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Suisse Romande

Tamedia écrit à ses collaborateurs romands

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Face aux critiques de collaborateurs sur sa stratégie, Tamedia rétorque qu'"il n'est pas dans l’intérêt des journalistes de donner l’impression au public que les conditions proposées par l’entreprise ne leur permettent pas de réaliser du bon travail" (©KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Dans un courrier aux rédactions romandes daté de jeudi, Tamedia se défend de suivre une logique de rentabilité à court terme et estime la critique "injuste". Le groupe zurichois dit investir "durablement et avec prévoyance". Il a par ailleurs sanctionné les grévistes.

Les collaborateurs des rédactions romandes de Tamedia ont reçu jeudi une réponse de la direction à leur courrier du 30 juillet, envoyé quelques jours après la fin de la version papier du Matin. Dans ce document de deux pages, que Keystone-ATS s'est procuré, on apprend que "les coûts liés à la rédaction lematin.ch sont actuellement plus élevés que les revenus attendus".

Reste que ses trois signataires, Pietro Supino, président du conseil d'administration, Christoph Tonini, président de la direction générale, et Serge Reymond, directeur des médias payants, se disent "convaincus que le positionnement unique de la marque en Suisse romande et sa forte audience numérique lui permettront de se développer ces prochaines années".

Mieux qu'ailleurs

Face aux critiques de collaborateurs sur la stratégie adoptée par l'éditeur alémanique, ce dernier rétorque qu'"il n'est pas dans l’intérêt des journalistes de donner l’impression au public que les conditions proposées par l’entreprise ne leur permettent pas de réaliser du bon travail. Surtout si ces conditions sont en réalité meilleures qu’ailleurs".

Et d'être très clair: "Vous travaillez toutes et tous librement chez Tamedia et avez bien sûr la possibilité de suivre d’autres chemins si vous ne croyez pas en l’entreprise".

Journalistes surpris

Du côté de la rédaction, le courriel interpelle. Ancienne journaliste au Matin et représentante du titre au sein de la société des rédacteurs, Melina Schröter regrette que les personnes licenciées ne l'aient pas reçu. "Nous sommes encore des collaborateurs".

Pour elle, "le ton de cette lettre n'est pas apaisant". Et il va compliquer les choses dans la tentative de reprise du dialogue social, juge la journaliste.

Menaçant

"On a droit à une partie assez menaçante, puis une autre qui souligne l'importance de l'effort commun", résume-t-elle. "Et le même jour, les grévistes ont appris dans quelle mesure ils étaient sanctionnés suite à la grève. C'est une conception du dialogue pour le moins surprenante".

D'autant plus que Tamedia s'était engagé à ne pas les sanctionner. C'était une des conditions à la suspension de la grève, regrette-t-elle.

Exit les politiques

Dans son mail, Tamedia s'exprime aussi clairement sur les syndicats et les politiques qui suivent et s'investissent dans ce conflit. Le groupe précise ainsi que "les questions et décisions entrepreneuriales ne doivent pas faire l'objet de négociations avec les syndicats".

Et d'ajouter: "elles ne doivent surtout pas faire l’objet de négociations avec les représentants politiques qui ont leurs propres intérêts envers les médias et que les rédactions doivent appréhender avec une distance critique".

Pour rappel, une médiation sur Le Matin, menée sous l'égide du Conseil d'Etat vaudois et soutenue par le gouvernement genevois, avait été mise en place cet été après trois jours de grève suivis par la majorité des employés. Le groupe avait toutefois décidé de quitter la table des négociations.

Reprise du dialogue

Jeudi, alors que la grève est suspendue jusqu'au 3 septembre, rédactions et syndicats ont annoncé vouloir rétablir le dialogue. Ils ont publié un programme de négociations réclamant le gel des délais de congé et l'absence de licenciements pendant les négociations, des postes supplémentaires au sein de la rédaction lematin.ch ainsi qu'un plan social équitable après la fin du Matin semaine.

Du côté de Tamedia, on dit vendredi être en train d'analyser le document. La priorité du groupe reste la négociation du plan social. Aucune date n'a encore été fixée devant l'Office de conciliation, précise-t-il.

(ATS / KEYSTONE - CHRISTIAN BEUTLER)

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Économie

Affaire Piller: recours de Migros rejeté par le Tribunal fédéral

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D'après le Tribunal fédéral, la coopérative régionale Migros Neuchâtel-Fribourg n'a pas la qualité pour recourir sur le plan pénal (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller signe une victoire définitive dans le volet pénal du conflit l'opposant à Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), dont il a été président de 1996 à 2020. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté un recours de la coopérative régionale.

"Le recours doit être rejeté dans la faible mesure où il est recevable", a noté la 2e Cour de droit pénal. La décision vient confirmer un arrêt de la Chambre pénale du Tribunal cantonal fribourgeois (TC) du 5 janvier, suite à la contestation d'une ordonnance de classement du 9 janvier 2023 du Ministère public.

Les frais judiciaires de 3000 francs sont mis à la charge de la recourante, à savoir MNF, selon l'arrêt du 26 mars. La coopérative n'a pas la qualité pour recourir, sachant qu'elle a cédé à la Fédération des coopératives Migros (FCM) les prétentions civiles relatives aux versements litigieux du dossier, estiment les juges.

La partie plaignante n'est pas habilitée en conséquence à recourir en matière pénale lorsque ces prétentions sont traitées dans une procédure civile parallèle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Piétonnisation de la rue de Carouge: échec du référendum du MCG

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La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, ici à l'image, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le référendum lancé par le MCG contre un crédit complémentaire de 3,7 millions de francs pour des aménagements liés à la piétonnisation de la rue de Carouge en Ville de Genève n'a pas abouti. Le parti a récolté 2500 signatures, alors que 3200 étaient nécessaires.

"Il y a eu peu de mobilisation, nous étions un peu seuls", a déclaré jeudi à Keystone-ATS Daniel Sormanni, conseiller municipal MCG. L'élu regrette l'échec de ce référendum, mais il "continuera le combat en disant que ces aménagements ne vont pas".

Pour le MCG, la piétonnisation de la rue de Carouge "risque de bouleverser irrémédiablement le mode de vie, l'économie locale et l'accessibilité de la ville". Le parti craint pour la survie des commerces locaux de l'artère, tant au niveau des livraisons que de la clientèle.

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement. A la place, une piste cyclable sera créée et les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les trottoirs accueilleront une soixantaine d'arbres.

Pour ce faire, un crédit de 8,1 millions avait été voté en juin 2021. Le crédit complémentaire de 3,7 millions concerne les aménagements dans les rues adjacentes, où des accès et des places de livraisons pour les commerces seront aménagés. Le montant avait été accepté par tous les partis au Conseil municipal, à l'exception du MCG et de l'UDC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Live: 1-1 entre Lausanne et Zurich après un tiers

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©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

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Vaud

Les cyber escrocs continuent à sévir

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Les arnaques téléphoniques sont toujours d'actualité en terre vaudoise. © Privée

Les arnaques en ligne font toujours des victimes. L’escroquerie téléphonique au faux policier d’Interpol, par exemple, a déjà fait l’objet d’une vingtaine de plaintes cette année auprès de la police vaudoise.

L’arnaque téléphonique au faux policier fait encore des victimes. Le mode opératoire est le suivant: une voix préenregistrée vous dit, en anglais, que vous faites l'objet d'un mandat d'arrestation. On vous demande d’appuyer sur la touche 1 pour parler à un inspecteur. Votre interlocuteur, anglophone, se fait alors passer pour un policier d’Interpol.

Il explique qu'une voiture a été louée à votre nom et a été retrouvée abandonnée avec des traces de sang et 10 kg de cocaïne. Et d'importants blanchiments d’argent sont faits à votre nom. On vous propose alors de mettre votre argent en sécurité en créant un compte sur une plateforme d’investissement. Compte qui sera accessible à l'escroc.

L'arnaque avait déjà été signalée l’été dernier, mais une recrudescence de cas a été observée ces dernières semaines, avec une vingtaine de plaintes et bien plus de signalements. Comment éviter de tomber dans le panneau ? La réponse de François Nanchen, alias e-cop François, chargé de prévention à la police cantonale vaudoise.

François NanchenChargé de prévention à la Police cantonale vaudoise

Pour éviter de se faire avoir, la police rappelle notamment de ne pas communiquer ses données personnelles ou de laisser quiconque prendre le contrôle à distance de son ordinateur. Mais aussi de mettre fin à tous les appels non sollicités et d'éviter de se fier trop facilement au numéro qui s’affiche sur l’écran de son téléphone.

François NanchenChargé de prévention à la Police cantonale vaudoise

Mais en parallèle, d’autres cyber attaques continuent à faire rage, la plus répandue étant l’arnaque aux fausses annonces, sur marketplace notamment.

François NanchenChargé de prévention à la Police cantonale vaudoise

A noter que la police vaudoise reçoit entre 10 et 20 plaintes pour cyberattaques chaque jour.

Toutes les précautions à prendre sur le site votrepolice.ch.

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