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Suisse Romande

L'activité humaine, moteur de la destruction de l'Amazonie (étude)

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"Inquiets mais pas désespérés", les scientifiques espèrent que les instances politiques prendront les mesures qui s’imposent pour préserver le poumon vert de la planète (archives). (© KEYSTONE/AP/Edmar Barros)

En quelques décennies, l’activité humaine a plus affecté les écosystèmes amazoniens que des millions d’années d’évolution naturelle. C’est la conclusion d’une étude publiée dans la revue Science, étude à laquelle a participé un chercheur de l’Université de Fribourg.

Venant de sept pays, les 19 scientifiques qui y ont contribué, dont Juan Carrillo côté fribourgeois, tirent la sonnette d'alarme, indique un communiqué publié vendredi par l’Université de Fribourg. Souvent décrite comme le poumon vert de la planète, la forêt amazonienne exerce une influence fondamentale sur le climat.

A elle seule, la forêt contribue à 16% à la photosynthèse terrestre, régulant ainsi les cycles du carbone et de l’eau. L'immense écosystème abrite aussi près du dixième des espèces végétales et animales. Menacé par l’activité humaine, il a déjà perdu près de 20% de la surface occupée au début de la colonisation européenne.

L'étude, selon le résumé de l'Université de Fribourg, dresse un constat inquiétant: les changements causés par l’être humain sur les écosystèmes de l’Amazonie sont plusieurs centaines voire plusieurs milliers de fois plus rapides que ceux provoqués par les processus climatiques et géologiques des derniers millions d’années.

Etude exhaustive

Les scientifiques ont comparé la rapidité des changements environnementaux d’origine anthropique à ceux dus à des facteurs naturels en Amazonie, en Amérique du Sud, mais aussi à l’échelle de la planète. Ils se sont basés sur des données compilées dans le rapport du Science Panel for the Amazon (SPA).

Celles-ci documentent les transformations de l’écosystème amazonien à travers les âges, au niveau de sa biodiversité et de sa diversité culturelle. La déforestation, les incendies de forêt, l’érosion des sols, l’endiguement des rivières et la désertification due au changement climatique mondial constituent les principaux facteurs de destruction et de dégradation de l’écosystème amazonien.

Paléobiologiste à l’Université de Fribourg, Juan Carrillo a contribué au rapport en étudiant les fossiles de la région. Il a pu remarquer l’"extrême rapidité" des transformations causées par l’activité humaine."Cela signifie que les écosystèmes, ainsi que les espèces végétales, animales et les sociétés humaines qui y vivent, ne peuvent s’y adapter", conclut le chercheur.

Conséquences planétaires

Le rythme très accéléré du défrichement de l’Amazonie transforme cette forêt dense en un paysage sans couvert forestier. Une surface de 10'000 mètres carrés de forêt amazonienne abrite plus d’espèces végétales que l’ensemble du continent européen. "Si la forêt disparaît, nous allons perdre d’innombrables espèces avant même de les avoir étudiées", explique Juan Carrillo.

Sans compter qu’un tel changement a des conséquences immenses sur le climat de la planète: de puits de carbone, l’Amazonie risque de devenir une source de CO2. Ces bouleversements affecteront non seulement les populations du bassin amazonien, mais aussi celles des autres continents.

"Inquiets mais pas désespérés", les scientifiques espèrent que les instances politiques prendront les mesures qui s’imposent pour préserver le poumon vert de la planète. "Il y a encore des parcelles de forêts en Amazonie que nous pouvons et devons préserver", relève le chercheur de l'Université de Fribourg.

"Il est aussi possible de restaurer les zones dégradées et de s’inspirer des communautés autochtones qui y vivent de manière durable depuis des milliers d’années", précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Le vainqueur du Tour de Romandie devrait être connu à Leysin

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Le vainqueur du TdR devrait être connu à l'issue de l'étape-reine de samedi (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Zinal, Thyon, Villars-sur-Ollon... Les ascensions finales de l'étape-reine du Tour de Romandie font souvent figure de juge de paix du classement général.

Cela devrait être une nouvelle fois le cas samedi à Leysin, une habituée de l'épreuve.

C'est en effet la 7e fois qu'une étape de la boucle romande se terminera sur les hauteurs d'Aigle. La dernière arrivée dans la station vaudoise remonte à 2017, également lors de la 4e étape du samedi. Simon Yates s'était alors imposé dans un sprint à deux devant Richie Porte et endossé le maillot jaune, mais il l'avait rendu à l'Australien le lendemain après le contre-la-montre final.

Lors de la dernière édition, l'autre jumeau Yates, Adam, avait pour sa part conservé son bien après l'avoir dérobé à son coéquipier Juan Ayuso à Thyon lors de l'étape-reine. L'homme qui enfilera la tunique jaune sur le podium samedi devrait selon toute vraisemblance lui aussi la conserver jusqu'au terme du Tour, dimanche à Vernier.

"Un autre défi pour les organismes"

Mathias Frank connaît bien les pentes du Tour de Romandie. L'ancien grimpeur suisse, retraité depuis 2021 et désormais directeur sportif de la formation Swiss Cycling, a pris onze fois le départ du TdR durant sa carrière. "Ces ascensions sont différentes de celles des grands tours, elles sont généralement plus courtes et aussi plus fraîches. C'est un tout autre défi pour les organismes", témoigne celui qui avait terminé 8e du Tour de France 2015.

L'arrivée à Leysin, le Lucernois l'a vécue. Mais ce n'est pas celle qui l'a le plus marqué. "Je retiens plutôt celle de Villars-sur-Ollon, par où nous sommes souvent passés, et aussi lors de certains contre-la-montre. C'est l'ascension qui représente le Tour de Romandie à mes yeux et qui est aussi devenue un rendez-vous du Tour de Suisse", dit-il.

Quant à celles qu'il préférait éviter quand il parcourait les routes romandes au sein du peloton, Mathias Frank n'hésite pas à citer Thyon, théâtre d'arrivées souvent dantesques. "Pour le coup, celle-ci est très longue et très dure (réd: 20 km à 7,6% de moyenne). L'année dernière, j'étais bien content d'être au chaud dans la voiture sans devoir la faire à vélo", rigole-t-il.

"Imposer un tempo élevé"

Samedi, la météo et la pente seront plus clémentes. "La montée de Leysin n'est pas trop raide et plutôt roulante (14 km à 6% de moyenne). C'est possible de rester dans les roues pendant un long moment, mais cela dépendra du rythme imposé en tête de peloton. Celui qui voudra faire la différence devra mettre son équipe devant et imposer un tempo élevé", analyse Mathias Frank.

Reste à savoir si la décision se fera lors de l'ascension finale, ou si des premières manoeuvres auront lieu plus tôt dans la journée, comme dans la montée d'Ovronnaz, plus courte et intense (9 km à 9%). Son placement à 100 km de la ligne d'arrivée paraît toutefois trop lointain pour que des favoris s'essaient à partir à l'attaque.

Le scénario devrait en revanche être différent de celui de la 2e étape, où un gros peloton s'est présenté au pied des Marécottes, à la poursuite de cinq fuyards. Le groupe des favoris devrait être bien moins garni à Aigle, au pied de la dernière difficulté du jour, et du Tour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Olympic pour un sextuplé

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Massagno et Ballard défient Olympic et Kazadi dès samedi en finale des play-off (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Olympic vise un sixième titre national consécutif.

Les Fribourgeois partent avec les faveurs du pronostic face à Massagno dans une finale des play-off de SBL qui démarre samedi.

Vainqueur de la phase préliminaire avec une seule défaite au compteur et six victoires de plus que son dauphin Massagno, sacré en Coupe de la Ligue puis en Coupe de Suisse, Olympic vit une première saison remarquable sous la houlette de Thibaut Petit. Mais seul un sacre en championnat la rendra parfaite.

Le technicien belge a pour l'heure repris là où son prédécesseur Petar Aleksic s'était arrêté l'an dernier, avec une domination sans partage. Ou presque: Olympic a entamé sa saison en Suisse sur un échec en SuperCoupe face à... Massagno, qui allait ensuite infliger aux Fribourgeois leur seule défaite de la phase préliminaire.

Ce duel est d'ailleurs le dernier en date entre les deux équipes, qui se sont aussi affrontées en demi-finale de SBL Cup cette saison. Massagno s'est imposé 90-76 le 17 février grâce notamment aux 16 points, 8 rebonds et 4 assists d'Isaiah Williams. Depuis, les deux formations n'ont subi qu'une seule défaite en championnat.

Olympic et Massagno ont conclu la saison régulière en trombe, avant de s'imposer 3-0 au 1er tour des play-off face respectivement à Nyon et à Pully Lausanne. Fribourgeois et Tessinois ont ensuite tous deux perdu un match en quart de finale, où ils étaient opposés aux Lions de Genève et à Union Neuchâtel.

Les frères Mladjan en mission

La profondeur de banc des Fribourgeois, si précieuse sur la scène nationale, pourrait à nouveau faire pencher la balance. Thibaut Petit s'appuie sur un trio helvétique Kazadi-Jurkovic-Cotture parfaitement rodé, ainsi que sur un Eric Nottage percutant (11,9 points, 5,4 assists et 4,7 rebonds par match en play-off).

Le coach tessinois Robbi Gubitosa, qui avait mené le club à son premier trophée la saison passée (SBL Cup 2022/23), compte quant à lui notamment sur deux hommes en mission. Les frères Dusan (37 ans) et Marko Mladjan (31 ans) espèrent en effet toujours offrir un premier titre national à leur club de coeur.

Un remake

Le temps presse pour eux. Mais il semble ne pas avoir d'emprise: l'aîné tourne à 16,4 points par match dans ces play-off, avec 41,3 % de réussite à 3 points, le cadet à 11 points de moyenne. Avec le duo Clanton/Ballard dans la raquette, le "supporting cast" semble par ailleurs mieux armé qu'en 2022/23.

Les deux équipes se retrouvent pour la troisième fois dans les séries finales depuis que les frères Mladjan sont revenus à Massagno à l'été 2019. Battus 2-0 en demi-finale en 2021, les Tessinois s'étaient inclinés 3-1 en finale en 2023, un an après un cuisant échec en demi-finale face à Neuchâtel. Leur heure a-t-elle sonné?

Tout n'est cependant pas rose du côté de Massagno à l'heure d'entamer cette finale. Disqualifié mardi à Neuchâtel, Marko Mladjan sera suspendu au moins pour l'acte I samedi, apprend-on dans La Liberté. Quant au meneur Yuri Solca, il est sur la touche en raison d'une blessure à un genou.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Finale des play-off: Un premier puck de titre pour le "Z"

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Le LHC de Geoff Ward n'a plus le droit à l'erreur face aux Zurich Lions (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le titre de champion de Suisse 2023/2024 pourrait être attribué samedi en fin de soirée.

Battu 3-0 jeudi sur la glace des Zurich Lions, Lausanne est en effet dos au mur, mené 3-2 en finale des play-off de National League.

Le LHC a jusqu'ici toujours su répondre présent à domicile, s'imposant à deux reprises en terre vaudoise pour égaliser à 1-1 puis à 2-2 dans la série. Il n'a plus été battu sur sa glace depuis le quart de finale face à Davos, qui avait même gagné deux fois à Lausanne pour prendre notamment l'avantage 3-2.

Les hommes du coach Geoff Ward avaient parfaitement su réagir face aux Grisons, dominant l'acte VI 5-2 à Davos avant de gagner le match no 7 sur le score de 3-0. Mais la pression sera évidemment plus forte samedi soir dès 20h, Zurich bénéficiant d'une première occasion de décrocher le 10e titre national de son histoire.

Le "Z" a décroché un succès probant jeudi, son portier Simon Hrubec ayant signé un blanchissage deux jours après avoir commis deux erreurs fatales dans l'acte IV. Dominés en début de match, les joueurs de Marc Crawford ont forcé la décision en marquant deux buts en l'espace de 51 secondes au deuxième tiers.

Les stars zurichoises Sven Andrighetto et Denis Malgin sont pourtant restées "muettes", alors que leurs coéquipiers Rudolfs Balcers et Yannick Weber sont sortis sur blessure. Mais le "Z" est bien en mission, deux ans après avoir été battu 4-3 par Zoug dans une finale dont les Zurichois avaient gagné les trois premiers matches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Salle de réalité virtuelle pour enseigner la chimie à Fribourg

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La première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la chimie en Suisse permettra aux étudiants en chimie d’interagir avec des molécules en trois dimensions. (© Uni Fribourg - Département de chimie)

Le département de chimie de l'Université de Fribourg a inauguré officiellement vendredi la première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la branche en Suisse. Le lieu permettra aux étudiants d’interagir avec des molécules en trois dimensions.

"Grâce aux nouvelles technologies, l’enseignement peut véritablement devenir interactif", a indiqué Ali Coskun, président du département de chimie, cité dans un communiqué, à l'occasion d'un événement tenu en présence de Katharina Fromm, la nouvelle rectrice de l'Universtié de Fribourg. La salle est équipée de 20 casques de réalité virtuelle.

Les étudiants pourront y manipuler directement des molécules en trois dimensions, ont précisé les organisateurs de la manifestation. "Ce qui leur permettra de se rendre compte en détail de leur structure chimique, opération qui n’est tout simplement pas possible avec des supports traditionnels en deux dimensions."

La technologie garantira par ailleurs aux étudiants d’acquérir les concepts fondamentaux de la chimie de manière attractive et interactive.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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