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Le témoin Sarkozy refuse de répondre en invoquant la Constitution

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"C'est un principe essentiel des démocraties qui s'appelle la séparation des pouvoirs et comme président de la République je n'ai pas à rendre compte de l'organisation de mon cabinet ou de la façon dont j'ai exercé mon mandat", a déclaré Nicolas Sarkozy (archives) (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

"Parfaitement anticonstitutionnelle", "disproportionnée": Nicolas Sarkozy a dénoncé mardi la décision du tribunal de Paris le forçant à témoigner au procès de l'affaire des sondages de l'Elysée et refusé de répondre aux questions au nom de son immunité présidentielle.

Costume et masque noir, l'ancien chef de l'Etat, 66 ans, n'a même pas passé une heure à la barre de la 32e chambre correctionnelle, qu'il a quittée vers 14h30.

D'entrée de jeu, il a contesté les raisons de sa présence au tribunal, qui juge depuis le 18 octobre plusieurs de ses anciens collaborateurs élyséens pour favoritisme ou détournement de fonds publics.

"J'ai appris par la presse que vous aviez lancé un mandat d'amener pour me contraindre par la force publique à venir témoigner", a déclaré Nicolas Sarkozy. "De mon point de vue, cette décision n'est pas constitutionnelle et surtout elle est totalement disproportionnée".

"C'est un principe essentiel des démocraties qui s'appelle la séparation des pouvoirs et, comme président de la République, je n'ai pas à rendre compte de l'organisation de mon cabinet ou de la façon dont j'ai exercé mon mandat devant un tribunal", a-t-il poursuivi, affirmant avoir "fait appel" de la décision le contraignant à témoigner.

Nicolas Sarkozy a ensuite systématiquement opposé son silence aux questions de fond égrenées par le président du tribunal.

"Si je répondais à vos questions, le principe même de la séparation des pouvoirs n'existerait plus", a-t-il fait valoir. "La place de M. Buisson, M. Guéant, Mme Mignon, je n'ai pas à m'en expliquer devant un tribunal. Ou alors on rentre dans le gouvernement des juges".

Convocation inédite

"Je n'ai pas l'intention de violer la Constitution", a-t-il insisté. "C'est votre appréciation", lui a rétorqué le président Benjamin Blanchet.

Protégé par la Constitution, l'ancien chef de l'Etat n'a jamais été poursuivi, ni entendu dans ce dossier. Mais, coup de théâtre, le président du tribunal de Paris a ordonné le 19 octobre sa comparution comme témoin, au besoin "par la force publique", estimant son audition "nécessaire à la manifestation de la vérité".

Cité comme témoin par l'association Anticor, partie civile, Nicolas Sarkozy avait initialement fait savoir par courrier qu'il n'entendait pas venir, comme il l'avait déjà fait pendant l'instruction.

Jusqu'ici, jamais la justice n'avait contraint un ex-chef de l'Etat à témoigner sur des faits en lien avec des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions.

Sur le banc des prévenus, cinq anciens proches de M. Sarkozy, dont l'ex-secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et l'ancienne directrice de cabinet Emmanuelle Mignon, sont interrogés depuis deux semaines sur des prestations de conseil et de fourniture de sondages pour la présidence entre 2007 et 2012.

Aucune n'a fait l'objet d'un appel d'offres, ce qui constitue, pour l'accusation, du favoritisme. Deux contrats avec les sociétés de l'ancien influent conseiller Patrick Buisson nourrissent aussi des soupçons de détournement de fonds publics.

"Grand sentiment d'injustice"

"J'ai été le premier président de la République à avoir eu cette idée étrange de faire rentrer la Cour des comptes à l'Elysée", s'est défendu Nicolas Sarkozy à la barre. "Si je n'avais pas eu cette idée, nul de votre tribunal ne se serait saisi de cette affaire. C'est la raison pour laquelle je ressens un grand sentiment d'injustice".

C'est après le tout premier rapport des Sages de la rue Cambon sur les finances de la présidence que l'association Anticor avait déposé la plainte à l'origine de l'affaire.

En froid avec Patrick Buisson depuis la révélation en 2014 d'enregistrements clandestins à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a glissé quelques piques à son ancien conseiller.

Interrogé sur une déclaration du prévenu évoquant sa "présence physique et intellectuelle de tous les instants" à ses côtés, il a déclaré, goguenard: "Physique ? C'est une plaisanterie. J'étais tous les jours en déplacement et je n'avais pas besoin d'une canne".

Après le départ de l'ancien locataire de l'Elysée, plusieurs avocats de la défense ont demandé une interruption du procès, le temps que l'appel de ce dernier soit examiné.

Cet appel est "irrecevable" car la décision est "insusceptible de recours", a souligné l'un des représentants du Parquet national financier (PNF) en s'opposant à cette demande.

Après un bref délibéré, le tribunal a décidé de trancher cette question avec le fond du dossier.

L'audience reprend mercredi à 13h30.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Plus de 120 drones ukrainiens interceptés par la Russie

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Une soixantaine de drones ukrainiens ont été abattus au-dessus de la seule région de Briansk (archives). (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

La Russie a indiqué avoir intercepté plus de 120 drones ukrainiens en quelques heures mardi soir et mercredi matin. L'attaque a provoqué de nouvelles perturbations du fonctionnement d'aéroports de Moscou.

Alors que l'Ukraine a été visée ces derniers jours par des bombardements russes sans précédent, le ministère russe de la défense a annoncé sur le réseau social Telegram que sa défense antiaérienne avait "totalement détruit et intercepté 112 drones ukrainiens" entre 21h00 et minuit (20h00 et 23h00 en Suisse), dont 59 au-dessus de la seule région de Briansk (sud-ouest).

Plus tard dans la nuit, le maire de Moscou Sergueï Sobianine a indiqué dans une série de messages sur les réseaux sociaux que 12 drones se dirigeant vers la capitale avaient été abattus.

Si l'armée russe dit quotidiennement intercepter des dizaines de drones ukrainiens, leur nombre est rarement aussi élevé en quelques heures et la capitale russe, à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne, a été rarement ciblée depuis le début de l'offensive russe à grande échelle en Ukraine il y a plus de trois ans.

Attaques russes massives

Ces derniers jours, ces attaques contre Moscou sont devenues plus fréquentes, perturbant le trafic aérien.

Tôt mercredi matin, le fonctionnement de deux aéroports moscovites, Vnoukovo et Joukovski, a été suspendu, a indiqué l'agence de régulation du transport aérien.

L'Ukraine a annoncé avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours. Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, ont péri dans des frappes de missiles et drones russes, selon Kiev.

Lundi, les attaques n'ont pas fait de morts, mais ont impliqué 355 drones, un "record" depuis le début du conflit, selon l'armée de l'air ukrainienne.

Le ministère russe de la défense a affirmé mardi que c'était l'Ukraine, soutenue par "certains pays européens", qui avait "pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations", citant la multiplication des "attaques à l'aide de drones et de missiles" contre des installations civiles en Russie depuis le 20 mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un résultat historique pour les gymnastes suisses

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Matteo Giubellini et les Suisses en argent à Leipzig. (© KEYSTONE/AP/CHARLIE RIEDEL)

La Suisse a cueilli l'argent au concours par équipes des Championats d'Europe de Leipzig. Noe Seifert, Luca et Matteo Giubellini, Florian Langenegger et Ian Raubal ont écrit une page d'histoire.

Jamais en effet, une équipe de Suisse n'avait obtenu un tel résultat dans un grand championnat. Il y avait eu, certes, le bronze aux Championnats d'Europe de Berne en 2016, mais cette deuxième place à Leipzig restera longtemps comme un résultat extraordinaire.

La Suisse n'a été devancée que par la Grande-Bretagne. Le bronze est revenu à l'Italie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les membres de l'OMS approuvent un plan mondial sur le climat

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) va aider les pays les plus vulnérables à faire face aux effets du changement climatique pour la santé (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) étendent les efforts de la branche contre le changement climatique. Mardi à Genève, ils ont validé un plan mondial pour renforcer les initiatives dans la branche pour limiter les effets pour la santé.

La discussion à l'Assemblée mondiale de la santé aura été plus compliquée que prévu. L'année dernière, les pays avaient toutefois donné un large mandat au secrétariat de préparer ce plan mondial.

Des heures de débat n'ont toutefois pas permis d'aboutir lundi et ont étendu la discussion jusqu'à mardi en commission où celle-ci s'est prolongée à nouveau pendant plusieurs heures. Soutenue par la Russie, l'Arabie saoudite avait demandé le report du dispositif à 2026.

Le groupe des pays de l'Est de la Méditerranée, dont fait partie Riyad, a ensuite formalisé un amendement dans cette direction, rejeté par 86 voix contre 23 favorables et 11 abstentions. Le plan a ensuite été approuvé par 109 voix contre aucune opposition et 19 abstentions.

Moscou estimait que celui-ci, qui sera alimenté par plus de 167 millions de dollars sur les deux prochaines années et demie, était trop cher et redondant. Des dizaines d'Etats ont rétorqué qu'il ne fallait pas d'atermoiement et au contraire accélérer les initiatives.

Le plan n'est pas contraignant. Parmi les principales avancées, il doit aider les pays vulnérables à accéder au financement climatique pour augmenter la solidité de leur système de santé.

Il doit aussi rapprocher les acteurs de la santé avec ceux des branches qui provoquent de nombreuses conséquences sur la pollution de l'air. Les questions de santé doivent également mieux être associées au menu des discussions climatiques nationales et internationales. Et des dizaines de milliers de centres de santé dans le monde seront aidés pour qu'ils puissent s'appuyer sur une énergie renouvelable et durable, selon le plan.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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SOS Méditerranée accuse des pays d'avoir abandonné une embarcation

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SOS Méditerranée a dénoncé à plusieurs reprises le manque de soutien des autorités de plusieurs pays (archives). (© KEYSTONE/AP/JEREMIAS GONZALEZ)

SOS Méditerranée s'en prend aux autorités italiennes, libyennes et maltaises, accusées d'avoir abandonné entre samedi et lundi une embarcation avec 116 migrants à son bord. Mardi à Genève, elle a demandé une investigation, alors que trois personnes se sont noyées.

"L'embarcation a été abandonnée en mer", dans des conditions difficiles, "pendant plus de deux jours", a affirmé l'ONG dans une déclaration. "Les autorités maritimes ont abdiqué leur responsabilité" et violé le droit maritime et les droits humains, selon elle.

Trois navires, dont celui de SOS Méditerranée, et des volontaires de la ligne d'alerte civile Alarm Phone ont cherché à porter assistance aux migrants. Or, malgré des alertes par ces acteurs, aucun soutien adapté n'a été donné par les centres de secours italiens, laissant ces entités intervenir séparément, déplore aussi l'ONG.

Un second cas mentionné par Alarm Phone, proche de la première embarcation, a été secouru par les autorités italiennes, ajoute-t-elle encore. Ce qui montre, selon elle, que les capacités de sauvetage étaient présentes.

Samedi, seuls 35 des 116 passagers avaient pu être secourus par un navire marchand. Trois personnes se sont ensuite noyées alors que les ONG cherchaient à mener un dispositif de sauvetage. Autre problème, les discussions entre les autorités italiennes et libyennes ont abouti à un retour forcé des 35 rescapés vers la Libye, en violation du droit maritime et du droit international, ajoute encore SOS Méditerranée.

Les passagers auraient été emmenés vers un centre de détention controversé à Zawiyah. Ceux qui sont restés à bord sont restés injoignables pendant plus d'une journée. Dans la nuit de samedi à dimanche, 26 autres personnes ont pu être sauvées par un navire de ravitaillement. Mais celui de SOS Méditerranée aurait pu arriver plus tôt sur place si l'alerte avait été partagée par les autorités.

Peu après, il a pu sauver les 53 rescapés restants. Tous étaient dans des conditions difficiles et certains avaient besoin de soins médicaux urgemment. L'ONG demande une investigation pour établir les responsabilités sur les trois victimes et sur qui a donné l'ordre de débarquer 35 personnes en Libye.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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