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Vaud

La plus grande carte en 3D de l'univers

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Le projet eBOSS, lancé par un chercheur de l'EPFL, implique plus d'une centaine d'astrophysiciens autour d'un télescope dédié dans un observatoire au Nouveau-Mexique. (©EPFL)

Un consortium international avec participation de l’EPFL a analysé, dans le cadre d’un vaste programme de relevés cosmologiques, plusieurs millions de galaxies et de quasars. Le résultat est la plus grande carte en 3D de l'univers réalisée à ce jour.

Ces travaux sont le fruit de la collaboration, sur plus de vingt ans, de plusieurs centaines de scientifiques issus d’une trentaine d’institutions différentes de par le monde, a indiqué l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Les chercheurs étaient réunis au sein du "Sloan Digital Sky Survey" (SDSS) et autour d’un télescope optique dédié au projet situé au Nouveau-Mexique, aux États-Unis. Ce travail de cartographie a été rendu public dimanche sous la forme de plus de vingt publications scientifiques.

Les analyses proviennent notamment du dernier sondage cosmologique du SDSS, nommé "The extended Baryon Oscillation Spectroscopic Survey" (eBOSS), qui implique plus de 100 astrophysiciens. Plusieurs chercheurs de l’EPFL en font partie: Jean-Paul Kneib, qui dirige le Laboratoire d’astrophysique (LASTRO), en est même l’initiateur et en a été le chercheur principal pendant plusieurs années.

"En 2012, j’ai lancé le projet eBOSS avec l’idée de produire une cartographie 3D de l’Univers la plus complète, en utilisant pour la première fois de nouveaux traceurs que sont les galaxies formant activement des étoiles et les quasars", indique Jean-Paul Kneib, cité dans le communiqué.

Matière et énergie noires

La carte ainsi finalisée montre des filaments de matière et des vides qui définissent plus précisément la structure de l’Univers dès ses prémices, c’est-à-dire lorsqu’il n’avait que 380'000 ans. De là, les chercheurs ont mesuré quels étaient les schémas récurrents dans la distribution des galaxies, identifiant ainsi plusieurs paramètres cosmologiques clés, que sont notamment la densité de matière et d’énergie noires dans l’Univers.

Pour réaliser ce relevé, les équipes impliquées dans le projet eBOSS se sont intéressés à différents traceurs révélant la distribution de masse dans l’Univers. Pour la partie de la carte relative à l’Univers d’il y a six milliards d’années dans le passé, les chercheurs ont observé les galaxies les plus anciennes et les plus rouges.

Pour les époques plus lointaines, ils se sont concentrés sur les galaxies les plus jeunes, les bleues. Pour remontrer au plus loin, c’est-à-dire jusqu’à onze milliards d’années, ils ont utilisé des quasars - des galaxies dont le trou noir super-massif, en leur centre, est rendu extrêmement lumineux par la matière qui y est engloutie.

Une expansion plus lente?

L'histoire mise en lumière par cette carte révèle qu’à un certain moment, l’expansion de l’Univers s’est accélérée et a, depuis, continué à le faire. Ceci semble être dû à la présence d’énergie noire, un élément invisible qui s'intègre naturellement à la théorie générale de la relativité d’Einstein mais dont l'origine n'est pas encore comprise.

Lorsque les observations d'eBOSS sont mises en perspective avec des études menées jusqu’alors sur les premiers temps de l’Univers, des décalages apparaissent dans le modèle pour ce qui est de la mesure de la vitesse d’expansion.

Celle communément admise actuellement, que l’on appelle la "constante de Hubble", est 10% plus lente que la valeur calculée à partir des distances entre les galaxies les plus proches de la nôtre. Or, la haute précision et la grande variété des données du programme eBOSS rendent peu probable que cette différence soit due au hasard.

Il n’y a à ce jour pas d’explication communément admise pour ces désaccords entre les différentes mesures de la vitesse d’expansion, mais le fait qu’une forme encore inconnue de matière ou d’énergie issue de l’Univers primordial puisse avoir laissé des traces dans notre histoire est une intéressante possibilité, conclut l'EPFL.

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ZSC-LHC: Suivez l'Acte V en direct

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©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

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Économie

La BCV versera 248 millions de dividendes à l'Etat de Vaud

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La BCV versera 370 millions de francs de dividende cette année, dont 248 millions pour l'Etat de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Réunie jeudi à Lausanne, l'assemblée générale de la Banque cantonale vaudoise (BCV) a accepté tous les points à l'ordre du jour. Ils ont notamment voté une hausse de 50 centimes à 4,30 francs par action de dividende. Au total, le groupe distribuera ainsi 370 millions de francs à ses actionnaires, dont 248 millions au Canton de Vaud, actionnaire à hauteur de 67%.

L'assemblée a réuni 535 actionnaires, représentant 79% du capital. Ceux-ci ont "approuvé les comptes de l'exercice 2023 du Groupe BCV, qui se soldent par un bénéfice net de 469 millions de francs", écrit la BCV dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Menaces d'activistes: Holcim n'ouvrira pas ses portes à Eclépens

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En raison de menaces d'activistes, Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du 4 mai à Eclépens (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du samedi 4 mai à sa cimenterie d'Eclépens (VD). Des menaces d'activistes, qui critiquent l'impact environnemental du groupe, sont à l'origine de cette annulation.

"Nous avons été prévenus d'actions en préparation d'activistes radicaux qui nous ont poussé à prendre cette difficile décision", indique Arthur Got, porte-parole d'Holcim, contacté par Keystone-ATS.

Holcim ne souhaite pas faire d'autre commentaire sur ces menaces qui "se sont malheureusement multipliées ces derniers jours."

Le groupe se trouve sous le feu des critiques des activistes climatiques depuis plusieurs années. A Eclépens, la contestation a culminé entre 2020 et 2021 lorsque la colline du Mormont, où Holcim prélève son calcaire, a été le théâtre de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse.

La sécurité "avant tout"

Pour répondre à ces enjeux environnementaux, l'entreprise a lancé plusieurs projets pour réduire sa production de CO2 (matériaux plus écologiques, recyclage du béton, suppression du pétrole pour alimenter le four d'Eclépens, captage de CO2, etc). Mardi encore, lors d'une visite organisée pour les médias, le cimentier a présenté ses avancées en vue d'une décarbonisation, lui qui souhaite être climatiquement neutre en 2050.

La journée portes ouvertes du 4 mai, la première à Eclépens depuis 2012, visait notamment à montrer ces efforts. La décision d'annuler l'événement, pour lequel Holcim attendait 3000 visiteurs, "va à l'encontre de notre volonté d'ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes", regrette l'entreprise. Elle ajoute toutefois que la sécurité de son personnel et des visiteurs "passe avant tout."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Vers une automatisation des prestations sociales ?

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Il suffirait de cocher une case sur sa déclaration d'impôt pour obtenir les prestations sociales auxquelles on a droit (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une alliance entre le syndicat SUD et le POP entend lutter contre le fait que 30 à 40% des bénéficiaires potentiels ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Première étape, une interpellation déposée au Grand Conseil vaudois mardi prochain.

Entre 30 et 40% des ayants-droits ne toucheraient pas les prestations sociales qui leur sont dues. En cause, selon le POP vaudois et le syndicat SUD, trop d’obstacles administratifs, et un manque de considération de l’Etat de Vaud. Pour remédier à une situation qu’ils jugent urgente, ils appellent à l’automaticité des prestations.

Pour ceci, POP et SUD proposent tout d'abord d’ajouter une case à cocher sur la déclaration d’impôts, précisant que le fisc a déjà toutes les données en main. En deuxième lieu, ils imaginent la mise sur pied d’un Bureau pour l’automaticité des prestations sociales. Les précisions de Lucas Schalbetter, président du POP vaudois.

Lucas SchalbetterPrésident du POP vaudois

Pour le POP vaudois et le syndicat SUD, le manque de considération du gouvernement est aussi à l'origine d’autant de non-recours aux prestations sociales. Aristides Pedraza, membre du secrétariat fédéral du Syndicat SUD.

Aristides PedrazaMembre du Secrétariat fédéral du syndicat SUD

"Avoir des droits, c’est bien. Pouvoir y accéder, c’est mieux!"

Mardi prochain, à l’occasion de la séance hebdomadaire du Grand Conseil, le député POP Marc Vuilleumier soumettra plusieurs interrogations au Conseil d’Etat. Il demandera notamment si le gouvernement prévoit de chiffrer le non-recours aux prestations sociales. Et s’il s’est approché des cantons de Neuchâtel, Genève, du Jura et du Valais qui pratiquent déjà l’automaticité des subsides à l’assurance maladie. Écoutez Marc Vuilleumier, qui entend lancer une "fusée à deux étages".

Marc VuilleumierDéputé POP au Grand Conseil vaudois

Le deuxième étage de la fusée, c’est une motion qui demande donc l'automaticité des prestations sociales. Un système qui est déjà en place dans d'autres cantons romands. Les subsides à l'assurance maladie, les prestations complémentaires, la rente-pont ou les bourses d'études seraient notamment concernées.

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