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International

Record d'émissions de CO2 d'origine fossile attendu pour 2022

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Les émissions de CO2 d'origine fossile devraient augmenter de 1% par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19 (archives). (© KEYSTONE/EPA/TOLGA BOZOGLU)

Les émissions de CO2 produites par la consommation d'énergies fossiles - pétrole, gaz ou charbon - vont dépasser en 2022 leur niveau record, selon une étude de référence publiée vendredi. Cette augmentation intervient après le trou d'air dû au Covid.

Les émissions totales de ce gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement, incluant celles produites par la déforestation, vont elles presque retrouver le niveau de 2019, ne laissant à ce rythme qu'une chance sur deux d'éviter de dépasser un réchauffement de 1,5°C dans neuf ans, selon les scientifiques du Global carbon project.

Les émissions de CO2 d'origine fossile "devraient augmenter de 1% par rapport à 2021, pour atteindre 36,6 milliards de tonnes, soit un peu plus que les niveaux de 2019 avant le Covid-19", selon leurs calculs.

Cette hausse est portée principalement par l'utilisation du pétrole (+2,2%), avec la reprise du trafic aérien, et du charbon (+1%). Les émissions dues au charbon, en décroissance depuis 2014, devraient croitre de 1% et retrouver voire dépasser leur niveau record de cette année-là.

Conjonction

"Il y a la conjonction de deux facteurs, la poursuite de la reprise post-Covid et la crise énergétique" après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, explique à l'AFP Glen Peters, un des auteurs de l'étude publiée dans la revue Earth Systems Science Data à l'occasion de la conférence internationale sur le climat COP27.

L'équipe du GCP, qui rassemble plus de 100 scientifiques de 80 institutions, calcule chaque année les émissions de CO2, ainsi que le "budget carbone" restant, soit la limite supérieure de dioxyde de carbone émis permettant de rester sous une température mondiale donnée.

Cette température est en effet liée à la concentration de ce puissant gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Concentration qui a augmenté de 51% depuis le début de l'ère industrielle, quand nous avons commencé à brûler en grande quantité les énergies fossiles, souligne l'étude.

Une chance sur deux

Les scientifiques peuvent ainsi traduire en durée le "budget" restant pour respecter les objectifs de l'accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement. Au rythme actuel de "dépense" de ce budget, il ne reste qu'une chance sur deux de tenir dans neuf ans l'objectif le plus ambitieux, contenir le réchauffement à 1,5°C.

Les émissions de gaz à effet de serre devraient en effet baisser de 45% d'ici 2030 pour avoir une chance d'y parvenir. A 30 ans, il y a une chance sur deux de tenir l'objectif moins ambitieux de +2°C, et à 18 ans pour +1,7°C.

Or, avec près de +1,2°C de réchauffement déjà enregistré, les catastrophes climatiques se multiplient déjà à travers le monde, comme l'a illustré l'année en cours, avec son cortège de canicules, sécheresses, inondations ou méga-feux...

"Nous avons enregistré certains progrès", relève la climatologue Corinne Le Quéré, autre auteure du rapport, qui souligne que l'augmentation tendancielle des émissions issues des énergies fossiles est passée d'environ 3% par an dans les années 2000 à 0,5% par an sur la dernière décennie.

Infléchir la courbe

"Nous avons montré que la politique climatique fonctionne. Mais seule une action concertée du niveau de celle menée face au Covid peut infléchir la courbe", a-t-elle insisté.

Parmi les plus grands pollueurs mondiaux, c'est en Inde que le rebond des émissions fossiles sera le plus fort en 2022, en augmentation de 6% en raison principalement de la consommation de charbon sur fond de forte reprise économique. Les Etats-Unis enregistrent +1,5%.

La Chine, qui devrait finir à -0,9%, a connu une forte baisse en début d'année avec les confinements liés à la politique zéro-Covid et la crise du bâtiment, même si la vague de chaleur de l'été a ensuite causé une baisse de l'hydroélectricité et une remontée du charbon.

L'Union européenne, plongée dans la crise énergétique par l'invasion de l'Ukraine, devrait enregistrer -0,8%, les émissions liées au gaz s'effondrant de 10% et celles liées au charbon bondissant de 6,7%, contre +0,9% pour le pétrole.

Le reste du monde devrait voir une augmentation de 1,7%, principalement alimentée par la reprise du transport aérien. Les émissions non liées aux fossiles, environ 10% du total et principalement dues à la déforestation, sont en légère baisse.

Et le réchauffement touche déjà les puits de carbone naturels, qui jouent pourtant un rôle vital pour l'atténuer. L'absorption de CO2 par les puits terrestres a ainsi été réduite d'environ 17% et celle des océans de 4% au cours de la décennie 2012-21.

Du fait des multiples crises, 2022 ne sera pas une année type dont on pourra tirer des enseignements évidents, soulignent les auteurs. La hausse de 1% n'est peut-être pas "une tendance à long terme", estime Corinne Le Quéré. Mais "les émissions ne baissent pas comme elles le devraient".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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1 commentaire

1 commentaire

  1. Jy2m

    11 novembre 2022 à 12:46

    Moi je pense que comme nous ne savons pas si en cas de baisse significative des rejets de CO2 le réchauffement ne va pas malgré tout continuer sur sa lancée, il faut arrêter de faire croire aux populations qu’il suffit de diminuer les rejets de gaz à effet de serre pour que le climat redevienne bien vite « normal ». Certes il nous faut agir mais en choisissant l’hypothèse la plus pessimiste qui est que le réchauffement, quoi que nous fassions, risque de s’amplifier et de durer très longtemps (une cinquantaine d’années ?) ce qui nous évitera de choisir des solutions extrêmes, d’avoir l’air ridicule aux yeux des générations futures et nous permettra de penser beaucoup plus aux efforts que nous devons faire pour rendre supportable le réchauffement climatique.

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International

Raids israéliens: la défense civile de Gaza fait état de 19 morts

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La défense civile de Gaza fait état de 19 morts dans des raids israéliens. (© KEYSTONE/AP/Maya Alleruzzo)

La défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 19 personnes tuées dans des frappes israéliennes contre le territoire palestinien dans le courant de la nuit.

"Nos équipes ont transporté 19 morts, pour la plupart des enfants, et des dizaines de blessés après des raids aériens effectués par les avions de guerre israéliens dans diverses zones de la bande de Gaza la nuit dernière et tôt aujourd'hui", a déclaré mercredi matin à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile.

L'armée israélienne a intensifié ces derniers jours son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché d'anéantir le mouvement islamiste Hamas et de récupérer les otages israéliens retenus dans le territoire palestinien.

Ces otages ont été enlevés lors de l'attaque menée le 7 octobre 2023 par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine, qui a déclenché la guerre.

La défense civile de Gaza avait fait état d'au moins 44 morts mardi, pour la plupart des enfants et des femmes, dans les frappes israéliennes à Gaza. "Nous prendrons le contrôle de tout le territoire", a affirmé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il s'était dit la veille ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive, mais sous condition de l'"exil" du Hamas et du "désarmement" du territoire.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, rejette de telles exigences. Signe du blocage, Israël a annoncé le rappel de ses chefs négociateurs envoyés à Doha, y laissant une équipe, après que le médiateur qatari a déploré l'absence de progrès.

Face à la situation humanitaire catastrophique, l'Union européenne va rééxaminer son accord d'association avec Israël, en vigueur depuis 2000, a annoncé sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas. Cette révision est soutenue par 17 Etats membres, selon Paris.

Le Royaume-Uni a lui dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange. L'escalade de l'offensive est "moralement injustifiable, totalement disproportionnée et contre-productive", a fustigé le chef de la diplomatie britannique David Lammy.

Réagissant à l'annonce de Londres, le ministère israélien des Affaires étrangères a prévenu que "les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité".

Quant à l'annonce de Mme Kallas, elle "reflète une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté", et "encourage le Hamas à rester sur ses positions", a réagi le porte-parole de la diplomatie israélienne.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53'573 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Choc anglais en finale de l'Europa League

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Une saison à sauver pour Ruben Amorim, le coach de ManU. (© KEYSTONE/EPA/GARY OAKLEY)

Tottenham et Manchester United seront opposés mercredi à Porto (21h00) en finale de l'Europa League, avec pour chacune des équipes l'occasion de sauver une saison jusque-là catastrophique.

Largués en Championnat, ManU (16e) et Tottenham (17e) auront la possibilité, en cas de victoire, de se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions.

Leurs coaches respectifs, Ruben Amorim et Ange Postecoglou, ont dû composer cette saison avec des stars défaillantes et des blessures en cascade, qui ont débouché sur des performances exécrables en Premier League. Mercredi soir, un seul d'entre eux verra la lumière au bout du tunnel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'autrice Banu Mushtaq remporte le Booker Prize international

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L'écrivaine indienne Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles "Heart Lamp". (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

L'écrivaine et activiste indienne pour les droits des femmes Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles "Heart Lamp" sur la vie quotidienne de femmes issues des communautés musulmanes du sud de l'Inde.

Ecrit en kannada, la langue régionale du sud de ce pays, ce livre dresse le portrait de plusieurs femmes musulmanes en proie à des tensions familiales et communautaires.

C'est le premier livre en kannada à obtenir cette récompense décernée lors d'une cérémonie à Londres mardi soir et dotée de 50'000 livres sterling à partager entre l'autrice et la traductrice Deepa Bhasthi. Ces nouvelles avaient initialement été publiées entre 1990 et 2023.

Selon les organisateurs du prix, le livre a suscité la censure des milieux conservateurs en Inde et a été boudé par les principaux prix littéraires du pays.

"J'accepte ce grand honneur non pas en tant qu'individu, mais en tant que voix qui s'élève avec tant d'autres", a déclaré l'autrice au moment de recevoir son prix, décrivant ce moment comme "incroyable".

Le président du jury Max Porter a décrit le livre comme "quelque chose de vraiment nouveau pour les lecteurs anglophones (...) de belles histoires pleines de vie".

Peu avant l'annonce du lauréat, il a rendu hommage aux "livres qui défient le pouvoir du Soudan à l'Ukraine, en passant par la Chine, l'Érythrée, l'Iran, la Turquie, partout".

Le Booker Prize international est un prix littéraire récompensant des écrivains de fiction. Il était à l'origine bisannuel, mais est attribué depuis 2016 sur une base annuelle.

L'année dernière, le Booker prize international avait été remporté par le roman allemand Kairos de Jenny Erpenbeck, traduit par Michael Hofmann.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le cancer de Biden diagnostiqué la semaine passée (porte-parole)

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Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé sa porte-parole. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé mardi sa porte-parole, assurant que son dernier dépistage sanguin dédié remontait à plus de dix ans.

Cette précision survient au moment où l'actuel président Donald Trump et ses alliés alimentent les doutes au sujet d'une éventuelle dissimulation des ennuis de santé de l'ex-président démocrate.

"Je m'étonne que le public n'ait pas été informé il y a bien longtemps" de ce cancer, a ainsi déclaré le républicain lundi à des journalistes, soulignant qu'il fallait "beaucoup de temps pour arriver (...) à un stade 9".

"Le dernier test PSA connu de Biden date de 2014. Avant vendredi, le président Biden n'avait jamais été diagnostiqué d'un cancer de la prostate", a déclaré la porte-parole de Joe Biden dans un communiqué.

Les services de M. Biden avaient annoncé dimanche que l'ancien président, âgé de 82 ans, avait été diagnostiqué quelques jours plus tôt d'une forme "agressive" de cancer de la prostate avec des "métastases osseuses". Ce cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d'agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu'à 10.

Le cancer de la prostate - une glande située près de la vessie - est le plus courant chez les hommes et constitue la deuxième cause de décès par cancer pour eux.

Pour le détecter, un dépistage sanguin dit dosage du PSA, qui consiste à mesurer le taux dans le sang d'un antigène spécifique de la prostate, ou un toucher rectal peuvent être pratiqués. Mais en raison de leurs failles, ces examens ne sont pas universellement indiqués.

Aux Etats-Unis, le test PSA n'est ainsi pas recommandé par les CDC, la principale agence sanitaire du pays, chez les hommes âgés de 70 ans ou plus et ne présentant pas de symptômes de la maladie, en raison notamment du risque de faux positif et de traitements non-nécessaires.

Joe Biden avait entre 71 et 72 ans en 2014, date à laquelle il aurait effectué son dernier test PSA, selon sa porte-parole. Ses services n'ont pas précisé s'il avait depuis effectué d'autres examens liés à la prostate.

Mardi est publié aux Etats-Unis un livre-enquête qui révèle comment la Maison Blanche a caché au monde les faiblesses grandissantes d'un président qui s'est longtemps accroché à sa tentative de réélection.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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