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Lausanne

La justice vaudoise autorisera, ou pas, l'expo "Bodies"

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Le sort de l'exposition "Real Human Bodies" à Lausanne est pendant devant le Tribunal cantonal vaudois (archives). (©KEYSTONE/MARCEL BIERI)

La justice vaudoise doit autoriser ou non l'exposition controversée "Real Human Bodies" d'ici vendredi 11h00. Elle devra dire si elle admet ou rejette le recours des organisateurs contre l'interdiction prononcée par la ville de Lausanne.

La Cour de droit administratif et public (CDAP) du Tribunal cantonal a entendu jeudi après-midi les représentants des intéressés: la ville de Lausanne, les organisateurs de l'exposition prévue à Beaulieu de vendredi à dimanche ainsi que l'association ACAT-Suisse.

Origine très douteuse

L'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture et de la peine de mort (ACAT-Suisse) avait déposé plainte. Elle estime qu'il est très probable que les cadavres utilisés pour l'exposition soient ceux de prisonniers chinois décédés ou exécutés et de membres du Falun Gong, mouvement interdit en Chine.

Malgré deux suspensions d'audience et de nombreux coups de fil, l'avocate des organisateurs, Christina Gaist, n'a pas réussi à faire venir devant la Cour un responsable de l'évènement. Et encore moins à produire les fameux documents qui prouveraient l'origine des corps plastinés.

Ville informée

Des camions attendent devant Beaulieu et l'exposition peut être montée en quatre heures, a affirmé l'avocate. Elle a plaidé pour que la Cour admette le recours de son client en insistant sur le fait que la ville de Lausanne était parfaitement au courant du contenu de la manifestation quand elle l'a autorisée le 5 octobre.

Une décision "éloquente" sur laquelle la ville n'est revenue mardi dernier qu'après le début de polémique, selon Me Gaist. Elle a invoqué la protection des données pour ne pas révéler l'identité de ceux qui ont remis leur corps. Il n'y a en outre aucun risque de trouble à l'ordre public.

Liberté du public

Le lieu d'exposition est fermé, le public vaudois est libre de s'y rendre ou de boycotter la manifestation. La municipalité devrait s'en remettre au choix du public plutôt que d'interdire, a affirmé Christina Gaist.

Pour la ville de Lausanne, son conseiller juridique Xavier Michellod a écarté d'emblée tout débat esthétique ou moral. La seule question qui se pose, c'est le consentement donné par les personnes pour l'utilisation de leur corps. La protection de cette liberté est assurée par l'ordre juridique suisse.

Liberté fondamentale

Avec l'exposition "Real Human Bodies", "nous n'avons aucune preuve, aucune explication. On ne sait pas d'où viennent ces corps, on ne sait rien", a déploré Xavier Michellod. Dans la balance, il y a d'un côté le grave soupçon qu'une liberté fondamentale est violée et, de l'autre côté, l'utilisation mercantile de corps, a relevé le conseiller juridique.

Pour ACAT-Suisse, Dominique Joris a martelé que "les consentements de ces personnes décédées n'existent pas". Il a mentionné notamment une étude menée de 2006 à 2016 visant à faire la lumière sur le commerce d'organes et de cadavres en Chine. Le président de la Cour a clos l'audience en indiquant que les parties seraient informées du jugement par fax d'ici vendredi 11h00.

Pas de preuves

Pour rappel, lors du revirement d'opinion, le Service de l'économie de Lausanne a dit s'être heurté au refus ou à l'impossibilité des organisateurs de présenter des preuves concrètes attestant de l’accord des personnes à faire usage de leur corps dans le cadre de l’exposition. Un évènement semblable s'est tenu à Berne récemment sans qu'il suscite d'interdiction.

 

(ATS)

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Football

Le TAS rejette le recours du Servette FC

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Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Photo Elysée: Man Ray entre portraits et expérimentations

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L'exposition réunit 188 photographies de Man Ray, issues d'une collection privée. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Photo Elysée consacre une exposition à Man Ray, qui a immortalisé le Tout-Paris surréaliste des années 1920 tout en expérimentant de nouveaux procédés photographiques. L'accrochage lausannois réunit 188 photographies issues d'une collection privée.

Lorsqu'on évoque le surréalisme et la photographie, "le nom de Man Ray arrive inévitablement", a expliqué jeudi devant la presse Nathalie Herschdorfer, directrice du musée. Avec "Man Ray libérer la photographie", Photo Elysée s'inscrit dans les célébrations du centenaire du mouvement créé en 1924 par André Breton. Le musée voisin, le mudac a ouvert les feux en mars. Le MCBA suivra en avril.

New York puis Paris

Man Ray (1890-1976) réalise ses premières photographies à New York dans les années 1910. Mais c'est dans les deux décennies suivantes, alors qu'il vit à Paris, qu'il abandonne l'idée de faire carrière dans la peinture et se consacre à la photographie, un médium qui va lui permettre d'aller au-delà de la représentation du réel.

L'exposition, à découvrir dès vendredi et jusqu'au 4 août, s'attarde sur les années 1920-30, où Man Ray, proche de Marcel Duchamp, côtoie la scène artistique parisienne. Il rencontre Salvador Dali, Paul Eluard, Georges Braque, Jean Cocteau ou Tristan Tzara et les photographie dans son studio. Présenté au couturier Paul Poiret, il se met à faire des photos de mode. "Très vite il gagne très bien sa vie", observe Mme Herschdorfer.

Mises en scène

L'exposition revient sur ses relations avec ses muses, qu'il met en scène. "L'amour, la sexualité sont des thèmes qui ont été abondamment décrits par les surréalistes", rappelle la directrice. Aux cimaises, se succèdent ainsi Lee Miller, Meret Oppenheim et Kiki de Montparnasse, la femme aux ouïes de violon peintes sur le dos nu, un cliché vendu pour plus de 12 millions de dollars, un record.

L'artiste expérimente et explore. Il crée des photogrammes, qu'il nomme d'après son nom "rayographes". Dans une chambre noire, il pose un objet sur un papier photosensible et crée une image avec la lumière, sans appareil photo. Il s'essaye à d'autres techniques, comme la solarisation, une découverte dans laquelle Lee Miller a joué "un rôle important", souligne Mme Herschdorfer.

Réalisée à partir d'une collection privée anonyme, pour l'heure montrée qu'en Asie, l'exposition présente quelques-unes des photographies emblématiques de Man Ray. Certains tirages datent des années 1920 ou 1930 - souvent les petits formats -, d'autres ont été retravaillés plus tard par l'artiste, une pratique qui a persisté après sa mort. Environ 80% des tirages de l'exposition ont été faits de son vivant, a précisé le musée.

Cindy Sherman et Marclay

Avec le fil rouge du "portrait" en filigrane, Photo Elysée consacre en parallèle une exposition à la photographe américaine Cindy Sherman et à ses visages recomposés. Un travail de Christian Marclay et des étudiants de l'ECAL autour du photomaton, ainsi qu'un projet de recherche sur les "données" complètent sa programmation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Fin de saison pour Aurélien Marti

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Aurélien Marti ne jouera plus cette saison (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Aurélien Marti ne rejouera plus cette saison. Le défenseur du Lausanne HC a été victime d'une fracture du poignet gauche lundi lors de l'acte V du quart de finale de National League face à Davos.

Le hockeyeur de 29 ans a été opéré avec succès, a annoncé le LHC mercredi dans un communiqué. Le club vaudois a précisé que Marti sera opérationnel pour le début de la préparation de la saison prochaine, au mois d'août.

Battu 1-0 à domicile lundi, Lausanne n'a plus le droit à l'erreur dans son quart de finale. Une défaite à Davos mercredi lors de l'acte VI enverrait les joueurs de Geoff Ward en vacances.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Lauréat choisi pour le Service des eaux à Vidy

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Le projet Lamello a remporté le concours d'architecture pour le nouveau bâtiment administratif qui sera construit à la STEP de Vidy à Lausanne. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le projet Lamello des bureaux mad architectes sàrl (Lausanne) et Boubaker Ingénieurs Conseils SA (Crissier) a remporté le concours d'architecture d'Epura SA pour le nouveau bâtiment administratif du Service de l’eau à Lausanne. Il sera exposé aux côtés des projets concurrents au forum d’architectures du 5 au 14 avril.

Afin de favoriser la cohésion des équipes et une meilleure coordination des activités, il a été décidé de regrouper une très grande partie du personnel du Service de l'eau dans un nouveau bâtiment. Le site de la station d’épuration (STEP) de Vidy a été choisi comme emplacement idéal, rappelle la Ville de Lausanne mercredi dans un communiqué.

Le concours comprenait non seulement la construction d’un nouveau bâtiment, mais aussi la rénovation et l'intégration soigneuse de l'actuel bâtiment administratif de la STEP noté *3* (objet d’intérêt régional) dans le cadre du recensement architectural vaudois. Au total, le jury a admis les 36 projets reçus.

Le projet lauréat, Lamello, a su convaincre le jury par son intégration harmonieuse à l'édifice existant et ses solutions innovantes en matière d'efficacité énergétique et d'écologie. Pierre-Antoine Hildbrand, directeur de la Sécurité et de l’économie, relève que "le résultat ici dévoilé l’a emporté par un choix clair dans le lien créé avec l’atrium de l’ancien bâtiment".

Ce projet marque une étape importante dans la modernisation des infrastructures de la STEP de Vidy. Epura SA, la société créée par la Ville pour prendre en charge le traitement des eaux, financera la construction du bâtiment et le louera au Service de l’eau. Les coûts sont estimés à un peu plus de 25 millions de francs.

Pour mémoire, le Service de l’eau doté de 250 collaborateurs gère l’ensemble du cycle de l’eau: de l'approvisionnement en eau potable de 20 communes en passant par l’évacuation et l’épuration des eaux usées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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