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Économie

Zone euro: l'inflation baisse en novembre mais reste préoccupante

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Tirée par les prix de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation avait atteint chaque mois un plus haut niveau historique depuis novembre 2021 dans la zone euro. La situation s'était aggravée depuis le printemps avec les perturbations des marchés liées à la guerre en Ukraine. (archives) (© KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST)

Enfin une bonne nouvelle sur le front de l'inflation qui a baissé dans la zone euro en novembre pour la première fois depuis un an et demi, mais à 10% sur un an elle reste préoccupante et le retournement de tendance est incertain.

Le taux d'inflation a reculé à 10% en novembre en glissement annuel, contre 10,6% en octobre pour les 19 pays partageant la monnaie unique, soit la première baisse depuis juin 2021 grâce une accalmie sur les tarifs du gaz et du pétrole, a annoncé mercredi Eurostat.

Tirée par les prix de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation avait atteint chaque mois un plus haut niveau historique depuis novembre 2021. La situation s'était aggravée depuis le printemps avec les perturbations des marchés liées à la guerre en Ukraine.

La baisse constatée en novembre est plus forte que ce qu'avaient prévu les analystes de Bloomberg et Factset qui tablaient sur une inflation à 10,4%.

Le ralentissement de la hausse des prix a surtout concerné l'énergie dont les tarifs plafonnent à très haut niveau. Cette composante de l'indice a progressé de 34,9% en glissement annuel, après 41,5% en octobre.

La flambée des prix de l'alimentation (y compris alcool et tabac) a cependant continué à s'accélérer à 13,6%, en progression de 0,5 point par rapport au mois précédent.

La hausse des prix dans l'industrie est restée stable à 6,1% sur un an en novembre, tandis qu'elle s'est légèrement ralentie dans les services à 4,2% (-0,1 point).

Au sein de la zone euro, l'Espagne a détrôné la France pour le taux d'inflation le plus faible à 6,6% sur un an, contre 7,1% dans l'Hexagone, d'après les données harmonisées d'Eurostat. La hausse des prix à la consommation a légèrement reculé en Allemagne à 11,3% (-0,3 point) et en Italie à 12,5% (-0,1 point).

Le recul de l'inflation en novembre devrait alléger la pression sur la Banque centrale européenne (BCE), engagée dans un mouvement de hausse des taux.

Le pic d'inflation dépassé ?

Mais la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné lundi qu'elle serait "surprise" si l'inflation avait atteint son pic en octobre, suggérant qu'elle risquait donc de continuer à augmenter ces prochains mois et que le resserrement monétaire en cours allait se poursuivre.

Le taux observé sur un an reste de toute façon encore très au-dessus de l'objectif de 2% fixé par la BCE.

"J'aimerais voir l'inflation avoir culminé en octobre mais je pense qu'il y a trop d'incertitude" pour supposer que c'est le cas, a déclaré Mme Lagarde lors d'une audition devant le Parlement européen.

"On est encore loin d'être sorti d'affaire", a également estimé mercredi Bert Colijn, économiste de la Banque ING.

Mais, selon lui, cette première lueur au bout du tunnel "pourrait pousser la BCE à envisager une hausse plus petite de ces taux d'intérêt le mois prochain" de 0,5 point de pourcentage plutôt que 0,75 point, lors de sa prochaine réunion en décembre.

Pour faire face à l'inflation élevée dans le sillage de la guerre en Ukraine, la BCE a relevé ses taux de deux points de pourcentage depuis juillet, ce qu'elle n'a jamais fait aussi brusquement de toute son histoire. Alors que l'Europe estime être entrée en récession au cours du quatrième trimestre, le resserrement monétaire risque d'aggraver la contraction de l'activité économique, en limitant l'accès au crédit.

"Est-ce que l'inflation a atteint son pic ? Cela reste à voir. Un nouvel épisode de la crise énergétique pourrait facilement propulser de nouveau l'inflation à la hausse", a souligné M.Colijn.

Même si l'inflation avait finalement atteint son point haut en octobre et que le repli devait se confirmer "il est probable qu'elle restera au-dessus de l'objectif de 2% tout au long de l'année prochaine", souligne Andrew Kenningham, expert de Capital Economics.

Selon lui, l'inflation chutera tout de même l'an prochain, jusqu'à atteindre 2,5% en décembre 2023. Les prix de l'énergie, qui ont déjà beaucoup augmenté, auront du mal à flamber davantage alors que les cours du gaz, du pétrole ou de l'électricité sur les marchés ont amorcé un net retournement ces derniers mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Climat

Ormont-Dessous: crédit pour assainir un glissement de terrain

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Le secteur du glissement de terrain, dans la région des Diablerets, est soumis à une surveillance depuis 2016 (archives). (© sKeystone/LAURENT GILLIERON)

Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi un crédit de 2,6 millions de francs pour financer la part cantonale des frais d'assainissement du glissement de terrain des Fontanelles, secteur situé sur la commune d'Ormont-Dessous dans la région des Diablerets. Celui-ci représente une menace pour une ligne ferroviaire, onze chalets d'habitation, des routes cantonale et communale, et une ligne électrique alimentant des hameaux de la région.

Le crédit a été accepté à l'unanimité (113 oui). La problématique spécifique du glissement de terrain risque de devenir de plus en plus préoccupante ces prochaines années, en raison des effets du changement climatique, a souligné en substance et de manière générale le ministre de l'environnement Vassilis Venizelos.

Dans la région d'Ormont-Dessous, un glissement de terrain s'étend sur une longueur d'un kilomètre avec une largeur variant de 300 à 400 mètres et une profondeur pouvant atteindre 30 mètres à certains endroits pour un volume estimé de trois à quatre millions de m3. Le secteur en question est soumis à une surveillance depuis 2016.

En 2021, à la suite de pluies abondantes et répétées, la ligne ferroviaire Aigle-Sépey-Diablerets (ASD), exploitée par les Transports publics du Chablais (TPC), proche de ce glissement avait été endommagée. Elle avait nécessité des travaux de réhabilitation entre le mois de juillet 2021 et le mois d'août 2022.

La répartition financière pour cet assainissement se fait entre la Confédération, le Canton, la commune et les TPC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Paiements: la carte de débit prend le pas sur l'argent liquide

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Les applications mobiles de paiement, comme Apple Pay sont de plus en plus prisées, selon la Banque nationale suisse (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les consommateurs sont désormais de plus en plus nombreux à payer leurs achats avec leur carte de débit, selon un sondage de la Banque nationale Suisse (BNS). La monnaie plastique et son utilisation via des apps mobiles prend ainsi l'ascendant sur l'argent liquide.

Pour les paiements sur place, la tendance à privilégier les moyens de paiement scripturaux se poursuit, la carte de débit étant désormais l'instrument le plus fréquemment utilisé, écrit mardi l'institut d'émission au terme d'un sondage effectué l'automne dernier auprès de 2000 personnes domiciliées en Suisse. Les applications de paiement sont de plus en plus prisées, et interviennent désormais dans quasiment une transaction sur cinq.

Il n'en reste pas moins que 95% des sondés souhaitent que le numéraire reste disponible en tant que moyen de paiement. Seul un très petit nombre des personnes interrogées s'exprime en faveur d'une suppression des espèces.

La BNS relève en outre qu'un nombre croissant de participants à l'enquête constate qu'il est de plus en plus difficile de se procurer des espèces, ceux-ci déplorant la diminution des lieux de retrait d'argent liquide. Cela suscite le mécontentement face à l'accès plus limité à l'argent liquide, poursuit le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Sa rentabilité dopée, Baloise choie ses actionnaires

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L'an dernier, l'assureur Baaloise a vu son bénéfice net s'envoler de 60,6% sur un an à 384,8 millions de francs (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Baloise est parvenu à accroître fortement sa rentabilité, malgré la stagnation de son volume d'affaires. Les actionnaires auront droit à un dividende amélioré.

Le volume d'affaires s'est érodé de 0,2% à 8,60 milliards de francs. L'Ebit a a grossi de près de 60% à 545,3 millions quand le bénéfice net a bondi de 60,6% à 384,8 millions, énumère le compte-rendu diffusé mardi.

L'assureur proposera un dividende amélioré à 8,10 francs, après 7,70 francs par action.

Le ratio combiné du groupe a atteint 92,9% contre 94,6% en 2023, en dépit de la hausse des sinistres en raison des tempêtes qui ont eu lieu en Suisse au premier semestre 2024.

Les fonds propres atteignaient fin décembre 3,62 milliards de francs, en hausse de presque 12%.

La copie dépasse dans son ensemble le consensus AWP. L'Ebit et le bénéfice net surpassent même les prévisions les plus optimistes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La Suisse toujours dans le top ten pour les dépôts de brevets

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En 2024, l'EPFL est classée première université européenne pour les demandes de brevets à l'OEB (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse a déposé près de 10'000 brevets en 2024 et enregistre sa quatrième année consécutive de croissance. Elle se classe troisième en Europe et septième au niveau mondial. Elle est le pays qui a déposé le plus de demandes par habitant.

C'est ce qui ressort du bilan annuel de l'Office européen des brevets (OEB), publié mardi. Au total, l'OEB a enregistré près de 200'000 demandes de brevets du monde entier, un niveau stable par rapport à l'année précédente. La Suisse en compte 9966, soit 3,2% de plus qu'en 2023.

L'informatique, qui inclut des domaines de l'intelligence artificielle (IA), a été pour la première fois le domaine le plus important, avec 16'815 demandes de brevets dans le monde en 2024. Les machines, appareils et énergie électriques ont enregistré la plus forte croissance (+8,9%).

En revanche, les communications numériques, qui englobent les inventions liées aux réseaux mobiles, ont connu une baisse de 6,3%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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