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Euro 2020

La Suisse lourdement battue par l'Italie

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Steven Zuber s'est créé la meilleure chance suisse. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La date du 16 juin ne sourit pas toujours à la Suisse. Onze ans jour pour jour après la victoire de Durban contre l'Espagne (1-0), la Suisse est tombée de haut à Rome.

Elle s'est inclinée 3-0 devant l'Italie pour son deuxième match du premier tour de l'Euro sur un doublé du demi de Sassuolo Manuel Locatelli (26e et 52e) et une réussite de Ciro Immobilie (89e). Cette défaite ne la condamne toutefois pas. La Suisse sera, en principe, qualifiée pour les huitièmes de finale si elle s'impose dimanche à Bakou contre la Turquie. Sa chance sera d'affronter pour ce troisième match une équipe qui semble encore plus meurtrie qu'elle.

Le 16 juin 2010 en Afrique du Sud, la Suisse avait témoigné d'un esprit de corps remarquable à l'image du rush d'Eren Derdiyok et de la reprise de Gelson Fernandes sur le but victorieux pour battre les futurs champions du monde. A Rome, la sélection de Vladimir Petkovic n'a pas affiché ce même supplément d'âme qui change tout. Elle a trop vite rendu les armes devant des Italiens qui ont tranquillement cueilli leur deuxième victoire en deux matches dans cet Euro pour rester désormais sur une extraordinaire série de 29 rencontres sans défaite.

Un pari perdu

Vladimir Petkovic avait pris le pari de reconduire le onze qui avait failli à Bakou. Le scénario de la première période lui a donné tort. Cette équipe qui n'a cessé de clamer son ambition de rivaliser avec les meilleures formations du continent est restée lors de ces quarante-cinq premières minutes très loin du compte.

Sauvée par la VAR qui annulait pour une main illicite une réussite de Giorgio Chiellini à la 19e, lequel avait gagné un duel contre les têtes blondes de Granit Xhaka et de Manuel Akanji, la Suisse s'en sortait bien à la pause avec un seul but de retard. Elle fut incapable de s'opposer au collectif italien. Et elle fut, surtout, entravée par les limites de ses individualités. On pense en premier lieu à Ricardo Rodriguez, dépassé par Domenico Berardi sur l'action du 1-0. On peut comprendre aujourd'hui pourquoi le Zurichois a passé le plus clair de sa saison sur le banc des remplaçants du Torino. Sur l'autre flanc, Kevin Mbabu, pour sa part, vivait parfois une véritable tourmente face au duo formé par Leonardo Spinazzola et par Lorenzo Insigne.

Sur le plan offensif, ce fut le néant. Avec un Granit Xhaka qui a cherché avant tout à soulager ses défenseurs et un Remo Freuler trop discret, la Suisse n'a pas pu compter sur un régisseur capable de poser le jeu. Avec un Xherdan Shaqiri sans grande inspiration, et deux attaquants, Haris Seferovic et Breel Embolo, à la peine face à une défense qui restait il est vrai sur neuf matches sans encaisser le moindre but, la Suisse n'a pas bénéficié de la moindre occasion lors de cette première mi-temps qui aura cerné toutes ses limites.

Une défaite des joueurs et du sélectionneur

Face au naufrage de cette première mi-temps et conscient du désastre qui pouvait survenir, Vladimir Pektovic lançait Mario Gavranovic pour Haris Seferovic. Le Lucernois venait ainsi d'enchaîner un douzième match dans une phase finale sans marquer... Mais l'espoir de revenir au score s'envolait à la 52e minute avec le 2-0 sur une action marquée par l'apathie de la défense suisse, y compris son gardien.

A 2-0, l'Italie jouait sur du velours. La Squadra pouvait laisser tranquillement venir l'adversaire pour rechercher la verticalité dans ses ruptures. Avec les introductions de Silvan Widmer et de Steven Zuber, Vladimir Petkovic reconnaissait implicitement qu'il s'était trompé dans ses choix initiaux. L'occasion de la 64e de Zuber, la première du match pour son équipe, lui a très vite rappelé cette vérité. Cette défaite de Rome, qui prenait des allures de déroute avec le 3-0 de Ciro Immobile sur une frappe qui ne semblait pas inarrêtable, n'est pas seulement celle des joueurs, mais elle aussi celle d'un sélectionneur trop conservateur. Si la Suisse livre dimanche un troisième match aussi terne, la question de confiance autour de Vladimir Petkovic se posera. Fustiger sans cesse la défiance de la presse et de l'opinion à son égard est un calcul qui pourrait très vite se retourner contre lui.

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Euro 2020

L'Italie de retour au pays... et au sommet

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Le capitaine italien Giorgio Chiellini et le sélectionneur Roberto Mancini de retour au pays avec la Coupe, à l'aéroport de Rome Fiumicino. (©KEYSTONE/EPA/TELENEWS)

Le souffle d'une nuit magique à peine retombé, l'Italie a célébré lundi le retour triomphal de sa "Nazionale" sacrée championne d'Europe contre l'Angleterre à Londres.

Cet Euro victorieux agit comme un pansement pour le pays après une période douloureuse.

"It's coming to Rome", comme l'a hurlé de plaisir le défenseur Leonardo Bonucci, celui qui a égalisé avant de transformer son tir au but dans une finale irrespirable au stade de Wembley (1-1 ap., 3-2 tab). Le héros italien a parodié l'inoxydable hymne pop des Anglais, "Football's coming home" ("Le football revient chez lui"), pour le plus grand bonheur des tifosi.

Et c'est son comparse Giorgio Chiellini, capitaine des Azzurri, qui a brandi le trophée dans la nuit londonienne, avant de le présenter à ses supporters à sa descente d'avion à Rome lundi à l'aube, coiffé d'une couronne face à la foule venue accueillir les vainqueurs.

Béquilles et acclamations

Leonardo Spinazzola, considéré comme le héros malheureux de cet Euro après sa grave blessure à un tendon d'Achille contre la Belgique en quarts de finale, a sauté les marches de l'avion d'Alitalia et a traversé le tarmac en s'appuyant sur ses béquilles, sous les acclamations des médias et du personnel de l'aéroport qui prenait des photos.

Les Azzurri se sont dirigés ensuite vers un hôtel pour se reposer, avant d'être reçus par le président italien Sergio Mattarella, 79 ans, qui s'était rendu à Londres pour les encourager. Le Premier ministre Mario Draghi était également présent pour un selfie avec l'équipe nationale.

"Renaissance"

A Wembley, avec des supporters à sa dévotion et un scénario favorable, l'Angleterre s'est vu trop belle et l'Italie en a profité. "On a entendu jour après jour, depuis le match contre le Danemark, que la Coupe reviendrait à Londres, à la maison. Désolé pour eux, mais en fait la Coupe va faire un joli voyage jusqu'à Rome. C'est pour tous les Italiens, partout dans le monde, pour eux, pour nous", a cinglé Bonucci.

De la Ville Eternelle jusqu'à Palerme, de Milan à Naples, les Italiens ont célébré dans la nuit le premier titre de la Nazionale depuis le Mondial 2006 dans un concert de klaxons et de cornes de brume et dans un nuage de fumigènes.

Retour en grâce

L'image de la sélection, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), avait été sérieusement écornée par son absence à la Coupe du monde 2018 en Russie, pour laquelle elle n'avait pas réussi à se qualifier. Mais le cauchemar est oublié et l'Italie du sélectionneur Roberto Mancini sera parmi les favorites du Mondial 2022 l'année prochaine au Qatar.

"C'est une renaissance pour le football italien", s'est ému Bonucci.

C'est aussi une formidable bouffée de bonheur pour un pays qui a enregistré plus de 128'000 morts depuis le début de la pandémie de Covid-19 il y a un an et demi.

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Euro 2020

Euro 2020: La Suisse veut confirmer

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Shaqiri devra sortir le grand jeu face à l'Espagne. (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT).

L'exploit signé face à la France en 8e de finale de l'Euro appartient déjà au passé.

L'équipe de Suisse doit faire fi des émotions engendrées par cette victoire retentissante pour aborder au mieux son quart de finale face à l'Espagne, vendredi à 18h à St-Pétersbourg.

La sélection de Vladimir Petkovic n'aurait peut-être pas pu rêver d'un meilleur écrin que le stade de l'ancienne Cité impériale pour exorciser un peu plus ses vieux démons. C'est là qu'elle avait subi la loi de la Suède (1-0, sur un but de Forsberg à la 66e) en 8e de finale de la Coupe du monde 2018.

L'équipe de Suisse était alors totalement passée au travers, subissant un cinquième échec consécutif à ce stade de la compétition dans un grand événement. Mais ce plafond de verre a été brisé lundi à Bucarest, où Yann Sommer a envoyé la Suisse au septième ciel en détournant le penalty de Kylian Mbappé.

"Nous devons poursuivre notre route"

Cet exploit ne doit pas rester sans lendemain. Vladimir Petkovic et ses joueurs doivent l'avoir savouré, mais doivent aussi l'avoir très vite rangé dans l'armoire à souvenirs. Car, il ne faut pas l'oublier, ils n'ont rien gagné en s'offrant le scalp des champions du monde, si ce n'est le coeur de nombreux nouveaux supporters.

"Nous savons que nous devons poursuivre notre route", pour offrir à la Suisse la première demi-finale de son histoire dans une Coupe du monde ou un Euro. "Toute l'euphorie qui règne dans le pays depuis la victoire contre la France ne vaudra rien si nous perdons le prochain match", glisse ainsi Remo Freuler.

Ne pas s'inspirer de Federer

La Suisse doit faire le plus dur: confirmer. Clin d'oeil du destin, ce quart de finale se dispute 20 ans jour pour jour après que Roger Federer avait battu le quadruple tenant du titre Pete Sampras en 8e de finale à Wimbledon. Et pour une fois, il s'agira de ne pas s'inspirer du plus grand tennisman de l'histoire.

Car le Bâlois, alors âgé de 19 ans et 11 mois, n'avait pas su gérer cet exploit. Il était sorti de sa bulle, répondant aux innombrables messages et sollicitations, et n'avait pas été capable d'enchaîner deux jours plus tard. Battu par Tim Henman en quart, il avait encore eu besoin de deux ans pour cueillir un premier titre majeur.

Des remplaçants au diapason

La troupe de Vladimir Petkovic doit tout faire pour ne pas avoir de regrets au terme de son Euro. Elle en a la maturité nécessaire. Les joueurs n'ont cessé de clamer qu'ils pouvaient réussir quelque chose de grand, qu'ils voulaient "écrire l'histoire" comme l'avait martelé Granit Xhaka après le 8e de finale face à la France lundi.

Le capitaine ne sera pas sur le terrain vendredi à St-Pétersbourg. C'est un coup dur. Mais il tiendra certainement son rôle de motivateur à merveille jusqu'au coup d'envoi. Son remplaçant, vraisemblablement Denis Zakaria, devra alors prendre le relais techniquement et tactiquement sur le terrain.

Vladimir Petkovic peut être serein. Ses choix ont été payants face à la France, les "jokers" ont su répondre présent sous la pression. "C'est un sport d'équipe. Celui qui remplacera Granit sera prêt à 100%", rappelle par ailleurs Remo Freuler, conscient qu'il aura lui-même de plus grandes responsabilités à prendre.

Shaqiri en détonateur

Mais s'il y a un homme qui devra sortir le grand jeu vendredi côté suisse, c'est Xherdan Shaqiri. Auteur d'un doublé crucial lors du match décisif de la phase de poule face à la Turquie, l'attaquant de Liverpool n'a pas eu le même impact en 8e de finale. A bout de souffle, il était sorti à la 73e minute, à 2-1 pour la France.

Promu capitaine en l'absence de Granit Xhaka, "XS" doit être le dépositaire du jeu offensif helvétique face à l'Espagne. Un jeu offensif qui a fini par faire plier la redoutable défense française, et qui devra trouver le moyen de percer une défense espagnole bien perméable en 8e de finale face à la Croatie (5-3 ap).

Le souvenir de Durban

Il s'agira aussi de se montrer solide et réaliste face à une Roja qui ne va pas se contenter d'attendre et qui a trouvé son rythme de croisière. Après des débuts hésitants (0-0 face à la Suède, 1-1 face à la Pologne), les hommes de l'entraîneur Luis Enrique ont marqué cinq buts tant face à la Slovaquie (5-0) que face à la Croatie.

"Nous nous attendons à affronter un adversaire qui attaque plus haut et qui se montre moins passif que les Français en première mi-temps", souligne à juste titre Christian Fassnacht.

Cette équipe d'Espagne est par ailleurs doublement prévenue. D'une part, elle a vu lundi ce dont cette Suisse-là était capable. D'autre part, son capitaine Sergio Busquets était déjà sur le terrain le 16 juin 2010 à Durban, où la Suisse avait battu les futurs champions du monde espagnols 1-0 sur une réussite de Gelson Fernandes.

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Euro 2020

Petkovic n'est pas encore satisfait

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Vladimir Petkovic pas pleinement satisfait. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Avant le quart de l'Euro contre l'Espagne, Petkovic n'est pas apparu plus content que cela. "Je ne suis pas encore satisfait, a dit le coach. Nous réfléchissons à notre projet et voulons progresser."

St-Pétersbourg, Gazprom Arena. La dernière fois que Vladimir Petkovic est venu ici il y a trois ans, il a subi l'une des défaites les plus cuisantes de sa carrière. La Suisse y avait perdu les huitièmes de finale de la Coupe du monde contre la Suède. A un jour du quart de finale de l'Euro face à l'Espagne dans cette même enceinte, la déception est oubliée. Petkovic prétend en tous les cas que cette défaite ne l'affecte plus: "Ce match est terminé. Je ne me souviens même pas contre qui nous avons joué."

Mais retour au présent. Le Mister n'a pas répondu à la grande question concernant le remplacement du capitaine Granit Xhaka: "Nous sommes une équipe qui travaille bien ensemble. Quand il manque quelqu'un comme Xhaka, il est normal que tout le monde donne 10% de plus." La réponse est soit Denis Zakaria, soit Djibril Sow. Mais il est probable que c'est Zakaria qui jouera. "J'ai une idée, mais je veux la voir confirmée à l'entraînement, a lancé Petkovic. Je déciderai ensuite le jour du match."

Le jour du match, Petkovic ne se contentera pas de trancher cette question de remplaçant de Xhaka, il souhaite également mettre l'accent sur la préparation mentale: "Après la victoire contre la France, il était important d'être satisfait, de jubiler. Mais nous avons d'abord dû retrouver la force physique. Ce n'est que comme ça que le mental revient aussi. Le matin avant le match, nous allons travailler ici spécifiquement pour nous améliorer."

Face à l'Espagne, la Suisse doit montrer sur le terrain des vertus similaires à celles affichées quatre jours plus tôt face aux champions du monde. "Nous voulons jouer avec respect, mais avec beaucoup de confiance en nous, précise le sélectionneur. Nous devons défendre de manière préventive et courir davantage que l'adversaire." Pour Petkovic, il ne faut pas s'arrêter à cette seule grande victoire. "Pour le moment, je ne peux pas dire que je suis satisfait, conclut-il. Le plus important, c'est toujours le prochain adversaire, la prochaine étape. Nous pensons à notre projet et nous voulons progresser."

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Euro 2020

Prudence dans le camp espagnol avant le match contre la Suisse

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Les Espagnols Ferran Torres (à droite) et Pedri espèrent répéter ce geste contre la Suisse. (© KEYSTONE/AP/Wolfgang Rattay)

L'Espagne aborde son quart de finale de l'Euro contre la Suisse avec prudence et respect. La Roja affiche néanmoins une confiance retrouvée grâce aux dix buts inscrits dans ses deux derniers matches.

Le bilan des confrontations entre les deux équipes incite à l'optimisme côté espagnol: 16 victoires pour la Seleccion, contre une seule pour la Suisse et cinq matches nuls. L'unique succès helvétique étant l'inoubliable 1-0 de Durban lors de la Coupe du monde 2010.

Onze années ont passé depuis. L'Espagne n'est plus ce rouleau-compresseur qui avait remporté successivement l'Euro 2008, le Mondial 2010 et l'Euro 2012. Elle se garde bien de tout excès de confiance avant ce quart de finale, ne cessant de louer les qualités de l'équipe de Suisse.

Un "match compliqué"

Les Espagnols avaient il est vrai souffert l'automne dernier lors de la double confrontation avec la Suisse dans le cadre de la Ligue des Nations, s'imposant 1-0 à Madrid avant de concéder le nul 1-1 à Bâle. "Ce furent des matchs vraiment très difficiles", se souvient Ferran Torres.

"Ils mettent beaucoup de pression et te rendent la tâche difficile", enchaîne l'ailier de Manchester City, auteur d'un but tant face à la Slovaquie que face à la Croatie. Le défenseur Cesar Azpilicueta prédit d'ailleurs un "match compliqué", vantant la force de caractère dont la Suisse a témoigné face à la France.

Pas de grande star

Les médias ibères parlent eux d'une équipe compacte et équilibrée "sans grande star", d'autant plus que la suspension de Granit Xhaka prive la Suisse de son maître à jouer. "Ce n'est pas une équipe qui sème la terreur à l'évocation des grands noms de ses joueurs. Mais elle n'a rien à perdre", écrit ainsi le journal Marca.

Malgré tout, le rôle du favori sera bien tenu par l'Espagne, même si elle-même n'aligne pas non plus de véritable star. La Seleccion a dû supporter les sifflets de ses propres fans dans ses deux premières sorties à Séville avant de se ressaisir lors de son dernier match de poule face à la Slovaquie.

Fraîcheur

Son entraîneur Luis Enrique a su effectuer les bons changements afin de mettre en œuvre avec succès sa tactique basée sur la possession du ballon. Il fait désormais confiance à Ferran Torres et Pablo Sarabia, deux ailiers apportant l'élan offensif qui avait fait défaut face à la Suède (0-0) et à la Pologne (1-1).

Tous deux buteurs lors du dernier match de poule comme en 8e de finale, Ferran Torres (Manchester City) et Pablo Sarabia (PSG) sortaient d'une saison difficile en club. Leur fraîcheur et leur énergie s'avèrent finalement des pièces essentielles du puzzle mis en place par Luis Enrique.

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