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Culture

Espagnole et gitane, Juana Martin consacrée dans la haute couture

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Le défilé de la styliste Juana Martin s'est tenu en extérieur. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Avec Rossy de Palma dansant le flamenco sur fond de guitare en ouverture du défilé, la créatrice espagnole et gitane Juana Martin est entrée jeudi dans l'univers élitiste de la haute couture à Paris.

Bouche rouge, long manteau blanc brodé, l'actrice espagnole, muse de Pedro Almodovar et icône de mode, a avancé, concentrée, sur l'allée d'un jardin avant de bouger les poignées en flamenco.

Un chanteur et un guitariste ont animé ce défilé sur le thème de l'Andalousie, au dernier jour de la semaine de la haute couture, événement exclusivement parisien.

"Je suis très fière de Juana. Je la suis depuis toujours, j'ai vu tous les efforts qu'elle a faits, tout son travail, tout son talent", a déclaré Rossy de Palma à l'AFP dans les coulisses avant le défilé. "Regardez ce manteau, c'est une bombe!"

Cuirs repoussés et chapeau andalou

A 47 ans, Juana Martin est la première femme espagnole à pénétrer le monde feutré de la haute couture. Celle qui porte depuis 15 ans les couleurs et le savoir-faire de son Andalousie natale est aussi la seule femme gitane parmi ce sommet des créateurs.

La collection est presque entièrement en noir. Les cuirs repoussés de Cordoue argentés et de massives boucles d'oreilles en argent en forme de rose lui apportent la "lumière d'Andalousie", explique à l'AFP Juana Martin.

La profusion de volants évoque les robes flamenco mais de façon subtile. Les coupes asymétriques et les chaussures plates les décalent et les rendent modernes.

Des robes aux manches volumineuses sculpturales côtoient des robes droites et des vestes oversize très modernes et portables.

Sur le podium, les chapeaux andalous, à l'image de celui porté par la créatrice avec un tailleur pantalon, sont exagérés et ajourés. L'un, orange et assorti à des gants, apporte une touche de couleur à ce défilé en plein air, dans le jardin d'un lycée parisien.

"C'est un travail de nombreuses années qui a été récompensé", se félicite Juana Martin, interrogée par l'AFP en marge du défilé.

Juana Martin est une travailleuse acharnée. Elle a obtenu son billet d'entrée dans ce cercle unique au monde à la force du poignet et en venant, durant quatre ans, présenter ses collections à Paris, en parallèle de la semaine de la haute couture.

"Talent universel"

Seuls trois autres Espagnols - Cristobal Balenciaga, Paco Rabanne et Josep Font se sont distingués dans la haute couture.

Née à Cordoue, dans le sud de l'Espagne, en 1974, elle grandit dans un milieu modeste auprès d'une famille appartenant à la communauté gitane. Son père détenait des ateliers de confection et travaillait comme vendeur ambulant sur des marchés de la région.

C'est dans ces ateliers, où elle passe son temps enfant, qu'elle s'initie à la couture et apprend les subtilités du métier "au contact de personnes qui travaillaient à l'ancienne et principalement à la main", expliquait-elle à l'AFP en juin.

Sa carrière démarre en 1999 lorsque sa collection est sélectionnée - parmi plus de 150 projets - pour représenter Cordoue au concours espagnol des jeunes talents de la couture.

En 2005, elle devient la première femme andalouse et d'origine gitane à défiler durant la semaine de la mode madrilène.

"C'était un rêve de tenir haut l'étendard de l'Espagne, de l'Andalousie, de la femme qui travaille, de la femme mère, de la femme qui se bat. C'est fondamental pour moi", résume-t-elle.

"Elle apporte son talent qui est universel, mais aussi ses racines, son folklore, ses traditions. Cela manquait", souligne Rossy de Palma, égérie de plusieurs créateurs de luxe dont les apparitions ne passent jamais inaperçues aux défilés parisiens comme sur le tapis rouge.

"Il fallait lui rendre ce qu'elle mérite", déclare l'actrice, qui avait porté des pièces de Juana Martin à Venise comme à Cannes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Braquage en France: Kim Kardashian, "satisfaite" du verdict

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Kim Kardashian. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

Ils sont coupables, mais trop vieux et malades pour retourner en prison. La cour d'assises de Paris a prononcé vendredi soir des peines très clémentes contre les "papys braqueurs" de Kim Kardashian, "satisfaite" du verdict et pressée de "tourner la page".

"Les peines sont assez peu sévères", reconnaît à la fin de son verdict le président David De Pas. Bien en deçà en tout cas de celles requises par l'accusation, qui avait réclamé 10 ans de prison à l'encontre des braqueurs entrés dans l'hôtel de Kim Kardashian la nuit du 2 au 3 octobre 2016, en pleine Fashion week.

"Elles ont été pensées à distance de cet événement grave", en prenant en considération "le temps écoulé" - neuf ans - et l'état de santé des principaux protagonistes qui "interdit éthiquement d'incarcérer quiconque", déclare le magistrat devant les accusés émus, qu'il avait fait se lever pour entendre la décision.

Une fois l'audience terminée, chacun a enlacé ses proches, avant de sortir peu à peu de la salle soulagé et souvent avec le sourire, en emportant les gros sacs et valises qu'ils avaient préparés dans l'éventualité d'une incarcération.

Kim Kardashian s'est immédiatement dite "satisfaite" du verdict tout en déclarant vouloir "tourner la page". "Je suis profondément reconnaissante envers les autorités françaises d'avoir rendu justice dans cette affaire. Ce crime a été l'expérience la plus terrifiante de ma vie", a expliqué la reine des influenceuses dans un communiqué transmis par ses avocats.

Quatre hommes ont été reconnus coupables d'avoir braqué et séquestré la superstar américaine dans sa chambre, arme au poing, pour la dépouiller de neuf millions d'euros de bijoux. Le cerveau du braquage, 69 ans, sourd et quasiment muet, souffrant du dos et de diabète, a été condamné à huit ans de prison dont cinq avec sursis. Pour la partie ferme, la cour a ordonné une confusion avec une autre peine, ce qui signifie qu'il ne retournera pas en prison. Il a lentement quitté le palais de justice, au son du cliquetis de sa canne qui a rythmé les quatre semaines de procès.

"Verdict d'apaisement"

Les trois autres "opérationnels" du braquage se sont vu infliger une peine de sept ans dont deux ferme (déjà couverte par leur détention provisoire): un homme de 69 ans, qui suit en ce moment une chimiothérapie et a dû être hospitalisé ces derniers jours - il était absent pour le verdict. Un compice de 71 ans, qui a "assumé" avoir fait le guet le soir des faits. Et le jeunot de la bande (35 ans), qui explose en sanglots en comprenant qu'il n'ira pas en prison.

Même si "vous n'avez pas frappé, vous avez fait peur", "vous avez fait du mal", "vous avez traumatisé de façon sans doute durable", insiste le président. Mais "aucun d'entre vous n'a fait parler de lui sur ces neuf années", et "vous avez globalement reconstruit votre vie et fait les démarches pour vous réinsérer".

La défense a salué un "verdict d'apaisement". "Cette décision est aussi la preuve que la justice peut réparer véritablement autrement que par la prison", a réagi Me Chloé Arnoux, l'avocate du cerveau.

La cour a enfin considéré qu'il n'y avait pas de "taupe" derrière ce casse spectaculaire. Et acquitté en conséquence le frère du chauffeur de Kim Kardashian et son ami, accusés d'avoir transmis de précieuses informations sur l'emploi du temps de la star pendant son séjour parisien.

L'avocate générale avait bien tenté, dans ses réquisitions, de convaincre les magistrats professionnels et surtout les jurés populaires de ne pas se fier aux "rides rassurantes" des "vieux messieurs et dame" comparaissant libres sur le banc des accusés. Au moment des faits, ils étaient "des braqueurs chevronnés du grand banditisme" au casier judiciaire chargé, pas des "pieds nickelés". "La réalité, c'est qu'ils ont monté un coup et qu'ils ont réussi", avait martelé l'avocate générale Anne-Dominique Merville.

Quand elle est venue témoigner la semaine dernière, Kim Kardashian avait accepté les excuses du principal accusé.

"Je vous pardonne" même si "ça ne change rien au traumatisme", "je crois à la deuxième chance", lui a dit émue celle qui étudiait le droit depuis six ans et a enfin obtenu son diplôme, comme elle l'a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux à ses 356 millions d'abonnés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est mort à 81 ans

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Sebastiao Salgado devant l'une de ses oeuvres lors d'une exposition à Lausanne en 2013 (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN)

Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est mort à 81 ans, a annoncé vendredi l'Académie des Beaux-Arts française, dont il était membre. Il était connu pour ses grands photos en noir et blanc de conflits ou de la forêt amazonienne.

"Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel, les membres et correspondants de l'Académie des beaux-arts ont l'immense tristesse de faire part du décès, ce vendredi 23 mai à l'âge de 81 ans, de leur confrère Sebastião Salgado", a écrit l'Académie. L'institution avait élu parmi les siens en 2016 ce "grand témoin de la condition humaine et de l'état de la planète".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Musée de la Croix-Rouge au-delà des trois millions de visiteurs

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Le Musée international de la Croix-Rouge (MICR) permettra prochainement à des personnes aux revenus moins aisés de voir les expositions grâce à un concert solidaire sur son site à Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Musée international de la Croix-Rouge (MICR) à Genève a franchi jeudi la barre des trois millions de visiteurs. Il offrira aussi prochainement des "billets suspendus" pour les personnes aux revenus moins aisés grâce à un concert de solidarité.

Quatre personnes ont été considérées comme celles ayant fait franchir cette barre au musée, a affirmé vendredi à Keystone-ATS une responsable du MICR. Parmi elles figuraient un couple de Chiliens, et deux hommes des Etats-Unis et de la "Genève internationale", tous des quadragénaires ou quinquagénaires. "Ils étaient très intéressés", a également ajouté la responsable.

Depuis plusieurs mois, le musée doit chercher de nouveaux financements. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a décidé de couper sa subvention.

Il y a quelques mois, le conseiller fédéral Ignazio Cassis avait affirmé à Keystone-ATS discuter avec les autorités locales pour trouver des solutions. Sans qu'aucune annonce n'ait été faite jusqu'à présent.

En attendant, les activités se poursuivent. Le Musée accueillera aussi le 1er juin un quintette de l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) pour un concert de solidarité. Les recettes permettront de financer des "billets suspendus" pour que les personnes qui n'en ont pas les moyens puissent accéder gratuitement aux expositions du MICR à Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Cannes rend hommage à Pierre Richard, clown sensible du cinéma

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Pierre Richard sur le tapis rouge de Cannes. (© KEYSTONE/AP/Natacha Pisarenko)

Le Festival de Cannes a rendu hommage jeudi à Pierre Richard. Ce pilier de la comédie populaire française incarne à la perfection le clown sensible, l'hurluberlu gaffeur, la tête dans la lune et les pieds sur les plateaux de tournage.

"L'homme qui a vu l'ours qui a vu l'homme", son dernier film et le premier qu'il réalise depuis près de 30 ans, a été projeté en séance spéciale, avant de sortir en salles le 24 septembre. Le film, tourné en Occitanie, raconte l'amitié entre un vieux pêcheur ayant fui son milieu - joué par Pierre Richard lui-même - et un jeune garçon autiste, qui partagent le même amour de la nature.

"C'est une sorte d'ovni", a déclaré le cinéaste lors de la projection, avant d'évoquer l'ours qui donne son titre au film. Il y a "un ours qui fait plus de 500 kg et dont je ne pouvais pas m'approcher à moins de cinq mètres", a-t-il ajouté.

Plus de 60 ans de carrière

A 90 ans, dont plus de 60 ans de carrière, l'acteur, qui restera à jamais le "Grand blond avec une chaussure noire" (1972), a fait rire de sa gaucherie dans plus de 100 longs métrages, traversant comme peu d'acteurs l'histoire de la comédie française.

Inoubliable avec son grand sourire et sa tignasse frisée dans les succès de Francis Veber ("La Chèvre", "Le Jouet"...), il a encore prêté ces dernières années son capital sympathie à Pierrot, l'un des incorrigibles vieillards des "Vieux Fourneaux" (2018), ou au druide Panoramix dans "Astérix et Obélix: l'Empire du milieu" (2023).

Cet acteur au jeu burlesque, volontiers lunaire, a reçu en 2006 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Lors de la remise du prix, la musique du "Grand blond" accompagnant son entrée sur scène, il a écouté l'ovation de ses pairs avant de lâcher: "moi qui n'ai jamais été qu'un impair..."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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