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Vaud lance une démarche participative pour son futur plan directeur
La population vaudoise est invitée à participer à l'élaboration du futur plan directeur cantonal. Le gouvernement lance une vaste enquête publique pour sa révision complète dès 2028 fixant l'orientation et l'organisation du développement territorial à l'horizon 2050.
Les travaux de révision "tant sur le fond que sur la forme" du plan directeur cantonal (PDCn) s'étendront sur trois ans, a indiqué mardi la conseillère d'Etat en charge de l'aménagement du territoire Christelle Luisier. Ce vaste chantier s'appuie sur les "Perspectives pour le territoire", document adopté cet été par le gouvernement.
Ce cadre de référence a dégagé sept enjeux majeurs: l'environnement naturel à préserver et à renforcer, les ressources et énergies durables, l'agriculture locale et durable, la mobilité multimodale, les espaces bâtis (urbanisation), la diversification économique et l'efficience des services.
"L'objectif est de concrétiser ces enjeux qui sont à la croisée de différentes politiques publiques. Il s'agit d'avoir un plan directeur qui coordonnera le tout et permettra de trouver les bons équilibres et arbitrages", a expliqué devant les médias la présidente du gouvernement.
Qualité du vivre-ensemble
Si Mme Luisier a affirmé que le Canton peut tout à fait absorber une croissance démographique future à hauteur d'un million d'habitants, la question centrale est "comment faire en sorte que cela fonctionne ensemble de manière qualitative?". Elle a rappelé que la révision complète du PDCn, datant de 2008 et adapté à huit reprises depuis, est un des projets phares du Programme de législature 2022-2027.
Pour rappel, un plan directeur cantonal est l'instrument stratégique qui oriente l'organisation du territoire dans un horizon de 15 à 25 ans. Imposé par la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT), il doit être réexaminé à intervalles réguliers afin d'intégrer les évolutions légales, sociales, environnementales ou encore technologiques.
Prendre la température
Pour ce grand chantier, les services de Christelle Luisier ont donc décidé de lancer une vaste enquête publique pour "sonder les ressentis et les aspirations" de la population vaudoise. Placée sous le slogan "C'est quoi le plan?", cette démarche participative invite la population à répondre à un questionnaire dont les résultats anonymisés nourriront la première phase de l'élaboration de la révision complète du PDCn.
Le questionnaire est ouvert à toutes et à tous dès l'âge de 15 ans. Il est accessible dès mardi et jusqu'au 31 octobre sur le lien vd.pdcn.ch. Une campagne de communication est en place. Mais quel sera le réel impact des réponses des Vaudois sur le plan stratégique final? Réponse d'Alain Turatti, directeur général du territoire et du logement.
Cette première étape sera suivie de trois autres qui s'échelonneront durant toute l'année 2024. Une seconde enquête sera effectuée, destinée cette fois-ci à un panel de 5000 personnes, représentatif de la population.
Ateliers régionaux
Puis, basé sur ce double sondage, des ateliers régionaux regroupant les entités territoriales qui utilisent le PDCn (communes, structures d’agglomération et associations économiques régionales) seront organisés à travers le canton. Des rencontres avec les milieux associatifs et professionnels (groupes d'intérêt) seront aussi prévues tout au long du processus d'élaboration.
A la suite de ces quatre étapes de la participation publique, le Conseil d'Etat compte transmettre son projet de PDCn révisé au Grand Conseil d'ici fin 2026, ce qui permettrait au Parlement d'adopter le dossier au cours du 1er semestre 2027. Le PDCn 2050 devra ensuite être transmis au Conseil fédéral pour approbation. Son entrée en vigueur est ainsi prévue pour 2028.
Rappelons enfin que ce plan directeur définit notamment quels territoires du canton peuvent être densifiés. Faut-il s’attendre à une future réduction des zones à bâtir ? Christelle Luisier, ministre chargée du territoire.
Isabelle Bertolini avec Keystone-ATS
Culture
Festival: La Tour-de-Peilz mise tout sur le jeu
La Tour-de-Peilz renforce son image de ville du jeu. Celle qui abrite le musée du jeu sera l’écrin cette année de son propre festival. Organisé par la ville et le château notamment, il se déroulera sur trois jours dès ce vendredi. Plus de 25 activités seront proposées au public à travers la ville.
Ce weekend sera placé sous le signe du jeu à la Tour-de-Peilz. La commune sera l’écrin d’un tout nouveau festival dès ce vendredi et jusqu’à dimanche. Il est organisé par la Ville, le musée du jeu et la biblio-ludothèque communale l'ABCDé. Une manière pour la commune de renforcer encore son identité. Nina Hauri, responsable des affaires culturelles de la ville de la Tour-de-Peilz.
La Tour-de-Peilz a d'ailleurs annoncé ce jeudi avoir obtenu le soutien du Canton afin de réaliser une étude en lien avec le potentiel positionnement de la commune en tant que "Ville du jeu". Le Canton déboursera 54'000 francs.
Du jeu tous publics
Pour ce qui est du programme, le festival des jeux permettra de s'essayer à plus de 25 activités à travers la ville. L’occasion pour le public de découvrir le jeu sous toutes ses formes: de l’escape game aux jeux vidéos en passant par les jeux de société et le blind-test. Car l’idée du festival est bien de montrer la diversité du monde ludique, mais aussi d'être multigénérationnel. Comment les seniors sont-ils intégrés dans le concept? Précisions de Selim Krichane, directeur du musée suisse du jeu.
Outre le mélange des générations, le festival permettra aussi au public de replonger dans le passé et de faire un bond dans le futur. On retrouve le directeur du Musée suisse du jeu.
Les organisateurs de ce festival n'en sont pas à leur coup. Car un évènement similaire existait déjà à La Tour-de-Peilz: le Château des jeux. Mais il commençait à être un peu à l'étroit dans le l'enceinte du musée, comme le confirme Selim Krichane.
Pour Nina Hauri, il était temps de voir plus grand pour le "Château des jeux".
Toute la programmation du festival est à retrouver ici.
Football
Michel Pont: "Il faut que les joueurs s'accaparent cet Euro"
L’Euro 2024 démarre ce vendredi. La Suisse entrera en lice samedi face à la Hongrie. On fait le point avec l’ancien sélectionneur assistant Michel Pont.
C'est bien sûr l’Allemagne, pays hôte, qui lancera les festivités en affrontant l’Écosse vendredi soir. Quant à la Suisse, dans le même groupe que sa voisine germanophone, elle jouera son premier match samedi à 15h contre la Hongrie.
Et tous les regards seront braqués sur cette Nati que l'on peine encore à cerner. Après un passage à vide l'automne dernier, les performances en 2024 ont été plutôt bonnes. Lors de la préparation à l’Euro ces dernières semaines, les hommes de Murat Yakin ont notamment battu l’Estonie 4-0 et fait un match nul 1-1 contre l’Autriche. Avec le nul face au Danemark et la victoire face à l'Irlande plus tôt dans l'année, la Suisse est donc invaincue en 2024.
Pour Michel Pont, ancien sélectionneur assistant de l’équipe de Suisse, la balle est dans le camp des joueurs pour réaliser une belle performance lors de cet Euro.
On l'a dit, sur le papier, les statistiques sont plutôt positives. "L'Estonie a été prise très au sérieux. C'est jamais facile de gagner 4 à 0. On n'est pas le Brésil ou l'Argentine et si on ne se donne pas à fond, on aura de la peine contre n'importe quel adversaire, analyse Michel Pont. Et dans cette optique-là, je trouve que le match à été excellent."
La rencontre face à l’Autriche a tout de même créé quelques légers doutes. Mais pas de quoi alarmer le Genevois. "Oui, ce n'était pas flamboyant, il y a eu beaucoup de changements. La première mi-temps était à mon sens très bonne." En revanche, il y a un point qui inquiète l’ex-technicien.
Breel Embolo, tout comme Denis Zakaria, a été embarqué dans le voyage en tant que “joker”. Pour rappel, Embolo a subi une déchirure du ligament croisé en août dernier. Zakaria s'était lui blessé aux ischio-jambiers en mai.
Le plan de base de Murat Yakin était donc de partir avec 24 (3 gardiens et 21 joueurs de champ) si les deux joueurs de l’AS Monaco étaient aptes à entrer sur le terrain dès le premier match. Et de sélectionner 26 joueurs si leur état ne leur permettait pas d'être opérationnels immédiatement. Murat Yakin a finalement dû se résoudre à cette deuxième option. Avec l'espoir, en tout cas pour Breel Embolo, que l’attaquant et le milieu de terrain soient disponibles au cours du tournoi.
Passer au-dessus des polémiques
À l’aube de cet Euro, impossible de ne pas repenser à l'épopée d'il y a 3 ans. Rappelez vous, 28 juin 2021. La Nati éliminait la France en 8e de finale grâce à un arrêt de Yann Somme sur un penalty de Kylian Mbappé. Les commentateurs s’enflammaient, les rues de Suisse résonnaient au son des klaxons des voitures parties défiler, drapeaux voltigeants par les fenêtres.
Une aventure qui a créé un engouement fou. Mais qui a aussi vu l'équipe de Suisse avoir quelques passages à vide. Un événement aussi exceptionnel peut bien sûr avoir un impact sur l'équipe selon Michel Pont.
Les derniers mois ont en effet été mouvementés. On se souvient notamment des critiques sur la tactique et les entraînements de Granit Xhaka envers son sélectionneur. Les relations entre les joueurs et Murat Yakin constituent donc un délicat jeu d'équilibre. Dans l’opinion publique aussi. La presse spécialisée a esquissé à un moment la question du maintien ou non du sélectionneur. Alors est-ce que cet Euro 2024 représente la compétition de la dernière chance pour Murat Yakin?
Et parce que dans le foot, et dans les grands événements, les polémiques ne sont jamais loin, les choix de Murat Yakin pour sa liste de joueurs finale a questionné. Notamment au vu du nombre de romands, comme Kevin Mbabu qui n'avait déjà pas été sélectionné pour la dernière Coupe du Monde au Qatar. Le sélectionneur, qui a par exemple préféré Leonidas Stergiou au Genevois, justifie ces choix par des raisons tactiques et stratégiques. Mais y a-t-il un petit quelque chose "d'anti-romands" dans cette équipe?
L'Euro 2024 démarre donc ce vendredi. On ne peut s'empêcher de terminer avec un pronostic. "Ca fait un Euro et une Coupe du Monde que je mets une petite pièce sur l'Angleterre parce qu'ils ont depuis un certain temps un sacré potentiel offensif, lance Michel Pont. Donc je mets une troisième fois une pièce sur l'Angleterre, avec une finale contre la France."
Premier match de la Suisse samedi face à la Hongrie. Ce sera à 15h.
Hockey
La Street Cup, entre hockey, rigolade et compétition
La Street Cup se déroulera ce weekend (1-2 juin) à la Pontaise. Au programme, une cinquantaine de matchs de hockey inline, avec des têtes qui ne seront pas inconnues de habitués des patinoires.
Il s'agira de la 5e édition de la Street Cup. Le principe: du hockey inline, comprenez en patins à roulettes, à 4 contre 4. Chaque match durera 12 minutes pour permettre à toutes les équipes de s'affronter. Les 12 équipes engagées disputeront une phase de poules le samedi, puis des pré-playoffs et des playoffs le dimanche. Particularité, les participants ne jouent pas avec une balle comme c'est d'habitude le cas en hockey inline. "Comme on est quasi tous hockeyeurs sur glace, on a des pucks un peu spéciaux qui vont très bien sur le goudron, décrit Joachim Vodoz, co-organisateur du tournoi. Ça nous permet de garder les bonnes habitudes qu'on a l'hiver."
En effet, une belle brochette de hockeyeurs de National League et de Swiss League troquera les patins à glace pour les rollers. Simon LeCoultre (Genève-Servette), Axel Simic (Kloten), Loïc Vouardoux (HC Sierre), Guillaume Maillard (Genève-Servette) ou encore Nathan Vouardoux (Rapperswil) seront de la partie. Quelques Lausannois seront aussi sur le front comme Makai Holdener, Kevin Pasche, Benjamin Bougro ou encore Igor Jelovac. Et la plupart son de vrais habitués, comme l'explique Joachim Vodoz.
C'est justement cette atmosphère de "réunion de famille" qui a motivé Igor Jelovac à participer.
L'événement est né de la passion commune pour le hockey de Johnny Kneubhüler, Valentin Pilet et Joachim Vodoz, "mais on essaie de le développer chaque année pour que tout le monde y trouve son compte et que ce soit le plus ouvert possible", explique ce dernier. Avec un but principal: passer un bon weekend dans la joie et la bonne humeur. Food trucks et DJ sets seront donc également au programme.
Et pour pouvoir élargir encore plus le public présent, le tournoi quitte son emplacement à Pully où se sont déroulées les 4 premières éditions. Cette année, c'est la Pontaise qui accueille la Street Cup. Les explications de Laura Bachmann.
Autre nouveauté, le dimanche, un mini tournoi U14 sera intégré à la compétition "principale".
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On ne change pas des compétiteurs
Ce qui fait aussi sortir la Street Cup de l'ordinaire, c'est son côté décalé. Lors des éditions précédentes, on a ainsi vu jouer Les Gras du Bide avec des chemises hawaïennes ou encore Babylone avec des casques de chantier. Le second degré fait donc partie intégrante de l'événement, comme nous l'explique Laura Bachmann, co-organisatrice de la Street Cup.
Mais la Street Cup, ça reste une compétition. Celle-ci est ouverte aux pros et aux amateurs. Si les pros, ce sont les hockeyeurs sur glace, ils auront cette année une concurrence possiblement non négligeable.
Igor Jelovac disputera ce weekend sa 4e Street Cup, toujours avec les mêmes coéquipiers. Mais quelles sont leurs forces?
La rigolade, c'est l'un des maîtres mots de ce weekend. Sauf que, quand il y a autant de personnes au mètre carré dont le métier est justement de jouer et gagner des matchs, l'ambiance pendant les rencontres peut aussi devenir tendue. Notamment quand, comme le défenseur du LHC, on chercher à décrocher son premier titre.
La compétition est d'autant plus excitante que les hockeyeurs affrontent certains de leurs coéquipiers de National/Swiss League. De quoi donner encore plus envie de gagner le match. "C'est sûr! Il y a Kevin Pasche (ndlr: l'un des gardiens du LHC) qui va jouer, en plus il joue attaquant donc je vais pas me gêner d'aller l'embêter", rigole Igor Jelovac, avant de se raviser un peu, toujours avec le sourire: "Le but c'est quand même de rigoler et de ne pas trop s'embêter les uns les autres." D'où l'importance du second degré.
Dans tous les cas, cette 5e édition de la Street Cup promet à ses participants de vivre des instants mémorables. Comme cette situation un peu cocasse dans laquelle se sont retrouvé Igor Jelovac et ses coéquipiers.
La Street Cup a donc lieu ce weekend à la Pontaise. L'entrée est libre. Premier match à 10h30 samedi, 9h le dimanche. Il sera possible de prendre un petit déjeuner le matin, puis des food trucks seront présents pour se restaurer. Et des DJ feront danser hockeyeurs et public jusqu'au bout de la nuit.
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Le pain suisse est-il en danger ?
Actuellement, environ 80% du pain consommé en Suisse est encore produit dans le pays. Mais la filière est inquiète car l’importation augmente. Lueur d’espoir cependant: la législation a changé en février: l’origine des produits de boulangerie devra être déclarée lors de la vente. Les consommateurs pourront ainsi identifier le lieu de production du pain qu’ils achètent.
Au Moulin d’Echallens, le cycle de production du pain commence. La coopérative Landi Gros-de-Vaud approvisionne environ 10% des commerces et artisans vaudois. Elle commence par fournir les semences aux agriculteurs. Les céréales vont hiverner et se développer jusqu’à la moisson l’été suivant, explique Olivier Sonderegger, directeur du Moulin d’Echallens.
Le Moulin d’Echallens produit essentiellement de la farine panifiable, mais aussi du sarrasin pour les galettes ou encore de quoi produire le fameux pâté vaudois. Des produits qui tiennent à cœur aux Vaudois. Pourtant, l’essor des produits importés, principalement depuis la France, la Pologne ou la Hollande voire les Etats-Unis, inquiète tout de même la filière.
En effet, même son de cloche du côté des boulangers. Direction Yves Girard, directeur de l’Association des boulangers pâtissiers confiseurs du canton de Vaud.
Du côté de l’Association des boulangers pâtissiers confiseurs du canton de Vaud, on cherche des solutions pour encourager la consommation locale.
L’importation, mais aussi les produits congelés, qu’on trouve notamment dans les shops des stations-services, font concurrence à l'artisanat depuis de nombreuses années déjà. Il faut dire que les habitudes alimentaires des Suisses ont changé. On retrouve le directeur du Moulin d’Echallens.
Aujourd’hui, malgré l’émergence des produits importés, le pain consommé en Suisse est encore à 80% produit sur le territoire. Mais inquiets de l’avenir de la production suisse, Yves Girard et Olivier Sonderegger sont à l’origine d’un changement de loi. Il sera désormais obligatoire d'étiqueter l’origine du bain. Pour la commission, à la base, l’idée était justement de protéger la production suisse de céréales. Yves Girard.
Le délai de transition pour la mise en œuvre de cette nouvelle règle est fixé au 31 janvier 2025. Pour les initiants, cette loi concerne aussi le consommateur, qui est en droit de savoir d’où provient ce qu’il mange. Mais le défi de maintenir une filière productrice en Suisse est grand.
Et en attendant, au Moulin d’Echallens, on a du pain sur la planche. Cette semaine, la Commission de la concurrence a été invitée à investiguer le marché des céréales panifiables et de la farine boulangère. Un article du Temps rapporte les «comportements abusifs» des grandes entreprises de transformation. Ceci au détriment des agriculteurs et des PME meunières. La dénonciation provient de l'association alémanique Marchés équitables Suisse.
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