Rejoignez-nous

Vaud

Les députés vaudois font de la résistance sur l'orthographe rectifiée

Publié

,

le

La majorité de droite du Grand Conseil vaudois veut un moratoire sur l'enseignement de l'orthographe rectifiée à l'école (Archives © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil vaudois souhaite enrayer l'enseignement de l'orthographe rectifiée à l'école. Sa majorité de droite a renvoyé au Conseil d'Etat un postulat demandant un moratoire sur cette réforme.

Celle-ci, annoncée en 2021 par la Conférence latine des directeurs de l'instruction publique (CIIP), prévoit que les manuels scolaires romands soient modifiés selon les règles de l'orthographe rectifiée, et ce dès la prochaine rentrée.

Cette réforme, qui a suscité de vives réactions à travers la Suisse romande, avait déjà agité plusieurs fois le Parlement vaudois ces derniers mois. Mardi, c'est un postulat de Florence Bettschart Narbel (PLR) qui a encore occupé les députés.

Reconnaissant sa "ténacité" sur le sujet, la postulante a rappelé vouloir "défendre la richesse" de la langue française et "résister au modernisme ambiant". Elle a ajouté ne pas comprendre ce souci de simplification de la langue, alors que la réforme maintient plusieurs exceptions.

Florence Bettschart NarbelDéputée PLR au Grand Conseil

Elle a encore dit regretter un dossier "mal emmanché", sachant que la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire romande n'a pas été consultée.

Existera-t-il bientôt une langue française et une langue vaudoise ?

Florence Bettschart NarbelDéputée PLR au Grand Conseil

Réforme marginale

Plusieurs députés de gauche ont pris la parole pour s'opposer à ce postulat, arguant notamment que la langue française évoluait et que certaines simplifications étaient bienvenues.

Ils ont rappelé que la France ou la Belgique enseignaient déjà cette orthographe rectifiée. Une réforme d'ailleurs très marginale puisqu'elle concerne uniquement 0,4% des mots.

Ils ont encore souligné que les deux graphies - traditionelle et rectifiée - resteraient admises. Le seul changement concernera l'enseignement, puisque c'est l'orthographe rectifiée qui serait désormais transmise aux écoliers.

Ministre pas entendu

De son côté, le conseiller d'Etat Frédéric Borloz a reconnu qu'avant d'entrer au gouvernement, il était plutôt opposé à cette réforme. Désormais ministre en charge de l'enseignement, il a toutefois appelé les députés à faire preuve de "pragmatisme".

"Est-ce bien raisonnable de vouloir faire cavalier seul au milieu de cet océan francophone ?", a-t-il demandé. Soulignant que "les références" en matière d'orthographe avaient changé, il est inévitable de "s'adapter", a-t-il affirmé.

Le ministre PLR n'a toutefois pas réussi à convaincre la droite de l'hémicycle qui a fait bloc pour accepter le postulat par 71 voix, contre 67 pour son classement et une abstention. Il revient désormais au Conseil d'Etat de se saisir de ce postulat et, comme demandé, d'envisager la possibilité d'un moratoire.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat en charge de la formation

Comme à Genève

Le vote des députés vaudois suit celui de leurs homologues genevois, où la majorité de droite du Grand Conseil continue également de faire barrage à l'orthographe rectifiée. Au sein des autres parlements romands, les différents textes déposés ont fini par être classés dans les cantons de Neuchâtel, du Valais et du Jura. Fribourg n'a pas dû se pencher sur la question.

Annoncé en 2021 par la CIPP, l'enseignement de l'orthographe rectifiée dans les écoles romandes était initialement prévu dès la prochaine rentrée, mais la question se pose désormais avec le blocage valdo-genevois.

Pour mémoire, la réforme reprend des changements recommandés dès 1990 par le Conseil supérieur de la langue française, puis validés par l'Académie française. Parmi les exemples régulièrement cités de cette réforme, oignon devient ognon, piqure perd son circonflexe et piquenique ne forme plus qu'un seul mot.

Robin Jaunin avec Keystone-ATS

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Hockey

ZSC-LHC: Suivez l'Acte V en direct

Publié

le

©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

Continuer la lecture

Économie

La BCV versera 248 millions de dividendes à l'Etat de Vaud

Publié

le

La BCV versera 370 millions de francs de dividende cette année, dont 248 millions pour l'Etat de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Réunie jeudi à Lausanne, l'assemblée générale de la Banque cantonale vaudoise (BCV) a accepté tous les points à l'ordre du jour. Ils ont notamment voté une hausse de 50 centimes à 4,30 francs par action de dividende. Au total, le groupe distribuera ainsi 370 millions de francs à ses actionnaires, dont 248 millions au Canton de Vaud, actionnaire à hauteur de 67%.

L'assemblée a réuni 535 actionnaires, représentant 79% du capital. Ceux-ci ont "approuvé les comptes de l'exercice 2023 du Groupe BCV, qui se soldent par un bénéfice net de 469 millions de francs", écrit la BCV dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Menaces d'activistes: Holcim n'ouvrira pas ses portes à Eclépens

Publié

le

En raison de menaces d'activistes, Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du 4 mai à Eclépens (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du samedi 4 mai à sa cimenterie d'Eclépens (VD). Des menaces d'activistes, qui critiquent l'impact environnemental du groupe, sont à l'origine de cette annulation.

"Nous avons été prévenus d'actions en préparation d'activistes radicaux qui nous ont poussé à prendre cette difficile décision", indique Arthur Got, porte-parole d'Holcim, contacté par Keystone-ATS.

Holcim ne souhaite pas faire d'autre commentaire sur ces menaces qui "se sont malheureusement multipliées ces derniers jours."

Le groupe se trouve sous le feu des critiques des activistes climatiques depuis plusieurs années. A Eclépens, la contestation a culminé entre 2020 et 2021 lorsque la colline du Mormont, où Holcim prélève son calcaire, a été le théâtre de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse.

La sécurité "avant tout"

Pour répondre à ces enjeux environnementaux, l'entreprise a lancé plusieurs projets pour réduire sa production de CO2 (matériaux plus écologiques, recyclage du béton, suppression du pétrole pour alimenter le four d'Eclépens, captage de CO2, etc). Mardi encore, lors d'une visite organisée pour les médias, le cimentier a présenté ses avancées en vue d'une décarbonisation, lui qui souhaite être climatiquement neutre en 2050.

La journée portes ouvertes du 4 mai, la première à Eclépens depuis 2012, visait notamment à montrer ces efforts. La décision d'annuler l'événement, pour lequel Holcim attendait 3000 visiteurs, "va à l'encontre de notre volonté d'ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes", regrette l'entreprise. Elle ajoute toutefois que la sécurité de son personnel et des visiteurs "passe avant tout."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

Vers une automatisation des prestations sociales ?

Publié

le

Il suffirait de cocher une case sur sa déclaration d'impôt pour obtenir les prestations sociales auxquelles on a droit (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une alliance entre le syndicat SUD et le POP entend lutter contre le fait que 30 à 40% des bénéficiaires potentiels ne recourent pas aux prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Première étape, une interpellation déposée au Grand Conseil vaudois mardi prochain.

Entre 30 et 40% des ayants-droits ne toucheraient pas les prestations sociales qui leur sont dues. En cause, selon le POP vaudois et le syndicat SUD, trop d’obstacles administratifs, et un manque de considération de l’Etat de Vaud. Pour remédier à une situation qu’ils jugent urgente, ils appellent à l’automaticité des prestations.

Pour ceci, POP et SUD proposent tout d'abord d’ajouter une case à cocher sur la déclaration d’impôts, précisant que le fisc a déjà toutes les données en main. En deuxième lieu, ils imaginent la mise sur pied d’un Bureau pour l’automaticité des prestations sociales. Les précisions de Lucas Schalbetter, président du POP vaudois.

Lucas SchalbetterPrésident du POP vaudois

Pour le POP vaudois et le syndicat SUD, le manque de considération du gouvernement est aussi à l'origine d’autant de non-recours aux prestations sociales. Aristides Pedraza, membre du secrétariat fédéral du Syndicat SUD.

Aristides PedrazaMembre du Secrétariat fédéral du syndicat SUD

"Avoir des droits, c’est bien. Pouvoir y accéder, c’est mieux!"

Mardi prochain, à l’occasion de la séance hebdomadaire du Grand Conseil, le député POP Marc Vuilleumier soumettra plusieurs interrogations au Conseil d’Etat. Il demandera notamment si le gouvernement prévoit de chiffrer le non-recours aux prestations sociales. Et s’il s’est approché des cantons de Neuchâtel, Genève, du Jura et du Valais qui pratiquent déjà l’automaticité des subsides à l’assurance maladie. Écoutez Marc Vuilleumier, qui entend lancer une "fusée à deux étages".

Marc VuilleumierDéputé POP au Grand Conseil vaudois

Le deuxième étage de la fusée, c’est une motion qui demande donc l'automaticité des prestations sociales. Un système qui est déjà en place dans d'autres cantons romands. Les subsides à l'assurance maladie, les prestations complémentaires, la rente-pont ou les bourses d'études seraient notamment concernées.

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Verseau

Peu importe votre secteur d'activité, les perspectives de travail demeurent radieuses pour les prochains mois. Il est judicieux de ne rien lâcher !

Les Sujets à la Une

X