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Santé

Directeur de l'Hôpital de Rennaz, Pascal Rubin jette l'éponge

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(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)
Pascal Rubin, le directeur général de l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) à Rennaz (VD), démissionne. A la tête d'un établissement dans la tourmente financière, il dit jeter l'éponge en raison des attaques personnelles qui se sont multipliées à son encontre.

Les discussions autour de la situation financière et de la gouvernance de l'HRC "ont atteint un tel degré de personnalisation qu'elles ne permettent plus un examen sérieux sur le fond", a relevé jeudi Pascal Rubin dans une déclaration écrite. Il a estimé que l'avenir de l'établissement "ne peut se résumer à des combats de personnes."

Le nouvel hôpital de Rennaz, qui a accueilli ses premiers patients en novembre dernier, enchaîne les difficultés depuis plusieurs mois. Et notamment financières: un déficit de 17,9 millions de francs est attendu pour 2019, au lieu des 6 millions de perte budgétés. Une garantie d'emprunt complémentaire vient de lui être octroyée en urgence par les cantons de Vaud (pour 60 millions) et du Valais (20 millions) pour assurer sa viabilité financière à court terme.

Surcoûts et retards liés au déménagement, problèmes de mise en oeuvre et revenus hospitaliers inférieurs aux attentes ont été avancés pour justifier l'ampleur de la perte. Plusieurs voix se sont aussi élevées contre la gouvernance de l'établissement, qui a notamment dû composer avec des démissions en cascade et des problèmes d'absentéisme depuis son inauguration.

"Pacte de confiance" à recréer

Les syndicats avaient notamment exigé en début de semaine un renouvellement immédiat de la direction, l'accusant d'une "dérive autoritaire et inopérante." Autant dire que ces mêmes syndicats se sont réjouis du départ de Pascal Rubin. "C'est une bonne et sage décision compte tenu de la situation", a commenté Thierry Lambelet du syndicat Syna, contacté par Keystone-ATS.

S'exprimant aussi au nom des syndicats SSP, SCIV ainsi que de l'Association suisse des infirmières et infirmiers, il a évoqué "une étape symboliquement très forte", ajoutant toutefois que le départ du directeur n'allait pas régler tous les problèmes. "C'est tout un état d'esprit qui doit être changé" au niveau de la direction, a souligné M. Lambelet, précisant qu'il fallait "recréer un pacte de confiance."

De son côté, la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé Rebecca Ruiz a pris acte de la démission de Pascal Rubin. "Avec ma collègue (valaisanne) Esther Waeber-Kalbermatten, nous sommes en contact avec le conseil d'établissement pour assurer la continuité de l'HRC", a-t-elle indiqué, sans vouloir faire davantage de commentaires.

Audits en cours

Concernant la succession de Pascal Rubin, cela se fera "dans les meilleurs délais", a écrit le conseil d'établissement de l'HRC dans son communiqué. Il a dit regretter les attaques personnelles à l'encontre de son ex-directeur, tout en le remerciant pour le travail accompli depuis 10 ans. Nommé directeur de l'Hôpital Riviera en 2010, puis de l'HRC en janvier 2014, Pascal Rubin "a mis en oeuvre les étapes structurantes indispensables" pour la création de l'établissement de Rennaz, qui a permis de regrouper cinq sites hospitaliers de la région.

Tant l'hôpital valdo-valaisan que Pascal Rubin s'en sont tenus jeudi à des déclarations écrites. lls n'ont pas voulu faire d'autres commentaires, sachant que deux audits sont en cours. Ceux-ci ont été ordonnés par les cantons de Vaud et du Valais pour faire la lumière sur la situation de l'établissement. Des premiers rapports sont attendus pour le début de l'été.

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Santé

Briser les stéréotypes autour de l’autisme

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Pour Autisme Vaud, le personnel soignant spécialisé dans l'autisme manquent à l'appel (image prétexte). © (KEYSTONE/Ennio Leanza)

Mettre en évidence la nécessité d'améliorer la vie des enfants et des adultes autistes: tel est le but de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, qui se tient le 2 avril.

La Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, c'est l’occasion de faire connaître ce trouble neurodéveloppemental à la population et de briser les stéréotypes. Comme l'explique Autisme Suisse romande, l’autisme comprend un éventail de particularités cognitives d’intensité très variable, toutes regroupées sous le terme générique de Trouble du Spectre Autistique (TSA).

Selon Autisme Europe, ce trouble touche un enfant sur 100. Difficile cependant d'établir un chiffre pour le canton de Vaud.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

En terre vaudoise, peu d’institutions reconnues font des diagnostics et la situation est compliquée. S'il n’existe aucun traitement médicamenteux pour l’autisme, les associations prônent pour davantage de stratégies éducatives et pour la formation de spécialistes.

Nathalie FrancfortAutisme Vaud

Autisme Vaud est la section cantonale de l’association Autisme Suisse romande, qui œuvre pour les droits et l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme et leur famille. Elle met notamment à disposition une helpline.

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Lausanne

PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.

Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.

Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.

Une pollution qui date et qui reste

Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".

"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."

Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."

S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

 

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Santé

L'Association suisse des fibromyalgiques appelle à l'aide

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La fibromylagie est un trouble fréquent, se manifestant par une douleur chronique dans plusieurs parties du corps (image d'illustration). © (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent d’un manque de reconnaissance: alors que l'Organisation mondiale de la santé reconnaît la maladie, ce n'est pas le cas de l'Assurance Invalidité en Suisse.

La fibromyalgie touche entre 1 et 5% de la population dans les pays industrialisés occidentaux, et les femmes sont deux à cinq fois plus touchées que les hommes. La maladie provoque notamment des douleurs musculaires, comme l'explique Philippe Schüpbach, président de l’Association suisse des fibromyalgiques.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

La fibromyalgie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, mais pas par l’Assurance Invalidité en Suisse. Un réel problème, selon Philippe Schüpbach.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

Plus d'informations sur le site de l'Association suisse des fibromyalgiques.

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Santé

Briser le tabou autour de la prématurité

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La prématurité concerne une naissance sur dix dans le monde (photo d'illustration). (© KEYSTONE/Gaetan Bally)

C’est la Journée mondiale de la prématurité, une situation qui concerne une naissance sur dix dans le monde. Et qui est souvent difficile à vivre pour les parents.

Un bébé sur dix naît de manière prématurée, c’est-à-dire avant 36 semaines de grossesse. Et l’association Né trop tôt a été créée pour accompagner les parents de bébés nés prématurément et hospitalisés en néonatologie. Les bénévoles de l’association sont tous des parents qui ont vécu une naissance hors norme. Ils apportent du soutien matériel, mais aussi et surtout émotionnel, car l’expérience peut s’avérer traumatisante pour les parents. Cristina Guillet, coordinatrice générale pour l’association Né trop tôt.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Le sujet de la prématurité reste tabou, même dans le milieu médical.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Cristina Guillet nous explique par quel biais les parents sont soutenus par l'association "Né trop tôt".

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

L’association "Né trop tôt" organise aussi régulièrement des cafés-discussions. Ce vendredi 17 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité, elle est présente au CHUV à Lausanne, aux HUG à Genève, Pourtalès à Neuchâtel, au HFR à Fribourg et dans les établissements du Nord-Vaudois à Yverdon pour faire de la sensibilisation.

Né trop tôt

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