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International

Ukraine: Biden et Poutine tentent de désamorcer les tensions

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Les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine ont échangé durant plus de deux heures par vidéoconférence (Archives). (© KEYSTONE/AP/Patrick Semansky)

Un sommet qui acte les tensions sans vraiment les dégoupiller: Joe Biden a menacé Vladimir Poutine de "fortes sanctions" économiques s'il envahissait l'Ukraine, tandis que le président russe a exigé en vain des garanties sur un gel de l'expansion de l'Otan.

L'entretien de deux heures a été "utile", à en croire le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, et "franc et professionnel", selon le Kremlin, un vocabulaire qui ne dégage pas une chaleur excessive.

Joe Biden n'a pas fait de "promesses ni de concessions" face aux demandes de Vladimir Poutine, qui voudrait en particulier que l'Otan ferme sa porte à l'Ukraine, a assuré mardi M. Sullivan.

Comme pour mieux illustrer la gravité des enjeux, le président américain a mené la réunion depuis la "Situation Room", cette salle de crise ultra-sécurisée de la Maison Blanche, d'où les Etats-Unis lancent leurs actions les plus sensibles.

Le président russe, qui lui répondait depuis sa résidence de Sotchi, station balnéaire au bord de la mer Noire, a réclamé "des garanties juridiques sûres excluant un élargissement de l'Otan à l'Est", selon un communiqué du Kremlin.

Sanctions économiques

Voilà qui ressemble à un dialogue de sourds, alors que les Etats-Unis, l'Otan et Kiev accusent Moscou de masser des troupes à la frontière avec l'Ukraine en vue d'attaquer le pays.

"Les soldats russes sont sur leur territoire, ils ne menacent personne, le président (Poutine) l'a dit", a toutefois assuré le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.

Pour Washington, le scénario rappelle pourtant furieusement 2014 et l'annexion russe de la péninsule de Crimée, puis le déclenchement dans l'Est ukrainien d'un conflit armé qui a fait plus de 13'000 morts. Mais "les choses que nous n'avons pas faites en 2014, nous sommes prêtes à les faire aujourd'hui", a dit Jake Sullivan.

Washington promet, en cas d'attaque, d'augmenter son soutien militaire à l'Ukraine, de renforcer ses "capacités" auprès de ses alliés de l'Otan en Europe de l'Est, et, surtout, d'imposer des sanctions économiques bien plus dures que celles qui ont été empilées sur la Russie, sans grand effet, après 2014.

Nord Stream 2

Avares en détails, les Etats-Unis ont toutefois agité un chiffon rouge: celui du gazoduc "Nord Stream 2", par lequel la Russie, très dépendante de ses exportations d'hydrocarbures, veut doubler ses livraisons de gaz naturel vers l'Allemagne.

Notant que ce gazoduc n'est pas encore en fonctionnement, Jake Sullivan a asséné: "Si Vladimir Poutine veut que le futur Nord Stream 2 transporte du gaz, il ne prendra peut-être pas le risque d'envahir l'Ukraine". Voilà donc un "levier" à la disposition des Occidentaux, a-t-il ajouté.

A condition de coordonner méticuleusement toute sanction avec les Européens, et en particulier avec l'Allemagne, où débouche le fameux pipeline sous-marin. Joe Biden avait renoncé au printemps à bloquer le projet, justement pour préserver sa relation avec Berlin.

Le président américain a d'ailleurs téléphoné, une fois son sommet virtuel fini, avec le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et les Premiers ministres italien Mario Draghi et britannique Boris Johnson. Tous ont répété leur attachement à "l'intégrité territoriale" de l'Ukraine et promis de rester "étroitement en contact", selon la Maison Blanche.

Joe Biden appellera jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le président américain prend un luxe de précautions, face à des alliés échaudés entre autres par un retrait d'Afghanistan mené, selon eux, de manière trop unilatérale.

Missions diplomatiques

Si l'on est loin de la relation "stable" et "prévisible" que Joe Biden disait jusqu'ici rechercher avec la Russie, Vladimir Poutine a toutefois proposé à son homologue américain de mettre fin à un contentieux annexe: celui des mesures de rétorsion visant les missions diplomatiques de leurs deux pays prises ces derniers mois.

"La partie russe a proposé de faire table rase de toutes les restrictions accumulées concernant le fonctionnement des missions diplomatiques, ce qui pourrait permettre de normaliser d'autres aspects des relations bilatérales", a déclaré le Kremlin dans un communiqué.

Vladimir Poutine et Joe Biden ont aussi évoqué mardi la cybersécurité et leur "travail commun sur des sujets régionaux tels que l'Iran", selon les Etats-Unis.

Washington accuse Moscou de fermer les yeux sur des attaques majeures au "rançongiciel" (ransomware) contre des entreprises américaines cet été, opérées depuis son territoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Super-G de Beaver Creek: Suisses en retrait, Kriechmayr gagne

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Marco Odermatt a manqué son Super-G (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Les Suisses n'ont pas brillé lors du Super-G de Beaver Creek. Marco Odermatt a terminé 5e d'une course écrasée par l'Autrichien Vincent Kriechmayr.

Pas de 49e victoire en Coupe du monde pour Marco Odermatt. Trois fois vainqueur sur la Birds of Prey dans la discipline (2019, 2021 et 2024), on imaginait volontiers le patron du ski mondial aller chercher un nouveau podium. Mais après avoir totalement raté son haut de parcours, le skieur d'Hergiswil a dû vite déchanter. C'était même à se demander si le chronomètre n'était pas défaillant!

Même sentiment à l'occasion du passage de Vincent Kriechmayr qui a réalisé un premier secteur de rêve et qui a pu "siffloter" sur la suite du tracé. L'Autrichien a enlevé son 19e succès en Coupe du monde, le 10e dans la discipline. Le Norvégien Fredrik Moeller, 2e à 0''56, fut le seul à régater. Et encore. Un autre Autrichien, Raphael Haaser, complète le podium à 1''03.

Stefan Rogentin a proposé à peu près la même performance que la veille en descente pour une correcte 8e place. Alexis Monney a été moins inspiré avec son 17e rang provisoire. Juste devant le Fribourgeois, on retrouve Justin Murisier qui a dû attendre de très longues minutes avant de s'élancer.

Parti dans des conditions difficiles, Franjo von Allmen n'a pas rallié l'arrivée. Le champion du monde de descente a chuté de manière assez violente dans les filets. Heureusement, son airbag s'est ouvert et il a pu se relever. La course a ensuite été interrompue de longues minutes. Loïc Meillard a lui aussi abandonné.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture

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Frank Gehry était l'architecte de bâtiments emblématiques tel que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles. (archives) (© KEYSTONE/AP/Richard Vogel)

L'architecte américano-canadien Frank Gehry, décédé vendredi à l'âge de 96 ans, est l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar, grâce à des bâtiments tels que le musée Guggenheim de Bilbao ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles.

Les oeuvres phares de Gehry témoignent de son audace et de son génie artistique, qui ont marqué, voire révolutionné, l'histoire de l'architecture.

Avec ses projets, Frank Gehry brouille la frontière entre architecture et art. Novateur, il ébranle le monde de l'architecture contemporaine et popularise la profession.

Frank Owen Goldberg, de son vrai nom, naît à Toronto le 28 février 1929 dans une famille d'origine juive, qui déménage aux États-Unis à la fin des années 40.

Bien avant qu'il n'ait son propre personnage dans un épisode de la série "Les Simpson", il se lance à Los Angeles dans des études d'architecture à l'Université de Californie du Sud. Il obtient son diplôme en 1954 et change vers la même époque son nom en Gehry pour se protéger de l'antisémitisme. Par la suite, il s'enrôle dans l'armée américaine, tout en étudiant l'urbanisme à l'université Harvard.

Sa carrière commence notamment dans les bureaux de l'architecte Victor Gruen, l'inventeur des galeries commerciales à Los Angeles. Puis se poursuit par un séjour à Paris pour travailler chez André Remondet.

De retour en Californie, il ouvre au début des années 1960 son propre cabinet.

Les années 70 et 80 marquent pour lui le début d'une longue série de réalisations architecturales audacieuses et innovantes. Très proche de l'avant-garde californienne, il invente de nouveaux principes d'écriture architecturale et explore les techniques de modélisation par ordinateur qui vont occuper une grande place dans son travail.

L'oeuvre la plus célèbre de cette époque est sans doute sa propre maison à Santa Monica (Californie). Sa demeure incarne bien la créativité de Gehry: les matériaux y sont détournés de leur usage traditionnel pour être sublimés. Comme par exemple des clôtures grillagées en fer trônant sur le toit de la maison.

Bilbao, toujours plus haut

En 1989, il reçoit la plus haute distinction architecturale, le prix Pritzker.

Trois ans avant la fin du siècle, le révolutionnaire musée Guggenheim Bilbao est inauguré en Espagne, lui apportant une consécration mondiale.

L'oeuvre à la forme ondulée telle un poisson, signature de l'architecte, est faite de roche calcaire, de verre et de courbes en titane qui reflètent la lumière et l'avant-gardisme de Gehry.

Pour son confrère américain Philip Johnson, il s'agit du "plus important édifice de notre temps".

Ce monument insufflera un vent de renouveau dans la ville espagnole en crise, attirant les touristes du monde entier. Si bien que l'expression "effet Bilbao" désigne maintenant les oeuvres architecturales qui contribuent à la revitalisation urbaine.

S'enchaînent ensuite des projets toujours plus spectaculaires et audacieux pour Gehry: le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles (2003), le gratte-ciel 8 Spruce Street à New York (2011), la Fondation Louis Vuitton à Paris (2014)...

En 2018, il termine la construction des nouveaux quartiers généraux de Facebook dans la Silicon Valley.

Architecte numérique

Les conceptions de Frank Gehry sont d'une complexité sans précédent, rendues possibles par une utilisation massive du calcul informatique.

Longtemps, les formes arrondies, incurvées, les ellipses et les cercles ont été taxés d'hérésie en architecture, accusés de briser l'harmonie, d'augmenter les coûts de construction, de poser des problèmes sans fin aux ingénieurs.

Frank Gehry utilise la flexibilité de la simulation numérique, jusqu'à remettre en cause les repères classiques d'un édifice comme la façade ou la couverture.

Il atteint sans doute les limites de sa démarche avec la clinique Lou Ruvo (2010) de Cleveland, aux Etats-Unis, où façades et fenêtres semblent s'effondrer en de multiples circonvolutions.

Un projet qui ne manque pas d'humour - très présent dans son oeuvre - pour une clinique spécialisée dans les maladies neurovégétatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Un groupe favorable pour la Suisse au Mondial 2026

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Un tirage au sort qui a satisfait Murat Yakin (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

La Suisse n'a pas été malheureuse lors du tirage au sort du Mondial 2026 à Washington. Dans le groupe B, elle affrontera en effet le Canada, le Qatar et un barragiste, qui pourrait être l'Italie.

Murat Yakin et sa sélection peuvent avoir le sourire. Une fois encore, la Suisse (17e au classement FIFA) a évité de tomber sur des adversaires trop redoutables. Le Canada (FIFA 27) était de loin l'équipe la plus abordable dans le chapeau 1. Le pays à la feuille d'érable disputera sa troisième Coupe du monde après 1986 et 2022. Ses joueurs les plus connus sont le capitaine Alphonso Davies (Bayern Munich) et Jonathan David (Juventus).

Pas un épouvantail

Pour sa part, le Qatar (FIFA 51) ne figurait pas parmi les épouvantails du chapeau 3. En 2022 chez eux, les Qataris avaient perdu leurs trois matches. Ils sont dirigés depuis le printemps 2025 par l'Espagnol Julen Lopetegui. Avec 12 buts, Almoez Abdulla a été le meilleur buteur des qualifications asiatiques.

Le troisième opposant des Helvètes sera le vainqueur du play-off A de l'UEFA. En l'occurrence, quatre pays vont se disputer la qualification: Italie, Irlande du Nord, Pays de Galles et Bosnie-Herzégovine. Après avoir manqué les deux dernières éditions du Mondial, la Squadra azzurra voudrait éviter un nouvel échec. L'Italie est quand même un quadruple vainqueur de la Coupe du monde (1934, 1938, 1982, 2006)...

Premier match de la Suisse le 13 juin

Les Suisses entameront leur parcours dans les trois premiers jours de la compétition, a priori le 13 juin à San Francisco. Ils joueront au Canada (Vancouver) et sur la côte ouest des Etats-Unis (San Francisco et Los Angeles). Le calendrier sera publié samedi à 18h00 par la FIFA.

Concernant les autres groupes, la France (groupe I) a hérité de la Norvège d'Erling Haaland, épouvantail du chapeau 3. Les Bleus retrouveront aussi le Sénégal, qui les avait surpris lors de la Coupe du monde 2002. Leur quatrième adversaire sera l'Irak, la Bolivie ou le Suriname.

L'Angleterre devra aussi se méfier dans le groupe L. Les Three Lions seront aux prises avec la toujours redoutable Croatie et avec le Ghana. Le Panama ne devrait par contre pas leur procurer des insomnies.

Entrée en matière aisée pour l'Argentine

L'Argentine de Lionel Messi, tenante du titre, affrontera l'Autriche, l'Algérie et la Jordanie dans le groupe J. Une entrée en matière a priori pas trop délicate pour l'Albiceleste.

Le match d'ouverture, prévu le 11 juin, mettra aux prises le Mexique et l'Afrique du Sud à Mexico. Ce sera un remake de la première rencontre de l'édition 2010 en Afrique du Sud. Il y avait alors eu 1-1.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Accord entre Meta et plusieurs médias pour intégrer l'IA

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Meta a conclu un accord avec plusieurs médias, dont Le Monde, sur la reprise en temps réel des contenus publiés. (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'assistant d'intelligence artificielle (IA) de Meta, Meta AI, va intégrer, en temps réel, des contenus publiés par plusieurs médias d'information, notamment CNN, Fox News et Le Monde, en vertu d'un accord annoncé vendredi.

Ce dernier, qui intervient sur fond d'inquiétudes quant à l'avenir de la presse à l'ère de l'IA générative, prévoit que, dans ses réponses à des questions d'actualité, Meta AI proposera des liens vers des articles sur les sites des médias partenaires.

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, plusieurs éditeurs de presse se sont entendus avec de grands acteurs de l'IA générative pour les laisser, contre rémunération, utiliser leur production, que ce soit pour développer leurs modèles d'intelligence artificielle ou enrichir les réponses des chatbots.

News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph entre autres), Le Monde, le Washington Post ou Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt) l'ont fait avec OpenAI, le New York Times avec Amazon, Google avec Associated Press, tandis que Mistral s'est lié avec l'Agence France-Presse.

Fin août, la start-up Perplexity a, elle, dévoilé une formule d'abonnement baptisée "Comet Plus", du nom de son navigateur internet infusé à l'IA, Comet, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés.

Parmi ces derniers figurent le Washington Post, Vogue, Le Monde et Le Figaro.

Perplexity s'est engagé à redistribuer 80% des revenus générés par Comet Plus aux éditeurs de presse, le groupe américain conservant le reste.

Procédures en cours

Malgré ces collaborations, plusieurs procédures judiciaires intentées par des médias contre des opérateurs d'assistants IA sont encore en cours, notamment celle du New York Times contre OpenAI, que le quotidien accuse d'avoir utilisé ses articles sans autorisation et sans contrepartie.

Le Wall Street Journal et le New York Post ont également lancé des poursuites contre Perplexity en 2024.

"Depuis des années, nous constatons (...) la difficulté d'anticiper l'évolution de ces plateformes numériques, l'explosion de leur usage et l'utilisation trop souvent erratique et non contractuelle" des contenus, ont écrit, dans une tribune publiée vendredi, le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, et le directeur du journal, Jérôme Fenoglio.

"Face à cette situation, nous avons considéré qu'il serait naïf de rester passifs et d'attendre une hypothétique évolution législative", ont-ils ajouté pour justifier le partenariat avec Meta.

Le groupe de Menlo Park (Californie) s'est aussi lié avec le groupe People, le quotidien national américain USA Today ainsi qu'avec des publications identifiées à droite, comme The Daily Caller et le Washington Examiner.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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