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Économie

Finances publiques: Borne dégaine le premier 49.3 de la saison

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"Nous avons besoin de cette loi (...). Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a déclaré la Première ministre française Elisabeth Borne (archives). (© KEYSTONE/EPA REUTERS POOL/CHRISTIAN HARTMANN / POOL)

Six mois après celui sur la réforme des retraites, Elisabeth Borne a dégainé un nouveau 49.3 mercredi, sur un texte de programmation des finances publiques. Il s'agit du premier recours d'une longue liste attendue à l'Assemblée cet automne.

"Nous avons besoin de cette loi de programmation de nos finances publiques. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque", a justifié la Première ministre à l'Assemblée peu avant minuit, avant d'engager la responsabilité de son gouvernement.

Il s'agit de son 12e recours à cet outil qui, en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée, lui permet de faire passer un texte sans vote, sauf adoption d'une motion de censure. En réaction, l'alliance de gauche Nupes a immédiatement annoncé qu'elle en déposait une, dont le succès reste conditionné à un vote des autres groupes d'opposition.

"Cette orientation est la pire qui ait jamais été faite dans notre pays. 70 milliards d'économie sur le dos des Français d'ici à 2027", a dénoncé la présidente du groupe La France insoumise (LFI) Mathilde Panot. "On a un gouvernement qui est 49.3 dépendant", a fustigé son homologue socialiste Boris Vallaud, au côté de la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain et du député PCF Nicolas Sansu.

Profonde amertume

L'opposition de gauche conserve une profonde amertume du recours à cette arme constitutionnelle en mars dernier pour faire adopter la réforme des retraites, dans une atmosphère de crise sociale et politique. Les élus du parti Les Républicains (LR) de leur côté ne devraient pas déposer de motion et les ténors du groupe se sont montrés jusqu'ici réticents à voter une censure du gouvernement sur des textes d'ordre financier.

"Il faut que le gouvernement comprenne qu'il ne peut pas gérer la France par le 49.3", a déclaré de son côté le président du groupe indépendant Liot Bertrand Pancher. "Nous avons pris nos responsabilités", a rétorqué le rapporteur général du Budget Jean-René Cazeneuve (Renaissance), dénonçant des groupes, "diamétralement opposés" sur les questions financières, "mais (qui) s'allient uniquement pour battre le gouvernement".

Les oppositions à gauche et à droite ont de nouveau rejeté l'idée de soutenir le texte mercredi. Seul le groupe Rassemblement national (RN) avait laissé planer la possibilité de s'abstenir. Mais le camp présidentiel était de toute façon réticent à l'idée d'un "deal" avec l'extrême droite. Distinct des traditionnels budgets de l'État et de la Sécurité sociale, le texte doit servir de feuille de route pour la trajectoire budgétaire française sur la période 2023-2027.

Des milliards européens en jeu?

Rejeté par l'Assemblée il y a un an, il prévoit notamment de ramener le déficit public de 4,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2022 à 2,7% en 2027, sous l'objectif européen de 3%, dans un contexte où la charge de la dette explose.

La dette publique diminuerait d'un peu moins de quatre points, à 108,1% du PIB, encore bien au-dessus de la limite européenne de 60%. Une trajectoire "peu ambitieuse" et basée sur des hypothèses de croissance "optimistes", a tancé le Haut conseil des finances publiques (HCFP) lundi. Reste que l'exécutif tient absolument au texte, arguant que la France s'est engagée à fournir une trajectoire à Bruxelles pour pouvoir obtenir 17,8 milliards d'euros sur la période 2023-2024.

Des arguments que réfutent la plupart des oppositions. "Soumettre le décaissement des crédits européens au vote d'une loi découle du seul engagement du gouvernement qui ne sait plus comment faire", a dénoncé la socialiste Valérie Rabault, considérant que la projection de réduction du déficit public était "inatteignable sans endommager sérieusement notre économie".

"Rien ne permet d'affirmer que l'absence d'adoption serait un motif seul de blocage des versements", et le gouvernement "restait libre de modifier sa politique budgétaire pour trouver une majorité", a martelé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI). Mais pour le gouvernement le timing est intéressant. Le texte étant examiné en session extraordinaire, il disposera toujours d'une cartouche de 49.3 pour la session ordinaire qui s'ouvre lundi.

Le gouvernement ne peut dégainer le 49.3 que sur un seul texte par session ordinaire, hors budgets de l'Etat et budget de la Sécurité sociale, sur lesquels il peut engager sa responsabilité autant de fois qu'il le souhaite. Et Elisabeth Borne sera très probablement amenée à dégainer une dizaine de 49.3 à l'automne sur les budgets de l'État et de la Sécurité sociale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Les banques cantonales entre stabilité et volatilité début 2025

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Pour 2025, le système bancaire suisse, englobant les banques cantonales et une vingtaine d'établissements comme UBS, devrait "continuer à bénéficier de conditions économiques solides et de la baisse des taux directeurs", selon les analystes de Moody's. (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

L'heure est au bilan financier à mi-parcours pour les banques cantonales suisses romandes. Depuis le début de l'année, la volatilité des marchés comme la diversification des défis n'ont pas manqué d'animer le secteur. Les résultats sont globalement attendus stables.

C'est à la Banque cantonale du Jura (BCJ) d'ouvrir le bal des résultats semestriels des établissements financiers cantonaux jeudi, suivie de celle de Fribourg la semaine suivante. Pour ces deux établissements, "un ralentissement de la conjoncture économique et une probable évolution à la baisse des taux d'intérêts" était attendu pour 2025 lors de la présentation de leurs résultats 2024.

A échelle plus large, "les baisses successives du taux directeur par la Banque nationale suisse (BNS) en 2024, et celles encore attendues ce printemps, vont toucher le résultat d'intérêt 2025", prévenait alors le directeur général de la BCF Daniel Wenger en entretien accordé à l'agence AWP. "Toutefois, les perspectives bénéficiaires restent intactes et la solidité financière s'en trouvera encore améliorée", assurait-il. Depuis, la BNS a abaissé ton taux directeur à 0,25% en mars puis 0,00% en juin.

Pour la Chambre de commerce et d'industrie du canton de Fribourg (CCIF), qui chapeaute plus de 1250 sociétés, "le meilleur moyen actuel pour conserver une résilience économique cantonale est d'intensifier la diversification".

De manière générale, "pour faire face à la volatilité des marchés il ne faut pas céder à la panique lors de mouvements brusques, réduire l'exposition au marché américain et revenir sur les sociétés européennes avec du potentiel, notamment dans les secteurs liés à la défense, de manière directe ou indirecte, car d'énormes investissements seront incontournables", explique le directeur adjoint de la CCIF Philippe Gumy à AWP.

Concernant la cybermenace, "il est extrêmement important d'accroître les investissements. Les risques sont trop souvent sous-estimés, de l'avis de nos sociétés membres actives dans l'IT".

Enfin, la création de nouvelles réglementations, qualifiée de "gros défi" atteint des limites car elles sont coûteuses et les effets peu perceptibles, selon M. Gumy. "La Suisse ne doit pas réglementer davantage que les autres pays. Cela vaut pour la finance avec la conformité ou la gestion du programme 'too big to fail' (TBTF)."

A l'exception de la BCGE, la BCBE et la BCV, les autres banques cantonales ont une garantie explicite de la Confédération en cas de faillite. "Elle n'a plus de raison d'être", relève l'expert Lukas Schmid pour le groupe de réflexion libéral Avenir Suisse qui estime le potentiel d'économies à 585 millions de francs par an.

Faible copie rendue en 2024

L'année dernière, les 24 banques cantonales que compte la Suisse ont globalement vu leur activité faire du surplace, selon l'Union des banques cantonales suisses (UBCS).

Pour leur totalité, les revenus provenant des activités d'intérêts ont baissé de 3,4% à 7,3 milliards comme ceux du négoce et opérations de valeur à 1,1 milliard (-4,9%), alors que les commissions ont rapporté 3 milliards, soit 8,5% de plus sur un an.

Côté produits d'exploitation, la tendance cantonale s'est stabilisée à 11,7 milliards (-0,6%). Les charges en personnel (+4,3%) et d'exploitation (+4,6%) se sont faites plus lourdes. Au final, le bénéfice net s'est amoindri de 2,8% à 4,2 milliards. Dernier point, l'activité hypothécaire s'est vu renforcée de 4,9% à 502,6 milliards et les avoirs à la clientèle de 4,1% à 476,4 milliards.

Pour 2025, le système bancaire suisse, englobant les banques cantonales et une vingtaine d'établissements comme UBS, devrait "continuer à bénéficier de conditions économiques solides et de la baisse des taux directeurs", selon les analystes de Moody's. L'agence de notation a conservé sa perspective à "stable".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les prix de l'immobilier ont nettement augmenté en juin

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Au niveau régional, avec une augmentation de 2%, la région lémanique a connu le mois dernier la plus forte augmentation des prix sur le marché des maisons individuelles. (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

Les prix des logements en propriété s'inscrivent à nouveau à la hausse au mois de juin. Dans la région lémanique, les prix des maisons individuelles ont sensiblement augmenté. Fait surprenant, Zurich et sa région ont connu un mouvement inverse.

En juin, les prix publiés dans les annonces pour les maisons individuelles ont progressé sur un mois de 0,8%, selon l'indice des achats de la plateforme de l'immobilier ImmoScout24 publié mercredi, qui observe l'évolution des prix des logements en propriété mis en vente. Sur une année, la hausse atteint 3,6%.

Pour les appartements en copropriété, la progression est plus modérée, après une forte poussée en mai. L'augmentation mensuelle s'élève à 0,2%, tandis que sur l'année, la hausse s'inscrit à 4,5%.

Au niveau régional, avec une augmentation de 2%, la région lémanique a connu le mois dernier la plus forte augmentation des prix sur le marché des maisons individuelles. Les prix ont également crû dans la région de la Suisse du Nord-Ouest (+1,6%) et en Suisse orientale (+1,5%).

Les prix proposés ont été en revanche légèrement inférieurs à la moyenne nationale en Suisse centrale (+0,7%) et au Tessin (+0,4 %). Dans le Grand Zurich (-0,9%), on constate des baisses de prix pour les maisons, ce qui est pour une fois atypique, relève ImmoScout24.

Sur le marché des appartements en copropriété, avec une hausse de 1,8%, la Suisse centrale s'affiche comme la région où les prix ont le plus enflé, ce qui est probablement dû en grande partie à l'offre très limitée. La Suisse orientale présente une augmentation de 0,4%, légèrement supérieure à la moyenne.

En revanche, le Grand Zurich (+0,1%), le Tessin (+0,1%) et la Suisse du Nord-Ouest (-0,1%) n'ont guère évolué par rapport au mois précédent, tandis que le Mittelland (-0,2%) et la région lémanique (-0,3%) ont enregistré de légères baisses.

Par ailleurs, les loyers continuent d'augmenter en de nombreux endroits, en particulier pour les nouvelles locations. Ainsi, l'écart entre les coûts locatifs et les coûts d'accession à la propriété se creuse à nouveau et un logement en propriété coûte actuellement moins cher qu'une location, en particulier sur le long terme, souligne encore ImmoScout24.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Nomination à la direction de SIX

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SIX a annoncé en mai dernier être à la recherche d'un nouveau président. Thomas Wellauer a décidé de ne pas briguer le renouvellement de son mandat et prendra congé en 2026. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'opérateur boursier suisse SIX a annoncé mercredi nommer Christoph Müller comme responsable des services bancaires et membre de la direction générale. Il prendra place le 1er octobre.

Au sein du groupe depuis 2019, M. Müller était directeur adjoint des services bancaires et responsable Ecosystem Debit & ATM Services, indique un communiqué. Il y dirigeait les activités de traitement des débits, des bancomats et de Twint.

Il succèdera à Dieter Goerdten qui prendra sa retraite en février prochain. Ce dernier avait rejoint l'opérateur boursier en 2018 en tant que responsable produits et solutions. Il assurera la transition jusqu'à son départ.

Concernant le conseil d'administration, SIX a annoncé en mai dernier être à la recherche d'un nouveau président. Thomas Wellauer a décidé de ne pas briguer le renouvellement de son mandat et prendra congé en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Chine: les prix à la consommation rebondissent en juin

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L'indice des prix à la consommation (CPI) - un indicateur clé de l'inflation - a progressé de 0,1% sur un an le mois dernier, selon des données publiées mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS). (© KEYSTONE/EPA/ALEX PLAVEVSKI)

Les prix à la consommation en Chine ont légèrement augmenté en juin après quatre mois de baisse. Un signe positif pour la deuxième économie mondiale confrontée à une longue pression déflationniste et à une consommation morose.

L'indice des prix à la consommation (CPI) - un indicateur clé de l'inflation - a progressé de 0,1% sur un an le mois dernier, selon des données publiées mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS). Ce chiffre contraste avec le recul de 0,1% enregistré en mai, et déjoue les prévisions des économistes sondés par l'agence Bloomberg qui anticipaient une baisse (-0,1%).

La déflation, certes appréciée des consommateurs, est généralement considérée comme un phénomène dangereux pour l'économie, notamment car elle incite les ménages à reporter leurs achats dans l'espoir de prix encore plus bas. Or, depuis la pandémie de Covid-19, la deuxième économie mondiale est confrontée à une demande atone, notamment en raison d'une longue crise de l'immobilier et d'un chômage élevé chez les jeunes.

Cette situation, qui tire les prix vers le bas, s'est aggravée avec la bataille commerciale engagée par les Etats-Unis. "Il est trop tôt pour parler de la fin de la déflation à ce stade", nuance ainsi l'économiste Zhiwei Zhang, de chez Pinpoint Asset Management.

"La dynamique du secteur immobilier continue de s'affaiblir", et le marché "sous-estime les dégâts que les droits de douane américains pourrait causer à l'économie mondiale", estime-t-il. Signe de ces difficultés persistantes, l'indice des prix à la production (IPP) a reculé en juin à son rythme le plus sévère (3,6%) depuis près de deux ans, selon le BNS.

Ce repli, plus marqué que les prévisions des experts interrogés par Bloomberg, est synonyme de marges réduites pour les entreprises.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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