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Suisse

Le changement de système nécessitera une large information

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Le référendum contre la révision de la loi sur la transplantation a suscité un large débat au sein de la population (archives). (© KEYSTONE/EPA/FRANK MAY)

Après l'acceptation claire de la loi sur les transplantations dimanche, opposants et partisans réclament de l'Etat qu'il informe de manière large la population sur le principe du consentement présumé. Il s'agit d'éviter des prélèvements non consentis.

Le comité à l'origine du référendum regrette le résultat. Les tendances donnaient dès le départ le oui en tête. Mais plus les gens étaient informés, plus le camp du non gagnait du terrain, a indiqué à Keystone-ATS le co-président, Alex Frei. Selon lui, la population est mal informée sur le thème de la mort cérébrale et du don d'organes.

Aujourd'hui, l'Etat a pour mission de convaincre les 40% de "non" qu'il se tiendra aux garde-fous qu'il a prévus, à savoir l'écoute des proches et le professionnalisme du système, ajoute pour sa part François Bachmann, porte-parole du comité et vice-président du PEV.

Il s'agit de renforcer la confiance auprès de la population d'une part pour disposer de davantage de donneurs "éclairés" et afin d'éviter des prélèvements non consentis. Cela doit passer par un solide travail d'information sur un sujet encore tabou.

Dimension éthique trop absente

Personne ne nie la réalité du manque d'organes, mais la dimension éthique du don a manqué dans le débat, déplore pour sa part le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS), membre du comité contre la révision de loi. "Cela m'inquiète de constater que quelque deux tiers des Suisses sont prêts à abandonner leur liberté", a-t-il déclaré.

Le Valaisan attend désormais de l'Etat qu'il informe à intervalles réguliers de l'existence du futur registre pour permettre aux citoyens de consigner leurs volontés. Selon lui, on ne s'est pas assez demandé comment mieux convaincre les gens à faire don de leurs organes.

Pour la commission nationale d'éthique dans le domaine de la médecine humaine (CNE), le résultat net du vote sur les transplantations est le signe d'une confiance élevée dans le système de santé suisse. Il reflète la position de la population sur le don d'organes.

Cela ne doit cependant pas faire oublier que la solution du consentement présumé restreint sensiblement le droit à l'autodétermination, a indiqué sa présidente, Andrea Büchler. Il est important que "toutes les personnes soient informées et aient la possibilité de s'opposer au don d'organes". C'est la condition pour que la nouvelle règle soit éthiquement et juridiquement admissible.

Possibilité de changer d'avis

Stève Bobillier, membre de la commission bioéthique de la conférence des évêques suisses, rappelle que dans 60% des cas, la famille ne sait pas ce que le défunt veut. Or ceux qui ne se prononcent pas doivent être conscients qu'ils rentrent désormais dans le système du consentement présumé.

Il faut donc inviter la population suisse à parler à ses proches et à s'inscrire dans le registre, a-t-il indiqué sur le plateau de la RTS. Lui-même souhaiterait que ce type d'information figure sur la puce de la carte d'assurance, ce qui comme pour le registre, n'empêcherait pas de changer d'avis.

Vers un doublement du nombre de dons

Pour les gagnants du jour, le soulagement est de mise. Le directeur de Swisstranspant Franz Immer a salué un résultat clair. "Le peuple a montré qu'il était prêt à donner une chance aux personnes qui sont sur la liste d'attente - aujourd'hui plus de 1400 personnes, a-t-il déclaré à l'agence Keystone-ATS.

Avec ce changement de système, la déclaration de volonté de chaque personne reste la priorité absolue et le don d’organes demeure un acte volontaire. Même strictement encadré, il devrait permettre un doublement du nombre de dons, estime Swisstransplant.

Pour le comité interparti en faveur de la loi, le thème a fait l'objet d'un large débat et d'un bon travail d'information. "Mais il faudra continuer de convaincre et rassurer", a indiqué le conseiller national Michel Matter (PVL/GE), membre du comité.

Comme pour les directives anticipées

Le changement de paradigme exigera toujours de connaître la volonté de la personne décédée ou de consulter les proches. L'acceptation de la nouvelle règle est un soutien à toutes les professions qui s'occupent de transplantation, a ajouté le médecin de profession.

Pour les 40% de citoyens qui ont dit non, Michel Matter estime nécessaire de continuer d'informer dans les médias, dans les hôpitaux, chez le médecin de famille, le pédiatre, et pourquoi pas en pharmacie. Il faut que cette question devienne aussi présente que les directives anticipées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Quinze kilomètres de bouchons devant le portail nord du Gothard

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De nouveaux bouchons se sont formés samedi devant le tunnel du Gothard vers le sud. (archives) (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Un embouteillage de quinze kilomètres s'est formé samedi vers midi devant le portail nord du Gothard. Le temps froid et humide au nord des Alpes pousse manifestement à se rendre au Tessin, qui bénéficie d'un temps clément et ensoleillé.

Sur l'autoroute A2, le trafic était surchargé entre Erstfeld et Göschenen (UR), indique le TCS sur la messagerie X. Le temps d'attente peut atteindre deux heures et demie devant le Gothard.

En plus des prévisions météorologiques nettement meilleures pour le Tessin que pour la Suisse alémanique et romande, les vacances de printemps débutent samedi dans le canton de Zurich. La route vers le sud est d'autant plus engorgée.

Sur le versant nord des Alpes, de 20 à 40 centimètres de neige fraîche sont tombés en douze heures au-dessus de 1000 mètres. Dans les Alpes de Suisse centrale et orientale, on a même enregistré jusqu'à cinquante centimètres, a annoncé MétéoSuisse samedi à la mi-journée sur X. De nouvelles chutes de neige sont attendues en montagne dans la nuit de samedi à dimanche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Des films sur l'au-delà au festival "il est une foi"

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Le festival "Il est une foi", qui aura lieu à Genève de 1er au 5 mai propose une sélection de films sur l'au-delà (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La 9e édition du festival "Il est une foi", qui aura lieu à Genève du 1er au 5 mai, s'intéressera à la thématique de l'au-delà. Au programme de ce rendez-vous cinéma de l'Eglise catholique romaine (ECR) ouvert à tous: 22 films et dix débats.

Où allons-nous quand nous mourons? Y a-t-il une vie après la mort? Et si c'est le cas, à quoi ressemble-t-elle? Ces quelques questions fondamentales sous-tendent la programmation du festival. Les films et les conférences vont explorer les dimensions multiples de l'invisible en variant les visions de l'au-delà au cinéma.

La question des revenants et des fantômes occupera une place importante dans la sélection, avec des films comme "The Others" d'Alejandro Amenabar. La réincarnation trouvera aussi un large écho avec notamment "Oncle Boonmee" d'Apichatpong Weerasethakul.

Les expériences de mort imminente, intrigantes et mystérieuses, ont été largement exploitées au cinéma. Le festival propose de redécouvrir "Au-delà" de Clint Eastwood et "Et Après" de Gilles Bourdos avec Romain Duris et John Malkovich.

Parmi les intervenants qui s'exprimeront après les projections, le psychiatre Jacques Besson, l'anthropologe Aurélie Netz ou encore le Père Patrice Gourrier qui a vécu une expérience de mort imminente qui a influencé en profondeur sa vocation. Le festival, qui se veut un lieu de rencontre ouvert à tous, catholiques ou pas, croyants ou non-croyants, investira les cinémas du Grütli.

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Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Il y a 25 ans, 8,16 mètres de neige au Säntis

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Il y a 25 ans, fin février 1999, on mesurait plus de 8 mètres de neige sur le Säntis. (archives) (© Keystone/RUDOLF STEINER)

Il y a 25 ans, on n'avait jamais enregistré autant de neige en Suisse sur le Säntis: au printemps 1999, la couche de neige mesurait 8,16 mètres sur ce sommet de Suisse orientale qui culmine à 2226 mètres. Actuellement, elle atteint encore 5,98 mètres.

A l'époque, les chutes de neige ont été particulièrement abondantes en janvier et février, écrit SRF Meteo dans un communiqué. De nombreuses avalanches se sont produites, dont la plus meurtrière a frappé Galtür, en Autriche: le 23 février 1999, une énorme coulée y a enseveli plusieurs maisons et tué 31 personnes.

En Suisse aussi, de nombreuses personnes ont trouvé la mort dans des avalanches au début de l'année 1999. En janvier et février, environ 1200 avalanches se sont produites en l'espace de quatre semaines. Trente-six personnes y ont perdu la vie. Le pire s'est produit dans le Val d'Hérens, en Valais : deux avalanches ont enseveli dix maisons de vacances dans le village d'Evolène. Douze personnes ont péri.

Comme souvent, les plus grandes quantités de neige sont mesurées au printemps : le 20 avril 1999, la couche de neige en dessous du sommet du Säntis a atteint le record de 8,16 mètres. Ce n'est que deux jours plus tard que la neige s'est lentement effondrée sur elle-même.

Cet hiver également, les quantités de neige sur le Säntis ont été constamment supérieures à la moyenne depuis début novembre. Le record de la saison est de 6,10 mètres, mesuré le 16 mars. Au vu des prévisions météorologiques, les quantités pourraient tout à fait encore augmenter et même atteindre un nouveau record de saison, avance SRF Meteo.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Ce sont souvent les jeunes qui se convertissent à l'islam en Suisse

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Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les personnes se convertissant à l'islam en Suisse sont souvent des jeunes, parfois des mineurs, relève Federico Biasca, chercheur au Centre suisse islam et société de l'université de Fribourg. Il estime la part des convertis à l'islam entre 2 et 3%.

C'est une estimation sommaire faite à partir du nombre de personnes qui se revendiquent de l'islam et qui ne sont pas issues de l'immigration, ajoute dans un entretien diffusé samedi par La Liberté M. Biasca, qui a mené des entretiens avec quinze associations musulmanes de Suisse romande et du Tessin pour son étude. "On ne dispose pas de chiffres statistiques précis".

Selon les statistiques fédérales, 400'000 personnes revendiquent une appartenance à l'islam en Suisse, toutes tendances confondues. "Certains convertis sont déjà en contact avec des musulmans dans leur entourage et d'autres font une recherche plus personnelle, parfois après un voyage dans un pays majoritairement musulman ou après avoir lu des textes", explique le chercheur.

Prévenir les radicalisations

M. Biasca ne s'attendait pas une telle proportion de mineurs convertis à l'islam. "Les responsables des associations musulmanes sont eux-mêmes surpris" par les conversions de mineurs et "ne savent pas toujours comment gérer ce phénomène", ajoute-t-il.

Les conversions de jeunes sont plutôt des arrivées spontanées que dues au prosélytisme, constate-t-il. "Généralement, les jeunes qui frappent à la porte d'une mosquée ont déjà l'idée de se convertir", relève l'expert. "Ils veulent légitimer leur foi en fréquentant une association".

Pour M. Biasca, les associations musulmanes ont un rôle à jouer pour prévenir les radicalisations. "On sait que les néo-convertis sont particulièrement présents dans les groupes radicaux, par exemple via les réseaux sociaux", note-t-il. Mais ces "dérives [...] restent ultraminoritaires".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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