Suisse
Lancement de la campagne contre l'homophobie
Nul ne doit être discriminé en raison de sa sexualité. C'est un droit fondamental protégé par la Confédération. Le Conseil fédéral et le Parlement ont lancé mardi leur campagne en faveur de la norme anti-homophobie.
Le Parlement a accepté en décembre 2018 d'étendre la norme antiracisme à la discrimination basée sur l'orientation sexuelle. Cette révision de la loi, partie d'une initiative parlementaire du conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), vise à protéger la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe (LGBTI).
Cette extension de la norme antiraciste ne viole pas la liberté d'expression, a souligné la ministre de la justice Karin Keller-Sutter. "On pourra toujours exprimer son avis, même s'il est critique." Ce qui est dit dans un cercle d'amis n'est pas visé par la disposition pénale.
Liberté d'expression
Les débats publics et l'expression de points de vue resteront eux possibles pour autant qu'ils ne portent pas atteinte à la dignité humaine ou dénient des droits à une personne. De plus, une personne ne peut être punie que si elle a délibérément cherché à blesser.
Mais il ne sera plus possible de propager la haine et d'appeler à la discrimination ou à la violence contre les personnes homo- ou bisexuelles, précise Mme Keller-Sutter. Les restaurants, les cinémas, les hôtels ne pourront plus refuser de clients pour le motif qu'ils sont homosexuels.
La liberté d'expression n'est pas un laissez-passer pour l'appel à la haine et au harcèlement. Elle a ses limites, a souligné le conseiller aux Etats Beat Rieder (PDC/VS). De plus, "la haine n'est pas une opinion".
Vulnérables
La conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) a encore attiré l'attention sur les jeunes. Ils sont plus vulnérables tant au niveau de leur santé que de leur parcours scolaire.
Les études ont montré que les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les jeunes femmes homosexuelles (14,3%) et les jeunes hommes homosexuels (6%) que chez les jeunes hétérosexuelles (2,8%) ou les jeunes hétérosexuels (1,2%). La communauté LGBTI est également plus encline à consommer des drogues et de l'alcool.
Orientation sexuelle
La loi sur laquelle le peuple est appelé à se prononcer le 9 février prochain veut compléter la législation actuelle. Celle-ci ne protège que contre la discrimination et l'incitation à la haine fondée sur l'appartenance raciale, ethnique ou religieuse.
La discrimination fondée sur l'orientation sexuelle n'est aujourd'hui protégée qu'en cas de délits contre l'honneur ou de lésions corporelles. Cette protection ne vaut que pour des personnes individuelles, mais ne permet pas de punir des attaques contre "les homosexuels".
Loi de censure
Cette extension ne vaudra pas pour les déclarations et les actes visant des préférences sexuelles pathologiques comme la pédophilie. L'Union démocratique fédérale et des jeunes UDC ont lancé le référendum contre ce qu'ils estiment être une loi de censure qui menace la liberté d'opinion et de conscience et la liberté de commerce.
Les instruments actuels suffisent. Les personnes homosexuelles ne doivent pas être réduites à une minorité qu'il faut protéger. Elles ne nécessitent pas des égards particuliers, avaient lancé les opposants à la loi.
Une loi spécifique les stigmatiserait, alors qu'elles veulent être reconnues comme des personnes normales. La tolérance ne peut être contrainte par des moyens pénaux.
Lausanne
Un "contre-marché" pour dénoncer les marges de Coop et Migros
Des militants du collectif "Grondements des Terres" ont tenu un "contre-marché" samedi matin devant le magasin Coop de la place Saint-Laurent à Lausanne. Ils ont symboliquement vendu des légumes pour protester contre les marges pratiquées par les grands distributeurs.
Baptisée "Des carottes, pas des marges", l'action surprise a rassemblé une dizaine de militants, dont certains déguisés en carotte, a constaté Keystone-ATS. Derrière un stand proposant carottes et fenouils et arborant une banderole "La grande distribution nous carotte", les activistes ont distribué des tracts.
Des pancartes informaient en outre sur les coûts de production, les prix payés aux producteurs et ceux de vente en magasin. "Nous sommes extrêmement inquiets pour le futur de l'agriculture. Le rôle joué par la grande distribution est particulièrement important et néfaste", a expliqué Kera, membre de "Grondements des Terres" à Keystone-ATS.
"En Suisse, avec Coop et Migros, nous faisons face à un duopole qui exerce un pouvoir énorme tant sur les productrices et producteurs que sur les consommatrices et consommateurs."
Opacité dénoncée
L'action avait pour but de "faire comprendre à Coop et Migros que nous n'en pouvons plus de leur business et des marges financières qu'ils se font sur le dos des paysans et des paysannes", ont souligné les militants dans un communiqué publié en marge de l'action.
Ainsi, le prix total moyen des carottes se compose de 28% de coûts de production et 72% de marge, ont-ils argumenté, citant des chiffres publiés par la Fédération romande des consommateurs (FRC) en 2021 et 2022. Des marges "encore plus élevées" sont pratiquées sur les produits bio, déplorent-ils.
Le collectif pointe également du doigt l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG), accusé de contribuer à l'opacité du système en "[choisissant] délibérément de ne pas surveiller les deux géants oranges". Pourtant, légalement, "l'OFAG serait obligé de relever périodiquement les prix des produits agricoles aux différents échelons commerciaux", soulignent les activistes.
Observatoire des marges
"Dans la pratique, les seules données accessibles sont les prix à la consommation. Aucune information n'est fournie sur les coûts de transformation, de transport et de distribution. Et ce n'est que pour certaines filières bien organisées (par exemple les patates ou les ½ufs) que des chiffres relatifs au prix de production sont mis à disposition par l'OFAG", explique encore le mouvement.
Pour faire changer la donne, "Grondements des Terres" réclame entre autres la mise sur pied d'un observatoire fédéral des marges sur les prix, ainsi qu'un relevé périodique des prix agricoles. Le mouvement demande aussi une communication claire sur les coûts de la part de tous les distributeurs, et des "limites aux sur-marges du bio".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Suisse
Elisabeth Baume-Schneider veut davantage de visas humanitaires
Elisabeth Baume-Schneider souhaite assouplir les conditions d'attribution des visas humanitaires. La nécessité d'avoir un lien avec la Suisse est sans doute un obstacle trop important, a déclaré la conseillère fédérale samedi sur les ondes de la radio alémanique SRF.
La socialiste doit toutefois discuter de la question avec le Conseil fédéral et sonder de manière générale ce qui est possible juridiquement et politiquement dans ce domaine. "On peut peut-être déplacer un peu les frontières du possible", a souligné la Jurassienne.
Les visas humanitaires permettent aux personnes menacées d'entrer légalement en Suisse pour y demander l'asile. Selon le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), les conditions sont que la vie ou l'intégrité physique du requérant soit directement, sérieusement et concrètement menacée. La personne doit également pouvoir se prévaloir d'un lien étroit et actuel avec la Suisse.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Suisse
Thomas Zeltner appelé à reprendre la présidence de la Croix-Rouge
L'ancien directeur de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Thomas Zeltner a été nommé pour reprendre la présidence de la Croix-Rouge suisse (CRS), secouée par les remous. Il est appelé à succéder à Barbara Schmid-Federer.
Cette dernière a démissionné avec effet immédiat il y a huit jours "pour raisons de santé". Il s'agissait d'un nouveau rebondissement dans la période agitée que traverse l'organisation suite à la mise à l'écart à fin 2022, pour divergences de vues, de l'ancien directeur Markus Mader et du départ de quatre membres du comité directeur. Des observateurs ont fait état d'une lutte de pouvoir à la CRS.
Thomas Zeltner a été nommé par le Conseil de l'organisation en vue de l'élection par l'assemblée des délégués le 24 juin, a annoncé samedi la CRS, confirmant une information de plusieurs médias. Le Valaisan, qui a dirigé l'OFSP pendant 18 ans, préside actuellement l'unité de don du sang de la CRS.
Agé de 75 ans, il doit exercer ses nouvelles fonctions à titre intérimaire, en attendant qu'une solution pour le long terme soit trouvée.
Après son assemblée, le Conseil de la CRS "mènera une large consultation" afin de définir d'ici un an le profil" adéquat pour le futur occupant (ou occupante) des postes de président et de vice-président, ainsi que pour les membres du conseil, a précisé l'organisation à Keystone-ATS.
La CRS a en outre confirmé que l'ex-conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a été officiellement contactée par la commission de recherche du conseil dans le cadre de ce processus.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Suisse
Les femmes en milieu rural, coeur de cible de Swissaid
"Quand les femmes ont leur mot à dire, la faim diminue:" sur le thème de ce constat, Swissaid lancera le 14 juin un podcast en cinq volets à l'occasion de la grève féministe. L'organisation, qui fête 75 ans cette année, fait face au nouveau défi du réchauffement.
La Fondation pour la coopération au développement, Swissaid, a récolté l'an dernier 13,3 millions de francs de dons et de contributions à des projets. "Le réchauffement climatique aggrave la crise alimentaire dans le monde", s'inquiète-t-elle samedi dans un communiqué.
"Pour y faire face, l'agroécologie et l'égalité des genres sont des axes essentiels", a expliqué sa responsable médias Delphine Neyaga à Keystone-ATS. "Les femmes paysannes nourrissent la planète, mais sont les premières à souffrir de la faim lorsque l'alimentation vient à manquer" dans les pays en développement. "Notre action dans le monde rural vise à les faire gagner en autonomie."
Le nouveau podcast que Swissaid lancera le 14 juin s'intitulera "En quête de solutions - Cinq facettes de la faim". Il donne la parole à des personnes du terrain. En partenariat avec le Festival cinémas d'Afrique de Lausanne, l'organisation projettera en outre le 18 juin à Lausanne un documentaire d'Idriss Diabaté, "Eloge des mils. L'Héritage africain".
Un puzzle numérique a aussi été préparé à destination des particuliers, entreprises et associations qui permet à chacun de participer à la récolte de dons.
"Aider à s'aider soi-même"
Fondée en 1948 dans une Europe ravagée par la guerre, Swissaid a été l'une des premières ONG a recruter du personnel local dans les pays où elle s'engage, soit des employés qui connaissent la culture du terrain. Elle a inscrit en 1979 sur ses drapeaux sa devise "Aider à s'aider soi-même".
Swissaid est présente actuellement dans neuf pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine via des projets dans l’agroécologie, l'égalité et la résilience climatique, qui lui permettent de soutenir la paysannerie locale, clé de voûte de la sécurité alimentaire. Elle emploie quelque 200 personnes dans les pays concernés ainsi qu'à Berne et à Lausanne.
Parmi les jalons de son existence, Swissaid retient l'année 1996, lors de laquelle elle a aidé 542'000 réfugiés rwandais à rentrer chez eux. En 2022, elle est venue en aide à 100'000 personnes au Niger en leur fournissant des colis d'aide d'urgence et des semences. Cette année, elle met notamment l'accent sur les populations au Tchad frappées par les inondations.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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