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Vaud

Les violence domestique sous la loupe du canton de Vaud

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Prévention et sensibilisation: le canton de Vaud ne veut rien lâcher dans ses moyens de lutte contre les violences domestiques. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le canton de Vaud, environ 50% des infractions de violence relèvent en moyenne de la violence domestique depuis 2015. Si la prise en charge des victimes et des auteurs s'améliore depuis cinq ans, les chiffres de ces violences, eux, ne diminuent pas.

Pour la première fois, l'Etat de Vaud a dressé un bilan chiffré des violences domestiques, entre 2015 et 2020. Il a été présenté vendredi à Lausanne devant la presse par la présidente du gouvernement Nuria Gorrite et la cheffe du Bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) Maribel Rodriguez.

Mme Gorrite a rappelé qu'une personne mourrait toutes les deux semaines des conséquences de la violence domestique en Suisse (25 par an), dont un tiers des homicides était perpétré dans la sphère privée. "L'objectif à long terme est d'éradiquer en profondeur cette violence au quotidien dans notre canton", a-t-elle affirmé.

"Qui frappe part!"

Le canton de Vaud a renforcé à plusieurs reprises sa politique publique de lutte contre les violences domestiques depuis dix ans. Il a lancé un plan stratégique en 2011, puis introduit en 2015 les mesures "Qui frappe part!", renforçant le recours à l'expulsion de l'auteur de violence du foyer conjugal ou familial, l'encourageant à une prise en charge et apportant un soutien aux victimes à domicile.

En 2018, ces mesures ont été inscrites dans la Loi d'organisation de la prévention et de la lutte contre la violence domestique (LOVD), obligeant l'auteur expulsé par la police de se rendre à un moins un entretien socio-éducatif d'une heure et demie dans le cadre d'une procédure civile.

C'est ce chiffre des expulsions qui est un des points positifs de l'action du canton, selon Mme Gorrite. Depuis 2015, la police est intervenue en moyenne quatre fois par jour et a prononcé en moyenne aussi une expulsion par jour.

Alors que les expulsions du domicile étaient un fait rare avant l'introduction de "Qui frappe part!", leur nombre a nettement augmenté, passant de 30 auteurs expulsés chaque année avant 2015 à 420 aujourd'hui. Depuis deux ans, dans 28% des interventions de police, l'auteur est expulsé. La durée de l'expulsion varie entre deux semaines et un mois.

Entretiens bien suivis

L'entretien socio-éducatif est proposé après deux semaines en général et la participation de l'auteur de violence domestique est en augmentation, passant de 56 en 2015 à 322 en 2020. Aujourd'hui, 75% des auteurs y assistent, dont 30% acceptant de poursuivre une prise en charge plus longue, une thérapie par exemple. Pratiquement la totalité des expulsions (98%) sont confirmées par les tribunaux d'arrondissement.

Le nombre d'interventions de police pour violences domestiques, lui, ne diminue pas. Il est même en constante augmentation depuis 2015, mais concorde plus au moins avec l'augmentation de la population dans le canton. Environ 1500 interventions sont enregistrées en moyenne chaque année, soit quatre par jour, à la suite d'un appel téléphonique d'une victime.

"Nous sommes déterminés à maintenir notre effort dans ce domaine et à faire en sorte qu'aucune victime ne renonce à faire appel à l'aide des institutions", a dit Mme Gorrite.

Infractions en hausse

Même constat de hausse pour les infractions, plus nombreuses que les interventions car il peut y avoir plusieurs infractions (voies de fait, menaces, insultes, etc.) lors d'une seule intervention. "Cela explique en partie cette augmentation. Il y a plus de signalements de violence, donc plus de constats de police et ces derniers sont plus exhaustifs", fait remarquer Maribel Rodriguez.

Elle pense également que les différents dispositifs mis en place par le canton encouragent les victimes à dénoncer leur agresseur. La responsable du BEFH a en outre souligné l'énormité d'une statistique: près de 50% des infractions de violence relève de la violence domestique. Et celle-ci survient le plus souvent dans le cadre d'une relation de couple actuelle ou passée (plus de 70%).

Les femmes sont majoritairement les victimes des infractions enregistrées par la police dans une relation de couple, en particulier lorsqu’il s'agit de violences graves. De 2016 à 2020, sur quatorze homicides commis dans la sphère privée, dix ont été perpétrés dans le cadre d'une relation de couple. Les victimes sont neuf femmes et un homme, selon le rapport.

Le canton de Vaud ne compte pas s'arrêter là dans sa lutte contre ce fléau. Il va mettre l'accent sur la protection des victimes, mais aussi sur la prévention et la sensibilisation. "Il est important d'ancrer dans la société le rejet de la violence à l'égard des femmes et la violence domestique", a conclu Mme Gorrite.

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Lausanne

Les jeunesses campagnardes inaugurent leur "Maison de la Fédé"

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La création de la Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes (FVJC) remonte à 1921. Elle compte environ 200 jeunesses membres, réparties en quatre régions appelées Girons (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes (FVJC) a inauguré samedi son siège dans l'ancienne fromagerie de Daillens, dans le Gros-de-Vaud. Cette nouvelle "Maison de la Fédé" réunit désormais le matériel de sport des girons, le support informatique, les archives ainsi qu'un mini-musée, retraçant l'histoire des jeunesses vaudoises, en un seul et même lieu.

La FVJC ne disposait jusque-là d'aucun pied-à-terre pour permettre à son Bureau central, son Comité central et ses commissions de se rassembler et travailler sur ses missions. A la suite d'un appel aux communes, en 2021, la commune de Daillens a répondu favorablement à ce besoin et la Fédération est devenue locataire d'une surface de 120 m2, brute de travaux, rappelle la FVJC sur son site internet.

Après plus de quatre ans ans de rénovation du bâtiment puis de conception et de chantier de l'aménagement intérieur, la "Maison de la Fédé" a été officiellement inaugurée et ouverte au public samedi, entre discours, concerts et différentes animations. Le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos et le président du Grand Conseil Jean-François Thuillard ont participé à la cérémonie.

Les locaux avaient été volontairement laissés bruts, car les responsables de la FVJC souhaitaient réaliser eux-mêmes les finitions et les aménagements. Le "QG de la Fédé" dispose du rez-de-chaussée et du sous-sol du bâtiment. La faîtière des jeunesses campagnardes en avait reçu les clés fin mai 2024 déjà.

Coût de 150'000 francs

Les Jeunesses du canton, les organisateurs et les membres individuels de la FVJC peuvent avoir accès aux espaces pour leurs propres assemblées. Il est en effet possible de louer une salle de conférence et un carnotzet, que ce soit donc pour une assemblée, mais aussi pour une verrée ou encore une projection, est-il souligné. L'espace est adaptable.

La Maison de la Fédé a été financée par un crowdfunding, des dons des communes vaudoises et par les provisions de la FVJC. Son coût total s'élève à quelque 150'000 francs.

La création de la Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes remonte à 1921. Elle compte environ 200 jeunesses membres, réparties en quatre régions appelées Girons. Elle comptabilise quelque 4200 membres actifs et presque autant de membres individuels (des anciens ou des membres n'ayant jamais fait partie d'une jeunesse).

L'été dernier, la "Cantonale" de la FVJC - son principal rendez-vous qui a lieu tous les cinq ans - avait vu 120'000 personnes affluer à Givrins durant les 19 jours de rencontres sportives et festives.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Un derby "chaud" samedi entre Servette et Lausanne

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L'entraîneur servettien Thomas Häberli aura le LS à l'oeil. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le derby entre Servette et Lausanne vaudra son pesant de suspense samedi (18h00) au Stade de Genève, avec les Coupes d'Europe en toile de fond à l'occasion de la dernière journée de Super League.

Pour être sûrs d'accéder au tour de qualification de la Ligue des champions la saison prochaine, les Grenat doivent l'emporter. Deuxième du classement derrière le champion Bâle, Servette compte deux points d'avance sur les Young Boys et reste sous la menace des Bernois.

En cas de victoire à Lugano, et si Servette (3e l'an dernier) ne bat pas Lausanne, YB devancerait de toute façon les Genevois. Les joueurs de Giorgio Contini auraient en effet gagné un match de plus, en plus d'une différence de buts favorable. Mais Servette a son destin entre ses mains.

Lugano de son côté voudra sauver sa saison et assurer sa 4e place synonyme de participation aux qualifications de la Conference League. Pour cela, les Tessinois auront intérêt à gagner, comme YB.

A 1 point de Lugano, Lausanne et Lucerne n'ont pas dit leur dernier mot pour la 4e place. Lucerne s'en va affronter Bâle au Parc St-Jacques, un sacré défi si l'on sait que l'équipe végète ces dernières semaines. Mais le FCB aura peut-être déjà la tête à sa finale de la Coupe, le 1er juin contre Bienne.

Avant cette dernière journée, c'est le grand remue-ménage à Lugano. Le club a annoncé vendredi se séparer pour la saison prochaine du Tchèque Roman Macek, des Argentins Milton Valenzuela et Ignacio Aliseda, du Polonais Kacper Przybylko ainsi que de Boris Babic et Allan Arigoni.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne: la quarantaine de caravanes à la Rama ont levé le camp

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A l'image des caravanes ayant occupé illégalement le parking P+R de la Bourdonnette au sud de Lausanne, avant de lever le camp le 8 mai dernier, celles stationnées sur le parking de la Rama, au nord de la ville, sont finalement aussi parties, vendredi matin (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La quarantaine de caravanes de gens du voyage stationnées sur le site de la Rama à Montheron, au nord de Lausanne, ont levé le camp vendredi matin. Sous la menace d'une évacuation et d'amendes conséquentes, les gens du voyage ont finalement quitté les lieux qu'ils occupaient illégalement depuis mars dernier, limité à 25 caravanes.

"La fermeté a payé. Ne pas respecter les règles imposées a des conséquences. Oui, toutes les caravanes sont parties ce matin", a indiqué à Keystone-ATS Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois en charge de la sécurité, confirmant une information de 24 Heures.

Une ordonnance de mesures provisionnelles avait été rendue par le président de la Chambre patrimoniale cantonale le 12 mai, ordonnant aux gens du voyage de partir dans un délai de dix jours, cas échéant sous la menace des forces de l'ordre. La justice vaudoise avait également suivi une autre demande de la Municipalité lausannoise, à savoir une amende d'ordre de 1000 francs par jour d'inexécution.

Les frais de justice, à hauteur de 3670 francs avaient en outre été mis à charge des gens du voyage, qui devront également participer aux honoraires d'avocat à hauteur de 3000 francs.

La procédure judiciaire remonte à la fin de l'hiver, lorsqu'une quarantaine de caravanes étaient arrivées sur le parking du Chalet-à-Gobet le 24 février, avant d'être escortées vers le parking de la Rama. La ville avait autorisé 25 d'entre elles à y demeurer au-delà du lundi 3 mars. Cette limite n'ayant pas été respectée, la Municipalité avait alors déposé une plainte pénale pour occupation illicite du terrain, et une plainte au civil en vue d'une évacuation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Des actionnaires de Credit suisse ne seront pas indemnisés

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Les plaignants demandaient à être indemnisés par la Confédération en raison de la perte subie suite à la reprise de Credit suisse par UBS. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le Tribunal fédéral rejette la plainte contre la Confédération d'un couple qui avait acheté 38'000 actions de Credit suisse entre le 10 et le 15 mars 2023. Les actionnaires s'étaient fiés aux propos rassurants du Conseil fédéral quelques jours auparavant.

A l'issue des plaidoiries et de la délibération, la 2e Cour de droit public a annoncé le rejet de la plainte. La présidente a précisé que la décision était valable pour ce cas d'espèce uniquement.

Le couple réclamait une indemnité de 54'601 francs, plus intérêts, pour la perte de valeur de leurs actions Credit suisse. Les 10, 13 et 15 mars 2023, les plaignants avaient acheté un total de 38'000 titres pour une valeur de 84'636 francs. Ils affirment avoir investi après que le Conseil fédéral ait affirmé, début mars, que la banque était bien capitalisée.

Au lendemain de l'annonce de la reprise de Credit suisse par UBS le 19 mars, les deux investisseurs avaient revendu leurs actions pour 30'187 francs. Ils estiment que la Confédération est responsable de la perte qu'ils ont subie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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