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Économie

Projet pilote: dix semaines de vacances pour les apprentis maçons

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L'apprentissage de maçons change de paradigme dans le canton de Vaud avec dix semaines de vacances et le recours à l'intelligence artificielle pour attirer de nouveaux talents (photo prétexte). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Inquiet de l'érosion du nombre d’apprentis maçon depuis dix ans, le Groupe vaudois des entreprises de maçonnerie et de génie civil lance un projet pilote. Pour répondre aux aspirations de la génération Z, il propose dix semaines de vacances et le recours à l'intelligence artificielle dès la rentrée 2024.

Ces dix dernières années, les maçons vaudois ont vu chuter de 40% le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage. De plus, près de la moitié des apprentis ne termine pas leur première année de formation. Dans ce contexte, le nombre de CFC délivrés aux nouveaux employés qualifiés est très nettement insuffisant pour assurer la relève professionnelle, souligne mercredi dans un communiqué le groupe vaudois des entreprises de maçonnerie et génie civil.

Favoriser la transition

Pour réduire le saut entre école et monde professionnel et enfin séduire davantage la génération Z", les maçons vaudois proposent une "révolution, un véritable changement de paradigme", selon les termes du président du groupe Jean-Luc Jaquier: offrir dix semaines de vacances en première année de formation".

Il s’agit, sans toucher à l’ordonnance de formation professionnelle, de se rapprocher de modèles scolaires tel que le gymnase, perçus comme très attractifs par les jeunes. Ce temps libre supplémentaire est aussi important pour les apprentis qui effectuent une maturité professionnelle.

Le nombre de semaines de congé devient dégressif au fil de la formation. Il passe à huit en deuxième année et à six en troisième, a précisé à Keystone-ATS Jean-François Savary, directeur de l'Ecole de la construction qui collabore au projet.

Apprentissage ludique

Autre grand changement, la branche propose d'utiliser l'intelligence artificielle (IA) en complément des cours professionnels. Elle permettra aux apprentis de faire de l'autoformation sur leur smartphone et de consolider leurs bases théoriques.

Sous forme de questions ludiques et didactiques, cette acquisition des compétences leur est imposée pendant une partie de ces vacances supplémentaires. Mais les jeunes pourront s’organiser librement.

En fonction des interactions avec l’utilisateur (de 5 à 15 minutes par jour), les réseaux de neurones de l’IA sont capables de construire un modèle de l’esprit de chaque apprenti, notamment ses niveaux de connaissance, ses besoins et ses capacités cognitives. Un suivi individuel agissant en véritable mentorat, souligne le communiqué.

Enfin, un cours de pratique complémentaire qui va au-delà de l’ordonnance fédérale, répond aux attentes des entreprises (travail en hauteur, permis de nacelle, pose de canalisations, etc.).

Accueil positif

Ce printemps, les chefs d’entreprise et artisans de ce projet ont été à la rencontre des entreprises formatrices de tout le canton pour leur présenter ce changement de paradigme. L’accueil a été dans l’ensemble positif.

Le principe de réalité s’est imposé aux entrepreneurs: une nouvelle formule est nécessaire pour assurer la relève, transmettre la passion du métier et être en mesure de relever les défis qui attendent les entrepreneurs (rénovation énergétique des bâtiments et réalisation des 5000 logements par an attendus pour répondre au dynamisme du canton et sa démographie).

Ce programme est destiné à la volée 2024-2027. Actuellement, une centaine d'apprentis maçons sont en cours de formation sur trois ans. Avec ces mesures, la branche espère en attirer au moins le double, a indiqué M.Savary.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Fonds propres: la BCE ouvre la voie à une simplification du cadre

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Une recommandation du rapport de la BCE vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne (BCE) a présenté jeudi ses propositions pour simplifier les règles de fonds propres bancaires et éviter des lourdeurs inutiles. L'institut de Francfort a écarté toute volonté d'affaiblir la solidité du secteur.

Ces propositions ont émané d'un groupe de travail piloté par Luis de Guindos, vice-président de la BCE, en réponse aux inquiétudes des banques européennes sur leur compétitivité face à leurs concurrentes américaines, en s'estimant freinées par une réglementation plus complexe. Après la crise financière de 2008, les banques ont dû renforcer leurs réserves de capital pour mieux couvrir leurs engagements risqués et résister aux chocs économiques.

Depuis 2014, la BCE supervise directement plus d'une centaine de grandes banques, dont Deutsche Bank, BNP Paribas et UniCredit, et peut leur imposer des coussins de capital supplémentaires selon leur profil de risque. À l'inverse, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les régulateurs avancent désormais vers un assouplissement de certaines règles.

Les banques européennes souhaiteraient libérer du capital pour distribuer du crédit et mieux rémunérer leurs actionnaires. Elles ont reçu récemment le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui juge la réglementation européenne "trop rigoureuse". "C'est un mythe", a rétorqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, assurant que "les exigences actuelles ont renforcé, plutôt qu'affaibli, la compétitivité des banques européennes".

Réduire le nombre de coussins de capitaux

Une recommandation phare du rapport vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils. "Nous avons plus de dix coussins différents", il s'agit "de passer à deux", a expliqué le banquier central lors d'une conférence téléphonique.

Un coussin dit "libérable" pourrait être utilisé en période de stress, afin d'absorber des pertes sans risquer une faillite. Le second coussin dit "non libérable" remplirait à tout moment les minimas réglementaires et les autorités pourraient le réduire pendant les périodes défavorables.

La BCE propose aussi de renforcer la capacité de certaines obligations bancaires à absorber les pertes, soit les obligations dites "AT1", très surveillées depuis l'effondrement de Credit Suisse en 2023. Lors du rachat de cette banque par sa rivale suisse UBS, la valeur de ces obligations a été réduite à zéro, suscitant la colère de leurs détenteurs.

Une autre recommandation porte sur un régime "dédié, prudent et sensiblement plus simple" pour les petites banques, au nom du principe de "proportionnalité" et en s'inspirant des modèles américain, britannique ou suisse. L'Allemagne y était favorable, compte tenu de son paysage bancaire fragmenté.

Le groupe de travail propose également de simplifier le "test de résistance" bancaire face à divers scénarios défavorables. Mené à l'échelle de l'UE, il doit suivre une méthodologie plus simple et ses résultats doivent davantage servir aux banques visées. Pour la somme de données à fournir régulièrement par les banques à diverses autorités européennes, celles-ci devront les partager entre elles plus largement, pour alléger le fardeau bureaucratique des banques.

La Commission européenne, destinataire de ce lot de recommandations, devra décider si elle les traduit en propositions législatives, en concertation avec le Parlement et le Conseil. Le chantier devrait s'ouvrir l'an prochain. La BCE s'est fixée au long de cet exercice long de près de sept mois des "lignes rouges", a rappelé M. de Guindos.

Les efforts de simplification visent à "préserver la résilience des banques", entendant par là "le niveau de capital des établissements", pour ne pas faire rimer simplification avec dérégulation. Les responsables de la zone euro veulent éviter une dérégulation excessive comme celle des années 1990-2000, qui a conduit à plusieurs crises avant le crash de 2008.

La crise des banques régionales américaines en 2023, attribuée à une supervision insuffisante, constitue pour eux un rappel des risques d'un assouplissement trop large.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

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S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

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La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

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Pour la troisième fois d'affilée, la Fed a décidé de baisser ses taux d'intérêt. Une décision qui divise au sein de l'institution (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois d'affilée. Une décision largement attendue par les marchés financiers mais marquée par une division grandissante.

Les taux directeurs américains sont réduits d'un quart de point de pourcentage, pour être ramenés dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, annonce l'institution dans un communiqué.

Elle précise que trois des douze votants étaient contre: deux ne voulaient pas de baisse du tout et un voulait une détente plus forte, d'un demi-point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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