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Lausanne

Manifestation seins nus: six militantes féministes acquittées

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Peu avant l'audience, près de 40 personnes sont venues manifester leur soutien aux six prévenues devant le tribunal lausannois. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Six militantes féministes, femmes et personnes non binaires, ont été acquittées jeudi par le Tribunal de police de Lausanne. Elles étaient accusées d'avoir manifesté seins nus dans les rues de la ville lors de la Journée internationale des femmes du 8 mars 2021.

Elles faisaient partie d'un groupe de 18 personnes ayant défilé sans autorisation dans la capitale vaudoise, dans un contexte de règles strictes liées au Covid-19. Après une quinzaine de minutes, elles avaient été interpellées par la police qui leur avait demandé de décliner leur identité et de se rhabiller. Elles avaient obtempéré sans résistance avant de se disperser.

Toutes ont ensuite reçu des ordonnances pénales de 360 francs plus des frais judiciaires de 200 francs. Douze femmes ont payé les 560 francs alors que six autres s'y sont opposées. Ce sont elles qui étaient donc sur les bancs du tribunal à Montbenon.

La Préfecture de Lausanne a retenu contre elles la participation à une manifestation interdite de plus de 15 personnes sur l'espace public, le trouble à la tranquillité publique et l'habillement contraire à la décence ou à la morale publique. C'est ce dernier chef d'accusation qui a motivé l'opposition aux ordonnances pénales.

Une seule accusation retenue

Dans son jugement, le président du Tribunal de police de l'arrondissement de Lausanne, Giovanni Intignano, a libéré les six militantes des deux derniers chefs d'accusation. Il n'a donc pas retenu les notions de décence et de trouble à la tranquillité dans cette affaire. Il les condamne en revanche du premier chef d'accusation à 250 francs d'amende et frais de justice au total. Il a toutefois souligné le caractère pacifique de leur manifestation.

Les six prévenues ont poussé un ouf de soulagement à la sortie du tribunal. "Nous sommes très heureuses. C'est très très cool. C'est ce que nous espérions", a dit l'une d'elles. "C'est une victoire, notre objectif est atteint, à savoir une jurisprudence potentiellement utilisable pour d'autres femmes et pour d'autres manifestations", a dit une autre.

Elles voulaient aussi encore attendre les considérants et motivations détaillés du jugement afin d'évaluer si ce dernier était spécifique aux manifestations militantes ou avait une dimension plus large.

"Sexualisation discriminante"

Lors du procès en matinée, les six activistes - qui ont créé un collectif nommé "Revoltétons-nous!" - avaient dénoncé une "sexualisation discriminante" de la part des autorités. Elles ont dit vouloir lutter contre la sexualisation des corps genrés féminins. "Il est révoltant que lors d'une marche féministe, des torses nus puissent être jugés 'indécents' ou 'immoraux'", avaient-elles affirmé.

Leur défense était assurée par cinq avocates et un avocat. Estimant notamment qu'il n'y avait pas eu d'outrage public à la pudeur, elles avaient plaidé l'acquittement. Leur cortège était "dépourvu de tout caractère sexuel", a dit l'une des avocates. "On ne se reproduit pas en marchant torse nu", a-t-elle ajouté.

La défense avait aussi mis en avant le droit à la vie privée et à l'expression de la personnalité. Elle avait rappelé qu'il s'agissait aussi d'un engagement politique lors d'un événement ponctuel, soit la Journée internationale des droits des femmes, que les militantes n'étaient pas entièrement dénudées et qu'elles n'avaient pas montré leur partie génitale.

Temps fort de l'audience

Une des avocates avait souligné que les vrais coupables étaient plutôt les badauds qui s'étaient arrêtés pour regarder les femmes aux seins nus et même les filmer pour certains. Elle avait aussi relevé l'aspect discriminatoire du Règlement général de police de la commune de Lausanne sur l'habillement, qui "n'est pas neutre", qui "cible les femmes". "Un homme ne se verrait pas infliger les mêmes sanctions qu'une femme s'il manifestait torse nu", avait-elle lancé.

Les derniers mots avaient été pour les six prévenues, qui s'étaient levées en fin d'audience pour chacune lire à tour de rôle une revendication, un message ou un vécu personnel. Le temps fort de l'audience. Selon elles, il est temps de "changer les paradigmes sociaux", de "désexualiser le regard patriarcal" sur les seins nus et de "tendre à une véritable égalité des genres".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Hockey

Buteur patenté du LHC, Damien Riat en veut encore plus

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Damien Riat traverse une période faste (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Meilleur buteur de Lausanne la saison passée avec 24 réussites en 69 matches, Damien Riat veut aller encore plus haut. Devenu père juste avant l'été, le Genevois traverse une période rose.

Avant le dernier exercice, Damien Riat donnait l'impression de ne pas être parvenu à dévoiler tout son potentiel. Buteur droitier de talent, il n'avait jamais dépassé les 12 buts en saison régulière, alors qu'il avait une fois inscrit un quadruplé avec Bienne.

Et puis la saison passée, ce fut le déclic, l'exercice de la révélation. En saison régulière, l'attaquant vaudois a inscrit 37 points (18 buts) en 50 rencontres pour terminer 27e meilleur compteur de la ligue. En 19 parties de play-off, il a ajouté 11 points (6 buts).

Fin de contrat en 2025

Avec une pareille fiche, on l'imaginait déjà dans l'avion pour Prague, prêt à participer au Championnat du monde, là où la Suisse est allée cueillir une magnifique médaille d'argent. Sauf que non, Damien Riat est resté en Suisse pour assister à la naissance de son premier enfant.

"C'est un incroyable bonheur, je n'aurais jamais imaginé que ça nous apporte autant de bonheur à ma femme et à moi, raconte-t-il. On gère plutôt bien. Ma femme s'occupe souvent de la petite, ce qui fait que j'ai la chance de pouvoir me reposer. Je la remercie pour ce sacrifice et de faire en sorte que tout se passe bien pour moi sur la glace."

Devenu un pion essentiel de l'attaque des Lions à 27 ans, Damien Riat s'est mis en valeur. Sous contrat avec Lausanne cette saison, le Genevois ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait après la saison à venir. Si Jason Fuchs a prolongé son bail avec le LHC, Tim Bozon et Damien Riat ne l'ont pas encore imité.

Et a priori, cela ne dérange pas le numéro 9 du LHC de ne pas avoir déjà dessiné les contours de son futur. "Cela se passe bien en ce moment, confie-t-il. Je suis conscient de ce que je peux amener à une équipe. Je n'ai pas de pression, je vis au jour le jour et on verra la suite."

La culture du travail

Passé tout proche du premier titre de son histoire au printemps dernier avec cette défaite 2-0 lors du septième match à Zurich, le LHC ambitionne forcément de franchir cette dernière étape, comme le rappelle Riat: "Je dirais qu'on a goûté à ce que c'était d'avoir un titre, mais là on a envie du gâteau au complet. On est tous arrivé prêt et avec des ambitions. On veut y aller. Après cette défaite contre Zurich, c'était dur, mais c'était un mal pour un bien, car on a appris et pris de l'expérience."

Avec un staff compétent et inchangé, quel est le mot d'ordre de cette saison? "Faire confiance au processus, note Riat. On a vu que notre manière de jouer gênait nos adversaires. On est structuré avec un staff qui fait du très bon boulot au niveau des détails. La mentalité est d'aller gagner chaque match et de jouer de la bonne manière. Il y a cette culture du travail et de ne jamais rien lâcher."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jeux olympiques

Coe et Lappartient rêvent de succéder à Bach

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Président de World Athletics, Sebastian Coe se verrait bien président du CIO (© KEYSTONE/AP/GREGORIO BORGIA)

7 candidats, dont l'ancien champion olympique britannique Sebastian Coe et le Français David Lappartient, brigueront en mars 2025 la succession de Thomas Bach à la tête du CIO. L'instance l'a annoncé.

Bach, qui dirige depuis 2013 l'instance internationale, a annoncé après les JO de Paris son intention de passer la main. Coe est le patron de World Athletics et avait été l'organisateur des JO de Londres 2012. Lappartient est pour sa part président de l'Union cycliste internationale (UCI) et du comité olympique français.

Coe, double champion olympique du 1500 m, a pour lui son aura sportive, une surface médiatique renforcée par la puissance de la presse anglophone, ainsi qu'un long parcours de dirigeant.

Il s'est cependant attiré des inimitiés dans le monde olympique en décidant d'attribuer des primes aux athlètes médaillés d'or des JO de Paris, sans consulter personne, alors que la plupart des fédérations internationales ne peuvent pas suivre financièrement.

Ses positions sans concession, dont le bannissement pur et simple des athlètes russes depuis le début de la guerre en Ukraine, tranchent aussi avec la recherche du consensus de Thomas Bach.

Les autres candidats à s'être officiellement déclaré sont, dans l'ordre alphabétique: Le prince jordanien Feisal al Hussein, l'ancienne championne de natation zimbabwéenne Kirsty Coventry, le Britannico-suédois Johan Eliash, patron de la Fédération internationale de ski, Juan Antonio Samaranch junior, fils de l'ancien patron emblématique du CIO et Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique.

"Les candidats, précise le CIO, présenteront leur programme par vidéo à l'ensemble des membres du CIO à l'occasion d'une réunion à Lausanne en janvier 2025."

Encadrée par des règles drastiques, la campagne pour succéder à Thomas Bach s'annonce très feutrée. La commission d'éthique, outre des règles anticorruption, édicte des règles de discrétion très strictes. Pour "prévenir les excès", les prétendants doivent "éviter toute comparaison" avec leurs rivaux et "ne doivent participer à aucun débat public entre eux", selon ces directives.

Non seulement les membres du CIO ne peuvent soutenir publiquement un candidat, mais cette neutralité s'applique à toute la famille olympique, notamment aux fédérations internationales et aux comités nationaux olympiques et à leur personnel: même un "j'aime" sur les réseaux sociaux leur est interdit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lausanne

Le Collectif de la grève féministe vaudois remporte une victoire

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Le Collectif de la grève féministe vaudois dénonce depuis des années un durcissement du droit de manifester (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Collectif de la grève féministe vaudois, qui dénonce depuis plusieurs années un durcissement du droit de manifester, a été entendu par la Ville de Lausanne. La municipalité est revenue en partie sur les conditions que le Service de l'économie avait posées pour autoriser un défilé dans les rues de la capitale vaudoise, en 2022, a-t-on appris, lundi, dans un communiqué envoyé par le mouvement féministe.

Le Service de l'économie avait notamment averti le Collectif de la grève féministe de possible sanction en cas de présence, au sein du cortège, d'écrits, de banderoles, de drapeaux, d'emblèmes pouvant heurter la sensibilité d'autrui, exacerber un sentiment d'insécurité ou exalter des idées de haine, de racisme, de violence.

La municipalité a aussi estimé qu'on ne pouvait mettre à la charge des organisatrices les dégâts éventuels aux biens communaux commis durant la manifestation. Selon la Ville de Lausanne, on ne devait pas non plus faire porter l'entière responsabilité de la gestion et de la bonne tenue de la manifestation au collectif féministe.

L'exécutif de la Ville de Lausanne a jugé non conformes à la Constitution ces restrictions émises par le Service de l'économie de la municipalité dans son autorisation. Ces exigences limitaient, à ses yeux, les libertés de manifestation, de réunion et d'expression des organisatrices du cortège.

Dans un communiqué, le Collectif de la grève féministe vaudois salue cette "excellente décision" de la Ville de Lausanne. Elle permet de "réaffirmer que la rue est un espace de débats démocratiques et que l'Etat doit s'assurer qu'elle puisse remplir sa vocation contestataire".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La Collection de l'Art Brut inaugure La Cabane pour les tout-petits

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La Collection de l'Art Brut à Lausanne ouvre un espace d'accueil pour les enfants de 18 mois à 4 ans, qui se veut pédagogique et multi-sensoriel (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Collection de l'Art Brut à Lausanne inaugure cette semaine La Cabane pour les tout-petits. Cet espace d'accueil pour les enfants de 18 mois à 4 ans se veut pédagogique et multi-sensoriel, conçu sur mesure pour ce public-cible. Ils pourront découvrir l'Art Brut à leur rythme, sous des formes variées et ludiques (puzzles, assemblages, dessins, jeux de piste).

Le vernissage de La Cabane aura lieu mercredi à 18h00, en présence de représentatnts de la Ville de Lausanne. Ce nouvel espace d'accueil au musée même s'inscrit dans le cadre du projet-pilote de la Ville "Penser la diversité autrement" (2022-2024), explique l'institution dans un communiqué. Il sera ouvert du mardi au dimanche de 11h00 à 18h00, précise-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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