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Économie

UBS, numéro un bancaire à la force retrouvée

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Les origines d'UBS remontent aussi à Bâle, dont six banque s'unissent en 1872. Ces dernières en fusionnant et acquérant plusieurs concurrents donnent naissance vingt-cinq ans plus tard à la Société de Banque Suisse (SBS). (Photo/KEYSTONE/Martin Ruetschi) (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

UBS, qui s'apprête à avaler Credit Suisse, est issue de la fusion en 1998 de l'Union de Banques Suisses et de la Société de Banque Suisse (SBS).Ses origines remontent à la création en 1862 de la Banque de Winterthour et de l'union de six établissements bâlois en 1872.

Le 25 juin 1862 à Winterthour, treize entrepreneurs, dont les illustres Sulzer, Rieter, Reinhardt et Volkart fondent la Banque de Winterthour. A l'époque, la Suisse manque d'établissements à même de financer son industrialisation.

A l'image de la SKA, ancêtre de Credit Suisse, la Banque de Winterthour veut soutenir le développement du chemin de fer, mais aussi le secteur textile. En 1912, il fusionne avec la Banque du Toggenburg: l'Union de Banques Suisses voit le jour.

Les origines d'UBS remontent aussi à Bâle, dont six banque s'unissent en 1872. Ces dernières en fusionnant et acquérant plusieurs concurrents donnent naissance vingt-cinq ans plus tard à la Société de Banque Suisse (SBS).

Eldorado de la gestion de fortune

Les banques bâloises profitent de l'essor du Reich allemand suite à la victoire prussienne sur la France (1870-71). Elles président aussi à la création d'une industrie chimique à Bâle. L'établissement accomplit ses premiers pas au niveau international en 1898 en inaugurant une succursale à Londres.

Après la Première Guerre mondiale, l'Union de Banques Suisses et SBS conduisent une nouvelle expansion. Mais le ciel s'assombrit, la Grande Dépression n'épargnant pas la Suisse.

Le milieu des années 1930 marque un tournant pour le secteur bancaire helvétique, le secret bancaire étant inscrit dans la loi. Les banques trouvent un nouvel eldorado dans la gestion de fortune.

Durant la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de la France en 1940, l'Union de Banques Suisses et SBS se tournent davantage vers l'Allemagne nazie. Ce n'est que des décennies plus tard que les relations entre la Suisse et son voisin susciteront la controverse.

Fort développement

Au lendemain du conflit, Etats-Unis et Europe occidentale entrent dans une période de croissance ininterrompue. Jusqu'à la récession des années 1970, les deux banques se développent en Suisse et à travers le monde.

L'Union de Banques Suisses reprend Interhandel et accède au premier rang des établissements helvétiques. La Suisse se hisse comme troisième place financière mondiale.

L'Union de Banques Suisses et SBS demeurent essentiellement jusqu'à la fin des années 1960 de pures banques commerciales. Une nouvelle ère s'ouvre vers les activités bancaires privées.

Dans les années 1980 et 1990, la libéralisation des marchés, tout autant que le quête de plus-value actionnariale, entraine un changement d'orientation des deux établissements jusqu'alors concentrée essentiellement sur le marché suisse. L'Union de Banques Suisses et SBS développent leur activité de gestion de fortune avec la clientèle internationale.

La bulle immobilière, qui éclate en Suisse à la fin des années 1980, entraînera une consolidation du secteur bancaire. L'Union de Banques Suisses et SBS essuient d'importantes pertes et se lancent alors dans les activités de banque d'affaires internationales. SBS s'empare en 1995 de la londonienne S.G. Warburg pour 860 millions de livres.

Fonds juifs

Les années 1990 sont marquées du sceau des avoirs juifs en déshérence. Contre le versement de 1,25 milliard de dollars fin 1998, les plaintes à l'encontre des banques sont abandonnées. Mais, plus que jamais, le secret bancaire est sous pression.

Fin 1997, l'Union de Banques Suisses et SBS annoncent leur fusion. Le mariage à peine célébré, une perte de 793 millions de francs vient plomber l'ambiance à l'automne. UBS fait alors les frais de la débâcle du fonds spéculatif américain LTCM (Long Term Capital Management).

Plusieurs dirigeants démissionnent. La nouvelle banque publiera ses premiers chiffres noirs en 1999. En 2000, UBS acquiert le courtier américain Paine Webber, s'adjugeant une présence de taille aux Etats-Unis.

Elle dégage un bénéfice record en 2006. Mais la joie est de courte durée, UBS publiant au 3e trimestre suivant un avertissement sur résultats, sur fonds de crise des surprime aux Etats-Unis. Les pertes s'enchaînent alors et au plus fort de la crise, le 16 octobre 2008, est dévoilé le plan concerté sous la houlette de la Banque nationale suisse (BNS) pour le sauvetage du numéro un bancaire helvétique.

Sauvetage par la Confédération

UBS se délestera par la suite de 38,7 milliards de dollars d'actifs toxiques auprès de la BNS. La Confédération injecte 6 milliards dans le capital de l'institut.

Mais les ennuis s'accumulent, les Etats-Unis poursuivant UBS pour évasion fiscale. La banque doit s'acquitter d'une amende de 780 millions de dollars et livrer l'identité de milliers de clients.

Après l'ère Marcel Ospel, l'ancien directeur général de Credit Suisse à la retraite Oswald Grübel reprend la barre. L'ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger devient président du conseil d'administration.

Restructuration et réduction du bilan et des risques s'ensuivent. Les exercices 2010 et 2011 sont à nouveau profitables, avant l'annonce d'une fraude commise par l'un de ses courtiers londoniens qui lui coûtera 1,8 milliard de francs.

La banque se concentre désormais davantage sur la gestion de fortune et le marché suisse. L'éloignement des opérations bancaires d'investissement risquées se révèle payant, tout comme l'accent mis sur l'Asie, la clientèle ultra-riche et les family offices.

UBS traverse ainsi les dernières années sans véritables dommages, malgré le scandale Archegos dans lequel le numéro un bancaire helvétique perd quelques plumes et celui de l'évasion fiscale de 4,5 milliards d'euros en France.

UBS a achevé l'an dernier sur un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 7,63 milliards de dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Conflit social au Panama: des négociations prévues lundi

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Des manifestants qui protestent contre la nouvelle loi sur la sécurité sociale, font face aux forces de l'ordre. (© KEYSTONE/EPA/CARLOS LEMOS)

Le gouvernement panaméen et les travailleurs de la filiale de la compagnie bananière américaine Chiquita Brands se rencontreront lundi. Ils tenteront de mettre fin à plus d'un mois de manifestations et de blocages de routes, a annoncé vendredi un dirigeant syndical.

Depuis le 28 avril, les travailleurs du secteur bloquent les routes de la province caribéenne de Bocas del Toro, à la frontière du Costa Rica, pour protester contre la nouvelle loi sur la sécurité sociale.

Le blocage des routes perturbe fortement l'activité touristique locale et a conduit à des pénuries de marchandises et de carburant ainsi qu'à la fermeture des écoles.

Ce mouvement social a entraîné quelque 75 millions de dollars de pertes pour le géant américain de la banane, qui a répliqué en licenciant ses plus de 6500 salariés dans la province.

Les grévistes protestent notamment contre la suppression de prestations de santé et de retraite pour les travailleurs du secteur, prévue par la récente réforme de la sécurité sociale.

"Il est temps d'entamer un dialogue et d'écouter ces humbles personnes", a déclaré Francisco Smith, dirigeant du syndicat de la banane, précisant lors d'une conférence de presse qu'une délégation du syndicat rencontrerait lundi dans la capitale panaméenne des ministres et des députés afin de trouver un accord pour mettre fin à la grève.

M.Smith a indiqué que les routes bloquées seront rouvertes six heures par jour et que si les négociations progressent, cette durée sera "augmentée".

Ces déclarations ont été faites après que le président panaméen, José Raúl Mulino, s'est engagé à présenter un projet de loi visant à rétablir les droits des salariés du secteur si les blocages prenaient fin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La Poste se concentrera sur l'intégration des entreprises achetées

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Alex Glanzmann, chef intérimaire du géant jaune. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La Poste Suisse veut se concentrer sur l'intégration des entreprises qu'elle a achetées. Le chef intérimaire Alex Glanzmann l'a dit aux journaux alémaniques de Tamedia en réponse à la question de savoir si la Poste allait poursuivre sa "tournée d'achats".

La Poste a acquis les compétences et les technologies qui doivent maintenant être intégrées à la Poste comme les pièces d'un puzzle, a déclaré M.Glanzmann dans l'interview de samedi. Le géant jaune a acheté deux entreprises l'année dernière et aucune cette année.

Il n'a pas exclu d'autres acquisitions - "si une occasion judicieuse se présente" - car les défis liés à la baisse des revenus susbistent, a dit le chef intérimaire de la Poste.

Faire avancer la numérisation

En investissant dans le numérique, le géant jaune a voulu réagir à la baisse du courrier et des colis ainsi qu'au recul des paiements au guichet et tenir compte de l'évolution des besoins de la population et de l'économie. C'est ainsi que le groupe a racheté, entre autres, le fournisseur de cloud "Tresorit", le fournisseur de plates-formes publicitaires numériques "Livesystems" et l'aide à l'administration "Klara".

Les entreprises n'ont pas été achetées pour faire concurrence aux PME, a déclaré M.Glanzmann, ajoutant: "Nous avons besoin des technologies pour continuer à développer nos propres produits numériques comme le courrier électronique."

Le Parlement veut une surveillance plus stricte

Afin de garantir le service universel, la Poste est autorisée à proposer des prestations en dehors du service public, a déclaré le chef intérimaire. «Si des limites trop strictes nous sont imposées ici, alors nous aurons un sérieux problème.» Si la politique devait restreindre la marge de man½uvre dans le domaine du numérique, «alors il faudra parler d’un changement de système et de subventions», a averti Glanzmann.

Le Parlement souhaite exercer un contrôle plus strict sur les acquisitions d’entreprises par La Poste. Le Conseil fédéral devra approuver les acquisitions qui ne relèvent pas du mandat de prestations de La Poste, selon une motion adoptée par le Conseil des États en mars. En outre, les projets de La Poste devront être justifiés auprès des commissions parlementaires compétentes. Dans sa prise de position défavorable, le Conseil fédéral a rappelé les lignes directrices stratégiques encadrant l’entreprise détenue par la Confédération et souligné que la politique n’intervient pas dans les activités opérationnelles de La Poste.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

UBS cloue au pilori la hausse "extrême" des fonds propres exigée

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UBS a vivement critiqué la future règlementation concernant les banques d'importance systémique et qui exigerait qu'elle lève, selon ses calculs, au total jusqu'à 42 milliards de dollars supplémentaires de fonds propres de première catégorie. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

UBS a vivement critiqué vendredi la future règlementation concernant les banques d'importance systémique et qui exigerait qu'elle lève, selon ses calculs, au total jusqu'à 42 milliards de dollars supplémentaires de fonds propres de première catégorie (CET1).

L'établissement zurichois "soutient en principe la plupart des propositions régulatoires du Conseil fédéral publiées ce jour", mais "se trouve fortement en désaccord avec l'augmentation extrême des besoins en fonds propres" annoncée par la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter, a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué.

"Ces changements résulteraient dans des exigences en fonds propres qui ne sont pas proportionnelles ou alignées au niveau international", a poursuivi UBS, qui s'était ces derniers mois vivement opposée à de nouvelles mesures en matière de capitaux additionnels.

Selon les calculs de la banque, et au vu de la cible d'un ratio de fonds propres durs (CET1) entre 12,5% et 13%, cette dernière aurait besoin de 24 milliards de dollars (19,7 milliards de francs) de fonds propres CET1. Ce montant viendrait s'ajouter aux 18 milliards dont UBS a besoin suite à l'acquisition de Credit Suisse.

Reversements aux actionnaires maintenus

Dans l'immédiat, et comme ces mesures ne doivent pas commencer à entrer en vigueur avant 2027, la direction a maintenu son objectif d'un rendement des fonds propres CET1 sous-jacents d'environ 15% et un rapport sous-jacent entre les charges et les recettes inférieur à 70% d'ici fin 2026.

UBS a également réitéré ses objectifs de reversement aux actionnaires cette année, avec une augmentation de 10% du dividende et des rachats d'actions de jusqu'à 2 milliards au second semestre.

Malgré ces critiques, le groupe veut "s'engager de manière constructive dans le processus de consultation" et "évaluer des alternatives", ainsi que des "mesures appropriées" pour répondre aux "effets négatifs" de cette régulation.

La banque compte aussi terminer "avec succès" l'intégration de Credit Suisse, qu'elle avait racheté en 2023 alors que la banque aux deux voiles se trouvait au bord de la faillite.

Les trois autres banques systémiques ont également réagi aux annonces du Conseil fédéral. Raiffeisen a demandé une prise en compte "proportionnelle et mesurée" lors de l'application de la future réglementation bancaire. La banque coopérative st-galloise estime que la régulation doit prendre en compte "la taille, le modèle d'affaires, les risques et les liens internationaux des banques".

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a dit "prendre connaissance" de propositions. La banque systémique va "analyser les propositions du Conseil fédéral" et contribuer "de manière constructive" aux discussions sur la réglementation bancaire.

Postfinance a pour sa part indiqué, dans une brève prise de position, "prendre connaissance des propositions de réforme du Conseil fédéral" qu'elle va "évaluer".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Ralentissement des créations d'emploi en mai aux Etats-Unis

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La première économie mondiale a créé 139'000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

Les Etats-Unis sont restés proches du plein-emploi en mai, avec un taux de chômage à 4,2%, même si le marché du travail s'est montré un peu moins vigoureux, selon des données officielles publiées vendredi.

La première économie mondiale a créé 139'000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril (147'000, chiffre nettement révisé à la baisse), mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (autour de 125'000, selon le consensus publié par MarketWatch).

"L'emploi a continué à progresser dans les domaines de la santé, des loisirs et de l'hôtellerie-restauration, ainsi que dans les services sociaux. L'Etat fédéral a continué à perdre des emplois", a rapporté le ministère du Travail.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump s'emploie à réduire la taille de l'administration.

Celle-ci compte 22'000 emplois en moins en mai et 59'000 depuis janvier, sur une masse salariale de près de 3 millions incluant les services postaux.

Les analystes s'attendent à voir le marché du travail continuer à ralentir avec les nouveaux droits de douane de l'exécutif américain, qui déstabilisent des pans de l'économie.

"Nous n'avons pas encore vu tout l'impact des droits de douane. Et nous ne le verrons probablement pas avant plusieurs mois", a déclaré à l'AFP, avant la publication, Dan North, économiste chez Allianz Trade North America.

Il estime que l'effet est d'autant moins linéaire que la politique douanière est "erratique".

Mercredi, un essoufflement des créations d'emploi dans le secteur privé, rapporté par l'indicateur ADP, avait fait sortir de ses gonds Donald Trump, qui avait une nouvelle fois appelé la Réserve fédérale (Fed) à baisser les taux d'intérêt "maintenant" pour donner un coup de fouet à l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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