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Culture

"Manga D'Terra": un hommage aux femmes de Reboleira

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Le réalisateur suisse et portugais Basil Da Cunha est entouré des actrices de son film "Manga D'Terra" : de gauche à droite, Vera Semedo, Nunha Gomes et Eliana Rosa. Cette dernière chanteuse incarne le personnage principal du film : Rosinha. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un seul film suisse est en compétition internationale à Locarno cette année. "Avec 'Manga D'Terra', j'ai voulu rendre hommage aux femmes de Reboleira dans la banlieue de Lisbonne", a déclaré le réalisateur suisse et portugais Basil Da Cunha à Locarno.

Comme ses deux précédents longs métrages - "O Film do Mundo" (Locarno, 2019) et "Après la nuit" (Cannes, 2013) - ce film, centré sur l'héroïne Rosinha, incarnée par la chanteuse Eliana Rosa, a été tourné dans le quartier de Reboleira. Une proposition, qui oscille entre comédie musicale sur des sonorités du Cap-Vert et documentaire.

On suit le parcours de cette jeune femme de 20 ans, qui arrive du Cap-Vert, et qui doit partir de zéro, sans personne pour la soutenir, a dit devant la presse Nunha Gomes, une des habitantes du quartier devenue comédienne. Elle joue le rôle de la patronne de Rosinha.

"Je dirais en préambule que ce film est le hors-champ des précédents, qui donne la parole aux femmes. Car jusqu'ici, j'ai plutôt fait des films de garçon", a relevé le réalisateur de 38 ans, de nationalité suisse et portugaise.

Une revanche par la musique

"Mon ambition est de montrer plusieurs manières d'être une femme et en particulier cette jeune femme qui trouve sa force et son pouvoir dans la musique, une façon de prendre sa revanche. La contribution d'Eliana Rosa est énorme non seulement parce qu'elle porte le film et l'incarne, mais aussi parce que c'est sa voix que l'on entend quand elle chante et qu'elle a composé la plupart des chansons.

La musique et la création sont des pistes pour survivre dans les quartiers de l'immigration, avance le directeur de la photographie, Patrick Tresch, basé à Lausanne.

"Chaque communauté a besoin de cinéma"

Si le film se veut léger, il a pour toile de fond la migration. Face à la réalité "sordide" de ceux qui ne réussissent pas et doivent partir, "on a le désir de fabriquer des mythes. Chaque culture, chaque population, chaque communauté a besoin de cinéma et d'en fabriquer", a dit Basil da Cunha, qui a quitté Lausanne pour s'installer dans le quartier de Reboleira il y a une quinzaine d'années.

Basil Da Cunha a l'habitude de travailler avec des Cap-Verdiens comme avec des acteurs non professionnels. "Il prend des bouts de vie de nos histoires pour construire son film", explique la comédienne principale du film, Eliana Rosa.

"C'est grâce à toute la communauté de Riboleira que l'on a pu faire ce film: c'est elle qui a amené les décors, les histoires et la musique", poursuit Patrick Tresch. Et Basil da Cunha fait exister cette population aux yeux du reste du monde.

Au Portugal et à Lisbonne, la mise en lumière de ce quartier, lieu de descentes de police et faisant souvent la une de l'info, a suscité un fort débat.

Un dernier film

Le cinéaste affirme film après film que ce sera le dernier dans ce quartier sur le point de disparaître. "Mais on en fera encore un cet été", sourit-il. Ce n'est pas la fin avec les gens avec qui je filme: on est lié pour toujours." Parce qu'il a formé une équipe autour de lui, d'habitants du quartier qui jouent dans ses films.

Difficile de ne pas adhérer à la démarche de Basil Da Cunha. Reste que malgré l'ambition et la générosité du propos comme de la justesse du ton et de l'émotion dans de nombreuses scènes, la construction de ce film a quelque chose "de flottant, centré sur un seul personnage. Le réalisateur semble se détacher de toute véritable construction narrative pour uniquement observer Rosinha", a relevé un spécialiste du cinéma en sortant du visionnement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Premières salves de l'accusation au procès de P. Diddy

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P. Diddy risque la prison à vie (archives). (© KEYSTONE/EPA/SARAH YENESEL)

Le procès de P. Diddy est entré dans le vif du sujet lundi à New York avec les premières déclarations de l'accusation. Le producteur de rap et homme d'affaires est accusé d'avoir mis son empire au service d'un système violent de trafic sexuel.

Les douze jurés et six suppléants chargés de juger cette icône déchue du hip-hop, ont prêté serment lundi matin, après une semaine de sélection minutieuse parmi des dizaines de résidents new-yorkais.

L'accusation a notamment provoqué la colère de la défense et des accusations de biais racistes en récusant sept potentiels jurés noirs, mais le juge Arun Subramanian a estimé qu'il n'y avait pas de discrimination délibérée.

Ces citoyens, qui vont rester anonymes, devront dire après environ deux mois de procès très médiatisé si, dans les coulisses des succès de P. Diddy, se déroulait pendant des années un trafic sexuel impitoyable, où des femmes étaient contraintes de participer à des sortes d'orgies avec des travailleurs du sexe.

Prison à vie

Figure bling-bling, qui affichait ostensiblement sa fortune - évaluée jusqu'à plus de 700 millions de dollars par Forbes - dans des fêtes somptueuses où se pressait le gratin du show-biz, P. Diddy, aussi appelé Diddy, ou Puff Daddy, comparaît détenu et risque la prison à vie.

Il est jugé pour trafic à des fins d'exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d'enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l'inculpation d'entreprise criminelle.

Drogues

Les débats ont commencé lundi par le réquisitoire préliminaire de l'accusation. Les procureurs veulent convaincre les jurés que P. Diddy, artiste aux multiples Grammys et producteur à succès qui a aussi fait fortune dans la mode et les alcools, a mis depuis au moins 2004 sa notoriété, sa richesse financière et son influence redoutée dans le milieu au service de ce trafic sexuel.

D'après l'accusation, Sean Combs de son vrai nom, obligeait notamment ses employés à distribuer des drogues aux victimes lors de ces marathons sexuels appelés "freak-offs", parfois enregistrés en vidéo. Ils auraient aussi eu pour tâche de les faire taire ensuite.

Le fondateur de Bad Boy Records, qui a eu sous son aile des stars comme la reine du hip-hop soul Mary J. Blige ou le rappeur The Notorious B.I.G. - assassiné en 1997 - clame son innocence et assure n'avoir eu que des rapports sexuels consentis. Il a refusé un accord de plaider-coupable proposé par l'accusation, dont les détails n'ont pas été révélés.

Défilé de témoins

La défense aura la parole pour sa première plaidoirie après l'accusation, puis le défilé des témoins va commencer.

La chanteuse de R&B Cassie, qui a été en couple avec Diddy, sera l'un des témoins les plus attendus. Une vidéo diffusée l'an dernier par CNN et captée par des caméras de surveillance avait montré Sean Combs se déchaîner violemment contre elle en 2016 dans un hôtel de Los Angeles.

La chanteuse avait déposé plainte au civil contre le producteur à l'automne 2023, des poursuites immédiatement réglées à l'amiable. Mais par la suite, plusieurs dizaines de plaintes au civil pour violences sexuelles, émanant de femmes et d'hommes, ont été déposées.

P. Diddy a été arrêté à l'automne 2024 à Manhattan. Depuis, celui dont les cheveux sont apparus blanchis lors de ses apparitions au tribunal, dort derrière les barreaux, au centre de détention métropolitain de Brooklyn, une institution connue pour avoir fait l'objet de plaintes pour son insalubrité et sa violence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La création à l'honneur ce week-end lors de la 19e édition d'Aperti

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L'artiste Eliane Gervasoni (ici en 2018) était à nouveau présente cette année à Aperti. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Quelque 4000 amateurs d’art ont exploré ce week-end l’univers de 77 artistes lors de la 19e édition d’Aperti, un événement de la région lausannoise qui se situe "à la croisée des disciplines artistiques". Plusieurs ateliers ont proposé des projets participatifs et des démonstrations, offrant une immersion au coeur du processus de création, indiquent dimanche les organisateurs.

"Un panel d'activités variées a enthousiasmé le public, témoignant une nouvelle fois de l'engouement pour la création contemporaine", lit-on dans le communiqué.

Par exemple, des ateliers de gravure ont réalisé des tirages d’estampes in vivo. Eliane Gervasoni a mis en lumière la technique du gaufrage, Nicolas Delémont a proposé des impressions en taille-douce et les artistes de l'atelier Aquaforte ont animé des initiations à la gravure tout au long du week-end.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Un parcours artistique à découvrir sur la voie verte à Thônex (GE)

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Une exposition artistique sur l'IA organisée par le Fonds d'art de la Ville de Thônex est à voir dès jeudi sur la voie verte entre la route de Jussy et le chemin du Foron (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Une exposition, qui interroge le rapport entre l'IA et la création artistique, est à voir dès jeudi et jusqu'au 15 août sur la voie verte à Thônex (GE). Intitulé Mich'Line, du nom de l'ancien train qui circulait à cet endroit avant le Léman Express, ce parcours artistique en plein air est une nouveauté sur la commune.

"IA, imagination et innovation" est la première exposition proposée dans le cadre de la Mich'Line, une initiative du Fonds d'art de la Ville de Thônex. Deux artistes suisses, Maëlle Gross et Elsa Wagnières, seront à l'honneur pour cette première édition.

Il s'agit de se demander si une intelligence artificielle (IA) peut réellement créer, si c'est un simple outil d'exécution ou si l'IA est capable d'émotion ou d'intention. Maëlle Gross se penche dans ce contexte sur le postpartum alors qu'Elsa Wagnières propose un bestiaire imaginaire d'espèces fictives.

L'exposition est installée entre la route de Jussy et le chemin du Foron. En intégrant l'art dans le quotidien, la Mich'Line participe à rendre la culture accessible à tous, sans contrainte, indique la Ville de Thônex dans un communiqué..

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Printemps carougeois invite au voyage pour sa 60e édition

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Des juke-box seront installés dans le hall de la mairie de Carouge pendant le Printemps carougeois. Ils distilleront des centaines de morceaux sur le thème du voyage (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Printemps carougeois fête son 60e anniversaire du 15 au 25 mai. A travers des expositions, performances, concerts, spectacles et ateliers, le festival pluridisciplinaire invite cette année au voyage, qu'il soit géographique ou introspectif.

Le concours de courts-métrages, 12e du nom, lancera les festivités jeudi au Cinéma Bio avec la soirée de projection et de remise des prix par le jury, présidé par la réalisatrice Elena Hazanov. Cette année, 78 films ont été réceptionnés, dont une vingtaine sera projetée.

Parmi les autres temps forts, Atlantica, un ballet vertical spectaculaire et atypique, s'invitera dans le quartier des Tours, sur la Tour 6 exactement. Les danseuses et danseurs de la compagnie Tango Nomade y évolueront en une chorégraphie de haute voltige.

Le quatuor Aviv proposera, lui, un voyage dans le répertoire de deux grands compositeurs. Son programme associe la composition de Steve Reich pour quatuor à cordes et bande préenregistrée "Different Trains" au monumental Quatuor op. 131 de Beethoven.

Les arTpenteurs s'attaquent à un classique des contes de l'enfance en revisitant "Les Voyages de Gulliver" de Jonathan Swift. La compagnie de théâtre itinérante proposera une comédie musicale à hauteur d'enfant, interrogeant le rapport à l'étrange.

Juke-box

L'installation sonore "Voyage enchanté" invitera à plonger dans les imaginaires géographiques véhiculés par des musiques et des chansons dans quatre cabines installées dans le hall de la mairie. À l'intérieur, des juke-box chargés de centaines de morceaux évoquant le voyage.

"Autostop" a été créé autour de voyages en stop, ceux réalisés par Floriane Mésenge. Prennent part au spectacle les innombrables rencontres qu'elle a pu faire au cours de ces périples.

Tout le temps du festival, au fil des vitrines des artisans carougeois, le public pourra découvrir des carnets de voyage d'artistes. Ceux-ci ont été remplis lors de croisières avec l'Association Pacifique qui emmène à bord de son bateau des jeunes en rupture, des scientifiques et des artistes.

Les bibliothèques de Carouge proposeront également une série d'événements et de rencontres dans le cadre du festival, dont un atelier carte postale ou une rencontre autour de Nicolas Bouvier.

printemps-carougeois.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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