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Culture

Alexandre Loye reçoit le Prix Jacqueline Oyex 2023

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"Petit curieux" d'Alexandre Loye, une huile sur toile, 50X60, 2022. (© @AlexandreLoye)

Le peintre Alexandre Loye, basé à Lausanne depuis le début des années 90, vient de recevoir le Prix Jacqueline Oyex 2023. Pour lui, "Peindre, c'est la vie et réciproquement".

"Il y a longtemps que je connais Alexandre Loye et je l'ai tout de suite aimé", a dit l'historien de l'art Michel Thévoz et conseiller scientifique de la Fondation Jacqueline Oyex la semaine dernière au Musée Forel à Morges. "Il a réussi le métissage entre l'enfance et l'âge adulte. Les artistes vivent généralement une coupure en arrêtant de dessiner avant de s'y remettre plus tard." Ce n'est pas le cas de l’artiste d’origine valaisanne.

Alexandre Loye a choisi de s'exprimer par la peinture dès l'âge de 17-18 ans après avoir commencé à dessiner dès 13 ans, a-t-il dit à Keystone-ATS. Même ses études aux Beaux-Arts de Genève, la Head, n'ont pas réussi à le dissuader de ce choix radical.

Peindre en 2022

Plus de 30 ans après avoir pris cette décision, le Valaisan, âgé de 51 ans, n'a aucun regret. "La peinture peut tout à fait parler de notre monde", estime-t-il.

Alexandre Loye, qui se qualifie de "technoréticent", se considère comme un peintre dans sa définition la plus traditionnelle. Il peint tous les jours et, pour donner l'ampleur de sa production, il réalise près de 500 tableaux, de toutes les tailles, en deux ans.

"Il y en a beaucoup trop". Le peintre les stocke dans différents lieux, en détruit parfois, mais il tient un carnet avec un croquis de chacune de ses toiles.

Quand on lui parle de deadline, Alexandre Loye donne une réponse qui claque : "mon espérance de vie". "Je ne travaille pas pour exposer, même si j'apprécie les expositions." Le coeur du processus se passe à l'atelier quand il y a parfois rencontre entre la matière et la pensée. "Je vis de cela et je pourrais difficilement m'en passer."

Une figuration inventée

L'artiste peint des choses qui l'entourent comme la ville - ou la relation de la ville avec ce qui reste de nature -, les constructions, les affiches, les publicités, les avions dans le ciel: "De façon figurative, mais une figuration inventée".

Quand il ne peint pas, il noircit ses carnets de textes et de dessins. L'écriture est, elle aussi, quotidienne.

En 2020, le Manoir de la Ville de Martigny lui consacre sa première grande exposition.

Le peintre a grandi dans un petit village de montagne en Valais où ses parents, également artistes, résident toujours, apprend-on dans un livre, consacré à son travail: "Vous êtes ici", paru aux Editions art&fiction. Michel Thévoz participe également à cet ouvrage.

Il se passionne pour la bande dessinée, d'André Franquin à RobertCrumb avant de passer à la peinture sous l'impulsion de la figuration libre, des néo-expressionnistes et de Jean Dubuffet.

Neuve Invention

Des toiles et des gravures d'Alexandre Loye ont été achetées par la Fondation Jacqueline Oyex et offertes au Musée Forel. On peut les voir à Morges au coeur d'une exposition consacrée à cette artiste vaudoise, Jacqueline Oyex (1931-2006), figure emblématique de la "Neuve Invention", une collection, liée au Musée de l'art brut de Lausanne, qui regroupe des ½uvres, réalisées par des artistes en porte-à-faux avec le milieu culturel régi par les galeries et musées.

Ses toiles frappent par l'épaisseur de la peinture, à l'opposé des lignes effilées de ses gravures, peut-on lire dans le carton d'invitation. Ces deux approches se rejoignent à la fin de sa vie. Internée dans un home médicalisé à la suite de graves crises de dépression, elle trace des figures sommaires au crayon ou à la peinture au doigt.

Le cinéaste Francis Reusser a consacré un court-métrage à la peintre vaudoise que l'on peut voir au Musée Forel. L'exposition court jusqu'au mois de juillet.

La prochaine exposition d'Alexandre Loye se tiendra elle du 27 mai au 30 juin à la Galerie Oblique à St-Maurice en Valais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Rhône et Robert Hainard à l'honneur au Quartier Libre SIG

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Quartier SIG présente dès lundi à Genève l'exposition "Libre comme le Rhône de Robert Hainard". (© ®fondation Hainard)

Quartier Libre SIG accueille au pont de la Machine à Genève l’exposition "Libre comme le Rhône de Robert Hainard". Ce récit fluvial enrichi par l'½uvre du naturaliste Robert Hainard propose de remonter le temps et de suivre l'évolution du Rhône genevois. A découvrir dès lundi et jusqu'au 29 mars 2026.

L'exposition retrace près d'un siècle de transformations: des paysages sauvages d'avant 1937 à la construction du barrage de Verbois en 1944, en passant par le projet de centrale nucléaire abandonné dans les années 1980 et la renaturation des Teppes de Verbois en 2000.

A travers peintures, gravures, photographies et archives, le public découvre comment le territoire a dû concilier besoins énergétiques croissants et protection de la nature. Au centre du récit, l'oeuvre du Genevois Robert Hainard, philosophe, artiste et pionnier de la pensée écologique.

Le naturaliste passionné a longuement observé la faune et les paysages du Rhône genevois, allant jusqu'à passer des nuits d'affût pour saisir les dernières loutres du fleuve. Il documente cette évolution avec des oeuvres majeures, dont la série "Nuits d'hiver au bord du Rhône", exposée pour la première fois depuis 1952.

Organisée par les Services industriels de Genève (SIG), en partenariat avec la Fondation Hainard et sous le commissariat de Nicolas Crispini, cette exposition ouverte au public dès le 15 décembre sera inaugurée le 20 janvier. Des visites guidées seront proposées sur inscription.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Plus de 175 chefs-d'oeuvre de la gravure exposés à Martigny (VS)

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La nouvelle exposition de la Fondation Gianadda propose de découvrir 178 chefs-d'oeuvre de la gravure des XX et XIXe siècles. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

"L'immense créativité des artistes dans le domaine de l'estampe" se révèle à travers la nouvelle exposition de la Fondation Gianadda. "De Manet à Kelly: l'art de l'empreinte" présente 178 chefs-d'oeuvre de la gravure des XIXe et XXe siècles jusqu'au 14 juin 2026.

Edouard Manet, Elssworth Kelly, Francisco de Goya ou Edvard Munch font partie des noms qui habillent les murs de l'institution muséale martigneraine. Cette "présentation exceptionnelle d'oeuvres modernes et contemporaines" plonge le public dans les collections de la bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) de Paris, initiée par le mécène français Jacques Doucet.

L'accrochage est organisé en une dizaine de séquences thématiques, dont une dédiée à l'histoire du collectionneur. "L'estampe s'y révèle comme un art de l'empreinte, de l'action de la matière, du multiple et la variation", écrit la Fondation Gianadda.

"De Manet à Kelly: l'art de l'empreinte" est pensée comme un prolongement d'une exposition de 1992, où quelques oeuvres avaient déjà été montrées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le producteur de cinéma bâlois Arthur Cohn est décédé

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Arthur Cohn est décédé à l'âge de 98 ans (photo d'archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le producteur de cinéma bâlois et lauréat de plusieurs Oscars Arthur Cohn est décédé vendredi à l'âge de 98 ans. C'est ce qu'a annoncé sa famille dans un avis de décès transmis à l'agence de presse Keystone-ATS.

Arthur Cohn a reçu six Oscars pour ses productions cinématographiques. Il a également reçu une étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood, trois doctorats honoris causa, dont celui de l'Université de Bâle, et la plus haute distinction française, le Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres. En 2019, le producteur de cinéma a été récompensé à Berlin pour l'ensemble de son ½uvre.

Arthur Cohn a passé ses années de jeunesse et d'études à Bâle. Il a ensuite travaillé plusieurs années comme journaliste, notamment pour l'émission de radio "Echo der Zeit" de la SRF, avant de se lancer progressivement dans le cinéma.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le premier film en anglais de Petra Volpe sélectionné à Sundance

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"Frank & Louis", premier film en anglais de Petra Volpe, sélectionné au Festival de Sundance 2026. (© KEYSTONE/DPA/CHRISTOPH SOEDER)

Le premier film en anglais de la réalisatrice suisse Petra Volpe, "Frank & Louis" est sélectionné pour le prochain Festival du film indépendant de Sundance fin janvier 2026. Il s'agit de la toute première production suisse à être retenue dans la section "Premieres".

"L'histoire est profondément américaine - ancrée dans la complexité de l’exécution des peines, de la criminalité, du soin, de la punition et de la masculinité -, mais racontée depuis une perspective non américaine", a déclaré Petra Volpe dans un communiqué du distributeur Filmcoopi Zurich. "Sundance offre un espace pour observer les récits américains de l'extérieur", estime-t-elle.

Dans ce film, on suit le parcours de Frank - Kingsley Ben-Adir, que l'on a vu dans "Bob Marley: One Love" -, qui purge une peine de prison à perpétuité. Il accepte un travail dans un établissement pénitentiaire consistant à s’occuper de personnes âgées incarcérées souffrant d’Alzheimer et de démence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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