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Vaud

Le budget vaudois est de retour dans le rouge

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Pascal Broulis a présenté mardi le budget 2021 (archives). (©KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pour la première fois depuis 15 ans, le budget de l'Etat de Vaud plonge dans les chiffres rouges. Le déficit prévu pour 2021 s'établit à 163 millions de francs. Le canton a pour l'heure engagé 466 millions de francs dans la crise du coronavirus.

Le budget 2021 a été "compliqué" à établir mais affiche "une maîtrise correcte des finances cantonales. Il n'est certes pas positif mais solide et crédible dans un contexte mouvementé. Il finance les effets de la première vague du Covid-19 mais n'offre aucune visibilité en cas d'éventuelle deuxième vague" de la pandémie, a déclaré mardi devant la presse le grand argentier vaudois Pascal Broulis.

Ce budget répond surtout à l'augmentation des besoins dans les missions de base de l'Etat, notamment l'enseignement, la santé, le social et d'autres domaines liés à la démographie et au vieillissement de la population. Il renforce en particulier le personnel (350 postes créés), les moyens consacrés à l'environnement (Plan climat) et intègre les effets de l'accord financier conclu en août avec les communes sur la facture sociale.

"C'est un budget de solidarité et de cohésion sociale", a commenté le conseiller d'Etat en charge des finances. "Le canton de Vaud s'en sort provisoirement assez bien grâce à la diversification de son tissu économique et une bonne répartition des risques", a-t-il affirmé. Il a aussi souligné que ce budget 2021 respectait la limite du petit équilibre fixée dans la Constitution cantonale.

Faible progression des revenus

Le total des revenus se monte à environ 10,2 milliards de francs, soit une faible hausse de seulement 0,9% par rapport au budget 2020. Cela s'explique surtout par des recettes fiscales en baisse de 57 millions de francs (-1%) en raison de la diminution d'un point du coefficient cantonal d'impôts (- 31 mio) ainsi que de "fortes incertitudes sur le revenu des personnes et le résultat des entreprises dans le contexte actuel de la crise du coronavirus".

Le total des charges s'élève à quelque 10,4 milliards de francs, soit une progression de 2,3% par rapport au budget de l'an dernier. Les ressources allouées dans le domaine de l'enseignement, de la formation et de la jeunesse sont en hausse de 81 millions de francs (+2,7%), celles pour l'action sociale de 49 milllons (+1,9%) et celles de la santé de 26 millons (+1,8%).

Indépendamment du Plan climat, le projet tient compte des secteurs de l'environnement et de l'énergie (+12 mio). Il renforce l'accueil de jour des enfants (+8 mio) et les subventions aux transports publics et à la mobilité douce (+4 mio).

Le budget d'investissement est en hausse de 44 millions par rapport au précédent pour un total de 817 millions de francs. Cette politique d'investissement "ambitieuse" devrait se poursuivre jusqu'en 2025 avec une moyenne annuelle d'environ 800 millions, selon M. Broulis.

S'agissant de la dette, qui reste "contenue", elle poursuit une "légère croissance" avec une hausse de 250 millions pour atteindre près de 1,23 milliard de francs. Cette progression s'explique par le financement des investissements et le déficit budgétaire.

Plus de 40 mesures liées au Covid-19

Le ministre des finances a aussi présenté un état de situation au 14 septembre des engagements financiers liés à la crise du Covid-19. Plus de 40 mesures ont été prises par le canton depuis le début de la pandémie pour un montant total de 466 millions de francs. A cela s'ajoutent les 86 millions de la Confédération et "plusieurs millions" de la part des communes, a précisé M. Broulis.

Tous les domaines de l'Etat sont concernés: 206 millions de francs pour la santé et le social, 150 pour l'économie, 76 pour les transports publics et les crèches, 30 pour la formation et la culture et 4 millions pour la sécurité. Lors du bouclement des comptes 2019, le gouvernement avait décidé d'attribuer un préfinancement de 403 millions au Covid-19. La différence fera l'objet de crédits supplémentaires.

Réactions politiques

Les partis politiques vaudois ont aussitôt réagi à ce budget 2021. Les Verts ont salué un projet "ambitieux et courageux", à la hauteur des enjeux climatiques. Ensemble à gauche a au contraire critiqué ce budget, "insuffisant face aux besoins sociaux et à l'urgence climatique". Pour le PLR, la "hausse des dépenses courantes, constante depuis plusieurs années, devrait être mieux maîtrisée et surtout priorisée".

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Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

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Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Salle de sport: crédit de 24,5 millions pour le site de Marcelin

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La nouvelle salle de gym de Marcelin est attendue pour 2026 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le Conseil d'Etat vaudois sollicite auprès du Grand Conseil un crédit d'investissement de 24,5 millions de francs pour le site de Marcelin à Morges. Il servira à la construction d'une nouvelle salle de sport double et d'une salle polyvalente supplémentaire pour le gymnase et le centre d'enseignement professionnel.

Ces constructions doivent profiter à quelque 2000 élèves, qui ne disposent pas actuellement d'installations adéquates en matière de sport à l'école. Ce projet vise ainsi "à améliorer significativement l'offre d'éducation physique" pour ces élèves et à "répondre aux exigences légales en matière de sport au secondaire II", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.

Le lauréat du concours d'architecture avait été présenté en 2021 et la mise en service était annoncée pour 2023. Le projet a toutefois subi des modifications, notamment pour "renforcer l’exemplarité de l'Etat" en matière de climat et durabilité.

Il intègre ainsi "des éléments tels qu'une structure porteuse de toiture en bois provenant des forêts vaudoises, un chauffage à distance pour la production de chaleur, et une installation solaire photovoltaïque", poursuit le Conseil d'Etat.

Selon le nouveau calendrier, le feu vert du Grand Conseil est attendu pour juin prochain, tandis que le chantier devrait démarrer en juillet. La mise en service est prévue pour août 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Le TAS rejette le recours du Servette FC

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Takuma Nishimura demeurera la seule recrue officielle du SFC dans le mercato hivernal (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté le recours du Servette FC concernant la décision prise fin février par la Commission des transferts de la Swiss Football League.

Celle-ci n'avait pas accordé de dérogation aux Grenat pour radier deux joueurs supplémentaires hors délai et pouvoir aligner ainsi deux nouvelles recrues.

Servette avait déposé un appel urgent auprès du TAS afin d'obliger la SFL à radier Boubacar Fofana et Chris Bedia du contingent genevois, ou à accorder au club une dérogation afin d'inscrire Bassirou Ndiaye et Omar Rekik dans son effectif officiel. Parmi les recrues hivernales, seul le Japonais Takuma Nishimura Takuma Nishimura a intégré le cadre servettien en bonne et due forme.

Une procédure accélérée a été menée par le TAS, dont le siège se situe à Lausanne, et les parties ont été entendues le 22 mars au cours d'une audience. Le Tribunal arbitral sportif souligne dans son communiqué que "les motifs de la sentence arbitrale seront notifiés aux parties à une date ultérieure."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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