Rejoignez-nous

International

Gaza: l'ONU avertit contre toute tentative de "nettoyage ethnique"

Publié

,

le

Beaucoup d'habitants de la bande de Gaza, rentrés chez eux à la faveur de la trêve, témoignent de leur volonté de reconstruire. "Nous sommes revenus malgré les destructions massives (...). Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d'être déplacés", a indiqué Ahmed al-Minaoui. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

L'administration américaine semblait faire marche arrière mercredi après le tollé provoqué par la proposition de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza. Le chef de l'ONU a mis en garde contre un "nettoyage ethnique" dans le territoire palestinien.

Après un déluge de critiques de la part des Palestiniens, des pays arabes et de nombreux autres Etats sur le projet d'une prise de contrôle américaine de Gaza et d'un déplacement de sa population, le secrétaire américain d'Etat, Marco Rubio, a tenu à affirmer que tout transfert des Gazaouis serait temporaire.

Donald Trump veut "reconstruire les bâtiments" afin que "les gens puissent y retourner", a-t-il dit. La Maison Blanche a elle indiqué que Donald Trump ne s'était pas engagé "pour l'instant" à envoyer des troupes à Gaza.

Proposition "adorée"

Le milliardaire a cependant assuré que "tout le monde adore" sa proposition, annoncée au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve. Le Hamas l'a accusé de "jeter de l'huile sur le feu".

Donald Trump a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Empêcher un "nettoyage ethnique"

"Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a rétorqué le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devait mettre en garde mercredi, devant le comité de l'ONU sur l'exercice du droit inaliénable des Palestiniens, contre toute tentative de "nettoyage ethnique" à Gaza, a indiqué son porte-parole.

Donald Trump a répété mardi que les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l'opposition de ces pays.

"Aplanir la zone"

"Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza", a-t-il dit au côté de Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d'un "chantier de démolition".

Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone", afin de développer économiquement le territoire. Il a fait le voeu de faire de Gaza la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".

Les Etats-Unis "ne financeront pas la reconstruction de Gaza", a cependant affirmé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. L'administration américaine va travailler avec ses "partenaires dans la région pour reconstruire" Gaza, a-t-elle ajouté.

Les intéressés ne veulent rester chez eux

Dans le territoire assiégé, beaucoup d'habitants rentrés chez eux à la faveur de la trêve, excluaient de quitter Gaza. "Nous sommes revenus malgré les destructions massives (...). Nous sommes revenus parce que nous rejetons catégoriquement d'être déplacés", a indiqué Ahmed al-Minaoui, rentré dans la ville de Gaza.

"Je suis Gazaoui, mon père et mon grand-père sont originaires d'ici (...) Nous n'avons qu'une seule option: vivre ou mourir ici", a ajouté Ahmed Halasa, un habitant de la même ville âgé de 41 ans.

En revanche pour Kfir Dekel, un Israélien de 48 ans qui vit dans la zone frontalière avec Gaza, "le plan de Trump a du sens. Gaza est complètement détruite et il est impossible de réparer tant qu'il y a des gens". "Laissons les partir et construire leur vie ailleurs, et nous ferons vraiment de ce lieu un îlot de paix".

Rejet des pays arabes

Donald Trump avait déjà suscité l'indignation internationale en proposant de faire "tout simplement le ménage" à Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux "plus sûrs" comme l'Egypte ou la Jordanie.

L'Egypte, frontalière de Gaza, a appelé mercredi l'Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas, à reprendre le contrôle du territoire, d'où elle avait été chassée en 2007 quand le Hamas y a pris le pouvoir.

Le roi Abdallah II de Jordanie a lui réitéré son refus de "toute tentative" de déplacer les Palestiniens, lors d'une rencontre avec Mahmoud Abbas. Les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Ligue arabe ont aussi rejeté le plan américain.

La France a vu des déclarations "dangereuses pour la stabilité et le processus de paix", estimant que l'avenir de Gaza passe par "un futur Etat palestinien" et non par le contrôle "d'un pays tiers".

Gaza, partie d'un futur Etat

La bande de Gaza est "partie intégrante d'un futur Etat palestinien", a affirmé de son côté l'Union européenne.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a en outre rappelé que tout transfert forcé ou expulsion d'un territoire occupé étaient "strictement prohibés".

Opposé à l'accord de trêve, le ministre israélien d'extrême droite Bezalel Smotrich a promis mercredi de tout faire pour "enterrer définitivement" l'idée d'un Etat palestinien.

"Colonisation du XXIe siècle"

L'organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem a elle qualifié le plan de Trump de "fou" et la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a dénoncé une "forme de colonisation du XXIe siècle".

La rencontre à la Maison Blanche entre Trump et Netanyahu a coïncidé avec l'annonce d'une reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier, mais dont la suite reste incertaine.

Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient "commencé". Israël a indiqué qu'il enverrait "en fin de semaine" une délégation au Qatar, l'un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l'Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.

La première phase a permis jusqu'à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d'environ 600 Palestiniens détenus par Israël, un afflux de l'aide humanitaire et le retour de plus d'un demi-million de déplacés dans le nord du territoire.

La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du Hamas contre Israël. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait au moins 47'518 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

La cuisine italienne rejoint le patrimoine immatériel de l'Unesco

Publié

le

La cuisine italienne a été inscrite mercredi au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. (photo symbolique) (© KEYSTONE/FR41490 AP/Larry Crowe)

Pâtes fraîches, sauces savoureuses, huile d'olive artisanale... La cuisine italienne a été inscrite mercredi au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, une première mondiale pour un pays qui devrait encore accroître l'attractivité touristique de la péninsule.

La candidature italienne, soumise en 2023, figurait parmi les 68 dossiers examinés de mardi à jeudi par un comité de l'organisation onusienne réuni à New Delhi, qui a aussi reconnu la fête indienne des lumières, Diwali.

Cette reconnaissance "honore qui nous sommes et notre identité", s'est réjouie la Première ministre Giorgia Meloni, dont le gouvernement d'extrême droite promeut les produits "Made in Italy" dans le cadre de son programme nationaliste.

"Car pour nous, Italiens, la cuisine n'est pas seulement de la nourriture ou un recueil de recettes. C'est bien plus : c'est la culture, la tradition, le travail, la richesse", a-t-elle réagi dans un communiqué.

L'Italie est mondialement célèbre pour sa gastronomie, notamment ses pâtes, ses pizzas et ses glaces, mais aussi pour la grande variété de ses spécialités régionales élaborées à partir d'ingrédients simples et locaux.

La fabrication de la pizza à Naples figure déjà sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, tout comme le café expresso, mais cette inscription a une portée plus large, concernant la cuisine dans son ensemble.

Elle diffère aussi de celle de la France, sa rivale culinaire, qui a obtenu en 2010 la reconnaissance de l'Unesco pour "le repas gastronomique des Français", composé de quatre plats.

Un héritage

Pour Leonora Saltalippi, copropriétaire de la petite trattoria "Da Gildo" dans le pittoresque quartier romain du Trastevere, la cuisine italienne est le fruit d'une transmission de plusieurs siècles.

"C'est un héritage né de la vision des femmes en cuisine", a confié mardi à l'AFP cette restauratrice de 43 ans.

"Elles cuisinent depuis des siècles et ont su trouver, dans les petites choses de la terre et la pauvreté d'antan, une saveur qui prend racine dans l'huile et se retrouve dans tout ce qu'elles touchent", a-t-elle expliqué.

Versant un filet d'huile d'olive sur une assiette de fettuccine aux artichauts, elle fait remarquer que partout en Italie, chaque famille a sa propre recette, "sans aucune trace écrite".

"Ce qui fait toute la différence, c'est le soin et l'amour avec lesquels les choses sont préparées en général, et pas seulement en cuisine", a souligné Tiziana Acanfora, une cliente de 51 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Football

Bundesliga: Tatjana Haenni devient la nouvelle CEO du RB Leipzig

Publié

le

La dirigeante sportive suisse Tatjana Haenni devient la première femme à diriger un club professionnel allemand. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Darryl Dyck)

Le RB Leipzig a nommé mercredi la Suissesse Tatjana Haenni au poste de CEO. A 59 ans, elle prendra ses fonctions le 1er janvier 2026 et sera la première femme à diriger un club professionnel allemand.

Tatjana Haenni a marqué le football féminin en Suisse pendant des années : en tant qu'ancienne directrice de l'Association suisse de football, elle était responsable de projets de développement, après avoir disputé 23 matches internationaux. Au niveau international, elle a travaillé pour l'UEFA et la FIFA, auprès desquelles elle a contribué à l'élaboration de programmes de professionnalisation du football féminin.

Depuis janvier 2023, Haenni est directrice sportive de la ligue professionnelle américaine NWSL à New York. Elle revient maintenant en Europe avec pour mission de maintenir Leipzig sur la voie du succès.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

Défaut de logiciel sur l'A320: problème réglé, indique Airbus

Publié

le

Airbus a annoncé qu'il livrerait 790 avions cette année au lieu de 820 prévus initialement. (archive) (© KEYSTONE/EPA/FREDERIC SCHEIBER)

L'ensemble des Airbus A320 volant dans le monde qui présentaient un défaut de logiciel vulnérable aux radiations solaires ont "été changés".

"Tout est rentré dans l'ordre, les logiciels ont été changés, les avions sont conformes" au niveau de configuration recherché a déclaré Guillaume Faury sur France inter, il reste "zéro" avion dans le monde à adapter. "Au bout de trois jours, on avait fait 4400 avions et au bout de quatre jours on avait tout fait" a-t-il ajouté, évoquant les quelque 6000 avions mono-couloirs A320 rappelés d'urgence par le constructeur fin novembre.

"Tous les avions qui volent aujourd'hui" ont vu leur logiciel ajusté, a-t-il insisté. Par ailleurs, le dirigeant a souligné que le "problème de qualité" intervenu sur des panneaux de fuselage, quasiment simultanément, n'est "pas un sujet de sécurité". "Ce sont deux problèmes très différents".

"Dans quelques cas exceptionnels, on va remplacer les panneaux, dans d'autres cas, les avions vont continuer à voler ou vont continuer à être produits", a-t-il dit. Ce qui fait, selon lui, que le sujet des panneaux a pris de l'ampleur, "c'est qu'on est en décembre". "Cela nous a amenés à changer la prévision du nombre d'avions qu'on va livrer cette année", a-t-il expliqué.

Airbus a en effet annoncé qu'il livrerait 790 avions cette année au lieu de 820 prévus initialement. "Sur le total, à peu près les trois quart sont des A320" a dit M. Faury.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Football

USA: vers un examen de l'historique des réseaux sociaux des touristes étrangers

Publié

le

L'administration Trump souhaite que les visiteurs étrangers exemptés de visas fournissent l'historique de leurs réseaux sociaux pour les cinq dernières années (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'administration Trump veut exiger des visiteurs étrangers exemptés de visas qu'ils fournissent l'historique de leurs activités sur les réseaux sociaux depuis cinq ans, selon un avis publié mercredi dans le Register Federal, le Journal officiel américain.

Cette proposition concerne les ressortissants de pays bénéficiant du programme d'exemption de visa, notamment l'Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Allemagne, Israël, le Japon ou encore la Corée du Sud. Le texte sera appliqué d'ici 60 jours sauf contestation en justice, précise l'avis.

Actuellement, les ressortissants de 42 pays peuvent voyager aux États-Unis pendant 90 jours sans visa, à condition d'obtenir au préalable une autorisation de voyage électronique (Esta). L'avis suggère d'ajouter les médias sociaux comme "élément obligatoire de données" pour une demande d'autorisation de séjour.

Outre l'historique des médias sociaux, les services des douanes et de la protection des frontières (CBP) ajouteraient d'autres nouveaux champs de collecte de données. Notamment les numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années et les adresses électroniques utilisées au cours des dix dernières.

Ils exigeraient également des demandeurs d'Esta qu'ils fournissent des informations sur les membres de leur famille - notamment noms, numéro de téléphone, date de naissance, lieu de naissance et adresse de résidence.

Coupe du monde en 2026

La proposition intervient alors que les Etats-Unis doivent accueillir, avec le Canada et le Mexique, la Coupe du monde de football en 2026 qui doit attirer des centaines de milliers de supporters du monde entier.

Le mois dernier, l'administration Trump avait sensiblement relevé le prix d'entrée des parcs nationaux pour les touristes étrangers, afin de donner "la priorité aux Américains".

Le secteur touristique américain pâtit déjà depuis plusieurs mois d'un déclin de voyageurs étrangers, refroidis par la politique du président républicain. L'association professionnelle US Travel Association prévoit ainsi une baisse de 6,3% des arrivées de touristes étrangers en 2025 par rapport à l'année 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Cancer

En acceptant de lâcher une habitude devenue trop lourde, vous vous sentez, alors, plus fort et pouvez, donc, vous recentrer sur l’essentiel.

Les Sujets à la Une