Rejoignez-nous

International

A mi-parcours, l'écart Nord-Sud toujours béant

Publié

,

le

Alok Sharma préside le sommet de la COP26 à Glasgow. (© KEYSTONE/AP/Alastair Grant)

A mi-parcours de la cruciale COP26, les pays en développement ont fustigé lundi les engagements selon eux insuffisants des pays les plus riches. Ils les accusent de sacrifier la vie de milliards d'habitants de la planète en première ligne du réchauffement climatique.

Lors de la session plénière faisant le bilan de la première semaine de négociations, les groupes représentant les pays en développement et émergents n'ont pas mâché leurs mots, malgré les nouvelles promesses d'ambition et de financement engrangées ces derniers jours.

"Les actions de certains pays ne sont pas en ligne avec les déclarations, il y a une déconnexion entre les déclarations publiques et ce qui se passe dans les négociations", a dénoncé le président du groupe des pays en développement et émergents Sonam Phuntsho Wangdi.

Il s'est notamment inquiété de la façon dont l'objectif de limitation du réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle - objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris devenu de facto le plafond à ne pas dépasser pour éviter les pires impacts - serait reflété dans la décision finale de cette COP26.

"Tout compromis" sur ce point "voudrait dire négocier avec la vie de milliards de personnes dans les pays les plus vulnérables comme les nôtres", a-t-il insisté.

Annonces significatives

Avant cette COP, les engagements de réduction de CO2 des Etats pour 2030 menaient vers un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C, au mieux 2,2°C en ajoutant les objectifs de neutralité carbone pour le milieu du siècle, selon le rapport de référence de l'ONU-Environnement.

Depuis, la première semaine a vu des annonces significatives, depuis le renforcement des objectifs de réduction des émissions de l'Inde, du Brésil ou de l'Argentine, jusqu'à l'engagement d'une centaine de pays à réduire les émissions de méthane en passant par des promesses de sortie du charbon.

L'ONU-Environnement n'a pas encore mis à jour ses prévisions de hausse de température, mais selon diverses analyses préliminaires d'autres experts, si et seulement si toutes les nouvelles promesses étaient effectivement remplies, on pourrait limiter le réchauffement un peu au-dessous de +2°C.

Mais, alors que chaque dixième de degré supplémentaire entraîne son lot de nouvelles catastrophes, le plafond de +1,5°C serait toujours dépassé. Et la requête des pays les plus vulnérables de soumettre chaque année des engagements plus ambitieux devrait rester lettre morte, selon les observateurs.

"Il y a deux vérités ici", note Helen Mountford, du centre de réflexion World Resources Institute. "Nous avons fait beaucoup de progrès dans certains domaines, que nous n'aurions jamais imaginés il y a deux ans, mais en même temps, ce n'est pas assez".

"Charité aléatoire"

Pas assez en terme d'ambition, mais aussi sur la question explosive du financement, insistent en choeur les pays en développement, estimant que leurs "préoccupations" ne sont pas prises en compte.

"Il y a une mauvaise foi des pays développés qui demandent toujours aux pays vulnérables de faire davantage", mais sans avoir mis les fameux "100 milliards" promis sur la table, insiste lors d'un entretien avec l'AFP Ahmadou Sebory Touré, qui préside le Groupe77+Chine rassemblant 134 pays en développement ou émergents.

En 2009, les pays développés avaient promis de porter à 100 milliards de dollars par an leur aide aux pays en développement pour réduire leurs émissions et s'adapter aux impacts. Mais il manquait encore plus de 20 milliards en 2019 et le Nord espère désormais y parvenir en 2023.

"Arrêtons les paroles en l'air sur l'accès aux financement", a dénoncé Lia Nicholson, au nom de l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), déplorant que les populations en première ligne "soient prises en otage d'une charité aléatoire".

Recherche de compromis

Après une première semaine où groupes de négociations et observateurs ont dénoncé les restrictions d'accès liées au Covid-19 malgré les promesses d'une COP "inclusive", les ministres entrent en piste pour tenter de trouver des compromis sur les grandes orientations politiques mais aussi sur les articles en suspens depuis trois ans concernant les règles d'application de l'accord de Paris, notamment le fonctionnement des marchés carbone.

Et il y a encore beaucoup de pain sur la planche, avec des sessions de négociations déjà envisagées tard chaque nuit.

"Pour assurer une clôture de la conférence ce vendredi, nous devons changer de braquet", a insisté le président britannique de la COP26 Alok Sharma, alors que les observateurs parient sur un dépassement au moins jusqu'à samedi.

Mais certains doutent de la volonté des grands émetteurs d'aboutir à une déclaration finale ambitieuse, telle la militante Greta Thunberg qui a déjà qualifié cette COP d'"échec" devant des milliers de jeunes manifestants vendredi à Glasgow.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Football

Murat Yakin: "Une base de 6-7 joueurs"

Publié

le

Murat Yakin ne veut plus parler d'équipe type. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La tournée de la Suisse donne l'occasion à Murat Yakin de trouver l'ossature de son équipe. Après la victoire contre le Mexique samedi (4-2), le Bâlois veut trouver une base plutôt qu'un onze type.

"J'aimerais avoir trouvé 6-7 joueurs qui formeront la base de l'équipe", a déclaré Murat Yakin, en faisant référence aux qualifications de la Coupe du monde 2026 qui débuteront en septembre. Le Bâlois estime que l'incertitude liée à la période des transferts et les préparations tronquées qui peuvent en résulter l'empêchent de plancher dès maintenant sur une équipe type qui affronterait le Kosovo à Bâle le 5 septembre.

"Il reste trois mois avant cette échéance et les états de formes de chacun peuvent changer", a justifié Yakin. "La fenêtre internationale de septembre a toujours été problématique. C'est pourquoi nous devons faire en sorte d'avoir un cadre élargi et compétitif."

Sierro en fait-il partie?

Gregor Kobel, Manuel Akanji, Ricardo Rodriguez, Granit Xhaka, Remo Freuler, Breel Embolo et Dan Ndoye seront vraisemblablement les noms cochés en priorité par le sélectionneur. Titularisé pour la troisième fois de suite en équipe de Suisse, Vincent Sierro semble également devenir petit à petit un homme fort de "Muri."

"A chaque fois qu'il a débuté ou qu'il est entré en jeu, il a toujours été constant et solide. Il sait où il doit se positionner, il est très intelligent et combine bien avec Granit et Remo", a jugé Yakin, visiblement convaincu par les performances du Valaisan, lequel a "de bonnes chances" d'intégrer cette fameuse "base".

En revanche, Ardon Jashari devra sans doute encore un peu attendre avant de devenir un cadre de l'équipe de Suisse. Pressenti pour débuter dans l'entrejeu en compagnie de Xhaka, le meilleur joueur du championnat belge a fait son apparition à la mi-temps en remplacement du Bâlois.

"J'ai parlé vendredi avec Ardon et je lui ai dit qu'il entrerait à son poste préférentiel, celui de numéro 6", a expliqué Yakin, qui semble donc plutôt voir le Zougois comme le remplaçant du capitaine de l'équipe de Suisse. "Ardon est très réaliste et raisonnable. Il sait qu'il doit encore travailler pour mériter sa place."

Rieder toujours apprécié

Malgré sa saison compliquée en club, Fabian Rieder continue d'avoir les faveurs du sélectionneur. Le Bernois a disputé l'intégralité de la rencontre face au Mexique. "Il est toujours à fond, j'aime sa volonté de courir, ses idées. Son but est venu récompenser sa performance", a apprécié Yakin.

Le forfait de Denis Zakaria a par contre changé les plans du Bâlois, qui avait clairement annoncé vouloir faire du Genevois un titulaire en défense centrale. Aligné avec Manuel Akanji, Aurèle Amenda a eu besoin d'un peu de temps pour entrer dans le match en raison de son manque de rythme (deux titularisations avec Francfort cette saison).

Après Cédric Zesiger, Stefan Gartenmann et Eray Cömert en mars, le Biennois a lui aussi pu montrer ce dont il était capable. Mais Gregor Kobel aimerait sans doute voir un peu de stabilité devant lui pour lui permettre d'enfin signer un premier blanchissage sous le maillot de l'équipe de Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Football

Ligue des nations: la troisième place pour les Français

Publié

le

Un but et un assist pour Mbappé (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

La France a pris la troisième place de la Ligue des nations. A Stuttgart, elle a battu l'Allemagne 2-0 dans la petite finale grâce à des buts de Mbappé (45e) et Olise (84e).

Les Allemands ont payé cher leur manque d'efficacité. Ils ont en effet dominé en première mi-temps, sans parvenir à concrétiser plusieurs occasions nettes. Juste avant la pause, Mbappé a donné l'avantage aux Bleus contre le cours du jeu.

Le capitaine s'est ensuite mué en passeur sur le 2-0 inscrit en contre par Olise. Les Français ont été plus dominants en seconde période et auraient pu l'emporter plus nettement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Cross country: trois Suisses sur le podium

Publié

le

Mathias Flückiger finit 2e dans la boue à Leogang (© KEYSTONE/MAXIME SCHMID)

Les Suisses se sont mis en évidence à Leogang en cross country avec trois places sur le podium: Mathias Flückiger (2e) et Fabio Püntener (3e) côté masculin, et Ramona Forchini (3e) chez les dames.

La course messieurs a vu la première victoire à ce niveau du Tchèque Ondrej Cink, pourtant déjà âgé de 34 ans. Le vétéran bernois Flückiger (36 ans), hors du top 10 lors des trois premières courses de la saison, a réussi un joli retour parmi les meilleurs. Quant à l'Uranais Püntener (25 ans), c'est la première fois qu'il monte sur le podium.

La performance d'ensemble des Suisses a été renforcée par Lars Forster (5e), Filippo Colombo (6e) et Vital Albin (9e). Nino Schurter a lui terminé 11e.

Meilleur résultat égalé pour Forchini

Ramona Forchini a égalé son meilleur résultat en Coupe du monde. La cycliste du Toggenburg a pris la 3e place juste devant la Saint-Galloise Jolanda Neff.

Disputée dans des conditions difficiles, avec de la boue, cette épreuve a permis à Ramona Forchini de s'illustrer. Son précédent podium datait d'un peu moins de trois ans à Andorre. Jolanda Neff a aussi convaincu avec cette place d'honneur. La championne olympique de Toyko 2021 n'a plus gagné en Coupe du monde depuis trois ans. Une troisième Suissesse a terminé dans le top 10, à savoir Nicole Koller (8e).

La victoire est revenue à la Néerlandaise Puck Pieterse, qui a précédé de plus d'une minute la Néo-Zélandaise Samara Maxwell.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Football

Luciano Spalletti va quitter son poste de sélectionneur de l'Italie

Publié

le

Fin de parcours pour Luciano Spalletti à la tête de l'équipe d'Italie (© KEYSTONE/EPA/Erik Flaaris Johansen)

Luciano Spalletti quittera ses fonctions de sélectionneur de l'Italie au lendemain du match de qualification pour le Mondial 2026 contre la Moldavie. Cette rencontre aura lieu lundi.

"Nous avons discuté samedi avec le président de la Fédération italienne et il m'a été annoncé que je serai relevé de mes fonctions de sélectionneur de la Nazionale", a déclaré Spalletti en conférence de presse, deux jours après la déroute de son équipe face à la Norvège (3-0) à Oslo.

"Cela me déplait: compte tenu de la relation que nous avons, je n'avais absolument aucune intention d'abandonner. Surtout lorsque les choses ne vont pas bien, j'aurais préféré rester et faire mon travail", a-t-il poursuivi. "Mais il s'agit d'un licenciement et je dois l'accepter. J'ai toujours envisagé ce rôle en étant au service de la patrie et je veux faciliter l'avenir de l'équipe nationale. Je pense qu'il est juste de rechercher ce qu'il y a de mieux", a souligné l'ancien entraîneur de Naples.

Spalletti (66 ans) a succédé en août 2023 à Roberto Mancini, parti entraîner la sélection saoudienne. Son bilan à la tête de la Nazionale est de onze victoires, pour six nuls et six défaites.

Sous pression

Depuis son entrée en fonction, il est parvenu à qualifier l'Italie pour l'Euro 2024, mais le tournoi en Allemagne pour la Nazionale, championne d'Europe 2021, s'est conclu dès les 8es de finale, avec une défaite contre la Suisse (2-0). Malgré cette élimination, il avait été confirmé dans ses fonctions, mais le technicien italien s'est retrouvé rapidement de nouveau sous pression avec l'élimination en quarts de finale de la Ligue des nations par l'Allemagne.

Alors que l'Italie n'a pas participé aux deux dernières phases finales de la Coupe du monde (2018, 2022), la lourde défaite contre la Norvège lors de son premier match de qualification pour le Mondial 2026 lui a été fatale.

Inacceptable

"On peut perdre contre la Norvège, mais pas de cette façon, c'est inacceptable (...) Nous devons affronter les moments difficiles la tête haute et nous devons immédiatement nous relever", avait déclaré plus tôt dans la journée le président de la Fédération italienne Gabriele Gravina qui avait alors tenu à défendre Spalletti.

Pour lui succéder, deux noms reviennent avec insistance, celui de Claudio Ranieri qui a conduit l'AS Rome à la 5e place du championnat d'Italie, et celui de Stefano Pioli, ancien entraîneur de l'AC Milan, actuellement aux commandes du club saoudien d'Al-Nassr.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

BB L'EAU SALEE

BARON.E

19:12

Les 2 derniers titres

CAN YOU FEEL THE LOVE TONIGHT

ELTON JOHN

19:08

ORDINARY

ALEX WARREN

19:05

Votre Horoscope

Balance

Confusion mentale temporaire, qui a besoin de clarification. Parler avec quelques proches va amener la lumière dont vous avez besoin !

Les Sujets à la Une