Double Face
Double Face : Marina Viotti, une diva pas comme les autres
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Après avoir raflé le prix de l’artiste lyrique de l’année aux Victoires de la musique classique en 2023, notre invitée a été récompensée en février aux Grammy Awards. Marina Viotti est l'invitée de Double Face.
La chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti a récemment captivé le public lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Sa performance mémorable en duo avec le célèbre groupe de metal Gojira a fait sensation. Cette prestation audacieuse lui a valu d'être récompensée lors de la 67ème cérémonie des Grammy Awards, où elle a remporté le prix de la meilleure prestation metal le 2 février dernier.
Encore émue par cette reconnaissance, Marina Viotti a accordé une interview à Valérie Ogier et Isabelle Bertolini depuis Los Angeles, quelques heures seulement après avoir reçu ce prix prestigieux.
Née dans une famille de musiciens classiques, notre invitée a grandi dans un environnement où la musique était omniprésente. Fille d'un chef d'orchestre et d'une violoniste, elle a d'abord exploré le monde du metal avant de revenir à ses racines classiques, perfectionnant son art à Lausanne et à Vienne. Le chant a toujours été une passion pour elle, nourrie par les souvenirs d'enfance où elle assistait notamment aux opéras dirigés par son père.
Aujourd'hui, le prix qu'elle a reçu la propulse sous les projecteurs, lui offrant des opportunités de collaborations internationales, notamment aux États-Unis. Depuis sa consécration dans la cité des anges, de nombreuses propositions artistiques lui sont déjà parvenues, témoignant de l'engouement suscité par son talent.
Malgré cette reconnaissance elle reste humble et ancrée dans la réalité. Marquée par des défis de vie personnels et familiaux, dont une lutte contre le cancer ou encore la perte de son père, elle s'est investie corps et âme dans la musique tel un refuge. Elle se remémore, pour nous, son parcours à ses débuts dans le metal. Un univers différent du classique mais partageant des similitudes, notamment de part leurs dimensions "théâtrale". Un mélange des genres inspirant auquel elle s'était déjà confrontée en tant que spectatrice du groupe After Forever au sein duquel évoluait l'actuelle chanteuse du groupe Nightwish, un groupe de métal symphonique finlandais. Un premier concert de métal à Strasbourg où tout a basculé, éveillant en elle le désir de suivre cette même voie.
Marina Viotti est une artiste qui incarne à merveille le mélange des genres, alliant avec brio les univers du metal et de la musique classique. Au fil de ses expériences crossover, elle a su puiser dans ces deux mondes pour nourrir sa créativité. Elle constate d'ailleurs que de nombreux artistes ont récemment emprunté cette même voie, témoignant d'une tendance croissante.
Du metal, Marina Viotti a appris l'importance du partage, du contact avec le public et l'amour inconditionnel que les fans portent à leur musique. En revanche, la musique classique lui a inculqué des valeurs telles que la discipline, le respect de l'artistique et l'amené à développer une sensibilité profonde.
Refusant d'être catégorisée, Marina Viotti souhaite avant tout faire ce qu'elle aime, avec passion et professionnalisme. Sa spontanéité et son naturel se reflètent non seulement dans sa musique, mais également dans sa vie quotidienne. Elle nous confie avec sincérité qu'elle est la même, que ce soit sur scène ou dans la vie privée.
La musique classique, selon notre invitée, est un environnement particulièrement ouvert qui lui a permis de s'épanouir tant en Suisse qu'à l'étranger. Dès la fin de ses études, elle a été sollicitée par un grand nombre d'institutions et de projets. Son emploi du temps est, à ce titre, bien rempli, et elle nous a confié qu'il était déjà organisé jusqu'en 2030.
Pour gérer ses divers engagements, elle jongle avec jusqu'à six rôles en parallèle, une tâche qui demande une grande capacité d'organisation. Une charge de travail qui peut parfois devenir écrasante, d'où un certain besoin de lâcher prise. C'est pourquoi, pour l'année 2025, elle a pris la résolution de se libérer d'une partie de cette charge mentale afin de trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle.
Fraîchement récompensée d'un Grammy Award, Marina Viotti prend le temps de savourer cette distinction unique qu'elle considère comme un événement qui n'arrive qu'une fois dans une vie. Ses quinze heures de vol vers la Suisse lui offriront certainement l'occasion de digérer cette reconnaissance. Avant de rentrer chez elle, elle a pris le temps de répondre encore à quelques questions lors de notre séquence du "tac-au-tac".
Au cours de cet échange, la franco-suisse âgée de 38 ans, a partagé son rêve de chanter au Hellfest, un souhait qui pourrait bientôt se concrétiser ayant été contactée par l'organisation du festival suite à sa récompense aux Grammy Awards. Elle en a profité pour révéler son intérêt pour un autre genre musical : le flamenco. Enfin, Maria Viotti a délivré un message inspirant aux jeunes talents : "Osez être qui vous êtes, créez et ne vous mettez aucune limite." Un appel à la créativité et à l'authenticité.
La chanteuse lyrique dont le dernier album intitulé "Melankhôlia" est paru il y a quelques semaines et dans lequel elle lie ses deux amours: le classique et le rock extrême.
Double Face
Léna Furlan, finaliste du Prix du Livre de la ville de Lausanne.
Léna Furlan, autrice lausannoise, nous ouvre les portes de son univers littéraire. Son premier roman "Le printemps peut-être" est en lice avec 4 autres finalistes pour le Prix du Livre de la ville de Lausanne.
Avec une sincérité touchante, Léna Furlan évoque les moments clés de son parcours, depuis ses premières étincelles créatives jusqu'à la publication de son œuvre. Elle dévoile ainsi les sources de ses inspirations personnelles, les mécanismes de son écriture et la manière dont elle donne vie à ses personnages et à leurs histoires.
“On discute de nos journées, de choses sans importance puis de celles qui martèlent nos vies, on remet tout au même niveau, on lisse, on conseille, on compatit, on enrage.”
Avec le passé qui déteint sur le présent, les souvenirs qui s’emmêlent et un lien intense entre 2 sœurs, Léna Furlan égraine un quotidien parfois éprouvant dans lequel s’infiltrent les relents d’une relation amoureuse violente.
L’intégralité de cette rencontre au micro de Valérie Ogier est à retrouver ici:
Lecteur audio
Les 5 romans du Prix du livre de la Ville de Lausanne sont en lecture libre sur le site du Prix du Livre. Vous pouvez voter jusqu'au 31 décembre 2025.
www.lausanne.ch/agenda-et-actualites/prix-du-livre/romans-du-prix.html
Double Face
Double Face: Roland Buti, écrivain lausannois en lice pour le Prix de la Ville de Lausanne
L'écrivain lausannois Roland Buti était l'invité de Double Face. Au micro de Valérie Ogier, il a notamment évoqué son livre : "Les petites musiques" paru aux Editions Zoé. Un roman qui aborde un épisode délicat de l'histoire suisse, en lice pour le Prix du livre de la Ville de Lausanne 2025.
Roland Buti est né à Lausanne en 1964 et y fait des études de lettres et d’histoire. Il enseigne l’histoire dans un gymnase et consacre son temps libre à l’écriture. En 2004, il publie son premier roman "Un Nuage sur l’œil", couronné par le Prix Bibliomedia Suisse. En 2013 paraît "Le Milieu de l’horizon" qui reçoit un Prix suisse de littérature. Traduit en sept langues, il est adapté au cinéma par Delphine Lehericey en 2019. Avec "Les petites musiques", Roland Buti signe son sixième roman, publié aux éditions Zoé comme les précédents. Un dernier ouvrage en lice pour le Prix du livre de la Ville de Lausanne 2025. Une 12e édition placée sous le parrainage du réalisateur lausannois Lionel Baier.
"Il a enregistré un vague sourire engageant. Le sourire de ceux qui, mal à l'aise, voudraient seulement qu'on les prenne dans les bras"
L'histoire du livre "Les petites musiques" se déroule dans une petite ville des montagnes jurassiennes, réputée pour son industrie fine de boîtes à musique et de caméras, dans laquelle Jana et son demi-frère Ivo passent leur enfance dans l’insouciance. Mais indocile et sauvage, Jana inquiète ses parents et son attitude à l’adolescence devient intolérable aux yeux de la société. L’administration la condamne à l’internement pour la "remettre dans le droit chemin". Son frère assiste impuissant au destin de sa sœur, tout comme il est le témoin d’une industrie et de toute une région sur le déclin. Dans un paysage hivernal, les personnages lumineux de ce roman redonnent vie à un pan méconnu de notre histoire.
L'intégralité de cette rencontre est à écouter ici:
Lecteur audio
Le livre de Roland Buti "Les Petites musiques" est disponible en ligne gratuitement jusqu'au 31 décembre :
www.lausanne.ch/agenda-et-actualites/prix-du-livre/romans-du-prix.html
Double Face
Double Face : Jean-Marc Richard, ou la passion de l'Eurovision
Dans ce dernier Double Face de la saison sur LFM, Valérie Ogier reçoit Jean-Marc Richard, à l'occasion de la sortie du livre : "Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", réalisé en collaboration avec Mary Clapasson et Nicolas Tanner.
Connu et reconnu depuis 30 ans pour ses activités radio, télévisuelles et caritatives, Jean-Marc Richard ne se définit pas uniquement par ses succès professionnels, mais plutôt par ses passions. Lorsqu'il se présente, il aime souligner qu'il a de multiples activités, tout en affirmant que la spécialisation est "mère des solitudes", faisant sien un slogan de "Lôzanne Bouge", dont il fut une figure de proue.
Son parcours, débuté comme apprenti libraire, l'a mené à devenir une figure emblématique en Suisse. Jean-Marc Richard a exploré diverses expériences professionnelles, notamment à Radio Acidule ou il a commenté en 1989 l'Eurovision pour la première fois. Une édition ayant eu lieu à Lausanne Beaulieu. Un événement qui l'a ensuite commenté dès 1992 pour la TSR, devenue RTS. Cette année, il a fait le choix de commenter l'événement une dernière fois, en mai dernier, à Bâle.
À l'issue du concours, il a publié un ouvrage monumental de 450 pages, véritable encyclopédie dédiée à l'Eurovision, qui compile 34 ans de notes et d'anecdotes sur cet événement emblématique, coécrit avec Nicolas Tanner, commentateur, complice de longue date à la RTS, et la réalisatrice Mary Clapasson. Ensemble, ils ont mis en lumière les coulisses de l'Eurovision, cherchant notamment à transmettre l'histoire de cet événement à une nouvelle génération de fans. Autrefois critiquée, comme le rappelle Jean-Marc Richard, l'Eurovision captive aujourd'hui 62% de part de marché via la RTS, lors de sa dernière édition, un succès que notre invité attribue à l'évolution de la manifestation et à la passion qui entourent cet événement.
SON 1
Jean-Marc Richard, fervent défenseur de l’Eurovision, évoque, pour nous, dans Double Face, son livre “Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours”, publié aux Editions Favre. Un ouvrage riche en anecdotes qui aborde non seulement l’histoire du concours, mais également le phénomène des fans clubs, qui comptent à ce jour pas moins de 11 000 membres répartis à travers le monde.
Depuis ses débuts, Jean-Marc Richard a toujours cru en la valeur de cet événement, malgré les doutes exprimés par certains responsables de la radio et télévision publique quant à sa diffusion. Il nous révèle qu’il n’a pas commenté 34 Concours Eurovision, comme souvent mentionné, mais bel et bien 35. Son premier concours remonte à 1989, commenté pour Radio Acidule, radio associative, ancêtre de la radio LFM. Une édition qui avait lieu à Morges, suite à la victoire de Céline Dion à Dublin avec “Ne partez pas sans moi, un an plus tôt, en 1988. Un moment mémorable qui a marqué le début d’une aventure unique, où il se remémore, pour nous, les conditions de cette première retransmission "pirate", ayant repris le signal du média public, en y apposant ses commentaires et les interventions de ses invités en studio à Lausanne.
Avec nostalgie, il se souvient de cette première édition, tout en se réjouissant encore aujourd’hui de la victoire de l’artiste biennois Nemo l'an dernier. Beaucoup, y compris Jean-Marc Richard, imaginaient qu’il pourrait remporter le prix, témoignant ainsi de l’enthousiasme qu'il a suscité parmi ses fans.
Au-delà de l’Eurovision, Jean-Marc Richard nous plonge dans ses premiers émois radiophoniques, témoignant d’un parcours riche. C’est au sein de radios libres qu’il fait ses premiers pas, mais c’est surtout en animant l’émission “Banane Rock” à Radio Acidule qu’il a véritablement débuté. Une émission qu'a animé le co-fondateur de la Dolce Vita, club de rock emblématique de Lausanne.
"Fréquence Banane", la radio de l’Université de Lausanne, est née dans le sillage de cette effervescence créative. Jean-Marc Richard se souvient avec nostalgie d’autres moments forts de ses débuts, comme cette émission audacieuse réalisée en direct des égouts lausannois avec Daniel Brélaz. Pourtant, c’est aux matinales de Radio Acidule qu’il garde son premier fait d'armes marquant.
Radio Acidule, en tant que radio associative, avait pour mission de donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas. C'est ainsi que Jean-Marc Richard a eu l’opportunité de réaliser un portrait poignant d’une détenue atteinte du sida. Une interview qui a permis à la détenue d’obtenir sa libération et à l'homme de radio de recevoir le prestigieux prix Goretta en 1990.
En repensant à cette époque, Jean-Marc Richard évoque d'autres souvenirs de rencontres, d’échanges et de proximité. Une période où la radio n’était pas seulement un moyen de communication, mais un véritable espace de dialogue et de solidarité. Son parcours, guidé par la passion de la musique et l’engagement social, continuent de le guider aujourd’hui.
Jean-Marc Richard évoque un engagement profondément ancré dans son enfance, une période où l’Eglise de Chailly à Lausanne jouait un rôle central dans sa vie. C’est là qu’il se rendait pour assister au culte, baignant dans un univers empreint de valeurs sociales et d’un profond engagement communautaire. Certains de ses proches voyaient en lui un futur pasteur, tant son implication était palpable.
Sa sensibilité face aux injustices du monde l’a toujours poussé à réagir. Pour lui, l’injustice est une réalité insupportable, suscitant une révolte qui se traduit par une colère constructive, mais aussi par un engagement en faveur des plus démunis. Sa mère, elle-même une figure engagée, a été son modèle, lui transmettant des valeurs de solidarité et de compassion.
Bien que Jean-Marc Richard ait d’abord souhaité s’investir dans l’humanitaire plutôt que de se tourner vers les médias, son chemin l’a conduit à faire de la radio. Néanmoins sa rencontre avec Edmond Kaiser, le fondateur de l’association Terre des hommes, a marqué un tournant décisif dans son parcours qui lui permettra d'allier médias et humanitaire, en devenant, à la demande de Jean Martel, alors directeur, la voix de la Chaîne du bonheur.
Cependant, Jean-Marc Richard insiste sur le fait que l’argent n’a jamais guidé ses choix de vie. Jusqu’à l’âge de 32 ans, il gagnait à peine 800 francs, se débrouillant avec différents mandats, animant des jeux tels que la “roue de la chance” dans des magasins, et participant à des événements comme le Comptoir Suisse ou la Foire du Valais. Pour lui, la réussite ne se mesure pas en termes financiers, mais plutôt par l’impact qu’il peut avoir sur la vie des autres.
Conscient des dérives de la vie, vécus notamment durant la période “Lôzane Bouge”, Jean-Marc ayant vu certains de son entourage sombrer dans la toxicomanie, cela a renforcé son désir de rester ancré dans la réalité. Il ne veut pas que son existence soit résumée à une simple carrière, mais plutôt qu’elle soit définie par ses valeurs, ses engagements et son humanité.
Dans ce Double Face animé par Valérie Ogier, Jean-Marc Richard a évoqué également la fin imminente de sa collaboration avec la RTS, prévue pour la fin de l’année 2025, marquée par la dernière émission de "La ligne de cœur". Malgré cette séparation, l’animateur continuera de travailler avec la SSR, notamment pour les mandats du "Kiosque à musique", et maintiendra son engagement envers "La chaîne du bonheur".
Un épisode de "Double Face" qui s’est terminé, comme avec chacun de nos invités, avec la séquence de questions à la volée nommée :"Tac-au-tac". Jean-Marc Richard nous a ainsi partagé une anecdote amusante, se remémorant les moqueries qu’il a subies lorsqu’il était animateur pour la Loterie romande, à la TSR, où on l’avait qualifié de "singe hurleur". Plus profondément, le Vaudois a révélé, avec émotion, que sa famille est son bien le plus précieux, une attache solide qui lui permet de rester ancré dans la réalité. Il a exprimé le regret de ne pas avoir pu leur consacrer davantage de temps.
"Eurovision Song Contest, de 1956 à nos jours", de Jean-Marc Richard, Mary Clapasson et Nicolas Tanner, disponible aux Editions Favre.
Double Face
Double Face : Petra Volpe, une voix pour les infirmières
Dans cet avant dernier Double Face de la saison, Valérie Ogier reçoit la cinéaste suisse Petra Volpe, réalisatrice du film "En première ligne".
Petra Volpe, réalisatrice suisse, reconnue pour son film "L'Ordre divin" sorti en 2017, où il était question du droit de vote des femmes en Appenzell en 1971, était l'invitée de Valérie Ogier et de Double Face. Elle nous revient avec un nouveau projet intitulé "Heldin", en français "En première ligne", qui met en lumière la vie d'une infirmière de nuit, Floria. Un film de 90 minutes qui retrace la vie intense d'un hôpital, où le service est surchargé et où les défis rencontrés par le personnel soignant, les patients et leur entourage sont palpables.
"En première ligne" ne se contente pas de dépeindre le quotidien d'une professionnelle de santé, mais aborde également des questions sociétales et politiques. Petra Volpe s'est intéressée, via son personnage principal, aux femmes en général, sachant que plus que 80 % des infirmières sont des femmes. Elle met en avant les enjeux cruciaux auxquels fait face le secteur, notamment le manque de personnel. Selon l'OMS, d'ici 2030, il pourrait manquer 13 millions de soignants à l'échelle mondiale, une situation alarmante qui pourrait mener à une crise sanitaire planétaire.
"En première ligne" est bien plus qu'un simple récit ; c'est une déclaration d'amour pour la profession d'infirmière selon notre invitée, et un appel à la prise de conscience collective. En nous rappelant que nous sommes tous des patients potentiels, Petra Volpe nous invite à réfléchir sur l'importance de ces héros du quotidien et sur les défis qu'ils doivent surmonter.
La réalisatrice nous confie avoir mené des recherches approfondies sur le travail dans les hôpitaux, pour son film "En première ligne". Elle s'est inspirée de situations réelles pour créer une œuvre sous tension, où chaque scène résonne avec la réalité du terrain. Les infirmières, qui ont eu l'occasion de visionner le film, lui ont confirmé l'authenticité des situations dépeintes.
Petra Volpe, qui vient de terminer le tournage d'un nouveau projet, continue d'explorer des thématiques profondes et actuelles. Son prochain film, qui aborde la réalité des hommes emprisonnés aux États-Unis, tout en intégrant le thème de la maladie d'Alzheimer, est le fruit de dix années de recherche aux USA, pays dans lequel elle réside. Tourné en 26 jours principalement en Angleterre et soutenu par des fonds suisses, cette production promet d'être une œuvre marquante, prévue pour sortir en 2026.
Dans son dernier film "En première ligne", Petra Volpe tire notamment la sonnette d'alarme sur les conditions de travail des infirmières, mettant en lumière des situations visant à interpeller le public. Avec une approche qui lui est propre, la réalisatrice utilise le cinéma comme un vecteur de récits, cherchant à connecter les individus à travers des histoires qui résonnent profondément.
Pour elle, le cinéma n'est pas seulement un divertissement, mais un moyen d'élever les esprits et de nourrir les âmes. De la nourriture des corps lorsqu'elle évoque sa "nonna" italienne et son jardin, son grand-père boulanger, ou encore sa grand-mère et son potager, à la nourriture de l'esprit, il n'y a qu'un pas, franchi entre l'enfance et l'âge adulte via son œuvre. Petra Volpe aime observer le monde qui l'entoure, lire et s'immerger dans l'art. Ces passions lui insufflent l'espoir nécessaire pour avancer avec force dans la vie. C'est la nourriture qui la fait vibrer.
"En première ligne" est le 3ème film de Petra Volpe, qui a déjà marqué les esprits avec différents courts métrages et productions télévisées. Ses précédents films, notamment "L'ordre divin", ont rencontré un certain succès, récoltant divers prix prestigieux. Cependant, malgré cette reconnaissance, la cinéaste suisse nous avoue que le financement de ses projets reste un défi. Elle se considère néanmoins chanceuse de pouvoir travailler en Suisse, où le soutien financier à la culture facilite la réalisation de films, contrairement aux États-Unis, où elle réside, et où le financement est principalement privé.
Une dernière production qui profité de cette dynamique helvétique, inspirée d'un livre : "Unser Beruf ist nicht das Problem, es sind die Umstände", en français : "Notre profession n'est pas le problème, ce sont les circonstances",, écrit par l'infirmière allemande Madeline Calvelage. Un livre qui relate une journée de garde d'une infirmière et qui a donné à la réalisatrice l'impression d'un thriller, influençant le rythme et la tension de son film. Madeline Calvelage avec laquelle elle a ensuite collaboré pour développer le scénario et les histoires des patients.
Tourné dans un hôpital désaffecté près de Zurich, "En première ligne" a aussi bénéficié de l'expertise d'une consultante infirmière pour recréer l'univers médical d'un établissement hospitalier. Petra Volpe a également été soutenue par Nadja Habicht, une infirmière expérimentée qui a formé l'actrice Leonie Benesch, qui interprète le rôle central de Floria. Ce choix s'est imposé naturellement à la réalisatrice après avoir découvert l'actrice allemande dans le film "La salle des profs". Le personnage de Floria est à la fois physique et psychologique, incarnant une infirmière perfectionniste et d'une grande humanité malgré des circonstances professionnelles difficiles.
Le Double Face de Petra Volpe se conclut comme pour tous nos invités par la traditionnelle séquence du "Tac-au-tac". Elle nous apprend notamment que son mot préféré est : "compassion". Elle ne trouve pas qu'avoir de la compassion est un problème, à contrario d'Elon Musk, qu'elle cite au cours de notre entretien, qui a déclaré le contraire récemment. Elle pense justement que chacun a besoin de compassion, encore plus en ces temps difficiles.
"En première ligne", de Petra Volpe, est à voir actuellement au cinéma.
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