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Économie

Zone euro: l'économie se contracte, plombée par l'inflation

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"Préoccupés par la hausse du coût de la vie et par la détérioration de la conjoncture économique, les clients hésitent à engager de nouvelles dépenses." (KEYSTONE/EPA/ARNE DEDERT) (© KEYSTONE/EPA/ARNE DEDERT)

L'activité économique en zone euro s'est contractée en juillet dans le secteur privé, en repli pour la première fois depuis février 2021, sous l'effet d'une inflation toujours élevée, selon l'indice PMI composite publié vendredi par S&P Global.

L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est tombé à 49,4, à son plus bas niveau depuis 17 mois, contre 52 en juin et 54,8 en mai. Un chiffre supérieur à 50 signale une progression de l'activité, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.

"Si l'on exclut les périodes de confinements sanitaires (dus à la pandémie de Covid-19), c'est la première baisse de l'activité globale depuis juin 2013 (...) et les perspectives d'activité à douze mois ont reculé à l'un de leurs plus bas niveaux de ces dix dernières années", a souligné Chris Williamson, économiste en chef pour S&P Global.

Les entreprises s'inquiètent de concert de l'envolée de l'inflation et des tensions sur les approvisionnement énergétique, de l'assombrissement de la conjoncture tant en Europe que sur leurs marchés à l'export, mais aussi du resserrement des conditions financières à l'heure où la Banque centrale européenne (BCE) remonte ses taux, souligne S&P Global dans un communiqué.

"La situation est la plus inquiétante dans le secteur manufacturier", avec un PMI tombé à 46,1, "alors qu'un volume de nouvelles commandes plus faible qu'anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d'invendus", tandis que l'effritement de la demande face à la hausse des prix "risque d'inciter les fabricants à réduire davantage leurs niveaux de production", explique M. Williamson.

De son côté, le secteur des services, avec un PMI de 50,6 traduisant une quasi-stagnation de l'activité, voit réduit à néant le rebond enregistré après la fin des confinements. "Préoccupés par la hausse du coût de la vie et par la détérioration de la conjoncture économique, les clients hésitent à engager de nouvelles dépenses", indique l'analyste.

Le repli de l'activité en zone euro en juillet correspond à un recul trimestriel du PIB de l'ordre de 0,1%, "soit un rythme de contraction pour l'heure marginal mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles commandes (...) et de la dégradation des perspectives d'activité, devrait s'accélérer dans les prochains mois", avertit S&P Global.

Au sein de la zone euro, c'est en Allemagne que la baisse de l'activité est la plus marquée, avec un repli de l'indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. En France, l'activité a continué d'augmenter, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Accord à Vienne sur le budget entre extrême droite et conservateurs

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Le chef ad intérim du parti conservateur ÖVP, Christian Stocker (à gauche), et le chef du parti de la Liberté (FPÖ), Herbert Kickl, ont annoncé lundi à Vienne un accord sur le budget. (© KEYSTONE/EPA/MAX SLOVENCIK)

L'extrême droite et les conservateurs, en pleine négociation en Autriche, ont annoncé lundi avoir trouvé un accord sur le budget, levant un important obstacle pour la formation d'un gouvernement.

"Nous avons pris une décision cruciale et élaboré une feuille de route commune afin d'éviter une procédure de déficit excessif de l'UE à l'encontre de l'Autriche", a déclaré le chef du parti de la Liberté (FPÖ), Herbert Kickl, lors de la première conférence de presse conjointe des deux formations.

C'est précisément sur ce point qu'avaient échoué les précédentes discussions visant à faire barrage à l'extrême droite, les milieux économiques refusant toute hausse de taxes.

En dressant ce premier bilan des pourparlers entamés la semaine dernière, M. Kickl a fait état d'un programme d'austérité de 6,3 milliards d'euros "sans recourir à de nouveaux impôts, ni sur les successions, ni sur les donations, ni sur la fortune".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La propriété cartonne, la location plafonne

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Si l'accès à la propriété nécessite toujours plus de moyens, les prix de la location semblent avoir désormais atteint un rupteur. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les prix de l'immobilier résidentiel ont poursuivi leur inexorable ascension l'an dernier nonobstant un certain essoufflement sur la fin de la période. Les loyers proposés ont par contre calé, au terme de deux ans de forte inflation.

"Grâce à la nette baisse des coûts de financement et aux très bonnes perspectives de poursuite de la baisse des taux d'intérêt, la demande devrait continuer à augmenter au début de la nouvelle année et l'évolution des prix ainsi s'accélérer une fois encore," anticipe Fredy Hasenmaile, chef économiste de la coopérative bancaire saint-galloise Raiffeisen.

Sur les dix dernières années, les prix des maisons individuelles comme ceux des appartements en propriété par étage se sont étoffés de moitié. S'il était toujours vivace à l'échelle nationale en 2024, le phénomène s'est atténué dans les pôles urbains que constituent la région zurichoise (+3%) et surtout l'Arc lémanique (+1%).

Sur le front des locations, l'indice Swiss Real Estate Offer compilé par le Swiss Marketplace Group (SMG) et le cabinet Cifi constate une atténuation de 0,4%, subséquente toutefois d'un renchérissement cumulé de plus de 8% sur les exercices 2022 et 2023.

Les auteurs du rapport constatent en outre un resserrement du vaste éventail des prix proposés par régions, du fait d'un tassement dans les zones les plus chères comme Zurich (-3,1%) ou l'Arc lémanique (-0,8%) et d'une inflation dans les zones plus abordables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Transports perturbés en Belgique en raison d'une grève nationale

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A l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, 40% des vols prévus lundi au départ et à l'arrivée sont annulés en raison d'une grève nationale (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS)

Des dizaines de vols annulés à Bruxelles, deux trains sur trois supprimés sur le réseau national: les transports fonctionnaient au ralenti lundi en Belgique en raison d'une journée de grève nationale sur la question des retraites à l'appel des grands syndicats.

A l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, le premier du pays, 40% des vols prévus sur la journée au départ et à l'arrivée sont annulés, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la société exploitante, Brussels Airport.

Les compagnies aériennes ont dû adapter leur trafic à la baisse du personnel disponible parmi les bagagistes et les agents de sécurité, a-t-elle précisé.

La compagnie Brussels Airlines - du groupe Lufthansa à l'instar de Swiss - avait indiqué dès samedi être contrainte d'annuler préventivement "50% de (ses) vols européens", afin de pouvoir maintenir les vols long-courrier.

A Charleroi, deuxième aéroport du pays et premier hub de Ryanair sur le continent européen, "des retards importants sont à prévoir et des annulations ne sont pas exclues", selon l'exploitant.

Journée d'action

Les trois grands syndicats de Belgique - FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral) - ont appelé à une journée d'action pour dénoncer les projets de la coalition gouvernementale encore en négociation au niveau fédéral, qui est selon eux déterminée à "s'attaquer" aux retraites. Une manifestation est prévue dans la matinée à Bruxelles.

"Personne ne le conteste dans les cinq partis (qui négocient depuis sept mois, ndlr). Il y a trois milliards minimum d'économies qui sont prévues sur les pensions", a affirmé à la radio RTBF la secrétaire générale de la CSC, Marie-Hélène Ska.

"Cela concerne en particulier les cheminots et un certain nombre de catégories de la fonction publique qui ont aujourd'hui la possibilité de partir un peu plus tôt à la retraite", a-t-elle ajouté.

Sur le réseau des chemins de fer belges (SNCB), seul un train sur trois reliant les grandes villes était en circulation, tandis que les transports urbains ou interurbains des régions de Bruxelles et de Wallonie (sud francophone) étaient aussi très perturbés.

Le monde enseignant est également mobilisé, notamment en Flandre (nord néerlandophone) car les entités fédérées qui ont compétence sur l'enseignement prévoient également de réduire le montant des retraites, selon les syndicats.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La BCE à la recherche du juste taux

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Après avoir ramené l'inflation à proximité de ses objectifs, le garant européen de la stabilité des prix peaufine la manoeuvre pour procéder à un atterrissage en douceur. (archive) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

L'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré lundi qu'il importe d'adopter un "juste milieu" dans l'évolution des taux d'intérêt, afin de maîtriser l'inflation tout en préservant la croissance économique.

Depuis juin dernier, la BCE a réduit ses taux de 100 points de base, ramenant son principal taux directeur à 3,0% après une série de hausses sans précédent destinées à maîtriser l'envolée des prix, accentuée par la guerre en Ukraine.

Les marchés anticipent plus dans les mois à venir, mais il faut "s'assurer de trouver le juste milieu dans l'évolution des taux d'intérêt", affirme l'économiste en chef Philip Lane dans une interview au quotidien autrichien Der Standard publiée sur le site de la BCE.

L'inflation en zone euro a nettement diminué, passant d'un pic à 10% fin 2022 à 2,4% en décembre 2024, grâce notamment à une baisse des prix de l'énergie.

Cependant, pour atteindre durablement l'objectif de 2%, une nouvelle baisse de l'inflation des services, actuellement à 4%, sera nécessaire.

"Si les taux d'intérêt baissent trop rapidement, il sera difficile de maîtriser l'inflation dans les services", prévient M.Lane.

Mais les gardiens de l'euro ne souhaitent pas non plus maintenir les taux "trop élevés trop longtemps", au risque de faire chuter l'inflation globale bien en dessous de l'objectif, ce qui serait "également indésirable", prévient-il.

Il importe donc de trouver "une voie médiane" sur l'évolution du loyer de l'argent qui ne soit "ni trop agressive ni trop prudente", a-t-il ajouté.

Une autre priorité est de veiller à ce que l'économie, encore pénalisée par les taux élevés, ne croisse pas "trop lentement", car cela risquerait de stabiliser l'inflation "en dessous de l'objectif", selon M.Lane.

La BCE prévoit une croissance de 1,1% en zone euro cette année et de 1,4% en 2026.

Or, de tels taux de croissance faibles "représentent un défi majeur" et il serait "préférable que l'Europe croisse plus rapidement", selon l'économiste en chef.

Cependant, la BCE exclut pour l'instant le risque de récession dans la région, un scénario qui justifierait "une accélération spectaculaire de l'assouplissement monétaire", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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