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RDC: déploiement militaire burundais, sanctions britanniques

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Des rebelles du M23 à leur entrée dans le centre de la ville de Bukavu, au Kivu. (© KEYSTONE/AP/Janvier Barhahiga)

Des troupes du Burundi, allié de Kinshasa, continuaient de se déployer mardi au nord d'Uvira, dans l'est de la République démocratique du Congo. Cela en ligne de mire du groupe M23 soutenu par le Rwanda, envers lequel Londres a annoncé suspendre ses aides financières.

Sur fond de craintes d'une conflagration régionale, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC), dont les initiatives séparées sont restées jusqu'ici infructueuses, ont décidé de joindre leurs efforts en vue d'obtenir un cessez-le-feu.

Elles ont nommé les ex-présidents kényan et nigérian Uhuru Kenyatta et Olusegun Obasanjo, ainsi que l'ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, "facilitateurs du processus de paix de l'EAC-SADC" dans l'est de la RDC.

4000 soldats rwandais en RDC

Lors d'une offensive éclair ces dernières semaines dans l'est de la RDC, les combattants du M23, soutenu par quelque 4000 soldats rwandais, selon des experts de l'ONU, ont pris le contrôle de Goma et Bukavu, chefs-lieux des provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Les combats ont fait des milliers de morts selon l'ONU, qui redoute un embrasement dans cette région en proie à des conflits depuis trois décennies.

Armée de la RDC en déroute

Le M23 et ses alliés ont ensuite progressé facilement dans plusieurs directions, sans véritable opposition de la part d'une armée de la RDC en pleine déroute, dont les soldats ont multiplié les exactions dans leur fuite, selon des habitants.

Le M23 s'est notamment rapproché rapidement d'Uvira, ville de la pointe nord-ouest du lac Tanganyika, face à Bujumbura, la capitale du Burundi.

Déploiement de troupes burundaises

Des troupes burundaises se déploient depuis dimanche aux alentours de Luvungi, à environ 60 km au nord d'Uvira, à une dizaine de km au sud des positions du M23 qui semblait ces derniers jours avoir stoppé sa progression dans cette zone.

Depuis dimanche, "nous observons des mouvements des militaires burundais lourdement armés qui prennent la direction de Luvungi", certains par la route venant d'Uvira, d'autres "traversant la rivière Ruizi" qui longe la frontière entre RDC et Burundi, a expliqué à l'AFP par téléphone un habitant de Sange, située à mi-chemin d'Uvira et de Luvungi.

De nombreux miliciens congolais progouvernementaux Wazalendo ("patriotes") "les rejoignent à Luvungi", a ajouté cet habitant ayant requis l'anonymat.

Les troupes du M23 sont présentes autour de Kamanyola. La ville "est calme" mais "continue de se vider de ses habitants qui craignent une reprise des affrontements", a indiqué, sous couvert de l'anonymat, un habitant joint par l'AFP.

Londres suspend son aide à Kigali

Dénonçant une "violation inacceptable de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC", le Royaume-Uni a annoncé suspendre, tant qu'il n'y aura pas de "progrès significatifs", son aide financière bilatérale au Rwanda, à l'exception des programmes britanniques destinés aux "plus pauvres et aux plus vulnérables".

Londres a également déclaré qu'il prévoyait de se "coordonner avec ses partenaires sur de potentielles nouvelles sanctions".

Rwanda accusé de vouloir les minerais

Les trois "facilitateurs" africains auront notamment pour objectifs "un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel", l'accès de l'aide humanitaire et la sécurisation de l'aéroport de Goma.

Kinshasa accuse Kigali de vouloir contrôler l'exploitation et le commerce de minerais - dont le sous-sol de l'est de la RDC est riche - utilisés notamment dans les batteries et les équipements électroniques. Le Rwanda nie et affirme que sa sécurité est menacée par des groupes armés hostiles présents dans la région.

Procureur de la CPI sur place

Pour la première fois vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné directement le Rwanda pour son soutien au M23.

Le procureur de la CPI Karim Khan est arrivé dans la nuit de lundi à mardi à Kinshasa, insistant sur l'inquiétude de la juridiction internationale.

"Un message très clair doit être passé: aucun groupe armé, aucune force armée, aucun allié d'un groupe armé ou d'une force armée n'a de chèque en blanc", a-t-il indiqué à son arrivée.

Les populations de la RDC sont "aussi précieuses que celles d'Ukraine, d'Israël ou de Palestine, que les filles et femmes d'Afghanistan", a-t-il ajouté.

Soldats sud-africains blessés ou tués

Mardi, l'armée sud-africaine - qui constitue le gros des effectifs de la force militaire déployée par la SADC dans l'est de la RDC, a annoncé avoir évacué certains de ses soldats "grièvement blessés" lors de combats contre le M23.

Quatorze militaires sud-africains ont été tués dans l'est de la RDC depuis le début de l'année.

Les récents combats font craindre une répétition de ce que l'on a appelé la deuxième guerre du Congo (1998-2003), qui a impliqué de nombreux pays africains et entraîné des millions de morts par la violence, les maladies et la famine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Huit morts dans un accident de montgolfière dans le sud du Brésil

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L'accident s'est produit à Praia Grande, une destination réputée pour la pratique de l'aérostation au Brésil (image d'illustration). (© KEYSTONE/EPA EFE/SEBASTIAO MOREIRA)

Huit personnes ont trouvé la mort samedi dans l'incendie puis la chute d'une montgolfière dans le sud du Brésil, a annoncé le gouverneur de l'Etat de Santa Catarina. Les treize autres personnes à bord ont survécu à l'accident.

Au total, il y avait "21 personnes" avaient pris place à bord de la montgolfière, a déclaré le gouverneur Jorginho Mello sur le réseau social X. Selon lui, le bilan est de "huit victimes mortelles et treize survivants".

Des vidéos prises par des témoins et diffusées par la télévision brésilienne ont montré le moment où le ballon a pris feu dans les airs, au-dessus de la ville côtière de Praia Grande. La nacelle s'est détachée et est tombée en flammes.

Les causes de l'accident font toujours l'objet d'une enquête. Les vidéos montrent que les conditions météorologiques étaient bonnes.

Praia Grande est une destination réputée pour la pratique de l'aérostation au Brésil. Il s'agit du deuxième accident mortel impliquant une montgolfière au Brésil en quelques jours: il y a moins d'une semaine, une passagère a péri lors d'un vol dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'opposant bélarusse Sergueï Tikhanovski libéré de prison (ONG)

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La cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa tient le portrait de son mari Sergueï Tikhanovski (archives). (© KEYSTONE/EPA PAP/JAKUB KACZMARCZYK)

Sergueï Tikhanovski, mari de la figure de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, a été libéré de prison avec treize autres prisonniers politiques, a annoncé samedi l'ONG Viasna.

M. Tikhanovski, 46 ans, avait été arrêté en mai 2020 peu avant une élection présidentielle marquée par des manifestations d'opposition historiques, suivies d'une grande vague de répression menée par le pouvoir du président Alexandre Loukachenko.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Marc Marquez remporte son 8e sprint de la saison

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Marc Marquez est décidément quasi imbattable en sprint (© KEYSTONE/EPA/CLAUDIO GIOVANNINI)

Marc Marquez a vécu un samedi de rêve sur le circuit du Mugello.

L'Espagnol a remporté le sprint du GP d'Italie de MotoGP, après avoir décroché sa 100e pole en championnat du monde de vitesse plus tôt dans la journée.

L'octuple champion du monde a survolé les débats samedi après-midi, malgré un départ manqué. Il a devancé de 1''441 son frère cadet Alex Marquez (2e) pour s'offrir une huitième victoire en neuf sprints disputés depuis le début de l'exercice 2025. La 3e place est revenue à l'Italien Francesco Bagnaia (à 2''561).

Marc Marquez, qui a également triomphé à quatre reprises dans un Grand Prix dominical cette saison, conforte ainsi sa première place au classement des pilotes. Il compte désormais 35 points d'avance sur Alex Marquez et 98 sur Francesco Bagnaia.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Israël a tué trois commandants iraniens au 9e jour de guerre

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Les portraits du guide suprême iranien Ali Khamenei et des militaires et scientifiques iraniens tués par Israël sont affichés dans les rues de Sanaa, au Yémen. (© KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB)

Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de guerre. Il a également prévenu que sa "campagne" militaire contre l'Iran serait "longue".

Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a affirmé que la guerre avait "retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour Téhéran "d'avoir la bombe atomique".

Affirmant que son ennemi juré était sur le point de se doter de l'arme atomique, Israël a lancé contre lui le 13 juin une attaque sans précédent, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.

L'Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément toute intention de se doter de l'arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.

Coordination avec le Hamas

Samedi, l'armée israélienne a annoncé avoir tué dans la nuit Saïd Izadi, un commandant des Gardiens de la Révolution, en charge selon elle de la coordination avec le Hamas, contre lequel Israël est aussi en guerre à Gaza.

L'armée a dit avoir tué deux autres commandants des Gardiens, l'armée idéologique de l'Iran: Aminpour Joudaki, présenté comme ayant dirigé "des centaines" d'attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, "responsable de tous les transferts d'armes du régime iranien à ses mandataires au Moyen-Orient".

L'armée a dit avoir également visé des sites "de stockage et lancement de missiles" dans le centre de l'Iran, puis des infrastructures militaires dans le sud-ouest. Dans cette région pétrolifère, plusieurs "puissantes explosions" ont été entendues dans l'après-midi à Ahvaz, selon le quotidien iranien Shargh.

Frappe sur Ispahan

Depuis le 13 juin, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3056 blessés, en majorité des civils, selon le dernier bilan samedi du ministère de la Santé. L'ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a elle fait état d'au moins 657 morts, civils et militaires. Dans le même temps, les tirs iraniens sur Israël ont fait 25 morts.

En Iran, des médias ont fait état d'une attaque israélienne nocturne contre un site nucléaire à Ispahan (centre), qui n'a pas fait de dégâts.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé qu'un atelier de production de centrifugeuses avait été "touché" à Ispahan. "Nous connaissons bien cette installation. Il n'y avait pas de matières nucléaires et, par conséquent, l'attaque n'aura aucune conséquence en termes de radiation" dans l'environnement, a déclaré le directeur général de l'instance onusienne Rafael Grossi.

Circulation dense à Téhéran

A Qom (centre), un adolescent est mort dans un immeuble touché par une frappe israélienne, selon l'agence iranienne Irna. Quatre combattants des Gardiens ont péri dans une attaque contre leur camp d'entraînement à Tabriz (nord-ouest), d'après l'agence Isna.

Sur certaines entrées de Téhéran, la circulation était dense samedi matin, semblant signaler un retour des habitants, selon la police routière citée par la télévision d'Etat.

L'accès à internet reste fortement instable et limité à Téhéran avec des connexions lentes et de nombreux sites toujours inaccessibles, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Drones et missiles sur Israël

En Israël, un incendie s'est déclaré sur le toit d'un immeuble dans le centre du pays, après la chute de débris d'un missile intercepté, d'après les médias. A Beit Shean (nord), une habitation a été endommagée par un drone, sans victime signalée.

Les Gardiens de la Révolution ont affirmé avoir lancé deux salves nocturnes de drones et de missiles contre des sites militaires dans le centre d'Israël.

"J'ai peur, je ressens une sorte de vide", témoigne Avram, 58 ans, à Tel-Aviv. Mais malgré les nuits passées dans un abri avec ses enfants, un autre habitant, Omer, soutient l'offensive, "car la prochaine étape pour l'Iran aura été la fabrication d'une bombe nucléaire".

"Accélérer" les discussions

Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a clarifié que son pays refusait toute reprise des négociations nucléaires avec les Etats-Unis tant qu'Israël ne cesserait pas ses attaques.

Le président américain Donald Trump a estimé qu'il était "très dur actuellement de faire cette demande" à Israël alors qu'il "est en train de gagner". Il a averti l'Iran qu'il disposait d'un délai "maximum" de deux semaines pour éviter d'éventuelles frappes américaines.

Il avait annoncé jeudi qu'il déciderait d'une éventuelle intervention américaine dans la guerre "au cours des deux prochaines semaines", avant de dire qu'il pourrait se décider avant.

Samedi, son homologue français Emmanuel Macron a affirmé que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre", après un appel avec le président iranien Massoud Pezeshkian.

"L'Iran ne doit jamais avoir l'arme nucléaire" et doit "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques", a-t-il ajouté. La veille, M. Trump avait dit que "l'Iran ne veut pas parler à l'Europe", qui "ne pourra pas aider".

Confiance ébranlée

A NBC, M. Araghchi a indiqué que l'Iran n'était "pas sûr" de pouvoir faire confiance aux Etats-Unis, après l'attaque israélienne lancée deux jours avant la reprise prévue des pourparlers indirects irano-américains sur le nucléaire.

Face aux soupçons occidentaux envers Téhéran, le chef de l'AIEA Rafael Grossi affirme que l'AIEA n'a décelé jusque-là aucun indice laissant penser que l'Iran fabrique à l'heure actuelle une arme atomique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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