews, jugé au côté d'Eric Zemmour comme c'est l'usage dans les procès de presse, à 3000 euros d'amende.

Trentaine d'associations

Une trentaine d'associations s'étaient constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Licra, ainsi qu'une vingtaine de conseils départementaux - les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, gérée par les départements.

Arié Alimi, avocat de la LDH a salué devant la presse une décision "importante". "Derrière ce projet médiatique, il y a un projet politique, c'est un projet de haine, un projet qui tend à stigmatiser les personnes en raison de leur origine, en raison de leur confession, de leur race", a-t-il déclaré.

Les sorties controversées d'Eric Zemmour, 63 ans, contraint à la mi-septembre de quitter CNews en raison de ses ambitions présidentielles, lui ont valu depuis une dizaine d'années une quinzaine de poursuites en justice.

Plusieurs fois relaxé, il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

Autre jugement jeudi

Le candidat d'extrême droite doit être jugé en appel jeudi pour contestation de crime contre l'humanité après avoir soutenu en octobre 2019 sur CNews que le maréchal Philippe Pétain avait "sauvé" les juifs français.

Il avait été relaxé en février 2021, le tribunal estimant que les propos avaient été prononcés "à brûle-pourpoint lors d'un débat sur la guerre en Syrie".

Il a aussi été assigné, le 27 janvier, par des sociétés et des personnalités du cinéma pour contrefaçon, après l'utilisation non autorisées d'images dans son clip d'entrée en campagne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La Kfor renforce la sécurité face aux manifestants serbes

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Les manifestants ont déployé un gigantesque drapeau serbe de plus de 200 mètres de long entre le centre-ville et les abords de la mairie. (© KEYSTONE/AP/Bojan Slavkovic)

Les soldats de maintien de la paix de l'Otan ont renforcé leurs mesures de sécurité mercredi autour d'une mairie du Nord du Kosovo où des centaines de manifestants serbes se sont rassemblés à nouveau après de violents heurts qui ont fait plus de 80 blessés.

La région va de crise en crise depuis des années mais les grandes puissances ont attribué la responsabilité des derniers incidents à Pristina, Paris mettant en cause le gouvernement kosovar dans la foulée de propos très durs de Washington contre son allié historique.

L'Otan a décidé de dépêcher dans la région des centaines de renforts pour appuyer les troupes déjà déployées par la Kfor, la force multinationale emmenée par l'Alliance dans l'ex-province de Belgrade, après des affrontements avec des manifestants serbes lundi.

Des centaines de protestataires se sont à nouveau retrouvés mercredi devant la mairie de Zvecan, lourdement protégée par les soldats de la Kfor avant de quitter les lieux au bout de quelques heures, rapporte une correspondante de l'AFP.

La Kfor a encerclé le bâtiment municipal et renforcé sa défense avec du fil barbelé et une barrière en métal.

Les manifestants ont déployé un gigantesque drapeau serbe de plus de 200 mètres de long entre le centre-ville et les abords de la mairie.

Ils ont également brandi une bannière dédiée à la star serbe du tennis Novak Djokovic, lequel a écrit sur une caméra après son premier match à Roland-Garros "Le Kosovo est le coeur de la Serbie".

Selon la télévision officielle serbe RTS, les manifestants seront de retour jeudi.

Feu aux poudres

De nombreux membres de la communauté serbe majoritaire dans quatre villes du Nord du Kosovo ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina et sont fidèles à Belgrade.

Les Serbes ont boycotté les municipales d'avril dans ces localités, ce qui a abouti à l'élection de maires albanais avec une participation de moins de 3,5%. Leur intronisation la semaine dernière par le gouvernement kosovar a mis le feu aux poudres.

Trois véhicules blindés des forces spéciales de la police kosovare, dont la présence suscite toujours l'ire de nombreux Serbes, étaient garés devant la mairie.

Les manifestants réclament le départ des maires albanais et de la police kosovare.

Lundi, trente soldats de la Kfor ont été blessés lors d'affrontements avec les protestataires serbes, impliquant des jets de cocktail Molotov et de pierres.

Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, a dénoncé des attaques "inacceptables" et annoncé en conséquence l'envoi de renforts.

"Nous avons décidé de déployer 700 soldats supplémentaires de la force de réserve opérationnelle pour les Balkans occidentaux et avons mis un autre bataillon des forces de réserve en état d'alerte avancé".

Du côté des manifestants, Belgrade a annoncé 52 blessés.

Blâme américain

La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé "la responsabilité" de Pristina dans le dernier accès de fièvre.

"Très clairement, il y a une responsabilité des autorités kosovares dans la situation actuelle et un non-respect d'un accord qui était pourtant important et qui avait été scellé il y a juste quelques semaines", a-t-il déclaré, en référence à un accord visant à la normalisation récemment annoncé par l'Union européenne.

La veille les Etats-Unis, les principaux alliés du Kosovo dont ils ont défendu l'indépendance avaient également mis en cause la responsabilité du Premier ministre kosovar Albin Kurti dans la crise.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré que sa décision sur les maires avait "fortement et inutilement aggravé les tensions".

Albin Kurti a assuré que Pristina "travaillait dur pour rechercher une porte de sortie", estimant que le rythme des réunions tenues sous la houlette de Bruxelles devait être plus soutenu. "Nous avons besoin d'un dialogue plus intense, pas de tenir des réunions à haut niveau tous les deux mois", a-t-il déclaré.

La guerre du Kosovo, où vivent 1,8 million d'habitants en très grande majorité albanais, a pris fin en 1999 avec une campagne de bombardements de l'Otan menée par les Etats-Unis.

La minorité serbe compte 120'000 membres, dont un tiers environ vivent dans le Nord. Belgrade exige l'application d'un accord de 2013 prévoyant la création d'une association de dix municipalités à majorité serbe. Mais nombre de Kosovars albanais craignent la création d'un gouvernement parallèle contrôlé par la Serbie.

Le Kremlin a apporté son "soutien inconditionnel" aux Serbes du Kosovo", ajoutant que tous leurs "droits et intérêts légitimes devaient être respectés".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Alcaraz perd un set au 2e tour à Paris

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Alcaraz a lâché un set dans son 2e tour à Paris (© KEYSTONE/AP/Thibault Camus)

Le no 1 mondial Carlos Alcaraz a laissé échapper un set au 2e tour de Roland-Garros. L'Espagnol s'est tout de même imposé sans trembler, 6-1 3-6 6-1 6-2, devant le Japonais Taro Daniel (ATP 112).

"Je suis très content de mon niveau avec le vent, les conditions étaient vraiment difficiles, il fallait s'ajuster autant que possible, j'étais très concentré sur chaque coup", a expliqué Carlos Alcaraz, qui affrontera le gaucher canadien Denis Shapovalov (no 26) pour une place en 8es de finale.

Comme souvent avec Alcaraz, le match a offert quelques points spectaculaires. S'il fallait n'en retenir qu'un, ce serait celui où les deux joueurs ont réussi l'un après l'autre un "tweener", un coup entre les jambes dos au filet, en fin de troisième set.

En l'absence de Rafael Nadal, Carlos Alcaraz fait figure de principal prétendant au titre à Paris avec Novak Djokovic. Personne n'a gagné plus de matches sur terre battue que lui en 2023: désormais 22 sur 24 joués.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Wawrinka sorti au 2e tour, après 4h38' de lutte

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Wawrinka s'est incliné après 4h38' de lutte mercredi (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

Stan Wawrinka (ATP 89) quitte Roland-Garros dès le 2e tour, mais par la grande porte.

Une nouvelle fois héroïque, le Vaudois de 38 ans s'est incliné 3-6 7-5 6-3 6-7 (4/7) 6-3 devant l'Australien Thanasi Kokkinakis (ATP 108) mercredi.

Au bord de la rupture deux jours plus tôt dans son marathon de 4h35' face à Albert Ramos-Viñolas, Stan Wawrinka n'a cette fois-ci pas signé l'exploit. Il a pourtant livré un nouveau combat épique pour arracher le droit de disputer une cinquième manche, s'avouant vaincu après 4h38' de lutte.

Le vainqueur de l'édition 2015 a manqué le coche à l'entame du set décisif, se retrouvant trop vite mené 4-0. Poussé par un public acquis à sa cause, il n'a rien lâché, effaçant même quatre balles de match. Mais Thanasi Kokkinakis a tenu bon pour conclure sur sa cinquième opportunité, grâce à un service gagnant.

Des regrets

Ce n'est cependant pas le scénario du cinquième set qui laissera le plus de regrets à Stan Wawrinka, qui était au bord des larmes à l'heure de quitter le Court Simonne-Mathieu. Car l'ex-no 3 mondial aurait très bien pu s'imposer en trois manches: auteur d'un début de match parfait, il menait ainsi le plus logiquement du monde 6-3 4-2.

Il a toutefois suffi d'un mauvais jeu de service pour que la mécanique vaudoise se dérègle. Stan Wawrinka a connu une baisse de régime soudaine à 6-2 4-3, offrant le break à son adversaire en commettant trois fautes directes de coup droit alors qu'il ne s'était jusque-là jamais retrouvé en danger sur son engagement.

Le Vaudois a alors pris un coup sur la tête. Moins "saignant", moins constant à l'échange et moins rapide dans ses déplacements, il n'a repris ses esprits qu'à l'issue de la troisième manche. Mais il n'avait sans doute déjà plus suffisamment d'essence dans le moteur pour espérer renverser totalement la vapeur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Allemagne: l'inflation recule fortement en mai

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L'inflation alimentaire recule également en Allemagne, même si elle reste à des niveaux particulièrement élevés à 14,9% en mai, contre 17,2% en avril et 22,3% en mars. (archives) (© KEYSTONE/dpa/Sven Hoppe)

L'inflation en Allemagne a fortement reculé en mai à 6,1% sur un an, grâce à l'accalmie des prix de l'énergie, selon des chiffres provisoires publiés mercredi.

L'indicateur recule de 1,1 point de pourcentage par rapport au mois d'avril, poursuivant son repli après son pic de 8,8% en octobre, a indiqué dans un communiqué l'institut Destatis.

Le recul est plus net que ce que prévoyaient les experts de l'outil d'analyse financier Factset, qui anticipaient une inflation à 6,4%.

Sur un mois, les prix baissent de 0,1%, selon Destatis.

Ce ralentissement s'explique principalement par la baisse des tensions sur les prix de l'énergie, grâce aux efforts de l'Europe pour s'approvisionner en gaz naturel liquéfié, à des aides publiques massives et une baisse de la demande globale.

Les prix de l'énergie ont connu en mai une hausse de seulement 2,6%, après 6,8% en avril, 3,5% en mars et 19,1% en février.

L'inflation alimentaire recule également, même si elle reste à des niveaux particulièrement élevés, à 14,9% en mai, contre 17,2% en avril et 22,3% en mars.

Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé progresse quant à lui de 6,3%, en net recul également par rapport à 7,6% en avril.

Recul aussi ailleurs en Europe

L'indicateur reste donc encore bien au-dessus des objectifs de la BCE, qui vise 2% d'inflation sur le moyen terme.

Pour contrer ce phénomène, l'institution a déjà relevé ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage depuis juillet et ne compte donc pas s'arrêter pour le moment.

"Les données d'inflation (...) ont été positives" mais "la victoire sur l'inflation n'est pas encore là", a ainsi déclaré mercredi Luis de Guindos, le vice-président de la BCE.

"La direction est bonne, mais le chemin est encore long", renchérit Fritzi Köhler-Geib, cheffe économique de la banque publique allemande KfW.

L'inflation est également en recul dans la plupart des autres pays de la zone euro.

En France, l'agrégat a ralenti en mai à 5,1% sur un an et en Espagne à 3,2%, selon des données provisoires. En Italie, le taux d'inflation a baissé aussi à 7,6%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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