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Suisse

La pandémie a renforcé les inégalités entre les sexes

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Au cours de la pandémie, la perception de ces inconvénients a considérablement augmenté, selon Travail.Suisse (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le coronavirus a exacerbé les inégalités entre les sexes dans le monde du travail, dénonce mardi le syndicat Travail.Suisse. Les femmes sont les grandes perdantes de la pandémie, alors que les hommes ont profité d'une certaine amélioration des conditions de travail.

Travail.Suisse a publié pour la 7e fois son baromètre annuel des conditions de travail. Dans les six "dimensions" étudiées, les femmes sont significativement moins satisfaites de leurs conditions de travail que les hommes. En 2017, ce n'était le cas que pour le critère du stress, a déploré la conseillère nationale Léonore Porchet (Verts/VD), vice-présidente du syndicat, devant les médias.

Les femmes sont surreprésentées dans les branches ayant connu une évolution négative, comme la santé et le social ou l'hôtellerie et la restauration. En revanche, des branches "masculines" telles que l'industrie de transformation, la construction, les assurances ou la finance ont bénéficié de meilleures conditions, avec notamment plus de possibilités de télétravail.

Progression de carrière entravée

Conséquence, le stress au travail a augmenté pour les femmes et les possibilités d'être déchargées ont diminué. Dans le même temps, on constate un manque de sensibilité à l'égard de l'égalité entre les sexes dans le monde du travail et les femmes sont confrontées à des obstacles majeurs à la progression de leur carrière.

Près d'un salarié sur cinq (18,4%) estiment que les femmes et les hommes n'ont pas les mêmes chances d'accéder à des postes à responsabilités au sein de leur entreprise. Un constat similaire apparaît en matière de salaires: 40% des travailleurs ne voient pas l'égalité salariale respectée (14,9%) ou ne peuvent pas l'évaluer par manque de transparence (28,5%), dénonce Léonore Porchet.

Par ailleurs, certaines réformes actuelles sont en défaveur des femmes, ajoute la Vaudoise, critiquant en particulier l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes prévue par la réforme AVS21.

Réformes exigées

Dans ce contexte, Travail.Suisse exige que la reprise se fasse "sous le signe de l'égalité". Il réclame des réformes "rapides et ambitieuses" pour garantir l'égalité dans le monde du travail et la société: transparence des salaires, possibilités de promotion, congé paternité et conciliation entre vie professionnelle et vie privée.

Pour le président du syndicat, Adrian Wüthrich, il faut augmenter sensiblement les salaires, en particulier dans les professions dites féminines - qui sont fondamentales pour faire tourner le système. Les réponses à l'étude montrent clairement que beaucoup s'attendent à une forte augmentation de la charge de travail "dans un avenir proche".

Stress plus élevé que jamais

Le syndicat exige également des mesures contre le stress au travail, qui n'a "jamais été aussi élevé". Selon l'étude, 44,1% des salariés sont souvent ou très souvent stressés par leur travail. "Les risques pour la santé sont immenses et ne sont pas pris au sérieux", déplore Gabriel Fischer, responsable de la politique économique.

Pour l'heure, les trois quarts des salariés parviennent à concilier travail et vie privée. Mais l'immense majorité (83,1%) est, au moins occasionnellement, trop épuisée après une journée de travail, pour encore s'occuper des affaires privées ou familiales. Pour près d'un tiers des travailleurs (32,8%), c'est même souvent ou très souvent le cas.

Travail.Suisse dénonce l'absence d'offre d'accueil extrafamilial et scolaire facilement disponible et abordable. A ses yeux, chaque enfant devrait avoir le droit de disposer d'une crèche dans un rayon de 30 minutes de son lieu de résidence au moins deux jours par semaine.

Le syndicat demande aussi des mesures en faveur des proches aidants. Seul un tiers des plus de 800'000 personnes soutenant un proche adulte bénéficient d'un soutien de leur employeur, regrette-t-il.

Des règles pour le télétravail

Plus globalement, la pandémie a plutôt amélioré les conditions de travail. L'appréciation et la communication dans la gestion de la crise sont jugées bonnes, les mesures de protection de la santé sont convaincantes et la prolongation du chômage partiel ainsi que la reprise économique rapide véhiculent le sentiment de sécurité de l'emploi.

Le présentéisme a reculé: en 2021, 28,5% des salariés ne sont jamais allés travailler en étant malades, alors que 23,8% le faisait régulièrement. La proportion s'est inversée par rapport à avant la pandémie. Reste à clarifier s'il s'agit d'une tendance durable ou si elle n'est due qu'au coronavirus, souligne Travail.Suisse.

Le syndicat exige par ailleurs une réglementation claire du télétravail. Il faut limiter le nombre de jours de "home office", appliquer le devoir de diligence de l'employeur également au télétravail, limiter le nombre des heures de travail pour en garder le contrôle et garantir le droit à la déconnexion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les membres du Centre sont contre la polarisation

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L'engagement pour les valeurs familiales (93%) et contre la polarisation (88%), qui sont beaucoup plus importants pour les membres du parti du Centre que pour le reste de la population. (© KEYSTONE/STR)

Les membres du Centre accordent beaucoup plus d'importance à l'engagement pour les valeurs familiales et contre la polarisation que le reste de la population. C'est ce que montre un récent sondage.

L'institut de sondage gfs.bern a réalisé ce consultation en ligne pour le compte du Centre, aussi bien auprès du corps électoral qu'auprès des membres du parti, indique ce dernier samedi.

Il révèle des différences frappantes entre les membres du parti et le corps électoral sur plusieurs points. Notamment l'engagement pour les valeurs familiales (93%) et contre la polarisation (88%), qui sont beaucoup plus importants pour les membres du parti que pour le reste de la population.

Les membres du Centre accordent également plus d'importance aux thèmes de l'approvisionnement en électricité et de l'environnement que le reste de la population. En revanche, ils en accordent moins à la baisse des primes d'assurance maladie.

2004 électeurs et 6092 membres du parti ont été interrogés pour ce sondage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Manifestation pour le maintien de l'aciérie de Gerlafingen SO

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Bobines de fer empilées sur le site de production de Gerlafingen. (image d'archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Environ 1000 personnes ont manifesté samedi devant l'aciérie de Gerlafingen (SO) pour le maintien de l'usine. Elles ont exigé des politiques des mesures immédiates pour sauver Stahl Gerlafingen et de l'entreprise qu'elle renonce aux licenciements.

La production d'acier recyclé à Gerlafingen doit également être assurée, ont exigé les manifestants.

Les syndicats Unia et Syna, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse avaient appelé à cette manifestation de solidarité. Plusieurs orateurs ont exigé que l'aciérie soit maintenue. Le ministre de l'économie Guy Parmelin doit agir, ont déclaré le conseiller aux Etats du Centre Pirmin Bischof et la conseillère aux Etats socialiste Franziska Roth, tous deux de Soleure.

"Sans acier, on ne peut plus construire", a déclaré Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse et conseiller aux Etats socialiste vaudois. "La Suisse a besoin d'une industrie forte et de l'aciérie de Gerlafingen". Cette dernière est la plus grande entreprise de recyclage de Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'Université de Genève se penche sur la démocratie et ses menaces

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Dans le cadre de la Semaine des droits humains, Philippe Lazzarini s'exprimera le 20 novembre à l'Université de Genève sur l'avenir de l'UNRWA (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Semaine des droits humains de l'Université de Genève (UNIGE), du 11 au 15 novembre, portera sur "les incertitudes de la démocratie". Expositions, performances, tables rondes: une vingtaine d'événements inviteront à réfléchir, débattre et réagir sur cette thématique.

La manifestation débutera lundi avec une table ronde sur la question d'une inscription des Conventions de Genève au patrimoine mondial de l'humanité, au vu de la manière dont le droit international humanitaire est mis à mal dans les conflits. Ce débat sera précédé et suivi d'une lecture de l'artiste marocaine Rim Battal.

D'autres tables rondes porteront sur le rôle des médias au temps des "fake news", le sans-abrisme, la destitution des maires en Turquie, la cyber-menace, les droits des migrants, les restrictions du droit de manifester et la paix. Philippe Lazzarini s'exprimera sur l'avenir de l'UNRWA qu'il dirige et l'écrivain Kamel Daoud, lauréat du dernier Goncourt, sur les revendications identitaires.

Organisée par le Global Studies Institute de l'UNIGE avec plusieurs partenaires, la Semaine des droits humains propose aussi une série d'expositions de photographies sur les personnes sans-abri, le sexisme et les manifestations. Par ailleurs, des enfants ont créé des oeuvres sur les droits humains et une fresque pour la paix prendra place dans le hall d'Uni Mail.

www.unige.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Fondation Michalski: le geste artisan photographié au féminin

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Une exposition à la Fondation Michalski à Montricher (VD) présente le travail de 19 artisanes romandes. (© @Vincent Guignet)

Dix-neuf artisanes de Suisse romande ont ouvert les portes de leurs ateliers ou de leurs chantiers au photographe Vincent Guignet et à l'écrivain Blaise Hofmann. Une exposition en témoigne du 14 novembre au 5 janvier à la Fondation Michalski à Montricher (VD).

L'exposition "Artisanes", en contrepoint de l'ouvrage paru aux éditions Noir sur Blanc, propose un parcours dans les univers de dix-neuf femmes de métier à l'oeuvre. Photos inédites, lectures, ainsi qu'un choix d'objets de leur main permettent une immersion dans la fabrique du beau, où le temps long de l'artisanat dessine un espace de liberté et de résistance.

Forgeronne-designer, tatoueuse, sellière, factrice d'orgues, mosaïste, luthière, costumière, restauratrice d'art, relieuse, vitrailliste, couturière, céramiste, découpeuse d'art, courtepointière, bijoutière-joaillière, linograveuse, horlogère, tisserande et souffleuse de verre: leurs métiers égrenés laissent entendre les mains qui travaillent, qui savent, pensent, créent, réparent.

Engagement des corps, ballet des outils, orchestration des mouvements, métamorphose de la matière apprivoisée: l'exposition raconte le geste artisan au féminin, enraciné dans des traditions vivantes, parfois séculaires, inlassablement répété jusqu'à la maîtrise et la réinvention.

Regards et discussions croisés

Les images sont signées Vincent Guignet. Le photographe suisse spécialisé en paysages, événements et portraits, avec une prédilection pour le noir-blanc, travaille tant pour la scène culturelle que sportive, couvrant notamment le championnat du monde MotoGP depuis 2016. Ses images ont été publiées dans la presse internationale.

Blaise Hofmann, écrivain et vigneron, a lui mis les mots sur les gestes. Auteur d'une quinzaine de romans et récits, dont "Faire paysan" (2023, prix culturel vaudois de littérature), il est également l'un des deux librettistes de la Fête des Vignerons 2019.

Plusieurs événements sont organisés autour de l'exposition. Parmi eux, une discussion croisée sur la création du livre réunira, lors du vernissage du 14 novembre, Vincent Guignet et Blaise Hofmann, ainsi que trois artisanes: Valérie de Roquemaurel, souffleuse de verre, Christel Falconnier, bijoutière-joaillière, et Marianne Dubuis, découpeuse d'art.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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