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International

CIJ: Israël doit empêcher tout éventuel acte de "génocide" à Gaza

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Israël doit prendre "toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide", a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye. (© KEYSTONE/AP/Patrick Post)

La Cour internationale de justice demande à Israël de faire tout son possible pour "empêcher" tout éventuel acte de "génocide" dans la bande de Gaza, et y permettre l'accès de l'aide humanitaire. Un verdict salué par l'Afrique du Sud, qui avait saisi le tribunal.

Israël doit tout faire pour "empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d'application" de la Convention sur le génocide, et doit prendre "toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide", a déclaré vendredi la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

La CIJ n'a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu. A ce stade, la Cour ne s'est pas avancée sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide. Elle s'est prononcée sur des ordonnances d'urgence avant d'examiner l'affaire sur le fond, un processus qui peut prendre des années.

Par ailleurs, les ordonnances de la Cour, qui tranche les différends entre pays, sont juridiquement contraignantes et sans appel, mais elle n'a aucun moyen pour les faire appliquer. Elle a, par exemple, ordonné à la Russie de suspendre son invasion de l'Ukraine, sans résultat.

Israël doit également prendre "des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens", a statué la CIJ.

"Victoire décisive"

L'Afrique du Sud a immédiatement réagi en saluant une "victoire décisive pour l'Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien".

Le ministère des Affaires étrangères, dans son communiqué, estime que la Cour "a déterminé que les actions d'Israël à Gaza sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base", la remerciant "pour sa décision rapide".

Pretoria avait lancé la procédure en estimant qu'Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde guerre mondiale et de l'Holocauste.

"Les génocides ne sont jamais déclarés à l'avance", a souligné Adila Hassim, une avocate de l'Afrique du Sud, lors d'audiences courant janvier. "Mais cette Cour bénéficie des 13 dernières semaines de preuves qui montrent de manière incontestable un modèle de comportement et d'intention qui justifie une allégation plausible d'actes génocidaires", a-t-elle ajouté.

Cette décision est "un développement important" qui "contribue à isoler Israël" et "dénoncer ses crimes" dans la bande de Gaza, a réagi le mouvement islamiste palestinien Hamas. "Aucun Etat n'est au-dessus de la loi", a de son côté déclaré l'Autorité palestinienne.

L'Espagne, l'une des voix les plus critiques en Europe à l'égard d'Israël depuis le début du conflit avec le Hamas, a salué la décision de la CIJ et demande aux parties d'appliquer les mesures provisoires qu'elle a décrétées.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge pour sa part "scandaleuses" les accusations de "génocide" à Gaza déposées par l'Afrique du sud, après la décision de la CIJ. "La tentative ignoble de refuser à Israël" le "droit fondamental" de se défendre est "une discrimination flagrante contre l'Etat juif, et elle a été "rejetée à juste titre", a estimé M. Netanyahu.

"Le monde à l'envers"

L'affaire a suscité de vives émotions en Israël. "C'est le monde à l'envers", avait déjà estimé M. Netanyahu avant le verdict. "S'il y a eu des actes qui peuvent être qualifiés de génocidaires, alors ils ont été perpétrés contre Israël", a affirmé l'avocat israélien Tal Becker devant la CIJ.

M. Netanyahu a déjà laissé entendre qu'il ne se sentirait pas obligé de suivre une ordonnance de la cour. "Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l'Axe du Mal, ni personne d'autre", a-t-il lancé.

Le Hamas s'est engagé jeudi à respecter un cessez-le-feu s'il était réclamé par la CIJ, mais à condition qu'Israël s'y conforme aussi.

"Il est beaucoup plus difficile pour d'autres Etats de continuer à soutenir Israël face à une tierce partie neutre qui estime qu'il existe un risque de génocide", analysait pour l'AFP Juliette McIntyre, experte en droit international à l'Université d'Australie du Sud.

"Des Etats pourraient retirer leur soutien militaire ou autre à Israël afin d'éviter cela", a-t-elle ajouté, soulignant en outre l'impact symbolique "énorme" de toute décision rendue contre l'Etat hébreu au titre de la Convention sur le génocide, compte tenu de son histoire.

Pretoria a reconnu le "poids particulier de la responsabilité" d'accuser Israël de "génocide", mais a déclaré qu'elle était tenue de respecter ses obligations en vertu de la convention.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

La Convention des droits de l'homme ne sera pas affaiblie

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"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré Alain Berset (archives). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

Le président du Conseil de l'Europe, l'ex-conseiller fédéral Alain Berset, a rejeté samedi tout affaiblissement de la Convention européenne des droits de l'homme. Neuf Etats, emmenés par l'Italie, appellent à réinterprétrer le texte en matière de migrations.

"Face aux défis complexes de notre époque, notre rôle n'est pas d'affaiblir la Convention mais au contraire de la garder solide et pertinente", a déclaré dans un communiqué le président du Conseil de l'Europe, qui, avec 46 pays membres, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le Vieux Continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Cambodge:rares bovins sauvages guidés vers le salut par hélicoptère

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Les bantengs, une espèce originaire d'Asie du Sud-Est, sont inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN. Leurs habitats naturels sont les forêts et les prairies, mais il n'en reste que quelques milliers à l'état sauvage, menacés par la chasse, l'exploitation forestière et l'industrie. (© KEYSTONE/DPA/HENNING KAISER)

Seize bantengs, des bovins sauvages en grand danger d'extinction à caue notamment de la déforestation, ont été pour la première fois au Cambodge guidés par un hélicoptère jusqu'à un camion. Celui-ci les a ensuite transportés vers une réserve naturelle.

Les bantengs, une espèce originaire d'Asie du Sud-Est, sont inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Leurs habitats naturels sont les forêts et les prairies, mais il n'en reste que quelques milliers à l'état sauvage, menacés par la chasse, l'exploitation forestière et l'industrie.

Zones protégées défrichées

Selon Global Forest Watch, le Cambodge a perdu environ 33% de sa couverture forestière depuis 2000, le gouvernement autorisant les entreprises à défricher de vastes étendues y compris dans des zones protégées.

Les associations de défense de l'environnement Rising Phoenix et Siem Pang Conservation ont expliqué que les 16 bantengs avaient été rassemblés pendant trois jours la semaine dernière grâce à un piège en entonnoir, puis transférés avec l'aide d'un hélicoptère dans un camion avant d'être emmenés dans une réserve de la province de Siem Pang, dans le nord-est du Cambodge.

L'opération a au total duré quatre jours. Les associations concernées, qui ont parlé d'une "prouesse significative", ont estimé que cette méthode "ouvrait la voie à d'autres opérations similaires visant à relocaliser les bantengs piégés dans des zones forestières isolées ailleurs dans le pays".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

"Un simple accident" de Jafar Panahi remporte la Palme d'or

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Jafar Panahi a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans. (© KEYSTONE/AP/Joel C Ryan)

Le Festival de Cannes a envoyé un signal politique fort en décernant samedi la Palme d'or au dissident iranien Jafar Panahi pour son film "Un simple accident". Le long-métrage a été tourné en clandestinité.

Le cinéaste de 64 ans a pu se rendre à Cannes pour la première fois depuis 15 ans et recevoir son prix, décerné par la présidente du jury Juliette Binoche.

Thriller moral auscultant le dilemme d'anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, "Un simple accident" s'en prend très directement à l'arbitraire des forces de sécurité. Le long-métrage est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l'arbitraire.

Panahi, qui a connu la prison à deux reprises en Iran, pays dont il ne pouvait pas sortir jusqu'à récemment, a promis de rentrer après Cannes malgré les risques de représailles. Nul ne sait quel sort lui réserveront les autorités après ce onzième long-métrage.

Son film, qui succède à "Anora" de l'Américain Sean Baker, a été tourné dans la clandestinité, le réalisateur se refusant à demander les autorisations pour tourner. Au mépris des lois de la République islamique, plusieurs de ses actrices apparaissent sans voile.

Il est le deuxième Iranien à remporter la Palme après Abbas Kiarostami pour "Le goût de la cerise" (1997). L'an dernier, un autre Iranien, Mohammad Rasoulof, avait décroché un prix spécial pour un autre film brûlot, "Les graines du figuier sauvage". Arrivé clandestinement à Cannes, il avait ensuite choisi l'exil.

La révélation Nadia Melliti

Dans le reste du palmarès, le jury a récompensé une révélation, celle de l'actrice française Nadia Melliti, qui reçoit le prix d'interprétation à 23 ans, et pour son tout premier rôle au cinéma dans "La petite dernière" de sa compatriote Hafsia Herzi.

Etudiante en sport et repérée dans un casting sauvage, elle incarne Fatima, 17 ans, une jeune femme musulmane qui découvre son homosexualité. Le film est adapté du roman, d'inspiration autobiographique, de Fatima Daas, publié en 2020.

"L'Agent secret" du Brésilien Kleber Mendonça Filho repart avec deux prix: la mise en scène et l'interprétation masculine pour Wagner Moura, 48 ans, connu hors du Brésil pour avoir interprété Pablo Escobar dans la série "Narcos".

Le Grand Prix a été remporté par le Norvégien Joachim Trier pour "Valeur sentimentale".

Nouveau trophée pour les frères Dardenne

Cinéastes déjà parmi les plus primés de l'histoire de Cannes, avec deux Palmes d'or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne sont repartis avec un nouveau trophée, le prix du scénario, pour "Jeunes Mères". Ils l'obtiennent pour la deuxième fois de leur carrière, après "Le silence de Lorna" (2008).

Le Franco-Espagnol Oliver Laxe a reçu ex-aequo le prix du jury pour "Sirat", plongée captivante dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique au pays de "Mad Max", avec Sergi Lopez. Il le partage avec la réalisatrice allemande Mascha Schilinski, qui explore cent ans de traumas familiaux à travers le destin de quatre femmes dans "Sound of Falling".

Ce 78e festival de Cannes a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine et a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump lors de la cérémonie d'ouverture.

Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier "Mission: Impossible", en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Gaza: les attaques israéliennes font 15 nouveaux morts

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Mettant fin à une trêve de deux mois ayant permis le retour d'une trentaine d'otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza, dévastée et en proie à une situation humanitaire catastrophique (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

La Défense civile de Gaza a annoncé la mort de 15 personnes, dont des enfants, dans des frappes israéliennes samedi dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par la guerre.

L'armée israélienne a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but affiché d'anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les otages israéliens qui y sont retenus.

Ces derniers ont été enlevés lors de l'attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.

Dans l'enceinte de l'hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de Gaza, des Palestiniens pleurent devant les corps de leurs proches dont celui d'un enfant, placés dans des housses blanches, selon des images de l'AFP. Un homme tente de consoler deux femmes en larmes. D'autres récitent la prière des morts.

"Un missile largué par un avion est tombé sur la maison et l'a détruite. Il n'y avait que des civils, ma soeur, son mari et leurs deux enfants ont été tués", raconte à l'AFP Wissam Al-Madhoun à l'hôpital.

"On a trouvé leurs corps dans la rue. Qu'a fait cet enfant contre Netanyahu pour mériter cela?", s'est-il exclamé, en référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"100 cibles terroristes"

Selon le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, "au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans les frappes israéliennes" dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d'habitants sont confrontés à de graves pénuries d'eau, de nourriture et de médicaments.

Quatre Palestiniens dont un enfant ont été tués dans la région d'al-Touffah (nord), et cinq dans une frappe "contre un rassemblement de citoyens attendant des camions d'aide à l'ouest de Khan Younès", a-t-il précisé.

Dans le quartier d'Amal à Khan Younès, "quatre martyrs, membres d'une même famille, sont tombés après une frappe contre un appartement", a dit M. Bassal, en faisant état de deux morts à Nousseirat (centre).

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures "éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines" à Gaza. L'armée de l'air "a frappé plus de 100 cibles terroristes".

Israël assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l'accès du territoire aux journalistes venant de l'extérieur.

Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d'une trentaine d'otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, sont au point mort.

"Ma fille demande du pain"

Face à une indignation croissante à l'international sur l'interdiction par Israël de l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, Israël a commencé à laisser passer l'aide lundi, au compte-gouttes.

Les camions autorisés par Israël ne représentent "qu'une pincée d'aide alors qu'un déluge est nécessaire", a dit Antonio Guterres, le patron de l'ONU.

Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l'aide pour la réparation et la réhabilitation "des installations d'eau détruites", faisant état "d'une crise majeure de l'eau" à l'approche de l'été.

"Je lance un appel au monde pour qu'il nous aide. Nous avons besoin d'eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n'avons rien à lui donner", affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-ville (nord).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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