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Santé

Environ 30% de la population sans eau et savon face à la pandémie

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Le manque d'accès à l'eau potable chez soi est souvent plus important dans les zones en conflit selon l'ONU (archives). CREDIT: KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB

Environ 30% de la population mondiale n'a pas eu accès à du savon ou de l'eau potable chez elle pendant la pandémie. D'ici 2030, des milliards de personnes seront affectées si le taux de progression ne quadruple pas, a averti jeudi à Genève l'ONU.

Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), environ un quart des personnes manquaient l'année dernière d'eau potable sûre dans leur habitation. Près de la moitié n'avaient pas de dispositif d'assainissement des eaux adapté, alors que la pandémie a montré le besoin de garantir une hygiène pour tous.

"Nous ne sommes pas en ligne" avec les objectifs de garantir un accès pour tous d'ici 2030, a dit à la presse la directrice de la santé à l'OMS, Maria Neira. Des centaines de milliards de francs par an sont requis pour tenter de les atteindre. Chaque année, plus d'1,2 million de décès pourraient être évités.

Un investissement dans les infrastructures sur cette question doit être un chantier "mondial" face au coronavirus, a estimé de son côté le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Avec la pandémie, "tous les pays vont finalement comprendre" que ses dépenses en valent la peine, renchérit Mme Neira.

"Le seul moyen de réduire notre vulnérabilité face à une potentielle prochaine pandémie ou même la crise actuelle du changement climatique" est de garantir un accès à l'eau et à l'assainissement des eaux, ajoute-t-elle. Selon un responsable de l'UNICEF, il est prématuré d'évaluer l'effet du coronavirus sur l'accès à l'eau potable ou à l'assainissement des eaux.

Quelques avancées récemment

Un quart des personnes en Afrique disent avoir eu "bien davantage" de difficultés, affirme-t-il. Plusieurs pays ont lancé des feuilles de route pour évaluer où ils devaient injecter des financements pour améliorer les dispositifs d'hygiène.

Certains ont subventionné aussi l'approvisionnement en eau. Ils ont aussi interdit une interruption sur celui-ci en cas de non-paiement par les clients. Ce dispositif contribue à sécuriser les personnes mais pourrait, s'il n'est pas compensé financièrement, mettre en difficulté les prestataires, dit un responsable de l'OMS.

Quelques avancées ont été obtenues depuis 2016. L'accès à l'eau potable chez soi a augmenté de 70 à 74% jusqu'à l'année dernière. Celui à l'assainissement s'est étendu de 47 à 54% et les infrastructures avec savon et eau de 67 à un peu plus de 70%.

L'année dernière, pour la première fois, davantage de personnes ont utilisé des dispositifs sur site, mieux dotés pour les déchets, que des connexions aux égouts. Les gouvernements sont appelés à davantage de soutien.

Afrique largement affectée

Sans investissement, 1,6 milliard de personnes n'auront pas accès à l'eau potable chez elles d'ici 2030. Près de 2,9 milliards n'auront pas d'assainissement adapté des eaux et près de 2 milliards n'auront pas de savon ou d'eau chez elles.

Dans les pays affectés par des conflits ou des désastres, le taux de progression doit être multiplié par plus de 20. La directrice exécutive de l'UNICEF appelle à "accélérer" les efforts.

Parmi les autres données, 80% des personnes qui manquent de dispositifs adaptés se trouvent dans des zones rurales. En Afrique subsaharienne, seules 54% des personnes ont accès à une eau potable sûre et un quart seulement dans les zones difficiles.

Les deux organisations appellent les décideurs des agences internationales, des gouvernements, de la société civile et du secteur privé à oeuvrer. Une conférence internationale est notamment attendue dans deux ans.

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Santé

Le mpox peut causer des dégâts sur les femmes enceintes

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Les femmes enceintes sont plus fragiles face au virus mpox (archives). (© KEYSTONE/AP MSF/HANNAH WALLACE BOWMAN)

Une étude revient sur l'impact du mpox sur les femmes enceintes et leur foetus. Les spécialistes appellent à la prudence.

Le mpox est dangereux pour les femmes enceintes et leur foetus. C’est l’avertissement lancé par différents spécialistes dans un article publié dans le New England Journal of Medicine. Si pour l’heure, il y a très peu de cas du nouveau variant en Europe, le mpox (ou variole du singe) fait toujours plus de dégâts en Afrique. Près de 600 décès ont déjà été recensés cette année. En Suisse, l'Office fédéral de la santé publique juge "très faible" le risque d'être en contact avec ce variant. Mais les femmes enceintes doivent tout de même faire preuve de prudence. David Baud est chef du service de gynécologie-obstétrique du CHUV à Lausanne. Il a participé à l’étude sur l’impact de ce virus sur les grossesses.

David Baudchef du service de gynécologie-obstétrique du CHUV

Eviter les voyages en Afrique

David Baud émet quelques recommandations pour les femmes enceintes. 

David Baudchef du service de gynécologie-obstétrique du CHUV

Mi-août, une personne vivant en Suède a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1 du virus du mpox, une première hors d'Afrique. Si la situation est encore sous contrôle, elle peut encore évoluer.

David Baudchef du service de gynécologie-obstétrique du CHUV

Notons que le virus mpox se transmet par contact physique prolongé.

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Football

Le LS en visite au CHUV: "On ne peut qu'apprendre de ces enfants"

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Les enfants ont pu se dépenser en faisant quelques passes et penalty avec les joueurs du LS. ©FC Lausanne-Sport

Il y a quelques semaines, quatre joueurs du Lausanne-Sport ont rendu visite aux enfants hospitalisés au CHUV. Retour sur un après-midi riche en émotions.

Ce mercredi d'avril, le ciel est gris et on redoute une nouvelle averse. Mais, à l'étage pédiatrie du CHUV, quatre rayons de soleil sont venus réchauffer les cœurs. Antoine Bernede, Donat Rrudhani, Karlo Letica et Trae Coyle, respectivement milieux de terrain, gardien et attaquant du Lausanne-Sport, rendent visite aux enfants hospitalisés.

Une journée rendue possible grâce à la Fondation Planètes Enfants Malades. Depuis plus de 20 ans, cette structure cherche à améliorer le quotidien de ces enfants. Que ce soit par la musique, les contes ou des activités physiques adaptées, la fondation tente de créer de beaux souvenirs. "Souvent, quand les enfants parlent de leur séjour à l'hôpital, ils évoquent les choses incroyables qu'ils ont pu faire et laissent de côté les moments difficiles ou les soins", explique Paola Möhl Pignatelli, directrice de la Fondation Planètes Enfants Malades.

Et même quand les jeunes ont plutôt le coeur qui balance pour le FC Bâle, la rencontre avec les Lausannois a été appréciée. ©FC Lausanne-Sport

Avant de commencer la visite, un petit briefing s'impose. D'abord pour remercier les joueurs de leur présence. Mais aussi pour les rassurer. "Les enfants ont des pathologies plus ou moins visibles, la visite peut donc être éprouvante émotionnellement, prévient Paola Möhl Pignatelli. Si vous en ressentez le besoin, n'hésitez pas à sortir de la chambre quelques instants, ils ne vous en voudront pas." La visite peut maintenant commencer.

 

 

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Économie

La première pierre du Campus Santé est officiellement posée

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Le chantier du Campus Santé est formellement lancé. Les autorités cantonales ont posé symboliquement posé la première pierre ce jeudi.

Véritable pôle de formation, le Campus Santé permettra aux professionnels d'allier pratique et théorie au même endroit. Il accueillera la Haute école de santé Vaud, l’Institut et Haute école de la Santé La Source, la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne et le Centre hospitalier universitaire vaudois.

On y trouvera également 500 logements étudiants proposés par la Fondation Maisons pour Étudiants Lausanne ainsi qu'un centre de vie enfantine. En tout, le Campus Santé devrait accueillir 4'000 personnes qui viendront apprendre et 1'000 qui y travailleront.

Et le Chef du Département de l'enseignement et de la formation professionnelle l'assure, l'enseignement y sera de grande qualité. Notamment grâce aux technologies et infrastructures mise à disposition.

Frédéric Borloz

Le Campus Santé a pour objectif de palier la pénurie de main d’œuvre dans les métiers de la santé. Alors, avec des technologies et des infrastructures de pointes, Frédéric Borloz espère que l'attractivité de ces professions sera revalorisée.

Frédéric Borloz

Il y a une réelle volonté d'attirer des talents étrangers sur le site. Mais n'y a-t-il pas un risque que ces étudiants ou professionnels ne viennent profiter des infrastructures pour ensuite retourner travailler dans leur pays d'origine?

Frédéric Borloz

Le projet se veut aussi à la pointe en matière de durabilité. Ainsi, on trouvera du bois local, de la récupération d'eau, un passage pour la faune ou encore des panneaux solaires. Des éléments qui ont été rajoutés au projet par la suite puisque c'était un autre Conseil d'État qui était à l'origine du Campus Santé.

Isabelle MoretCheffe du Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine

Avec ce système de pergola solaire, posée au-dessus de la toiture végétalisée, il sera possible de produire plus d'électricité que le site n'en consommera.

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Lausanne

PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.

Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.

Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.

Une pollution qui date et qui reste

Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".

"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."

Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."

S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

 

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