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Lausanne

Vaud présente sa loi interdisant les thérapies de conversion

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La conseillère d'Etat Rebecca Ruiz, accompagnée du médecin cantonal Karim Boubaker, a présenté jeudi la loi vaudoise visant à interdire les thérapies de conversion. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La loi interdisant les thérapies de conversion est prête dans le canton de Vaud. Elle doit permettre de bannir les diverses méthodes qui visent à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne.

Plusieurs parlements cantonaux - genevois, neuchâtelois ou encore bernois - ont approuvé ces derniers mois des motions en faveur d'une telle interdiction. Vaud est le premier canton à franchir une nouvelle étape et à proposer une loi, qui devra encore être validée par le Grand Conseil.

Ce nouvel article, qui sera intégré dans la loi sur la santé publique, "condamne explicitement" les thérapies de conversion, a annoncé jeudi devant la presse Rebecca Ruiz, la conseillère d'Etat en charge de la santé et de l'action sociale. "Il y a désormais un cadre clair, une ligne rouge à ne plus franchir", a-t-elle affirmé.

Avec la nouvelle loi, les personnes qui subissent ces méthodes doivent pouvoir se reconnaître en tant que victimes. Il leur sera plus facile d'engager des poursuites pénales. L'objectif consiste aussi à envoyer un "message fort et dissuasif" à toute organisation ou personne se livrant à ce type d'activité, a poursuivi la ministre.

Rebecca Ruiz a relevé que le Code pénal prévoyait de sanctionner certaines pratiques, comme par exemple l'atteinte à l'intégrité ou l'exercice illégal de la médecine. Mais il ne mentionne pas spécifiquement le cas des thérapies de conversion d'où l'importance, selon elle, d'avoir un dispositif cantonal pour empêcher ces pratiques.

Pointe de l'iceberg

Les thérapies de conversion ont émergé à la fin des années 1970 aux Etats-Unis, avant d'arriver en Europe dans les années 2000. Elles se présentent sous diverses formes, parfois accompagnées de menaces et violences physiques. "Les conséquences chez les victimes peuvent être très graves", a souligné Rebecca Ruiz, citant notamment "le dégoût de soi" ressenti par celles et ceux qui endurent un tel traitement.

Deux affaires ont particulièrement fait parler d'elles ces dernières années. Un médecin homéopathe pratiquant dans les cantons de Genève et de Vaud proposait de "guérir de l'homosexualité", tandis qu'un psychiatre dispensait de telles "thérapies" à Schwyz.

Une dizaine de situations ont aussi été identifiées dans le canton de Vaud ces dernières années, a indiqué Rebecca Ruiz. Elle a toutefois reconnu que la plupart des cas passaient "sous le radar", en raison de la difficulté des victimes à parler. Celles-ci sont généralement sous l'emprise de leur environnement, souvent une communauté religieuse, a-t-elle ajouté.

Pas d'interdiction nationale

La loi vaudoise, mise en consultation jusqu'au 30 septembre, trouve son origine dans la motion du député socialiste Julien Eggenberger. Une motion qui avait été plébiscitée en décembre dernier par ses collègues du Grand Conseil, ceux-ci dénonçant tour à tour des méthodes "dignes du Moyen-Age", "intolérables", "une torture morale" ou encore de la "manipulation" et du "charlatanisme".

Après Vaud, d'autres cantons devraient suivre ces prochains mois. Sur le plan national en revanche, le Conseil fédéral s'était prononcé en septembre 2019 contre une inscription de l'interdiction des thérapies de conversion dans la loi, tout en dénonçant ces pratiques.

Ailleurs dans le monde, ces pratiques sont interdites dans plusieurs pays, en France et en Allemagne par exemple.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Dans le Chablais, un projet pour rapprocher écoles et entreprises

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Le canton de Vaud lance un projet inédit visant à rapprocher élèves et entreprises ce printemps dans le Chablais (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Cinq écoles obligatoires du Chablais lancent le projet Immersio, qui se déroulera pour la première fois du 7 au 11 avril dans l'Est vaudois. Son objectif: permettre à chaque jeune de 10e année de passer une journée dans une entreprise de la région pour découvrir le contexte de l’apprentissage et le monde du travail.

Près de 450 élèves participeront à cette opération et 100 entreprises de la Riviera ainsi que du Chablais vaudois et valaisan se sont portées volontaires. Les responsables du projet sont encore à la recherche de partenaires souhaitant accueillir ces stagiaires d’un jour, écrit le canton mercredi dans un communiqué.

Dans les entreprises, les élèves seront encadrés par une apprentie ou un apprenti pour encourager la transmission entre pairs. Ce contact doit permettre de faciliter la communication et le partage d’expériences.

Pour les jeunes, cette initiative représente une opportunité d’explorer un métier sans devoir effectuer des démarches parfois complexes pour obtenir un stage. Pour les entreprises, il s’agit d’un premier contact avec des personnes qui pourraient ensuite devenir leurs apprenties et apprentis.

Nouer des liens

Cette semaine s’inscrit dans la volonté du Conseil d’Etat vaudois de valoriser la formation professionnelle. D’autres activités destinées à promouvoir cette dernière seront aussi proposées, comme des ateliers, des visites ou des conférences.

Les participants auront également l’occasion de nouer des liens lors de la soirée officielle qui aura lieu le 10 avril à l’Ecole professionnelle du Chablais. L’événement rassemblera entreprises formatrices, enseignants, élèves et familles. Le conseiller d’Etat chargé de la formation Frédéric Borloz sera de la partie.

L’expérience sera reconduite en 2026 et 2027. Les responsables tireront ensuite un bilan global. Il s’agira notamment de déterminer si le nombre de jeunes qui choisissent un apprentissage à l’issue de leur scolarité obligatoire évolue de manière significative.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Quatre artistes lausannoises bénéficient de nouvelles subventions

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La chanteuse et compositrice néo-soul Nnavy fait partie des musiciennes lausannoises qui bénéficieront des nouvelles subventions triennales (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Quatre musiciennes lausannoises vont bénéficier de nouvelles subventions, pouvant s'élever jusqu'à 30'000 francs par an, octroyées dans le cadre du renforcement de la politique de soutien à la création musicale de la Ville. Le soutien portera sur trois ans, de 2025 à 2027.

"Ces conventions visent à stimuler la vitalité musicale, à accompagner des démarches artistiques sur le moyen terme ainsi qu'à encourager la recherche et la création dans les domaines des musiques actuelles, contemporaines et classiques", précise la Ville de Lausanne dans un communiqué publié mardi.

Les artistes retenues ont été sélectionnées sur candidature, sur recommandation d'une commission d'experts du milieu de la musique. Il s'agit de la chanteuse et compositrice néo-soul Nnavy, de la violoniste et chanteuse Yilian Cañizares, de la rappeuse Nathalie Froehlich et de l'artiste folk pop Billie Bird.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Municipalité de Lausanne: Litzistorf et Company se représentent

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Les écologistes Natacha Litzistorf (à gauche) et Xavier Company (à droite) briguent respectivement un troisième et un deuxième mandat à la Municipalité de Lausanne (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les écologistes Natacha Litzistorf et Xavier Company seront candidats à un nouveau mandat à la Municipalité de Lausanne lors des élections communales de mars 2026. Dans une interview commune publiée mardi sur le site de 24 heures, tous deux ont dit leur intention de renforcer leurs projets en lien avec la transition énergétique.

"Avant tout, je souhaite intensifier l'assainissement énergétique des bâtiments communaux", a déclaré Natacha Litzistorf, actuellement en charge du logement, de l'environnement et de l'architecture. Elle mentionne également la nécessité de "continuer à végétaliser la ville pour qu’elle soit vivable" et de "continuer à proposer des logements avec des loyers raisonnables".

Son collègue de parti, Xavier Company, en charge des Services industriels, entend donner plus d'élan aux rénovations énergétiques menées par des propriétaires privés. "Il faut les tripler. Cela passe par des conseils gratuits, des subventions pour les architectes, des conférences, etc. Le but est d’éliminer les embûches", a-t-il déclaré au quotidien vaudois.

Natacha Litzistorf, 56 ans, a été élue en 2016 à la Municipalité de Lausanne. Si elle est réélue en 2026, il s'agirait de son troisième mandat. Xavier Company, 36 ans, a été élu en 2021. Une réélection lui ouvrirait les portes d'un deuxième mandat.

Actuellement, deux écologistes siègent à la Municipalité du chef-lieu vaudois. Les Vert-e-s lausannois n'ont pas encore décidé s'ils présenteront uniquement ce duo aux prochaines élections communales ou si d'autres candidatures viendront s'y ajouter. La décision est attendue le 5 mai, lors de leur assemblée générale.

Avant ces deux candidatures vertes, le PLR Pierre-Antoine Hilbrand avait annoncé à la mi-janvier qu'il briguerait un troisième mandat. La socialiste Florence Germond et le popiste David Payot ont, en revanche, d'ores et déjà annoncé leur départ. Seuls les socialistes Emilie Moeschler et le syndic Grégoire Junod n'ont pas encore dévoilé leurs intentions.

Depuis plusieurs années, l'exécutif lausannois est largement dominé par la gauche (3 PS, 2 Vert-e-s, 1 POP et 1 PLR).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Les députés ne veulent pas renoncer aux questions orales

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Le Grand Conseil vaudois veut continuer de pouvoir poser des questions orales au Conseil d'Etat (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Grand Conseil vaudois tient à ses questions orales. Il a classé mardi un postulat du PLR qui demandait de supprimer cet outil parlementaire.

Pour l'auteur du texte, Mathieu Balsiger, l'heure des questions orales, qui revient une fois par mois, constitue "un dispositif redondant et chronophage". A la place, il a milité pour un recours accru aux questions écrites qui, selon lui, permettrait de gagner du temps et d'obtenir des réponses plus précises.

D'autres PLR ont remarqué que ces questions n'avaient d'orales que le nom. Peu spontanées, elles aboutissent à "des réponses préparées et léchées à la virgule près" par les différents départements, que les conseillers d'Etat se contentent ensuite de lire devant le plénum, a relevé Philippe Miauton.

Hors PLR, les députés des autres partis à prendre position se sont opposés à une suppression pure et simple des questions orales. Ils ont été plusieurs à reconnaître que le dispositif devait être amélioré, mais pas au point de le biffer. La Commission thématique des institutions et des droits politiques (Cidropol) est d'ailleurs en train de revoir son fonctionnement.

"Un autogoal"

"Quel parlement serait prêt à s'affaiblir volontairement face à un exécutif ?", a demandé le Vert Yannick Maury. Il a relevé qu'une question orale avait le mérite de recevoir une réponse la semaine qui suivait son dépôt, ce qui n'est pas le cas des questions écrites et des autres outils à dispositions des députés. Les réponses ne sont peut-être pas toujours "satisfaisantes", mais au moins le Conseil d'Etat doit prendre position rapidement, a-t-il affirmé.

Pour l'UDC Fabrice Moscheni, l'heure des questions orales est souvent "frustrante" et devrait être réformée pour devenir "un vrai échange entre le législatif et l'exécutif", comme cela se fait par exemple au Conseil communal de Lausanne. Toutefois, vouloir totalement supprimer ces questions orales serait "un autogoal", a-t-il estimé.

Au vote, la motion Balsiger, finalement transformée en postulat, a été refusée par 85 députés, tandis qu'ils ont été 44 à la soutenir et six à s'abstenir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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