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Économie

Allemagne: net repli de l'inflation en décembre à 8,6% sur un an

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L'inflation s'est éloignée des sommets en Allemagne en décembre, grâce à une aide de l'Etat sur le gaz, mais reste à un niveau élevé. (archives) (© KEYSTONE/AP dapd/DANIEL KOPATSCH)

L'inflation s'est éloignée des sommets en Allemagne en décembre, grâce à une aide de l'Etat sur le gaz, mais reste à un niveau élevé annonçant un "marathon" encore long pour faire durablement baisser les prix, selon les économistes.

La hausse de l'indice des prix a atteint 8,6% sur un an, perdant 1,4 point par rapport à novembre, a indiqué l'institut de statistiques Destatis dans un communiqué.

Ce tassement plus important que prévu par les analystes ramène le taux d'inflation de la première économie d'Europe sous la barre des 10% pour la première fois depuis août.

Sur l'ensemble de l'année 2022 marquée par l'envolée des coûts de l'énergie dans le sillage de la guerre russe en Ukraine, l'inflation atteint un record historique depuis la naissance de l'Allemagne fédérale après la Seconde guerre mondiale, en atteignant 7,9%.

Le précédent record datait de 1951, à 7,6%, a indiqué à l'AFP l'institut Destatis.

L'inflation reste un traumatisme durable dans un pays où il y a 100 ans, des brouettes pleines de billets étaient utilisées pour aller acheter son pain, au moment du pic d'hyperinflation de 1923, durant la République de Weimar.

L'espoir est que le dernier pic à 10,4% atteint en octobre va s'éloigner pour de bon.

La progression de l'indice allemand des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé comme référence par la Banque centrale européenne (BCE), a également chuté en décembre, à 9,6% en glissement annuel, contre 11,3 %.

Problème majeur en 2023 ___

Cette évolution résulte de l'accalmie sur les prix des carburants et du gaz et à une subvention ponctuelle du gouvernement pour les usagers du gaz, selon Destatis.

Les températures douces ont par ailleurs ralenti la demande tandis que l'offre de gaz reste abondante, avec des réservoirs remplis à plus de 90% dans le pays et les premières livraisons directes de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le territoire allemand.

Même si le taux d'inflation de décembre apporte un certain répit, les prix restent "à des niveaux inacceptables", en particulier dans les secteurs de l'alimentation (+20,7%) et de l'énergie (+24,4%), a commenté Jens-Oliver Niklasch, économiste chez LBBW.

A son niveau actuel "l'inflation va rester une préoccupation majeure en 2023", abonde Carsten Brzeski, économiste chez ING.

La Bundesbank ne s'attend qu'à un léger ralentissement de l'indicateur cette année, autour de 7%.

Par conséquent "ce serait une erreur si la Banque centrale européenne (BCE) était tentée de mettre fin prématurément à sa politique de resserrement monétaire" qui a connu depuis juillet un cycle agressif de hausses des taux d'intérêt, note Fritzi Köhler-Geib, cheffe économiste de la banque publique KfW.

Choc d'énergie durable ___

La BCE a ralenti en décembre la cadence côté hausses de taux, mais affiché en même temps sa détermination à poursuivre le mouvement pour combattre une inflation désespérément élevée.

Le choc énergétique n'en a pas fini de faire flamber les prix, expliquait alors la présidente de l'institution monétaire Christine Lagarde.

En Allemagne comme ailleurs, il y a "de bonnes raisons de croire" que les taux d'inflation en janvier et février "seront susceptibles d'être plus élevés", selon elle.

Car de nombreuses entreprises vont répercuter durant cette période les surcoûts d'énergie sur leurs prix de vente.

L'inflation allemande devrait néanmoins reculer sensiblement à partir de mars quand le gouvernement mettra totalement en oeuvre son bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité, estiment les économistes de Capital Economics.

Dans l'immédiat, les chiffres d'inflation de décembre "ne sont pas un soulagement, mais seulement un rappel que l'inflation de la zone euro est encore principalement un phénomène de prix de l'énergie", commente M. Brzeski.

La BCE devrait par conséquent relever ses taux d'intérêt lors des deux prochaines réunions, en février et mars, pour un total d'un point de pourcentage, prévoit l'économiste.

A elles seules les subventions gouvernementales en Allemagne "ne peuvent être une réponse permanente aux pressions sur les prix", selon M. Niklasch, pour qui la lutte contre l'inflation reste un "marathon, pas un sprint".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

UBS vend l'unité de fonds spéculatifs O'Connor à Cantor Fitzgerald

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Le groupe UBS s'attend à tirer un bénéfice non quantifié après la conclusion de la transaction avec la société financière Cantor Fitzgerald. (archive) (© )

La division américaine de gestion d'actifs du géant bancaire UBS a cédé son unité de fonds spéculatifs O'Connor à Cantor Fitzgerald. La transaction, dont les détails financiers n'ont pas été dévoilés, devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre 2025.

La vente porte sur les six stratégies d'investissement d'O'Connor, qui représentent environ 11 milliards de dollars (9,1 milliards de francs) d'actifs sous gestion, a précisé UBS mercredi dans un communiqué. La banque ajoute que les équipes d'investissement et de support d'O'Connor seront transférées à la division Asset Management (CFAM) de Cantor Fitzgerald à la clôture de la transaction.

UBS Asset Management et Cantor Fitzgerald "travailleront en étroite collaboration afin d'assurer une transition en douceur pour les clients". Dans le cadre de l'accord, les deux sociétés établiront un accord commercial à long terme.

Le groupe UBS s'attend à tirer un bénéfice non quantifié après la conclusion de la transaction.

Début mai, les médias avaient déjà fait état de discussions sur une éventuelle vente de l'unité de fonds spéculatifs. UBS cherche des possibilités de réduire les risques dans son bilan, rapportait alors l'agence Bloomberg. Basée à Chicago, O'Connor a rejoint UBS il y a plus de 30 ans, en 1992.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les caisses de pension ont atteint des taux de rémunération record

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L'an dernier, 61% des assurés ont perçu tout ou partie de leur avoir de prévoyance sous forme de capital. (archive) (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/JENS BÜTTNER)

Les caisses de pension suisses ont bénéficié de la bonne performance des marchés financiers l'année dernière. Les taux de rémunération des avoirs de vieillesse ont atteint des niveaux élevés. Cependant, tous les assurés ne sont pas logés à la même enseigne.

Avec un taux moyen de 4,3%, les caisses de pension suisses ont atteint en 2024 un rendement des avoirs de vieillesse aussi élevé qu'en 2021, soit le deuxième meilleur taux de rémunération en 20 ans, selon l'analyse périodique de Swisscanto, filiale de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), portant sur 507 institutions de prévoyance et publiée mercredi. Toutefois, les assurés n'en ont pas tous profité de la même manière.

Les écarts entre les institutions de prévoyance sont en effet considérables. L'an dernier, certains assurés ont reçu plus de cinq fois ce que d'autres ont perçu: 10% des caisses offrant les taux les plus bas n'ont reversé en moyenne que 1,75% aux assurés, à peine au-dessus du minimum légal de 1,25% de la LPP. À l'inverse, 10% des caisses avec les taux les plus élevés ont accordé aux assurés un impressionnant 8,25%, soit presque le double de la moyenne.

Les réserves des institutions de prévoyance ont également bénéficié de la bonne année boursière. Fin 2024, les caisses de pension privées affichaient un taux de couverture de 117%, soit le deuxième plus élevé des 25 dernières années. Même après les revers enregistrés sur les marchés boursiers d'avril 2025, les taux de couverture se sont rapidement redressés.

Le retrait en capital toujours plus populaire

L'an dernier, 61% des assurés ont perçu tout ou partie de leur avoir de prévoyance sous forme de capital. L'un des motivations est la fiscalité. Un autre motif possible est le niveau des rentes. Selon l'étude de Swisscanto, le taux de conversion n'est en revanche pas la principale raison des retraits en capital.

Dans certains secteurs, le retrait en capital est déjà nettement plus répandu que la rente: dans le secteur financier et des assurances, 42% des assurés retirent leur avoir vieillesse sous forme de capital, contre 28% qui choisissent la rente et 30% une forme mixte. Dans l'industrie manufacturière également, le capital (36%) devance légèrement la rente (35%).

À l'inverse, dans les secteurs de la santé et du social, la rente reste prédominante, et elle est même la plus populaire dans l'administration publique: 49% optent pour la rente, 21% pour le capital et 30% pour une solution mixte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La demande croît dans la construction suisse au premier trimestre

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La SSE avertit que le nombre de logements neufs en Suisse demeure insuffisant pour couvrir les besoins. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Les entrées de commandes dans le secteur de la construction en Suisse ont crû de 1,9% entre janvier et fin mars, à 5,7 milliards de francs. Sur l'année, malgré les incertitudes liées aux droits de douane, une croissance modérée de 1,1% de cette activité est attendue.

Le chiffres d'affaires de la construction a connu une légère progression au premier trimestre comparé à la même période un an plus tôt, de 0,4% à 4,7 milliards, informe mercredi la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans un rapport périodique.

Alors qu'une baisse était attendue, le secteur de la construction de logements affiche "une évolution étonnamment positive", avec des revenus en hausse de 2,4% à 1,66 milliard de francs. Les nouvelles commandes ont elles grossi de 11,1% à 1,9 milliard, "ce qui montre que l'augmentation du nombre de demandes de permis de construire en 2024 commence à se répercuter."

La SSE estime que les nouveaux logements n'arriveront progressivement sur le marché qu'à partir du second semestre, le nombre de logements neufs demeurant toutefois insuffisant pour couvrir les besoins. Un taux de vacance inférieur à 1% semble donc probable, selon elle. Forte de ce constat, elle demande de "mettre un terme aux recours abusifs utilisés comme outil pour empêcher la construction".

Les recettes engendrées par la construction de bâtiments publics ont elles bondi de 22,5% à 270,9 millions. Et, de son côté, la construction non résidentielle a enregistré un recul de 7,1%, à 588,9 millions.

Pas de hausse des matériaux de construction

Dans le génie civil, la hausse des recettes de 2,8% du génie civil public fait face à une baisse de 11,2% de son pendant privé, "secteur nettement plus restreint". Dans sa globalité, le génie civil a enregistré un recul de 1,7% de l'activité de construction, à 2,2 milliards, et de 6,2% des nouvelles commandes à 3,0 milliards.

En raison du caractère volatil de ce secteur, cette évolution ne suscite pas l'inquiétude. La SSE affirme que les carnets de commandes restent bien remplis et que son indice de la construction prévoit une légère amélioration du chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

"Les conflits commerciaux internationaux assombrissent certes les perspectives d'évolution conjoncturelle de la Suisse. Mais globalement, l'activité de construction se montre solide, et à ce jour, les discussions sur les tarifs douaniers n'ont pas de conséquences perceptibles. Ainsi, on n'observe pas de hausse du prix des matériaux de construction", dit la SSE.

Elle souligne que l'activité de construction se maintient "à un niveau élevé", d'environ 23 milliards, depuis la pandémie de Covid-19. Pour 2025, d'après l'indice de la construction, le chiffre d'affaires devrait augmenter légèrement de 1,1% et atteindre 23,7 milliards, ce qui ne suffira toutefois pas à résoudre les difficultés en matière de logement, insiste-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Routes cantonales: feu vert pour 17 millions de francs de crédit

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Les députés du Grand Conseil vaudois ont voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois a voté mardi un double crédit d'ouvrage de plus de 17 millions de francs pour des travaux sur deux routes cantonales, sur la commune de Moudon et sur celle d'Eysins, vers Nyon. Le premier montant s'élève à 13,6 millions et le second à 3,6 millions. Ils ont tous les deux été très facilement approuvés.

Le plus gros crédit concerne le financement de la part cantonale des travaux d'assainissement des ouvrages et d'amélioration de la fonctionnalité et de l'exploitation de la jonction sud de Moudon entre la route cantonale (601) Lausanne-Berne et la route cantonale (626) Oron-Moudon. Il a été accepté à l'unanimité.

Le projet vise à améliorer la sécurité et la fluidité sur cet axe situé au croisement des deux routes cantonales de Berne et d'Oron. La création d'un accès direct en direction de Berne contribuera également à réduire le trafic dans le centre-ville de Moudon, selon le gouvernement. Une piste cyclable mixte bidirectionnelle sera aussi réalisée. Les travaux devraient débuter l'automne prochain pour une durée de trois ans au moins.

Le coût total du projet, estimé à 20,6 millions, est porté respectivement par le Canton de Vaud (13,6 millions), par la commune de Moudon (2,9 millions) et par les CFF (4,2 millions) pour des travaux liés à un passage inférieur ferroviaire.

Trafic important

L'autre crédit concerne le financement de la réalisation de la requalification de la route cantonale de Crassier (11) et l'aménagement d'un itinéraire de mobilité douce sur le territoire de la commune d'Eysins. Il a passé la rampe à l'unanimité.

Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la route de Crassier d'une longueur de 1 km entre deux giratoires sur la commune d'Eysins. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité d'une chaussée qui s'est fortement dégradée avec cet important trafic.

Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.

Cette requalification est au bénéfice d'un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève de 3e génération. Les travaux devraient débuter cet automne, pour une durée d'environ deux ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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