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Vaud

Fraude à la Suva: des entrepreneurs devant la justice à Yverdon

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Le Tribunal correctionnel de la Broye et du Nord vaudois se penche sur une affaire complexe, mêlant des accusations d'abus à la Suva et de faillites frauduleuses (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La justice vaudoise a commencé à se pencher, lundi à Yverdon, sur une affaire impliquant de multiples arnaques à la Suva et une série de faillites frauduleuses. Les prévenus contestent quasiment tout.

A la tête de diverses entreprises actives dans le secteur de la construction, les deux principaux accusés auraient obtenu plusieurs centaines de milliers de francs de prestations indues de la part de la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva).

Une vingtaine d'accidents déclarés entre 2010 et 2016, concernant une dizaine d'employés et survenus sur divers chantiers en Suisse romande, sont listés dans l'acte d'accusation. Des accidents pour lesquels les entrepreneurs semblent avoir "sciemment donné de fausses informations" à la Suva, selon le Ministère public.

Les déclarations apparaissent litigieuses quant à la réalité de l'accident ou de la véritable incapacité de travail. Il ressort aussi de l'acte d'accusation que les salaires des "victimes" étaient régulièrement gonflés, afin d'augmenter le montant de la prestation. Dans certains cas également, l'employé ne travaillait pas dans l'entreprise qui avait transmis la déclaration à la Suva.

"Au courant de rien"

Lundi devant leurs juges, les deux principaux prévenus ont nié. Ces deux hommes, d'origine kosovare et au casier judiciaire déjà bien rempli (l'un d'eux se trouve en prison pour une affaire de drogue, tandis que l'autre a été détenu par le passé), sont aussi parfois revenus sur leurs déclarations faites en cours d'enquête.

"Je suis incapable de faire une déclaration de sinistre", a assuré l'un d'eux. "Je n'étais au courant de rien. Je ne sais pas pourquoi ma signature se retrouve sur cette déclaration. Il est possible qu'elle ait été imitée", a ajouté l'autre.

Malgré les questions insistantes de la présidente du Tribunal et du procureur, ils n'ont rien lâché. "Est-ce le fruit du hasard si un nombre incalculable d'accidents litigieux sont annoncés pour des personnes que vous connaissez, dont les trois quarts sont issues de votre famille ?", a demandé le procureur Gabriel Moret à l'un des prévenus.

"Je n'ai jamais transmis la moindre fausse déclaration d'accident", a répondu l'entrepreneur. Un homme qui, entre 2000 et 2015, a annoncé 25 accidents dont il aurait lui-même été victime, recevant ainsi plus de 300'000 francs d'indemnités.

Du côté de la Suva, son avocate Fanny Darbellay a expliqué que les premiers soupçons dataient de 2011, mais qu'il avait fallu du temps pour "tisser les liens" entre les différents cas. "Cela montre que les auteurs connaissaient bien le système et ses failles", a-t-elle dit.

Faillites en série

En plus de ces accusations d'arnaques à la Suva, les deux prévenus et un complice (qui comparaît également à Yverdon) sont suspectés d'avoir orchestré une série de faillites frauduleuses.

Le procureur parle d'une forme de "routine": les sociétés étaient rachetées pour une somme symbolique "dans le seul but de pouvoir ensuite disposer des actifs". Avant de laisser partir ces entreprises en faillite, les prévenus auraient mis la main sur les comptes bancaires, les véhicules ou le mobilier.

"Je ne savais pas comment devait fonctionner une entreprise", s'est défendu un prévenu. Celui-ci a néanmoins concédé que si cela n'était pas son intention "au début", il a ensuite pris l'habitude de laisser partir ces sociétés en faillite.

"Il n'y avait pas de conséquence, alors j'ai continué. Si on m'avait stoppé dès la première faillite, j'aurais arrêté", a-t-il déclaré.

Autres accusations

De nombreux autres délits se succèdent dans l'acte d'accusation. Plusieurs véhicules en leasing n'auraient pas été rendus, alors que les contrats avaient été résiliés. De même, du matériel de chantier loué n'aurait jamais été restitué. Des cotisations AVS n'auraient pas été versées à la caisse de compensation, tandis que des employés auraient travaillé sans titre de séjour.

Le procès se poursuit en tout cas jusqu'en fin de semaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Robin Kovacs, de buteur à passeur

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Robin Kovacs (à droite) accepte avec professionnalisme son rôle de joker (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Damien Riat a inscrit le 3-2 décisif du succès du LHC jeudi lors de l'acte II de la finale contre Zurich. Buteur devenu passeur sur cette action, Robin Kovacs s'adapte à son rôle de joker.

Si Lausanne est revenu à égalité dans la série, c'est en partie grâce à lui. A la 51e minute et alors que le score était de 2-2, Robin Kovacs a chipé le puck à Christian Marti, a foncé dans la zone de défense zurichoise et a servi un caviar à Damien Riat. L'attaquant suédois a fait honneur à son prénom Robin en assistant son acolyte Batman Riat.

"J'essaie d'aider l'équipe du mieux que je peux, comme je ne joue pas tout le temps, explique le Suédois avec humilité et professionnalisme. Lors de ce match, je me sentais bien, j'avais les jambes fraîches. Ces temps j'ai de la peine à marquer, alors j'essaie de me rendre utile d'une autre façon."

Passeur émérite

Et ce n'est pas la première fois que celui qui était vu comme un serial buteur lors de son arrivée en Suisse en 2022 se mue en passeur émérite. A l'occasion du deuxième match de la demi-finale contre Fribourg, c'est déjà lui qui avait offert le but de la victoire à la 107e minute à Jason Fuchs.

L'ancien attaquant d'Örebro se sent-il pousser des ailes lors des deuxièmes actes? "Non, il n'y a rien de spécial, glisse-t-il en souriant. Ce qui est sûr, c'est que ce sont des goals importants. Et si j'ai un poil plus de chance, peut-être que je peux marquer deux buts dans ce deuxième match."

A la 58e, Kovacs a en effet trouvé le poteau de Simon Hrubec. Le Suédois s'est consolé en voyant que les Zurichois ont concédé une pénalité et que le LHC a inscrit le 4-2 dans la foulée.

Sincère et touchant, Kovacs n'a jamais donné l'impression de pester malgré la difficulté de sa situation. Le Suédois a travaillé dans son coin sans faire des vagues. "J'ai vécu une situation difficile pendant la saison, raconte-t-il. J'ai vraiment cherché à m'entraîner le mieux possible. J'essaie de saisir ma chance à chaque fois qu'elle se présente et d'aider l'équipe. On verra si j'ai la chance de jouer le prochain match."

Aider l'équipe comme il peut

Comme le prochain match est agendé à Zurich samedi et que Kovacs est aligné lors des rencontres à domicile, il y a doute sur sa participation à l'acte III. Sait-il pourquoi il joue à domicile et pas à l'extérieur? "Il faut demander à Geoff (réd: Ward, le coach). Je me contente d'être prêt le mieux possible chaque jour. Si je ne suis pas dans l'alignement, je vais apporter mon soutien à mes coéquipiers, et si je joue je vais donner le meilleur pour aider l'équipe."

Samedi, c'est à Zurich que les Vaudois tenteront de prendre l'avantage en allant s'imposer sur la glace du "Z". Logiquement, Robin Kovacs y croit. "On n'était pas très satisfait de la manière dont on a joué mardi à Zurich, conclut-il. Là nous avons joué notre jeu de la bonne façon. Ca sera une série intéressante à suivre."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le Prix du Meilleur espoir romand pour Dumont et Imsand

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Margaux Dumont a reçu le Prix du Meilleur espoir romand (© KEYSTONE/MAYK WENDT)

Les Valaisans étaient à l'honneur vendredi au Musée olympique de Lausanne.

La spécialiste de skicross Margaux Dumont et le perchiste Valentin Imsand sont en effet les gagnants du Prix du Meilleur espoir romand, annonce l'Aide Sportive suisse dans un communiqué.

Margaux Dumont (22 ans) est notamment récompensée pour sa 3e place aux Mondiaux juniors de ski freestyle et pour son sacre en Coupe d'Europe. Valentin Imsand (19 ans) s'est quant à lui illustré en se parant d'argent lors des Européens M20 de 2023 en athlétisme.

Margaux Dumont et Valentin Imsand ont été élus par un jury de médias et un jury de professionnels, ainsi que par un vote en ligne du public. Ils ont chacun reçu une prime de 6000 francs, précise le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Visions du Réel: le Grand Prix décerné à la Suissesse Nicole Vögele

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Le Grand Prix 2024 de Visions du Réel revient à la cinéaste et journaliste suisse alémanique Nicole Vögele, déjà récompensée en 2018 (photo) par le prix spécial du jury au Festival de Locarno (archives). (© Keystone/ALEXANDRA WEY)

Pour la troisième année consécutive, la plus haute distinction de Visions du Réel récompense un film helvétique. Vendredi soir à Nyon, Nicole Vögele a reçu le Grand Prix 2024 de la compétition internationale longs métrages du festival du cinéma documentaire.

La cinéaste et journaliste suisse alémanique de 41 ans est récompensée pour son film "The Landscape and the Fury", qui arpente la frontière bosno-croate avec des démineurs et des familles migrantes. "C'est une joie de voir récompenser le travail d'une cinéaste audacieuse et suisse de surcroît, pour un très grand film. Son film d'école avait déjà été présenté au festival en 2013", a déclaré Emilie Bujès, directrice artistique de Visions du Réel.

Le jury, composé de la productrice Dora Bouchoucha, du directeur artistique Carlo Chatrian et de la cinéaste Carmen Jaquier, explique avoir été "impressionné par la démarche d'un film qui restitue, touche par touche, la complexité du réel et permet au spectateur de questionner sa place dans le monde".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Deux skieurs pris dans une avalanche aux Diablerets

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L'avalanche s'est déclenchée jeudi après-midi dans la région des Diablerets (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux randonneurs à skis ont été pris jeudi dans une avalanche au col du Pillon aux Diablerets (VD). Le premier est sain et sauf, tandis que le second a été blessé au bassin et héliporté au CHUV par la REGA. Ses jours ne sont pas en danger.

Ces deux randonneurs, des Néerlandais de 30 et 29 ans, ont été piégés par une avalanche qui s'est déclenchée jeudi vers 15h45, indique vendredi la police vaudoise dans un communiqué. L'un des skieurs a réussi à se sortir indemne de la coulée. L'autre a été projeté contre les arbres en bordure de piste et touché au bassin.

Cet événement a nécessité l'engagement de deux personnes de la colonne de secours des Diablerets, de deux conducteurs de chiens du Secours alpin romand, de deux gendarmes de la patrouille des Mosses et de deux hélicoptères de la REGA.

A la suite des récentes chutes de neige, le degré d'avalanche dans les Alpes vaudoises se situe au niveau 3 (marqué), rappelle la police. Elle souligne que pour limiter les risques, il faut utiliser les itinéraires sécurisés et balisés, se renseigner sur la situation météo et le risque d'avalanche.

Par ailleurs, chaque skieur hors-piste doit emporter avec lui son équipement d'urgence (détecteur de victimes d'avalanche, pelle, sonde et téléphone portable chargé) et s'exercer régulièrement à l'utiliser correctement. La police conseille également de suivre un cours sur les avalanches et/ou se laisse guider par une personne ayant des connaissances sur les avalanches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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