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International

Sánchez défend l'amnistie, nécessaire à sa reconduction au pouvoir

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"Nous avons préféré les retrouvailles à la vengeance, l'unité à la fracture", a déclaré le socialiste lors de son discours d'investiture au Parlement, en jugeant le "dialogue" et le "pardon" nécessaires pour tourner la page de la crise provoquée par la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. (© KEYSTONE/EPA/Daniel Gonzalez)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a défendu mercredi l'amnistie concédée aux partis indépendantistes catalans en échange de sa reconduction au pouvoir. Il a appelé l'opposition à la "responsabilité" alors que ce projet suscite de vives tensions dans le pays.

"Nous avons préféré les retrouvailles à la vengeance, l'unité à la fracture", a déclaré le socialiste lors de son discours d'investiture au Parlement, en jugeant le "dialogue" et le "pardon" nécessaires pour tourner la page de la crise provoquée par la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

La future loi d'amnistie "va bénéficier à de nombreuses personnes" poursuivies par la justice "dont je ne partage pas les idées et dont je rejette les actions", a expliqué M. Sánchez. Mais elle est nécessaire pour "refermer les blessures" ouvertes par cette "crise politique" inédite, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre, au pouvoir depuis 2018, a défendu en outre la constitutionnalité de cette mesure, à laquelle il était opposé par le passé. Il a par ailleurs appelé l'opposition de droite, qui a fait descendre des centaines de milliers de personnes dans la rue dimanche, à la "responsabilité".

Majorité absolue

"Le problème du Parti populaire" (PP), principale formation de droite, et du parti d'extrême droite "Vox, ce n'est pas l'amnistie" mais le fait "qu'ils n'acceptent pas le résultat" des législatives du mois de juillet, a lancé M. Sánchez, qui se soumettra jeudi à un vote de confiance des députés.

Arrivé en deuxième position derrière son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo lors du scrutin du 23 juillet, Pedro Sánchez est assuré d'obtenir la majorité nécessaire à son maintien au pouvoir.

A la différence du chef du PP, incapable de former un gouvernement faute de soutiens suffisants au Parlement, le dirigeant socialiste - réputé pour sa capacité à survivre politiquement - a en effet réussi à nouer de multiples alliances.

Soutien de l'extrême gauche

Le responsable de 51 ans a ainsi obtenu le soutien de l'extrême gauche, en échange d'un accord prévoyant une nouvelle hausse du salaire minimum et une réduction de 40 à 37,5 heures de la durée de la semaine de travail, et celui des partis basques.

Il a aussi et surtout engrangé l'appui indispensable à son investiture des deux grandes formations séparatistes catalanes: Ensemble pour la Catalogne (Junts), le parti de Carles Puigdemont, et Gauche républicaine de Catalogne (ERC). De quoi s'assurer un total de 179 voix au Parlement, alors que la majorité absolue est fixée à 176.

Profonde fracture réveillée

Mais la mesure d'amnistie - longuement négociée avec Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique en 2017 pour échapper aux poursuites judiciaires - a réveillé une profonde fracture au sein de la société espagnole et fait naître des doutes sur la capacité de M. Sánchez à gouverner le pays de façon sereine.

Depuis dix jours, des rassemblements quotidiens de l'extrême droite, parfois violents, ont lieu devant le siège du Parti socialiste à Madrid. Le PP et Vox, qui appelle à la "résistance" face au nouveau gouvernement, ont par ailleurs prévu de multiplier les recours judiciaires contre l'amnistie.

"L'amnistie ne va pas améliorer la coexistence" entre Espagnols, a jugé mercredi Alberto Núñez Feijóo, accusant le Premier ministre d'avoir "acheté" le soutien des indépendantistes - une forme de "corruption politique" selon lui. "Vous souhaitez une Espagne résignée et silencieuse mais vous n'allez pas l'avoir", a-t-il prévenu.

"Coup d'Etat"

L'accord avec les indépendantistes est un "coup d'Etat" car il revient à "liquider la séparation des pouvoirs", a accusé de son côté le chef de Vox, Santiago Abascal, fermement rappelé à l'ordre par la présidente de la Chambre des députés pour avoir comparé Pedro Sánchez à "Hitler".

Signe des tensions entourant cette investiture, plus de 1600 policiers ont été déployés mercredi autour du Parlement, totalement bouclé par les forces de l'ordre. Soit un dispositif équivalent à celui d'un match de football à haut risque.

M. Sánchez "va rompre l'égalité des Espagnols face à la loi", a dénoncé auprès de l'AFP Jacinto Medina, 50 ans, venu manifester à bonne distance de la Chambre haute. Il "est en train de vendre l'Espagne" aux indépendantistes, a abondé Belen Valdez, enveloppée dans un drapeau espagnol.

S'exprimant sur ces rassemblements, Pedro Sánchez a défendu le droit à manifester, tout en appelant la droite à ne pas "profiter de cette situation pour mettre le feu à la rue".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La cuisine italienne rejoint le patrimoine immatériel de l'Unesco

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La cuisine italienne a été inscrite mercredi au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. (photo symbolique) (© KEYSTONE/FR41490 AP/Larry Crowe)

Pâtes fraîches, sauces savoureuses, huile d'olive artisanale... La cuisine italienne a été inscrite mercredi au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, une première mondiale pour un pays qui devrait encore accroître l'attractivité touristique de la péninsule.

La candidature italienne, soumise en 2023, figurait parmi les 68 dossiers examinés de mardi à jeudi par un comité de l'organisation onusienne réuni à New Delhi, qui a aussi reconnu la fête indienne des lumières, Diwali.

Cette reconnaissance "honore qui nous sommes et notre identité", s'est réjouie la Première ministre Giorgia Meloni, dont le gouvernement d'extrême droite promeut les produits "Made in Italy" dans le cadre de son programme nationaliste.

"Car pour nous, Italiens, la cuisine n'est pas seulement de la nourriture ou un recueil de recettes. C'est bien plus : c'est la culture, la tradition, le travail, la richesse", a-t-elle réagi dans un communiqué.

L'Italie est mondialement célèbre pour sa gastronomie, notamment ses pâtes, ses pizzas et ses glaces, mais aussi pour la grande variété de ses spécialités régionales élaborées à partir d'ingrédients simples et locaux.

La fabrication de la pizza à Naples figure déjà sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, tout comme le café expresso, mais cette inscription a une portée plus large, concernant la cuisine dans son ensemble.

Elle diffère aussi de celle de la France, sa rivale culinaire, qui a obtenu en 2010 la reconnaissance de l'Unesco pour "le repas gastronomique des Français", composé de quatre plats.

Un héritage

Pour Leonora Saltalippi, copropriétaire de la petite trattoria "Da Gildo" dans le pittoresque quartier romain du Trastevere, la cuisine italienne est le fruit d'une transmission de plusieurs siècles.

"C'est un héritage né de la vision des femmes en cuisine", a confié mardi à l'AFP cette restauratrice de 43 ans.

"Elles cuisinent depuis des siècles et ont su trouver, dans les petites choses de la terre et la pauvreté d'antan, une saveur qui prend racine dans l'huile et se retrouve dans tout ce qu'elles touchent", a-t-elle expliqué.

Versant un filet d'huile d'olive sur une assiette de fettuccine aux artichauts, elle fait remarquer que partout en Italie, chaque famille a sa propre recette, "sans aucune trace écrite".

"Ce qui fait toute la différence, c'est le soin et l'amour avec lesquels les choses sont préparées en général, et pas seulement en cuisine", a souligné Tiziana Acanfora, une cliente de 51 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Bundesliga: Tatjana Haenni devient la nouvelle CEO du RB Leipzig

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La dirigeante sportive suisse Tatjana Haenni devient la première femme à diriger un club professionnel allemand. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Darryl Dyck)

Le RB Leipzig a nommé mercredi la Suissesse Tatjana Haenni au poste de CEO. A 59 ans, elle prendra ses fonctions le 1er janvier 2026 et sera la première femme à diriger un club professionnel allemand.

Tatjana Haenni a marqué le football féminin en Suisse pendant des années : en tant qu'ancienne directrice de l'Association suisse de football, elle était responsable de projets de développement, après avoir disputé 23 matches internationaux. Au niveau international, elle a travaillé pour l'UEFA et la FIFA, auprès desquelles elle a contribué à l'élaboration de programmes de professionnalisation du football féminin.

Depuis janvier 2023, Haenni est directrice sportive de la ligue professionnelle américaine NWSL à New York. Elle revient maintenant en Europe avec pour mission de maintenir Leipzig sur la voie du succès.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Défaut de logiciel sur l'A320: problème réglé, indique Airbus

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Airbus a annoncé qu'il livrerait 790 avions cette année au lieu de 820 prévus initialement. (archive) (© KEYSTONE/EPA/FREDERIC SCHEIBER)

L'ensemble des Airbus A320 volant dans le monde qui présentaient un défaut de logiciel vulnérable aux radiations solaires ont "été changés".

"Tout est rentré dans l'ordre, les logiciels ont été changés, les avions sont conformes" au niveau de configuration recherché a déclaré Guillaume Faury sur France inter, il reste "zéro" avion dans le monde à adapter. "Au bout de trois jours, on avait fait 4400 avions et au bout de quatre jours on avait tout fait" a-t-il ajouté, évoquant les quelque 6000 avions mono-couloirs A320 rappelés d'urgence par le constructeur fin novembre.

"Tous les avions qui volent aujourd'hui" ont vu leur logiciel ajusté, a-t-il insisté. Par ailleurs, le dirigeant a souligné que le "problème de qualité" intervenu sur des panneaux de fuselage, quasiment simultanément, n'est "pas un sujet de sécurité". "Ce sont deux problèmes très différents".

"Dans quelques cas exceptionnels, on va remplacer les panneaux, dans d'autres cas, les avions vont continuer à voler ou vont continuer à être produits", a-t-il dit. Ce qui fait, selon lui, que le sujet des panneaux a pris de l'ampleur, "c'est qu'on est en décembre". "Cela nous a amenés à changer la prévision du nombre d'avions qu'on va livrer cette année", a-t-il expliqué.

Airbus a en effet annoncé qu'il livrerait 790 avions cette année au lieu de 820 prévus initialement. "Sur le total, à peu près les trois quart sont des A320" a dit M. Faury.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Football

USA: vers un examen de l'historique des réseaux sociaux des touristes étrangers

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L'administration Trump souhaite que les visiteurs étrangers exemptés de visas fournissent l'historique de leurs réseaux sociaux pour les cinq dernières années (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'administration Trump veut exiger des visiteurs étrangers exemptés de visas qu'ils fournissent l'historique de leurs activités sur les réseaux sociaux depuis cinq ans, selon un avis publié mercredi dans le Register Federal, le Journal officiel américain.

Cette proposition concerne les ressortissants de pays bénéficiant du programme d'exemption de visa, notamment l'Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Allemagne, Israël, le Japon ou encore la Corée du Sud. Le texte sera appliqué d'ici 60 jours sauf contestation en justice, précise l'avis.

Actuellement, les ressortissants de 42 pays peuvent voyager aux États-Unis pendant 90 jours sans visa, à condition d'obtenir au préalable une autorisation de voyage électronique (Esta). L'avis suggère d'ajouter les médias sociaux comme "élément obligatoire de données" pour une demande d'autorisation de séjour.

Outre l'historique des médias sociaux, les services des douanes et de la protection des frontières (CBP) ajouteraient d'autres nouveaux champs de collecte de données. Notamment les numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années et les adresses électroniques utilisées au cours des dix dernières.

Ils exigeraient également des demandeurs d'Esta qu'ils fournissent des informations sur les membres de leur famille - notamment noms, numéro de téléphone, date de naissance, lieu de naissance et adresse de résidence.

Coupe du monde en 2026

La proposition intervient alors que les Etats-Unis doivent accueillir, avec le Canada et le Mexique, la Coupe du monde de football en 2026 qui doit attirer des centaines de milliers de supporters du monde entier.

Le mois dernier, l'administration Trump avait sensiblement relevé le prix d'entrée des parcs nationaux pour les touristes étrangers, afin de donner "la priorité aux Américains".

Le secteur touristique américain pâtit déjà depuis plusieurs mois d'un déclin de voyageurs étrangers, refroidis par la politique du président républicain. L'association professionnelle US Travel Association prévoit ainsi une baisse de 6,3% des arrivées de touristes étrangers en 2025 par rapport à l'année 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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