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Les émissions de CO2 presque aux niveaux records d'avant Covid-19

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Malgré les promesses de plans de relance post-Covid-19 "verts", la reprise économique se fait surtout avec les énergies fossiles (archives). (© KEYSTONE/AP/ANDY WONG)

La crise du Covid-19 n'aura été qu'une parenthèse pour le climat, les émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre, étant reparties depuis lors de plus belle, alerte une étude. Résultat, il reste moins de temps pour contrer le réchauffement climatique.

La pandémie de Covid-19 avait mis à l'arrêt une bonne partie du monde et de son économie très dépendante des énergies fossiles, entraînant une chute spectaculaire de 5,4% des émissions totales en 2020. Mais en 2021, elles devraient rebondir de 4,9% pour se rapprocher à moins de 1% du record absolu de 2019, selon cette étude du Global carbon project, publiée jeudi.

Ce groupe de scientifiques internationaux étudie les "budgets" carbone mondiaux, soit la quantité de CO2 pouvant être émise pour un résultat donné. En effet, malgré les promesses de plans de relance post-Covid-19 "verts", cette reprise se fait surtout avec les énergies fossiles.

Plus haut historique

Les émissions dues au charbon devraient ainsi dépasser leur niveau de 2019, c'est-à-dire d'avant la crise du Covid-19, bien que sous leur record absolu de 2014, et celles dues au gaz atteindre leur plus haut historique.

Certes, les émissions dues au pétrole, projetées en augmentation de 4,4% pour 2021, ne rattrapent pas leur niveau de 2019, mais les auteurs soulignent que le secteur des transports n'a pas encore recouvré ses niveaux d'avant crise et que le rebond risque donc de s'accélérer.

Résultat, les "budgets carbone" restants pour ne pas dépasser les objectifs de l'accord de Paris, soit un réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle nettement sous +2°C, et si possible à +1,5°C, s'amenuisent dangereusement, alors que le niveau atteint actuellement est évalué entre +1,1° et +1,2°.

Au rythme de 2021, pour avoir 50% de chances de tenir +1,5°C, il reste huit ans d'émissions, 20 ans pour limiter le réchauffement à +1,7°C et 32 ans à +2°C. Si l'on espère augmenter les chances à 66%, la durée baisse encore: 8 ans pour 1,5°C, 16 années à +1,7°C et 27 ans à +2°C.

"Un rappel à la réalité"

Le temps presse donc, comme le montre la recrudescence de catastrophes climatiques en tout genre - inondations, sécheresses, méga-feux - avec leur cortège de victimes, populations déplacées ou menacées de famine.

L'étude constitue un "rappel à la réalité de ce qui se passe dans le monde pendant que nous discutons à Glasgow de la façon de combattre le changement climatique", souligne pour l'AFP la climatologue Corinne Le Quéré, une des auteurs.

La chute liée au Covid-19 "n'a jamais été le fruit d'un changement structurel. Mettre sa voiture [temporairement] au garage ou changer pour une voiture électrique, ce n'est pas la même chose".

Et en l'absence de ces changements, "le rebond a été encore plus fort que je ne pensais", abonde Glen Peters du centre international de recherche sur le climat, autre auteur de l'étude.

En l'état actuel, "nous pourrions nous attendre à voir les émissions croître de nouveau," explique-t-il à l'AFP, alors qu'avant la pandémie, les scientifiques espéraient que 2019 puisse marquer un pic d'émissions.

Nouvelles hausses attendues

La répartition géographique des émissions pour 2021 illustre ces craintes. La Chine, premier émetteur mondial depuis 2007 avec environ un quart des émissions, verra sa part bondir à 31% en 2021.

Cette part pourrait avoir été poussée à la hausse, car le pays est sorti de la crise due au Covid-19 avant les autres. Les émissions chinoises avaient en effet crû de +1,4% en 2020, alors que celles des Etats-Unis, deuxième émetteur mondial, chutaient de 10,6%, celles de l'Union Européenne, troisième émetteur, de 10,9% et de l'Inde, quatrième, de 7,3%.

Les projections 2021 prévoient des augmentations de 4%, 7,6%, 7,6% et 12,6% respectivement. Les auteurs de l'étude appellent à "une action immédiate et une cohérence globale dans la réponse mondiale au changement climatique".

Avec une lueur d'espoir: sur la décennie 2010/19, ils ont identifié 23 pays, représentant environ le quart des émissions mondiales de CO2, où les émissions ont substantiellement baissé, alors que l'économie a été en croissance. Il s'agit pour une bonne moitié de pays très développés, qui ont donc les moyens et les règlementations, pour s'attaquer au problème.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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A Hollywood, les scénaristes peuvent reprendre le travail

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La grève a duré presque cinq mois, paralysant Hollywood. (© KEYSTONE/AP/Richard Vogel)

Les dirigeants de la Writers Guild of America (WGA), le puissant syndicat des scénaristes, ont approuvé mardi soir le récent accord salarial conclu avec les studios. Ils ont acté le retour au travail de leurs membres dès mercredi.

Le conseil d'administration du syndicat "a voté unanimement pour recommander l'accord" salarial, a-t-il fait savoir sur X, anciennement Twitter. "La grève prend fin à 00h01", heure de Los Angeles, ce mercredi.

Concrètement, l'accord peut théoriquement encore être rejeté par les 11'500 scénaristes représentés par la WGA aux Etats-Unis: il doit faire l'objet d'un vote, qui aura lieu "entre le 2 et le 9 octobre", a annoncé le syndicat. Mais la plupart des spécialistes de l'industrie pensent que cette ratification devrait être une formalité. En attendant que le processus soit complété, les plumes de l'industrie vont donc pouvoir reprendre le travail dès mercredi.

De nombreuses séries et films américains bloqués aux premiers stades d'écriture vont ainsi pouvoir être remis en chantier. Les talk-shows de fin de soirée, animés par des présentateurs qui ont besoin de scripts, devraient aussi revenir à l'antenne dans le courant du mois prochain.

En présentant l'accord conclu avec les studios dimanche, après cinq jours d'un nouveau round de négociations, la WGA avait assuré qu'il s'agissait d'un compromis "exceptionnel". Il inclut selon elle des "gains significatifs" en matière de rémunérations ainsi que des mesures de protection pour encadrer l'usage de l'intelligence artificielle.

Acteurs toujours en grève

Mais même après l'ultime ratification des scénaristes, Hollywood sera encore loin d'un retour à la normale. Car les acteurs, représentés par le syndicat SAG-AFTRA, sont eux toujours en grève. Une résolution de ce conflit social, qui dure depuis la mi-juillet, pourrait prendre encore des semaines. Car certaines des revendications du SAG-AFTRA vont plus loin que celles de la WGA.

Les négociations s'annoncent donc ardues. D'autant que les studios savent que ce qu'ils lâchent aux acteurs servira de mètre étalon pour les professions techniques de l'industrie, dont les conventions collectives doivent être renouvelées l'année prochaine. Même après le retour des comédiens au travail, il faudra sûrement encore des mois pour réellement remettre tout le monde sur les plateaux et rattraper les retards accumulés par une myriade de productions hollywoodiennes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

La Suisse coule encore face à l'Espagne

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Aitana Bonmati (à g.) a signé un doublé pour l'Espagne dans une victoire fleuve. (© KEYSTONE/EPA/Salas)

L'équipe de Suisse dames s'est lourdement inclinée 5-0 contre l'Espagne, mardi en Ligue des nations à Cordoue. Le maintien en 1re division se complique.

Elles n'ont pas eu voix au chapitre. Comme lors du 8e de finale de la dernière Coupe du monde (5-1), les Suissesses ont pris l'eau face à l'Espagne, championne du monde en titre.

A l'occasion de leur deuxième match dans la nouvelle Ligue des nations, les protégées d'Inka Grings se sont encore inclinées. Elles ont cette fois plié à cinq reprises, sans même parvenir à trouver la solution devant les filets ibériques.

C'est Garcia qui a frappé la première, profitant d'une relance complètement manquée de la gardienne Herzog (15e). Puis la Roja a doublé la mise juste avant la mi-temps, au terme d'un splendide effort collectif ponctué par une volée de Bonmati (45e +1).

Cette dernière a inscrit un doublé dès la reprise, après que les Espagnoles se sont baladées dans la défense suisse (49e). Puis Herzog a une nouvelle fois relâché un tir lointain dans les pieds de Gabarro (57e).

L'oeuvre espagnole a été parachevée par Oroz, qui a expédié une frappe, imparable cette fois, depuis l'extérieur de la surface (87e).

L'objectif de se maintenir en première division de la compétition s'est ainsi encore compliqué, après la défaite initiale face à l'Italie. La prochaine rencontre des Suissesses aura lieu le 27 octobre prochain, à Göteborg face à la Suède.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Milik libére la Juventus

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Le buteur Arkadius Milik (14) est félicité par le passeur Adrien Rabiot. (© KEYSTONE/EPA/Alessandro Di Marco)

La Juventus Turin a pris difficilement le meilleur (1-0) sur Lecce, équipe surprise du début de saison, grâce à un but d'Arkadiusz Milik mardi lors de la 6e journée du Championnat d'Italie.

La Juve, humiliée à Sassuolo (4-2) samedi dernier, s'est replacée grâce à ce succès provisoirement à la 2e place avec 12 points, à deux longueurs du leader, l'Inter.

Mais les sifflets qui ont raccompagné aux vestiaires à la pause les joueurs de Massimiliano Allegri, puis les applaudissements timides au coup de sifflet final ont montré une nouvelle fois que cette Juve 2023-24 n'enthousiasmait pas ses tifosi.

Il a fallu attendre la 57e minute pour que Milik, préféré à Dusan Vlahovic, délivre la Juve en poussant du bout du pied une remise de la tête d'Adrien Rabiot.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

5 ans et demi de prison pour le capitaine du "Viking Sigyn"

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La juge Leona Nemeth annonce le verdict au tribunal du district central de Pest à Budapest MARDI. Sept touristes ont été secourus, vingt-sept personnes ont péri dans la collision, tandis que le corps d'un ressortissant sud-coréen n'a pas été retrouvé. (© KEYSTONE/EPA/NOEMI BRUZAK)

Le capitaine ukrainien d'un navire de croisière, impliqué dans une collision mortelle avec une embarcation transportant des touristes sud-coréens sur le Danube en mai 2019, a été condamné mardi à cinq ans et demi de prison en Hongrie.

Iouri Caplinskij, 68 ans, a été reconnu coupable de "mise en danger" dans le cadre du code fluvial, "ayant entraîné de nombreux décès", a déclaré la juge du tribunal de Budapest, Leona Nemeth.

Il a en revanche été acquitté des accusations de "non-assistance à personne en danger". Avant la lecture du jugement, le commandant a exprimé ses "immenses regrets".

"Je ne trouve pas le sommeil la nuit. Les souvenirs de cette terrible tragédie ne me laissent pas une minute de repos et me hanteront durant le reste de ma vie", a-t-il déclaré à la barre en ukrainien, visiblement dévasté, devant une salle comble.

Sept survivants

Le 29 mai 2019, il pilotait le "Viking Sigyn", de la compagnie Viking Cruises basée à Bâle en Suisse, quand il a heurté de plein fouet le "Sirène". Ce bateau d'excursion transportait 33 Sud-Coréens et deux membres d'équipage hongrois.

Seuls sept touristes ont survécu au naufrage survenu au coeur de la capitale hongroise, près du Parlement.

Les corps de 27 victimes ont été retrouvés au fil de plusieurs semaines de recherches. Une femme reste portée disparue quatre ans et demi après l'accident, le plus grave depuis plus d'un demi-siècle dans le pays d'Europe centrale.

Des images de vidéosurveillance avaient montré le "Viking Sigyn", imposant navire de 135 mètres et 2000 tonnes, foncer à grande vitesse sur le "Sirène", embarcation de 26 mètres.

Elle a alors coulé en quelques secondes, dans une eau d'une température de 10 à 15 degrés Celsius.

Négligente distraction

Selon les procureurs, le capitaine était distrait et a fait preuve de négligence, ne parvenant pas à ralentir à temps.

Il lui était en outre reproché de n'être pas venu en aide aux naufragés tombés à l'eau ou piégés à bord. Son avocat Gabor Toth s'est félicité "d'avoir au moins réussi à convaincre le tribunal" qu'il ne s'agissait pas là "d'un acte délibéré".

Dans une déclaration écrite lue pendant le procès, qui s'était ouvert en mars 2020, Iouri Caplinskij a expliqué ne pas avoir remarqué le bateau et pensait avoir touché du bois flottant à la surface, selon le journal Blikk.

Quand il a compris ce qui se passait, il était sous le choc et a laissé les commandes au second officier, a-t-il raconté.

"En tant que capitaine d'un bateau, vous avez des obligations (...) Ce n'est pas un jouet et quiconque le pilote doit avoir toute sa raison", a réagi après la décision Me Zsolt Sogor, représentant la compagnie Panorama Deck qui opérait le bateau naufragé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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