Économie
Les banques sur la retenue en matière de rémunération de l'épargne
Les banques commerciales actives en Suisse romande continuent lentement d'adapter les taux d'intérêt sur les comptes d'épargne et de prévoyance, alors que la Banque nationale suisse (BNS) a relevé le 22 juin à 1,75% son taux directeur.
Voici un tour d'horizon des principaux établissements:
- PostFinance annonce mardi augmenter à compter du 1er août prochain la rémunération de plusieurs comptes d'épargne et du compte de libre passage. Pour les comptes d'épargne libellés en francs, le taux d'intérêt passe ainsi de 0,7 à 0,8% pour les avoirs jusqu'à 50'000 francs. Au-dessus de ce montant, il reste fixé à 0,25%. Pour l'épargne des jeunes clients, la rémunération est relevée de 1 à 1,1% jusqu'à 25'000 francs et de 0,7 à 0,8% pour un dépôt jusqu'à 50'000 francs.
- La Banque cantonale des Fribourg (BCF) à elle aussi décidé de répercuter avec effet au 1er août la hausse du taux directeur de la BNS, non seulement sur certains produits d'épargne, mais aussi sur les comptes de gestion. Le compte épargne classique bénéficiera dès le mois prochain d'un taux de 0,75%, contre 0,5% actuellement sur des avoirs jusqu'à 25'000 francs. Le taux du compte épargne bonus passera à 1.0% tandis que celui du compte épargne cadeau sera porté à 1,0% contre 0,5% à l'heure actuelle. Les comptes de gestion, tels que le compte salaire et les comptes courants, seront rémunérés à hauteur de 0,1%.
- Avec effet au 1er juillet, la Banque Migros a porté le taux d'intérêt du compte épargne bonus à 1,3%, alors que l'établissement du géant orange prévoit des ajustements pour d'autres comptes à compter du 1er août. Pour les comptes d'épargne, le taux passera de 0,4% à 0,55%, pour autant que les avoirs ne dépassent pas les 100'000 francs. Pour les comptes épargne-placement, jusqu'à concurrence du même montant, il atteindra 0,85%, contre 0,7% pour l'heure. Les comptes de prévoyance 3a se verront gratifiés de 0,7% d'intérêts (0,6% actuellement).
- UBS a adapté dès juillet le niveau de rémunération appliqué sur les comptes épargnes et prévoyance en francs de ses clients. Les comptes d'épargnes bénéficieront alors d'un taux de 0,75%, contre 0,5% actuellement sur des avoirs à concurrence de 50'000 francs, puis de 0,30% contre 0,25% pour les avoirs dépassant cette marque. L'établissement aux trois clés offrira en outre un coupon de 1,5% pour tout transfert de jusqu'à 250'000 francs d'argent nouveau, contre 1,0% pour des apports plafonnés à 100'000 francs. Les comptes de prévoyance 3a se verront gratifiés de 0,8% d'intérêt, contre 0,6% pour l'heure. Ceux de libre-passage seront rémunérés à 0,3%, contre 0,2%.
- La Banque cantonale bernoise (BCBE) a elle annoncé en date du 27 juin dernier le relèvement de ses taux d'intérêt à compter du 1er juillet de 0,5 à 0,75% pour plusieurs comptes d'épargne. L'établissement est en outre l'un des premiers de Suisse à avoir aussi augmenté ceux appliqués aux comptes de virement, dont la rémunération passe pour la plupart de 0 à 0,1%.
- Raiffeisen Suisse va relever ses taux d'intérêt sur les comptes d'épargne à partir du 1er août. L'établissement coopératif a souligné que ses filiales étaient autonomes et libres dans l'élaboration de leurs conditions. Le niveau du relèvement "sera décidé dans les prochains jours".
- La Banque cantonale de Genève (BCGE) dit évaluer, au minimum une fois par mois, et adapter le cas échéant les taux de ses comptes en fonction de la situation. La rémunération des comptes d'épargne a été relevée depuis le début de l'année.
- La Banque cantonale du Valais (BCVs) a indiqué avoir "pris en considération" la récente décision de politique monétaire de la BNS. "Toute mise à jour de nos conditions fait l'objet d'un communication de notre établissement", a-t-elle ajouté. La BCVs avait la dernière fois relevé les taux d'intérêts de l'épargne et de la prévoyance le 1er juin.
- Quant à la Banque cantonale neuchâteloise (BCN), elle prévoit de répercuter la décision de la BNS à compter du 1er août sur les comptes d'épargne, la rémunération du Compte Epargne 3, par exemple, devant passer à 0,70%, contre 0,30% actuellement.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
La Fed abaisse ses taux d'un demi-point de pourcentage
La banque centrale américaine (Fed) a abaissé mercredi ses taux pour la première fois depuis 2020, optant directement pour une forte baisse d'un demi-point de pourcentage. Elle envisage un demi-point de coupe supplémentaire d'ici fin-2024.
La Fed a précisé dans un communiqué avoir désormais une "plus grande confiance" dans la baisse de l'inflation. La décision n'a pas été prise à l'unanimité, lors de cette dernière réunion avant l'élection américaine du 5 novembre, une gouverneure, Michelle Bowman, ayant voté pour une baisse d'un quart de point seulement.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Divorce entre la Fédération française de rugby et Le Coq sportif
La Fédération française de rugby a assigné en justice son ancien équipementier Le Coq sportif, lui réclamant 5,3 millions d'euros (près de 5 millions de francs) d'impayés, a déclaré mercredi à l'AFP le président de la FFR, Florian Grill.
La marque française, en difficulté financière, était l'équipementier de la FFR depuis 2018, et vient d'être remplacée par Adidas. Le Coq sportif équipait également la délégation française cet été aux Jeux de Paris.
La société de participation vaudoise Airesis détient une participation de 78% dans Le Coq sportif, selon le dernier rapport annuel.
"Ils nous doivent 5,3 millions d'euros au titre de contrat de sponsoring, de royalties non réglées, d'intérêts de retard", a expliqué Florian Grill.
Les représentants de la société sont convoqués le 27 septembre devant le Tribunal de Commerce de Paris.
"On a fait plusieurs plans d'apurement de la dette du Coq sportif", a ajouté le patron de la FFR. "Aucun de ces plans n'a été respecté et on arrive à un moment où on les assigne en liquidation judiciaire. S'ils veulent sortir de la liquidation judiciaire, qu'ils nous règlent."
"Quand on est arrivés à la fédération (en juin 2023, NDLR), on était déjà à plus de 4,6 millions d'impayés", a-t-il détaillé.
Comptant parmi les fournisseurs de la FFR depuis les années 1930, Le Coq sportif a notamment orné le maillot du XV de France de 1977 à 1986, avec deux Grand chelems à la clé (1977, 1981). A ensuite débuté une longue période de disette pour la marque française, qui a failli disparaître dans les années 1990 avant d'être rachetée en 2005 par la holding suisse Airesis.
"Joyau industriel" en quête de rebond
Ecarté au profit de l'allemand Adidas (1986-1998), puis Nike (1999-2011) et de nouveau Adidas (2012-2018), Le Coq sportif est redevenu équipementier de la FFR en 2018, sous la présidence du prédécesseur de Florian Grill, Bernard Laporte.
Sur l'exercice 2023, le chiffre d'affaires de la marque française a fondu de 20 millions d'euros à 121,442 millions d'euros, associé à une perte de plus de 28,25 millions d'euros que la maison-mère, Airesis, a imputé à un repositionnement dans le secteur des chaussures.
Airesis a affiché pour sa part une perte de 36 millions de francs en 2023.
"On a eu beaucoup de peine avec la chaussure les trois dernières années, ce qui a engendré des difficultés, des résultats un peu négatifs", a reconnu mercredi sur BFM Business Marc-Henri Beausire, le PDG du Coq sportif.
En mai, la firme de Romilly-sur-Seine (Aube) a bénéficié d'un prêt de 2,9 millions d'euros du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 pour "l'approvisionnement des équipements sportifs" pour la compétition, avait indiqué sa maison-mère dans un rapport financier révélé par le quotidien L'Equipe.
"Aujourd'hui, toutes ces catégories fonctionnent extrêmement bien", a ajouté le dirigeant suisse, expliquant sur BFM Business avoir une croissance sur le textile de 20 à 30% depuis les Jeux. "Qu'on attend même plus forte en 2025".
"Ils peuvent avoir vendu pas mal de choses, qu'ils reviennent vers nous", assène de son côté le président de la FFR, candidat à sa réélection lors du prochain scrutin pour la présidence de la Fédération le 19 octobre prochain, face à l'ancien international Didier Codorniou.
Dans une lettre au président de la FFR et à la totalité des membres du comité directeur de la Fédération, consultée par l'AFP, 16 membres de ce comité, opposés à Florian Grill, ont critiqué le choix d'assigner Le Coq sportif en justice.
Les signataires dénoncent notamment un "risque aussi infime soit-il de précipiter des centaines de familles de salariés dans la précarité en liquidant une société française exemplaire à bien des égards comme Le Coq sportif", qualifiant LCS de "joyau de notre patrimoine industriel".
"On fait ça pour préserver les emplois de la FFR et les clubs aussi", a répondu Florian Grill, défendant un acte de "saine gestion" dans une situation financière difficile pour la fédération.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
Commerzbank: Berlin évalue les options pour la part de l'Etat
Berlin n'a pas encore décidé si la participation de l'Etat allemand dans Commerzbank devait encore baisser, après la vente d'un premier lot d'actions à la banque italienne Unicredit, qui lorgne désormais un rachat de la deuxième banque allemande.
"Le gouvernement fédéral est actuellement en train d'analyser la situation, afin de prendre en temps voulu des décisions sur la suite", a déclaré mercredi une porte-parole du ministère allemand des Finances, interrogée sur les intentions de l'Etat allemand, premier actionnaire de l'établissement bancaire.
L'Etat allemand a vendu mardi dernier 53 millions d'actions de Commerzbank, soit 4,5% du capital du groupe. C'est la première étape de son désengagement du capital de la deuxième banque allemande, après l'avoir sauvée de la faillite dans les années 2000 en injectant quelque 18 milliards d'euros.
La participation publique est ainsi passée de 16,5% à 12%. Berlin avait laissé entendre qu'un second paquet d'actions pourrait être cédé.
Arrivée surprise
Unicredit, deuxième groupe bancaire italien, a dans le même temps fait une entrée surprise au capital de Commerzbank en s'emparant du paquet cédé par l'Etat et en achetant d'autres actions sur le marché. Ces achats ont fait grimper sa participation à 9,2% dans Commerzbank.
Depuis, le patron d'Unicredit, Andrea Orcel, a fait la promotion des avantages d'une éventuelle fusion entre son groupe et Commerzbank.
De leur côté, les responsables politiques allemands jouent la prudence, en ne se prononçant pas publiquement sur le scénario qu'ils soutiennent.
L'Etat allemand serait inspiré de "conserver" ses titres Commerzbank, l'important étant "de réfléchir calmement à ce qui est sur la table et à la manière d'y réagir", a plaidé mardi soir à Berlin la directrice financière de Commerzbank, Bettina Orlopp, selon des propos confirmés à l'AFP par la banque.
"Nous avons d'abord besoin de calme, car nous avons tous été très surpris", a-t-elle ajouté, en allusion à l'incursion inattendue d'Unicredit dans le capital de la banque.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
USA: la Fed va abaisser ses taux, mais de combien?
Un quart de point ou plus? Il semble désormais acquis que la Réserve fédérale américaine (Fed) annoncera mercredi, à l'issue de sa réunion, sa première baisse des taux depuis 2020, mais la vitesse de cet assouplissement reste incertaine.
Cette réunion de la banque centrale est la dernière avant l'élection américaine du 5 novembre, qui opposera l'ancien président républicain Donald Trump, à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
La Fed est indépendante du pouvoir politique, mais une baisse des taux aura de réelles conséquences sur le pouvoir d'achat des Américains, notamment en leur facilitant l'accès au crédit. Et cela pourrait donner un coup de pouce à Kamala Harris.
Pour Donald Trump, la Fed peut assouplir sa politique monétaire uniquement car "l'économie n'est pas bonne, sinon ils ne seraient pas en mesure de le faire", a-t-il dit mardi lors d'un meeting à Flint (Michigan), promettant d'encore "faire baisser les taux" s'il est élu.
La réunion du comité de politique monétaire de la Fed, le FOMC, qui avait débuté mardi matin, a repris mercredi "à 09H00 (13H00 GMT) comme prévu", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Fed.
La décision sera annoncée via un communiqué publié à 14H00 locales (18H00 GMT), puis le président de la Fed Jerome Powell tiendra une conférence de presse.
Dans l'expectative avant cette décision, la Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mercredi mais proche de l'équilibre.
"Clairement signalé"
En abaissant les taux, la Fed veut maintenant que l'inflation rentre progressivement dans le rang, empêcher le chômage de grimper à son tour.
Les taux avaient été relevés pour freiner la flambée des prix, et se trouvent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en plus de 20 ans.
Le début d'assouplissement "a été clairement signalé", notamment par Jerome Powell, a commenté Lauren Saidel-Baker, économiste pour le cabinet de conseil ITR Economics, dans une note: "la seule question désormais est l'ampleur" de la baisse.
Les responsables de la Fed pourraient jouer la prudence afin d'éviter de faire repartir l'inflation, avec une modeste baisse d'un quart de point (25 points de base).
Ou, inquiets à l'idée d'une dégradation rapide du marché de l'emploi et de la perspective d'une récession, ils pourraient frapper plus fort, d'un demi-point (50 points de base) directement.
Cette dernière option est désormais privilégiée par près des deux tiers des acteurs du marché, selon l'évaluation de CME Group.
Krishna Guha, économiste pour la société d'investissement Evercore, table ainsi sur une baisse d'un demi-point, qui serait présentée par la Fed comme "un +50 de départ+(...), et non comme le premier d'une série" de baisses de même ampleur.
Greg Daco, chef économiste pour EY, pense en revanche que le "caractère progressif prévaudra" parmi les membres du FOMC, et s'attend donc à un quart de point seulement.
Double mandat
Quelle que soit la décision, ce mouvement signifie que la situation de l'emploi, mise de côté ces dernières années par les responsables de la Fed tant le marché du travail se portait bien, revient au coeur de leurs préoccupations.
La mission de la puissante Réserve fédérale américaine est en effet double: assurer stabilité des prix et plein emploi.
"J'ai rééquilibré mon attention sur les deux côtés du double mandat pour la première fois depuis début 2021", avait ainsi déclaré, début septembre, le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic.
L'inflation retourne progressivement dans les clous: l'indice PCE, que la Fed veut ramener à 2%, était resté stable en juillet, à 2,5% sur un an. Les données d'août seront publiées le 27 septembre.
L'indice CPI est lui tombé en août à son plus bas niveau depuis février 2021, 2,5% sur un an. Quant au taux de chômage, il a reculé en août, à 4,2%, mais les créations d'emplois ralentissent.
Les responsables de la Fed actualiseront également mercredi leurs prévisions pour l'économie américaine, en matière d'inflation, de PIB et de chômage. Ils diront aussi jusqu'où ils pensent abaisser les taux.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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