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La CEDH se penche sur "l'inaction climatique" des Etats

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Ce dossier est l'une des trois affaires portant sur le réchauffement climatique examinées par la CEDH (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Six jeunes Portugais réclament mercredi des comptes à 32 Etats sur leur politique contre le réchauffement climatique, au cours d'une audience inédite devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Elle est invitée à définir sa jurisprudence en la matière.

L'audience de Grande Chambre, mobilisant 17 juges, a été ouverte par la présidente de l'institution, l'irlandaise Síofra O'Leary, peu après 09h15 au siège de la cour à Strasbourg.

"Ce dossier est l'une des trois affaires" portant sur le réchauffement climatique examinées par la cour, a indiqué Mme O'Leary, mentionnant les deux autres plaintes, visant la France et la Suisse, qui vont amener la CEDH à définir sa position sur le sujet.

"L'affaire concerne l'impact du changement climatique que les requérants considèrent imputable aux Etats, en particulier les phénomènes de réchauffement climatique se traduisant par des vagues de chaleur et des incendies de forêt affectant leurs vies et leur santé", a exposé Mme O'Leary.

Plus de 80 avocats

Plus de 80 avocats et juristes représentant les 32 Etats incriminés (les 27 membres de l'Union européenne, la Norvège, la Suisse, la Turquie, le Royaume-Uni et la Russie), étaient présents à l'audience. L'Ukraine, contre laquelle les six requérants ont abandonné leurs demandes, n'était pas représentée, pas plus que la Russie.

Les débats ont essentiellement porté sur la question de la recevabilité du dossier, fortement contestée par les Etats défendeurs. Ils ont remis en cause l'absence d'épuisement des voies de recours devant les tribunaux nationaux, normalement requise pour saisir la CEDH, de même que la qualité de victimes des requérants face aux politiques d'Etats dont ils ne sont pas ressortissants.

"Nous prenons la mesure de la gravité de la lutte contre le changement climatique", a déclaré le représentant du gouvernement britannique, Sudhanshu Swaroop. Mais "les requérants sont tous Portugais, résident au Portugal, ils relèvent de la juridiction du Portugal. Ils ne relèvent pas de la juridiction" des autres Etats, qui n'ont pas la capacité de les protéger face au réchauffement climatique, a-t-il soutenu.

"On peut féliciter ces jeunes de leur engagement pour cette cause, que l'on ne peut ignorer", a indiqué Ricardo Matos, représentant du gouvernement portugais. "Mais dans cette affaire, ils n'ont pas prouvé de préjudice. Leurs arguments portent sur les impacts du changement climatique, mais ne prouvent pas qu'ils sont des victimes personnelles. De simples conjectures ne suffisent pas".

Ne pas "détourner les yeux"

Les avocats des six Portugais âgés de 11 à 24 ans ont appelé la Cour à ne pas "détourner les yeux". Refuser de leur accorder une protection "reviendrait à dire que le problème est trop grand, trop compliqué et que les droits de l'homme (...) sont en bout de course", a déclaré Alison Macdonald.

Elle a souligné qu'une "tonne de gaz à effet de serre émise en France a le même effet qu'une tonne venant du Portugal", et que le Portugal n'avait "pas la capacité, à lui seul, de protéger les requérants".

Sa collègue Amy Sander a soutenu que la démarche des plaignants était "essentielle pour garantir une protection effective" des droits inscrits dans la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme, notamment le "droit à la vie" (article 2), et le "droit au respect de la vie privée" (article 8).

"Ce sont les enfants qui paieront le prix de l'inadéquation des mesures" prise contre le changement climatique, a exposé la commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic. "Il est crucial que les jeunes aient accès à la justice et soient entendus".

Pas de décisions avant plusieurs mois

Pour Catherine Higham, chercheuse en sciences politiques à la London School of Economics, cette affaire en cas de succès, "pourrait représenter une avancée décisive en matière de litiges climatiques", en obligeant les gouvernements à "changer de cap et réduire leurs émissions plus rapidement".

La décision de la Cour ne devrait pas être rendue avant plusieurs mois. En mars, la CEDH avait tenu deux autres audiences sur la problématique du réchauffement climatique dans des dossiers visant la Suisse et la France. Sa position sur ces trois affaires relatives à la justice climatique demeure très attendue.

La CEDH est chargée de statuer sur les violations des droits inscrits dans la Convention européenne des droits de l'Homme, un texte ratifié par 46 Etats, réunis au sein du Conseil de l'Europe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Le thermomètre affiche 49 degrés en Irak

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Le soleil fait des dégâts en Irak où 49 degrés ont été enregistrés jeudi dans le sud du pays. (photo prétexte) (© KEYSTONE/AP/Maya Alleruzzo)

Le thermomètre en Irak affiche jeudi 49 degrés dans certaines régions du Sud, température la plus élevée enregistrée cette année selon les services météorologiques. Deux cadets militaires souffrant de déshydratation après une exposition au soleil sont décédés.

Dimanche à Dhi Qar, province pauvre et marginalisée du Sud, deux cadets sont morts et plusieurs autres ont été hospitalisés après une exposition prolongée au soleil dans une académie militaire, ont indiqué les autorités, qui ont fustigé ces mauvais traitements.

Après une année 2024 la plus chaude jamais mesurée sur les continents comme à la surface des océans, 2025 devrait poursuivre la tendance avec des records de chaleur déjà enregistrés ces derniers mois en Europe et en Chine notamment.

En Irak, les étés sont caniculaires, avec des températures dépassant régulièrement les 50 degrés Celsius.

Jeudi dans le Sud, le thérmomètre affichait déjà 49 degrés dans les provinces de Bassora et Missane, et 48 degrés dans la région de Dhi Qar, selon les services météorologiques.

Du jamais vu en mai

"Ce 49 degrés c'est la température la plus élevée enregistrée jusqu'à présent cette année en Irak", a indiqué à l'AFP Amer al-Jabiri, porte-parole des services météorologiques.

"Un collègue s'est évanoui hier pendant qu'on travaillait sur un système de climatisation sur le toit d'un immeuble", confie à l'AFP Moustafa Hachem, 23 ans, travailleur journalier et militant écologiste à Missane.

Avec des précipitations en baisse, des pénuries d'eau et des températures en hausse, l'Irak a traversé ces dernières années des épisodes de sécheresse qui rendent le quotidien rude pour ses 46 millions d'habitants.

Depuis la mi-avril, le pays a été balayé par plus de cinq tempêtes de poussière ou de sable.

Mercredi le ministère de la Défense a reconnu que neuf nouvelles recrues d'une académie militaire de Dhi Qar ont été hospitalisées après "des signes de fatigue et d'épuisement (...) en raison de leur exposition au soleil qui les a déshydratés".

Un autre communiqué gouvernemental mercredi rapportait la mort de deux cadets, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani ordonnant une commission d'enquête pour identifier les responsables d'un "manquement".

Il a limogé quatre militaires, dont le chef de l'académie militaire et son adjoint, rappelant "l'importance de bien traiter" les cadets et de "surveiller les traitements excessifs" de certains officiers enseignants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Australie: 50'000 personnes bloquées par des inondations

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Des eaux plus chaudes provoquent plus d'humidité dans l'atmosphère, ce qui mène à des pluies plus intenses. En photo, des maisons inondées à Port Macquarie. (© KEYSTONE/AAP/LINDSAY MOLLER)

Des pluies torrentielles qui se sont abattues sur l'est de l'Australie ont fait trois morts et piégé près de 50'000 personnes, ont indiqué jeudi les autorités de Nouvelles-Galles du Sud.

La police a extrait un troisième corps jeudi des eaux dans la région rurale de la Mid North Coast, à environ 400 kilomètres au nord-est de Sydney.

A certains endroits, les tempêtes ont déversé plus de la moitié des précipitations d'une année en l'espace de trois jours seulement, selon le bureau météorologique du gouvernement.

"Nous constatons dans les affluents, les ruisseaux et les rivières des niveaux que nous n'avons pas vus depuis 1920", a déclaré aux journalistes Chris Minns, premier ministre de l'État de Nouvelle-Galles du Sud.

Des habitants ont grimpé sur leur toit pour échapper à la montée des eaux, selon les autorités, qui ont dit avoir envoyé des hélicoptères, des bateaux et des drones dans le cadre d'une vaste mission de recherche et de sauvetage.

La ville de Kempsey, située dans une région agricole à mi-chemin entre Brisbane et Sydney, s'est retrouvée cernée par les eaux sans avoir été alertée, a indiqué la maire Kinne Ring à l'AFP.

"Les averses sont torrentielles et chaque fois qu'il pleut, on se demande ce qui va se passer", a-t-elle confié.

Mme Ring a indiqué que plus de 20'000 personnes étaient isolées rien que dans sa région, et que beaucoup d'entre elles n'avaient pas accès à des médicaments ou de la nourriture.

"Il s'agit d'une inondation comme nous n'en avons pas connu depuis longtemps", a-t-elle souligné.

Selon les estimations rapportées par M. Minns, quelque 50'000 personnes au total sont isolées sur la Mid North Coast, bordée de collines accidentées d'où l'eau s'écoule à flot. Au moins trois personnes sont portées disparues.

Des habitants ont repéré des vaches mortes échouées sur les plages après avoir été emportées par des rivières en crue à l'intérieur des terres.

Le gouvernement a déclaré l'état de catastrophe naturelle, débloquant ainsi des ressources plus importantes pour les zones touchées.

Changement climatique

Quelque 2500 secouristes ont été déployés dans la région, ainsi que des bateaux de sauvetage, une flotte d'hélicoptères et des "centaines" de drones de recherche.

"Nous ne sommes pas encore sortis du pire", a prévenu Kristy Mcbain, ministre de la Gestion d'urgence à la chaîne nationale ABC.

"Je pense qu'il ne fait aucun doute que le changement climatique a un impact significatif sur les événements météorologiques dans le monde entier", a noté la ministre. "En Australie, nous ne sommes pas à l'abri de ce phénomène. Nous constatons que des événements dévastateurs comme celui-ci se produisent plus fréquemment".

Mahdi Sedighkia, expert en modélisation des inondations, a estimé que cette catastrophe naturelle représentait une "preuve irréfutable" de la manière dont le changement climatique pouvait affecter les régimes pluviométriques régionaux.

"Ces événements démontrent que notre compréhension de la probabilité d'inondation, basée sur des études hydrologiques antérieures, n'est plus adaptée aux réalités climatiques actuelles", a déclaré le chercheur de l'Université nationale australienne.

Selon Steve Bernasconi, porte-parole de l'agence météorologique, certaines villes ont enregistré plus de 50 cm de pluie en l'espace de trois jours.

Mais les conditions devraient commencer à s'améliorer lentement tard dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il noté.

De l'arrière-pays aride à la côte tropicale, des pans entiers de l'Australie ont été frappés par des conditions météorologiques extrêmes au cours des derniers mois.

La température moyenne à la surface de la mer autour du pays a été la plus élevée jamais enregistrée en 2024, selon l'Université nationale d'Australie.

Des eaux plus chaudes provoquent plus d'humidité dans l'atmosphère, ce qui mène à des pluies plus intenses.

Le réchauffement climatique, causé principalement par la combustion du pétrole, du charbon et du gaz, accentue la violence et la fréquence des désastres climatiques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trenitalia veut relier l'Italie et l'Allemagne à grande vitesse

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Un train à grande vitesse ETR 610 de Trenitalia (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La compagnie italienne Trenitalia, qui fait partie du groupe public Ferrovie dello Stato (FS), entend créer d'ici 2026 une ligne de train à grande vitesse de Rome à Munich, en passant par l'Autriche, a-t-elle annoncé mercredi.

Depuis Rome, il faudra huit heures et demie pour rejoindre Munich, en passant par Innsbruck, en Autriche, a promis Trenitalia.

La Frecciarossa, l'équivalent du TGV de la SNCF, passera également par Florence et Bologne. Une deuxième ligne sera également créée permettant de relier Milan à Munich en six heures et demie. Dans un second temps, d'ici 2028, ces lignes, en partenariat avec les opérateurs allemand Deutsche Bahn (DB) et autrichien ÖBB, seront étendues à Berlin et Naples.

"Relier l'Italie aux principales villes européennes par train est l'un des objectifs stratégiques du groupe FS", a déclaré Gianpiero Strisciuglio, directeur général de Trenitalia, cité dans un communiqué. "La Frecciarossa" a "l'ambition de devenir le train des Européens et pas seulement des Italiens", a-t-il ajouté.

L'achèvement du tunnel de base du Brenner entre l'Autriche et l'Italie, prévue aux dernières nouvelles pour 2032, pourrait encore réduire le temps de trajet d'une heure, espère Trenitalia. L'excavation du tunnel côté italien a été achevée fin mai. Trenitalia est déjà présent avec des trains à grande vitesse en France, la ligne Paris-Milan concurrençant directement la SNCF, en particulier sur la portion entre Paris et Lyon, la ligne la plus prisée des usagers du TGV.

La compagnie est également présente en Espagne, notamment avec la co-entreprise Iryo, principal opérateur de trains à grande vitesse dans le pays. Trenitalia souhaite par ailleurs concurrencer d'ici 2029 l'Eurostar sur le Paris-Londres, avait indiqué la compagnie début avril, après que le régulateur ferroviaire britannique a évoqué la possibilité d'ouvrir le centre de maintenance des trains en Angleterre à des opérateurs concurrents.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

La Palestine rejoindra le Règlement sanitaire international (RSI)

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Le ministre palestinien de la santé Majed Abou Ramadan affirme que les Palestiniens ne seront jamais "déportés" de la bande de Gaza et que le territoire sera rétabli (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Palestine va rejoindre le Règlement sanitaire international (RSI). Cette association a été décidée jeudi matin à Genève par les Etats membres de l'OMS en commission à l'Assemblée mondiale de la santé.

Depuis une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU l'année dernière, la Palestine, observatrice, peut demander à être partie à des accords. "C'est notre droit de rejoindre" le RSI, a affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU) le ministre palestinien de la santé Majed Abou Ramadan.

Il a relevé que la Palestine était active depuis 2010 au moins pour relayer des indications sanitaires auprès de ce mécanisme de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Sans pour autant été formellement partie de ce dispositif.

Le RSI établit les obligations des Etats de l'OMS dans la prévention et la réaction aux menaces pour la santé publique internationale. "Si vous voulez protéger le monde, vous devez protéger toutes les parties du monde", a encore affirmé le ministre. Jeudi matin, le projet de décision a été approuvé en commission par une large majorité contre deux oppositions et quelques abstentions.

Responsabilité "à 100%" pour Netanyahu

Selon M. Abou Ramadan, cette avancée montre "à quel point la situation palestinienne" est importante pour la communauté internationale. Et que celle-ci "reconnaît le droit des Palestiniens à accéder entièrement au droit de la santé".

Sur la situation dans la bande de Gaza, M. Abou Ramadan affirme que le territoire a perdu "85 à 90%" de ses capacités médicales. Peu de chargements ont pu entrer depuis lundi et près de 30 enfants sont décédés ces derniers jours, selon lui. "Tout dépend seulement des Israéliens", affirme également le ministre.

Selon lui, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est responsable à "100%" de ce qui a lieu dans la bande de Gaza. Mais il cible aussi le Hamas qui "fait partie du coup d'Etat contre les Palestiniens", demandant de soutenir l'Autorité palestinienne.

Selon des chiffres de février, les pertes pour la santé depuis octobre 2023 ont atteint 6 à 7 milliards de dollars. "Il augmente chaque jour", ajoute M. Abou Ramdan. "Nous avons notre plan sur ce que nous devons faire" pour la santé à l'avenir "mais il a changé dix fois ces derniers mois", insiste le ministre.

"Nous ne serons jamais déportés de la bande de Gaza", ajoute-t-il. Il cible l'approche israélienne qui veut contrôler la distribution d'assistance humanitaire dans quatre sites seulement du territoire par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Une entité établie aux Etats-Unis avec une filiale non opérationnelle enregistrée à Genève. "C'est un plan discriminatoire", affirme le ministre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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