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Mondial - Russie 2018

Xhaka, Shaqiri et Lichtsteiner pourraient être suspendus

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La vie de l'équipe de Suisse n'épouse pas parfois le cours d'un fleuve tranquille. Depuis vendredi, elle se trouve au centre d'une polémique sans doute exagérée en pleine Coupe du monde.

Après le crachat d'Alex Frei à l'Euro 2004, la nuit d'Istanbul qui a coûté à Benjamin Huggel sa place à la Coupe du monde 2006 et le doigt d'honneur d'Ottmar Hitzfeld contre la Norvège en 2012, l'équipe de Suisse se retrouve à nouveau dans la ligne de mire des instances. Elle est l'objet aujourd'hui d'une procédure de la FIFA après le match de Kaliningrad contre la Serbie. Un match remporté 2-1 qui lui a permis de prendre une très grande option sur sa qualification pour les huitièmes de finale.

Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ont mimé le symbole de l'aigle bicéphale albanais pour célébrer leur but dans un match qui comptait tant pour eux, enfants du Kosovo. Egalement coupable du même geste, le capitaine Stephan Lichtsteiner est le troisième joueur à être concerné par l'enquête de la FIFA.

Les trois hommes risquent une suspension de deux matches. Mais selon le président de l'Association Suisse de Football (ASF) Peter Gilliéron, une telle sanction, qu'il accueillerait comme un véritable "coup de massue", est peu probable. "Je ne nourris pas de craintes excessives", déclarait-il dimanche en début d'après-midi avant l'officialisation de l'ouverture de la procédure à l'encontre de Stephan Lichtsteiner.

Deux matches de suspension...

Selon le règlement de la FIFA, un joueur encourt une suspension de deux matches et une amende de 5000 francs "s'il provoque le public au cours d'une rencontre." Si la FIFA devait frapper les trois joueurs d'une telle sanction, l'ASF pourrait déposer un recours. "Il ne bénéficiera pas toutefois d'un effet suspensif", précise Peter Gilliéron.

Le président de l'ASF et le délégué aux équipes nationales Claudio Sulser, ancien président de la Commission de discipline de la FIFA, estiment tous deux qu'il est très ardu de définir la nature exacte du geste des trois joueurs. "Ce n'est ni blanc, ni noir, reconnaît Claudio Sulser. Nous sommes dans une zone grise."

Juristes de formation, les deux hommes sont ainsi relativement confiants quant à l'issue de cette procédure. Les trois joueurs ne devraient être sanctionnés que d'une amende.

Si ce pronostic ne devait pas se vérifier, le formidable allant né du succès de Kaliningrad se briserait net. Bien sûr, l'équipe de Suisse est capable d'obtenir mercredi à Nijni Novogorod face à un Costa Rica qui ne jouera que pour son honneur perdu le point du nul qui suffira pour se hisser en huitième de finale sans Lichtsteiner, Xhaka et Shaqiri. Mais en l'absence de son capitaine, de son régisseur et de son "magicien", l'équipe de Suisse s'attaquerait ensuite à une véritable mission impossible au début de la phase à élimination directe.

Les responsabilités de la FIFA

La FIFA ne doit pas, par ailleurs, s'exonérer de ses responsabilités. Après la rencontre Serbie - Albanie du tour préliminaire de l'Euro 2016 qui n'avait pas pu aller à son terme, la FIFA aurait dû prévoir qu'un duel entre la Suisse et la Serbie dans une phase finale de la Coupe du monde pouvait bien entraîner toutes ces provocations qui ont vu le jour avant et pendant la rencontre.

La présence de quatre joueurs d'origine albanaise dans le onze de départ de Vladimir Petkovic laissait présager un climat aussi délétère sur cette rencontre. Pouvait-on espérer une seule seconde que Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ne soient pas dans un état second s'ils avaient le bonheur de marquer contre le pays qui a poussé leurs parents sur le chemin de l'exil ?

Et peut-on s'étonner des réactions presque irréelles de la Fédération serbe après cette rencontre qui, par la voix de son sélectionneur, assure que l'arbitre du match mériterait de comparaître devant le Tribunal pénal international de La Haye ?

Interdire une telle affiche en phase de poules comme a pu le faire l'UEFA pour un Russie - Ukraine lors du dernier Euro n'avait rien d'impossible. Une telle mesure aurait été empreinte d'une très grande sagesse.

 

(ATS / KEYSTONE - LAURENT GILLIERON)

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Mondial - Russie 2018

La France tient sa deuxième étoile

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L'équipe de France est devenue championne du monde pour la deuxième fois de son histoire.

Vingt ans après avoir soulevé le trophée comme capitaine, Didier Deschamps a conduit les Bleus au sacre suprême dimanche à Moscou, en finale contre la Croatie (4-2).

Les Français ont ouvert le score à la 18e minute grâce à un but contre son camp de Mario Mandzukic, qui a dévié de la tête un coup franc tiré et obtenu par un Antoine Griezmann tombé très (trop) facilement.

Mais les Bleus ont été rejoints à la 28e sur une frappe d'Ivan Perisic, lequel a conclu avec sang-froid et talent une action symbolisant bien la finale ainsi que l'ensemble du tournoi de la Croatie: engagement (quatre duels gagnés après le coup franc tiré par Luka Modric) et talent (contrôle et frappe pure du buteur).

Les Vatreni vont sans doute longtemps se demander ce qu'ils ont bien pu faire de faux dans ce match d'une vie. Ivan Rakitic - deuxième Suisse battu en finale du Mondial après Oliver Neuville en 2002 avec l'Allemagne - et ses partenaires ont dominé, ont fait le jeu, ont poussé, ont exercé un pressing de tous les instants mais... ont perdu. Ne sachant jamais vraiment quoi faire pour fissurer une muraille française solidement cimentée.

La France a du reste repris l'avantage à la 38e, toujours contre le cours du jeu et par Griezmann, sur un penalty accordé après consultation de la vidéo. La VAR s'est en effet invitée dans cette finale et elle l'a fait avec fracas, poussant l'arbitre Nestor Pitana à sanctionner extrêmement sévèrement une faute de main de Perisic.

Puis les Croates, menés au score en huitième, en quart et en demi-finale, poussés dans chacun de ces trois matches au minimum aux prolongations, ont craqué. Physiquement, mentalement. Les Bleus ont alors enfoncé le clou à la 59e par Paul Pogba, d'une subtile frappe enroulée de son "mauvais" pied (le gauche). Ils ont "tué" le suspense et l'adversaire à la 65e, grâce à un Kylian Mbappé pas en réussite jusque-là dans cette finale mais impressionnant de décontraction pour armer sa frappe au sol.

Le black-out du gardien Hugo Lloris, si exceptionnel depuis le début du Mondial mais coupable d'un dribble raté face à Mandzukic à la 69e pour le 4-2, restera de l'ordre de l'anecdote. Le portier de Tottenham est bien devenu, une petite heure plus tard, le deuxième capitaine français à soulever le plus convoité des trophées, vingt ans après son sélectionneur à Saint-Denis, là où, deux ans plus tôt, il avait été crucifié par ce tir d'Eder qui avait offert l'Euro au Portugal.

(ATS / KEYSTONE - AP - THANASSIS STAVRAKIS)

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Mondial - Russie 2018

La Croatie rejoint la France en finale

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La Croatie peut devenir, dimanche contre la France, le champion du monde le plus inattendu de l'histoire.

Les Croates, menés au score, sont venus à bout 2-1 de l'Angleterre dans une demi-finale à très haute intensité conclue par des prolongations qui ont accouché d'un héros: Mario Mandzukic.

L'attaquant de la Juventus a joué au renard des surfaces à la 109e après un duel aérien remporté par l'omniprésent Ivan Perisic, lequel avait égalisé à la 68e en reprenant un centre de Sime Vrsajlko. Un premier but limite, tant l'attaquant de l'Inter Milan a monté haut son pied vers la tête de Kyle Walker.

La Croatie de Luka Modric et Ivan Rakitic (qui deviendra le deuxième Suisse en finale de Mondial après Oliver Neuville avec l'Allemagne en 2002) aura donc fait mieux que celle de Davor Suker et Zvonimir Boban, tombée face à la... France en demi-finale de l'édition de 1998. Un sacre croate serait une sensation en cela qu'il installerait sur le toit du monde, pour la première fois de l'histoire, une nation qui ne fait pas partie des traditionnels grands pays du football.

Anglais monomaniaques

Cette qualification vient récompenser une équipe qui n'a une fois de plus pas ménagé ses efforts, pour son troisième match consécutif allant au-delà des 90 minutes réglementaires (victoires aux tirs au but contre le Danemark et la Russie aux tours précédents). Elle est aussi, quelque part, une sanction contre des Anglais qui avaient visiblement décidé de délaisser ce jeu plutôt séduisant qu'ils proposaient depuis le début de la compétition.

Le plan de jeu britannique était on ne peut plus simple et, a-t-on cru, très efficace: chercher loin devant, dès la récupération du ballon, la vitesse de Raheem Sterling. Pendant de longues minutes, le projet de Southgate a semblé porter ses fruits. Notamment à la 5e minute et ce coup franc obtenu en contre par Dele Alli et transformé par Kieran Trippier. Mais ce qui paraissait être une bonne idée s'est transformé, au fil de la rencontre, en attitude monomaniaque.

Le raté de Kane

Pas au mieux physiquement en première période, les Croates ont retrouvé des sensations après la pause, se montrant à leur tour les plus dangereux, jusqu'à égaliser par Perisic. Un but qui met encore plus en lumière l'immense raté de Harry Kane à la 30e.

Le meilleur buteur du tournoi (6), pas en réussite tout au long de la soirée, a galvaudé une double occasion en or en perdant son duel face à Danijel Subasic puis en tergiversant à quelques centimètres de la ligne de but avant d'être contrarié par le poteau. Compte tenu des difficultés croates à ce moment-ci, c'eût probablement été le but du k.o. Déjà muet contre la Suède en quart de finale, Kane s'est éteint au plus mauvais moment: là où se forgent les légendes...

Même à bout de forces, les deux équipes ont cherché à faire la différence avant d'en arriver aux tirs au but. A l'adrénaline. A l'envie. L'Angleterre a cru y parvenir à la 99e sur une tête de John Stones détournée sur sa ligne par Vrsajlko. La Croatie aussi, à la 107e, sur une reprise de Mandzukic, déjà, qui a contraint Jordan Pickford à une parade dans l'urgence dans une sortie qui a fait craindre le pire pour le genou du futur buteur.

Les Croates ne sont pas les seuls gagnants de la soirée. Car on imagine volontiers les Français, tranquillement installés dans leur hôtel devant leur poste, se réjouir de voir leur adversaire pour le titre avoir dû cavaler une troisième pendant plus de 120 minutes alors qu'il aura, en outre, un jour de récupération en moins...

(ATS / KEYSTONE - AP - FRANK AUGSTEIN)

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La France en finale

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Les Bleus sont en finale du Mondial ! 20 ans après la saga France-98 dont il était le capitaine, Didier Deschamps a hissé son équipe en finale après un succès 1-0 face à la Belgique à St-Pétersbourg.

La taille patron. Difficile de dire autre chose de cette équipe de France qui, tellement sûre d'elle-même bien qu'elle n'ait fini de s'inventer qu'en cours de tournoi, a osé l'impensable en demi-finale: laisser l'initiative à ces Diables rouges enragés et surdoués capable de faire naître le danger dans les moindres recoins du terrain.

Oui, la France a été dominée au regard de la possession de balle (61%-39%). Oui, elle a souffert face à un Eden Hazard toujours aussi remuant et talentueux. Mais - et là encore, génie et folie se confondent -, peut-être faut-il soupçonner Didier Deschamps d'avoir condamné à dessein Benjamin Pavard à affronter le capitaine belge en un-contre-un tout le match pour mieux verrouiller l'axe. Jusqu'à effacer Romelu Lukaku et Kevin De Bruyne.

A l'horizontale

Comme si tout était prévu d'avance dans ce choc de punchers, les Bleus ont accepté de souffrir pour mieux contrer. Les équilibres étaient bien fragiles mardi soir, surtout dans une première période au cours de laquelle les deux équipes auraient pu céder. Les Français ont même cédé, une fois, sur un tir de Toby Alderweireld à la 22e. Le défenseur de Tottenham pourra toutefois désormais lui aussi dire, à l'instar de Pelé quand il parlait de Gordon Banks, qu'il a marqué un but mais que son coéquipier en club Hugo Lloris l'a arrêté.

Comme contre l'Uruguay en quart de finale, le capitaine des Bleus, à l'horizontale, a mis son veto. Tout aurait été bien différent. Jamais la Belgique ne s'en relèvera.

Au contraire, cette parade de classe mondiale a eu l'effet d'exciter un peu plus une équipe de France un peu en deçà jusque-là. Une tête non cadrée d'Olivier Giroud (31e), une reprise manquée par l'attaquant de Chelsea sur une parfaite remise de Kylian Mbappé (34e), un sauvetage de Thibaut Courtois devant Pavard (39e): les Français ont subitement fait très mal aux joueurs de Roberto Martinez (ils auront au final tiré deux fois plus au but).

Et le Plat Pays s'est retrouvé à terre, à la 51e, après un corner concédé par un Vincent Kompany dont le tacle a in extremis privé Giroud d'ouvrir le score. Ce fut chose faite dans la continuité, avec un centre d'Antoine Griezmann sur lequel a surgi Samuel Umtiti qui, brûlant la politesse à la tour Marouane Fellaini de la tête, a propulsé les siens aux portes du paradis et envoyé les Diables en enfer.

Après la maturité...

Un arrière central qui marque, juste récompense pour tout le système défensif français, articulé autour d'un N'Golo Kanté magnifique d'intelligence et s'appuyant sur un Raphaël Varane s'installant dans la caste des très grands. Sans oublier, évidemment, Hugo Lloris qui, le soir où il a égalé Deschamps avec 103 sélections, a ressorti le grand jeu sur un missile d'Axel Witsel à la 81e.

Comme en 2006 contre l'Italie, la France cherchera donc, dimanche, à broder une deuxième étoile à son maillot, face à l'Angleterre ou la Croatie. La Belgique, elle, va pleurer longtemps cette nouvelle occasion manquée par la "génération Hazard" qui semblait vraiment à maturité cette année. Or après la maturité vient le déclin et le prochain Mondial, dans quatre, paraît être déjà beaucoup trop éloigné pour plusieurs cadres de cette sublime équipe.

(ATS / KEYSTONE - AP - MARTIN MEISSNER)

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Un rêve brisé pour l’équipe de Suisse

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La Suisse attend toujours de marquer un but en huitième de finale de la Coupe du monde !

Battue 1-0 par la Suède à Saint-Pétersbourg, elle a encore failli le jour où elle avait rendez-vous avec la gloire.

Face à un adversaire valeureux mais aussi bien limité, la Suisse a cédé à la 66e minute. Emil Forsberg, sans doute le plus latin des Scandinaves, a trouvé l'ouverture après avoir provoqué un décalage pour armer une frappe que le malheureux Manuel Akanji a déviée dans ses propres filets.

Après le 3-0 contre l'Espagne de 1994, le 0-0 sanctionné d'une élimination aux tirs au but devant l'Ukraine en 2006 et le 1-0 en prolongations de 2014 face à l'Argentine, la Suisse n'a pas passé ce cap des huitièmes de finale qui demande apparemment ce supplément d'âme qu'elle ne possède pas.

La Suisse ne méritait peut-être pas de perdre face à la Suède. Mais elle n'a pas fait assez pour mériter de disputer samedi à Samara les quarts de finale de la Coupe du monde. La sélection de Vladimir Petkovic, mardi, ne fut tout simplement pas à la hauteur des immenses attentes qu'elle a pu susciter depuis deux ans dans le pays.

Dans cette rencontre cadenassée par les deux équipes et marquée par un déchet technique trop élevé, la Suisse a bénéficié de la plus belle chance. A la 38e minute, Zuber signait une véritable offrande pour Dzemaili. A 12 mètres de la cage, le Zurichois ne cadrait pas. Lui, le héros malheureux de São Paulo (reprise sur le poteau qui aurait pu arracher les tirs au but à l'Argentine), pouvait croire à une malédiction personnelle.

La Suède a, quant à elle, porté à deux reprises le danger devant la cage adverse. A la 28e minute, Sommer signait une parade remarquable sur une frappe d'Ekdal. A la 41e, ce même Ekdal ratait sa reprise seul devant le gardien suisse sur un centre magnifique de Lustig.

A la reprise, la Suisse prenait résolument l'ascendant. Seulement, malgré un Shaqiri que l'on sentait en jambes, elle ne parvenait pas réellement à se procurer des situations intéressantes. A l'heure de jeu, tout devait s'enchaîner dans le... mauvais sens.

Valon Behrami écopait d'un carton jaune pour avoir stoppé une contre-attaque suédoise après une frappe ratée de Xhaka. Synonyme de suspension pour un éventuel quart de finale. Pendant quelques instants, le capitaine de l'équipe de Suisse ne pouvait pas cacher son dépit. Il perdait un peu le fil de son match et la question est savoir si cette fébrilité que l'on a pu percevoir depuis les tribunes explique pourquoi il a lâché trop vite le marquage sur Forsberg lors de cette fatidique 66e minute.

L'aventure s'est donc arrêtée à Saint-Pétersbourg pour une équipe qui quittera la Russie avec une montagne de regrets derrière elle.

 

(ATS / KEYSTONE - LAURENT GILLIERON)

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