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Vaud veut une caisse-maladie cantonale

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Archives (© KEYSTONE/Cyril Zingaro)

Après Neuchâtel, Vaud demande à son tour aux autorités fédérales la possibilité de créer une institution d'assurance maladie cantonale. Le Grand Conseil, avec l'appui du gouvernement, a adopté mardi du bout des lèvres une initiative cantonale adressée à l'Assemblée fédérale. Un deuxième débat doit encore avoir lieu.

Depuis septembre 2019, on savait que le Conseil d'Etat était favorable au texte déposé par le député Stéphane Montangero (PS). Le Parlement lui a timidement emboîté le pas mardi, en premier débat du moins. Les députés ont voté l'entrée en matière par 73 voix contre 70, contre l'avis de l'écrasante majorité du PLR et de l'UDC.

Cette institution cantonale serait chargée de fixer et d'encaisser les primes, de négocier les tarifs avec les fournisseurs de soins alors que les tâches administratives - comme le contrôle des factures - resteraient aux mains des assureurs. Ce serait un système analogue à celui de l'AVS ou de l'assurance-chômage, a expliqué Vassilis Venizelos (Verts).

Plus de transparence et de prévention

Les avantages: la création d'un bassin commun d'assurés permettrait une meilleure mutualisation des risques et donc une diminution du niveau des réserves nécessaires pour couvrir ces risques. "On éliminerait ainsi la chasse des caisses aux bons risques", a ajouté M. Venizelos, rapporteur de commission.

Cette institution cantonale apporterait aussi une transparence des coûts et une vue d'ensemble, utiles pour améliorer le pilotage du système et renforcer la prévention. Mieux vaut expérimenter une solution innovante et pragmatique plutôt que de se cramponner à une pseudo-concurrence qui ne fonctionne pas, ont fait valoir ses partisans, issus de la gauche et du centre de l'hémicycle.

Nouvelle liberté

Cette initiative réclame "une nouvelle liberté pour les cantons dans un domaine où ils ont surtout des contraintes", a ajouté Stéphane Montangero, qui rappelle que le "poids de l'assurance maladie sur le portemonnaie des ménages est toujours plus insupportable". "C'est une belle occasion de mettre en pratique des projets pilotes pour les cantons qui le souhaitent", a renchéri Blaise Vionnet (Vert'libéral).

En 2014, plus de 56% des Vaudois s'étaient prononcés en faveur d'une caisse-maladie unique, une initiative rejetée au niveau fédéral, a rappelé la conseillère d'Etat Rebecca Ruiz. Les contours exacts du dispositif restent à définir. "On en est à un stade préliminaire. Il y a encore tout un processus à suivre. Le Grand Conseil aura son mot à dire, et aussi la population vaudoise", a-t-elle précisé.

La droite vivement opposée

Reste tout d'abord à passer le cap du deuxième débat. A droite, PLR et UDC ont bataillé contre un projet qu'ils jugent "inutile". "Nous ne voyons pas comment on pourrait gagner en efficacité. C'est simplement ajouter une couche administrative au dispositif en place", a observé Florence Bettschart-Narbel (PLR). "Il faut s'attaquer au vrai problème, la maîtrise des coûts de la santé".

Cette question des caisses publiques a déjà été tranchée en votation populaire à plusieurs reprises. Revenir sur cette question semble excessif et a peu de chances au niveau fédéral, ont ajouté les opposants. "Comment détricoter ce système: cela paraît ingérable et irréaliste", a ajouté Marc-Olivier Buffat.

Trois autres initiatives cantonales

Les députés ont ensuite approuvé, toujours en premier débat, un paquet de trois initiatives cantonales visant à modifier la loi fédérale sur la surveillance de l'assurance maladie. Ces trois textes, également votés par le Tessin, Genève, Neuchâtel et le Jura notamment, seront transmis à l'Assemblée fédérale.

Celle-ci va prochainement empoigner le dossier: des représentants des cantons seront entendus le 22 février par la commission du Conseil des Etats.

La première initiative, intitulée "Pour des primes conformes aux coûts", prévoit le remboursement effectif par les assureurs des primes qui dépassent les coûts. "Pour des réserves justes et adéquates" introduit un seuil concret à 150% de la limite légale.

Enfin, le troisième texte "Plus de forces aux cantons" entend restaurer plus de transparence dans la procédure d'approbation des primes. "Il faut redonner aux cantons les informations dont ils ont besoin pour prendre position de manière pertinente", a expliqué Rebecca Ruiz.

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Lausanne

L'avenir papier de la FAO est en jeu au parlement

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Aujourd'hui, seuls Vaud et Appenzell Rhodes-Intérieures n'ont pas procédé à un basculement numérique de leur Feuille des avis officiels (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'avenir en format papier de la Feuille des avis officiels (FAO) se joue au Grand Conseil. Alors que le Conseil d'Etat souhaiterait basculer en version numérique, une majorité de députés aimerait garder ou du moins prolonger d'ici 2029 ou 2030 le journal institutionnel en papier, qui paraît deux fois par semaine.

Le gouvernement a annoncé fin juin dernier vouloir opter pour une transition numérique et un accès gratuit aux publications de la FAO. Son projet a été mis en discussion mardi au parlement, mais après un premier débat, aucune décision définitive n'a été prise.

Les élus veulent se donner le temps de réfléchir aux amendements de la commission qui a examiné l'exposé des motifs du projet de décret (EMPD). Celle-ci propose de garder la version papier encore quatre ans jusqu'au 31 décembre 2028 et de lancer d'ici là un appel d'offres pour une version papier indépendante (entreprise privée et financée par les abonnements et la publicité), mais avec une aide au démarrage de l'Etat.

Une motion en arrière-garde

Ces modifications ont, dans l'ensemble, été bien accueillies, mais d'autres solutions pourraient être envisagées. Ce d'autant plus qu'une motion interparti du PLR Sergei Aschwanden demande au Conseil d'Etat de revenir sur sa décision et exige ainsi un moratoire sur la version papier jusqu'à fin 2030.

Ce texte n'a pas été discuté mardi, en accord avec le motionnaire, car la tenue d'un deuxième débat immédiat sur l'EMPD n'a pas remporté la majorité des deux tiers des députés. La discussion reprendra prochainement.

La présidente du gouvernement Christelle Luisier a rappelé qu'une version numérique de la FAO permettrait des économies de près d'un million de francs par année, assurerait un accès gratuit au site et coûterait aussi moins cher pour les communes. La ministre s'est dite favorable à une aide étatique au démarrage d'une future publication papier privée.

Dans l'hémicycle, plusieurs parlementaires ont défendu la survie d'une édition papier de la FAO, alors que d'autres ont estimé dans le même temps que le compromis trouvé par la commission était plutôt bon, surtout à droite (PLR, UDC, Vert'libéraux). A gauche les avis étaient plus partagés. Le deuxième débat en plénum pourrait sans doute amener de nouveaux amendements.

Plateforme du SECO

Pour le Canton de Vaud, il s'agirait de rejoindre la plateforme exploitée par la Confédération. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a en effet développé une plateforme qu'il met à disposition des cantons pour publier leurs avis officiels. Dix cantons, bientôt onze avec Nidwald, ont déjà opté pour cette solution, dont, en Suisse romande, le Valais, et plus de soixante communes.

Pour les différentes autorités qui publient dans la FAO, la nouvelle plateforme offre la possibilité d'informer plus rapidement la population puisqu'il sera possible de publier des avis quotidiennement. Cette solution nécessiterait un coût unique pour la mise en oeuvre du projet à hauteur d'environ 130'000 francs, imputé au budget de fonctionnement de la Chancellerie, selon l'Etat.

Aujourd'hui, seuls Vaud et Appenzell Rhodes-Intérieures n'ont par ailleurs pas procédé à un basculement numérique de leur FAO. Certes, une version numérique, hébergée sur un serveur vaudois, existe depuis 2012, mais elle n'est pas en libre accès. Actuellement, c'est Print Conseil Logistique (PCL) à Renens qui a le mandat de prestation pour la FAO.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne pour moins de stress face à la transition école-métier

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La campagne "Après l'école, on fait quoi" vise à aider les jeunes dans leur transiton école-métier. (©Ville de Lausanne)

Et toi, tu veux faire quoi comme métier ? Une question que les jeunes entendent souvent! Et elle prend une autre dimension encore lorsque l’heure du choix approche. Elle peut même être source de stress. Pour aider les élèves, la Ville de Lausanne lance une campagne de sensibilisation, développée avec l’aide de jeunes.

Difficile de choisir une carrière. Et cette transition école-métier est une source de stress pour de nombreux jeunes. Si le Canton met plusieurs outils à disposition, il est parfois difficile de s’y retrouver. C’est une des raisons qui a poussé la Ville de Lausanne a lancé sa propre campagne de sensibilisation. Développée avec l’aide de jeunes « Après l’école, on fait quoi » met notamment un guide à disposition. Il permet d’aider les élèves à se poser des questions et à les orienter vers les outils qui leur permettront de trouver des réponses. Pour Fatema Alipoor, gymnasienne impliquée dans le projet, cette opération est plus que bienvenue. Elle aurait d’ailleurs aimé en profiter lorsqu’elle-même était assaillie par le doute.

Fatema AlipoorGymnasienne et membre du Conseil des jeunes

Dès la rentrée d’août, d’autres mesures suivront : notamment des soirées parents, la diffusion d’une vidéo créée par des élèves ou encore des interventions de jeunes directement dans les classes pour échanger autour du sujet de la transition école-métier.
Reste que normalement, la communication autour de cette étape est à la charge du Canton. Pourquoi Lausanne a voulu compléter ça avec une campagne de son cru ? Réponse de Virginie Huguet, responsable transition école métier pour la Ville.

Virginie HuguetResponsable transition école-métier pour la Ville de Lausanne

La Ville argue encore que le taux de jeunes sans perspective de formation est nettement plus élevé à Lausanne que dans le reste du Canton, selon des informations transmises par les autorités cantonales. Elle n’a toutefois pas été en mesure de transmettre des chiffres précis, un directeur de collège soulignant tout de même que les jeunes « sans solution » représentaient une proportion « marginale ».

Questionner et expliquer

Une chose est certaine pour la Ville : il est aujourd’hui crucial d’accompagner les jeunes pour leur éviter une dose trop importante de stress. Mais alors faut-il bannir de notre vocabulaire la fameuse question : « qu’est-ce que tu vas faire comme métier ? ». Réponse de Helay Fatah, ancienne présidente du Conseil des jeunes et assistante sur ce projet.

Helay FatahAssistante de projet et ancienne présidente du Conseil des jeunes

Toutes les informations sur cette campagne de sensibilisation sont à retrouver sur le site internet de la Ville de Lausanne.

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Lausanne

Lausanne: mieux accompagner les élèves vers le monde professionnel

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La Ville de Lausanne souhaite mieux accompagner les jeunes vers le monde professionnel (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/ROLAND WEIHRAUCH)

La Ville de Lausanne veut mieux guider les jeunes et leurs parents lors de l'étape cruciale entre l'école et le monde professionnel. Elle lance la campagne "Après l'école, on fait quoi ?" en partenariat avec Lausanne Région, le Conseil des jeunes de Lausanne et Unisanté.

Déployée sur deux ans, cette nouvelle campagne s'adresse aux élèves lausannois de 10e et de 11e en voies prégymnasiale (VP) et générale (VG). Elle a été conçue pour toucher au mieux son public cible: "Une jeune est à la tête de la campagne et nous avons mis plus de temps pour la déployer afin de la faire germer et mûrir", a expliqué le chef du Service quartiers, jeunesse et familles, Simone Horat, mardi devant la presse.

Cette campagne vise à épauler les jeunes lors d'une période de transition particulièrement stressante: "Le choix de voies professionnelles ou d'écoles supérieures, c'est surtout une responsabilité, c'est un choix qui doit faire sens et qui est peu expérimenté", a indiqué Olivier Dezuari, directeur de l'établissement primaire et secondaire du Belvédère.

"A un âge où tout change"

Ce moment clé "demande une connaissance de soi qui est énorme, surtout à un âge où tout change. En plus, les chemins ne sont pas les mêmes pour tout le monde", a ajouté Helay Fatah, ancienne présidente du Conseil des jeunes et assistante sur ce projet.

Le programme "Moi, Mon réseau, Mon futur", crée par Lausanne Région en 2019 pour aider les élèves à identifier leurs compétences personnelles et sociales et à comprendre l'importance de leur réseau, a touché plus de 5000 élèves au niveau régional. Pour la nouvelle campagne "Après l'école, on fait quoi?", 61 classes seront touchées en 2025, ce qui représente plus de 1263 élèves.

L'intérêt de la Ville de Lausanne est grand dans cette campagne: "Les jeunes lausannois sont moins nombreux à s'orienter vers des voies professionnelles, notamment parce que les professions de service sont moins visibles dans les zones urbaines", a relevé David Payot, municipal en charge de l'enfance, de la jeunesse et des quartiers.

Un guide inspiré d'un plan de métro

L'outil-phare de cette campagne consiste en un guide envoyé à tous les élèves de 10e et 11e années et à leurs parents. Comprenant six thématiques, il a été conçu avec des jeunes ayant précédemment vécu cette période de transition. Ce dépliant s'inspire d'un plan de métro et doit permettre d'explorer les différentes options scolaires et professionnelles.

Parmi les autres projets à venir figurent la production d'une capsule vidéo, une sensibilisation dans les classes, des soirées parents "clés en main", une étude de terrain menée par le Groupe de recherche sur la santé des adolescents d'Unisanté, ainsi que l'installation d'un présentoir sur roulettes avec 190 cartes métier.

Une campagne de ce type représente un coût compris entre 150'000 et 200'000 francs. Une partie du financement est assurée par la Ville, tandis que le reste est couvert par des levées de fonds. Des partenaires tels que Lausanne Région contribuent également en proposant des prestations sur le terrain, notamment avec les ateliers "Moi, Mon réseau, Mon futur" dans les classes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Municipalité de Lausanne: Pierre-Antoine Hildbrand se représente

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Le PLR Pierre-Antoine Hildbrand vise un troisième mandat à la Municipalité de Lausanne. (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le PLR Pierre-Antoine Hilbrand briguera un troisième mandat à la Municipalité de Lausanne lors des élections communales de 2026. En charge de l'économie et de la sécurité, il souhaite "poursuivre son service à la communauté".

Dans une interview publiée mardi par 24 heures, le PLR déclare aimer "toujours autant cette ville" où il siège depuis 2016. Son autre raison pour se déclarer maintenant est de "permettre au PLR d’organiser la désignation de ses candidats et candidates dans les délais adéquats".

En vue des élections, Pierre-Antoine Hildbrand et son parti vont s'engager "sur deux sujets particulièrement importants. D’une part, le métro M3 pour lequel il faudra obtenir le financement du Canton. C’est déterminant pour Lausanne. D’autre part, la défense de la classe moyenne, en retrouvant un équilibre entre les gens qui travaillent et ceux qui sont assistés", souligne l'élu.

M. Hildbrand, 48 ans, est actuellement l'unique municipal de droite de l'Exécutif lausannois. Selon le PLR, "la plus grande difficulté est de rester collégial lorsque l’électorat de centre droit souhaiterait une rupture visible de la collégialité". Et de souligner que ses "objectifs comme directeur de la Sécurité et de l’Economie" ne lui "semblent pas marqués par une inféodation à la majorité".

Alors que les prochaines élections communales vaudoises sont programmées en mars 2026, la socialiste Florence Germond et le popiste David Payot ont d'ores et déjà annoncé leur départ. Depuis plusieurs années, l'Exécutif lausannois est largement dominé par la gauche (3 PS, 2 Vert-e-s, 1 POP et 1 PLR).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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