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Économie

Trump dégaine ses droits de douane, pilonne l'Asie et l'Europe

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Donald Trump parle d'une "déclaration d'indépendance économique" et promis à nouveau un "âge d'or" à son pays. (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Donald Trump a lancé mercredi une brutale charge commerciale en annonçant des droits de douane très lourds en particulier contre l'Asie et l'Union européenne, au risque d'étrangler l'économie mondiale.

Le président américain, enterrant le principe du libre-échange que les Etats-Unis ont tant poussé pendant des décennies, a vanté une "déclaration d'indépendance économique".

Pendant une cérémonie à la Maison Blanche, il a promis à nouveau un "âge d'or" à l'Amérique.

Neil Bradley, un dirigeant de la Chambre de commerce américaine, a lui au contraire comparé cette annonce à "une augmentation d'impôts qui va faire monter les prix pour les consommateurs américains et nuire à l'économie."

"Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis", a asséné Donald Trump, avant d'exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés, avec les droits de douane qui leur seront imposés.

20% pour l'UE, 31% pour la Suisse

L'offensive de la Maison Blanche s'articule ainsi: un droit de douane plancher de 10% sur toutes les importations ainsi que des surtaxes ciblées pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.

Ces surtaxes sont censées répondre aux barrières dites "non tarifaires" mises par ces pays à l'entrée de produits américains, par exemple des réglementations sanitaires, des normes environnementales, des politiques de taux de change ou des mesures fiscales telles que la TVA.

L'addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l'objet d'une nouvelle taxe à l'importation de 34% qui s'ajoute aux 20% de droits de douane additionnels déjà mis en place par l'administration Trump.

Les marchandises de l'Union européenne prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l'Inde, 31% pour la Suisse, 46% pour le Vietnam...

La taxe généralisée de 10% entrera en vigueur le 5 avril à 04H01 GMT (06H01 suisses) et les droits de douane majorés le 9 avril à 04H01 (06H01).

"Déclaration de guerre"

Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), ces taxes sont "une déclaration de guerre à l'économie mondiale" et vont se révéler "absolument écrasantes" pour certains pays.

Le président américain a aussi mis fin à l'exemption de droits de douane dont bénéficiaient les petits colis envoyés de Chine, qui a bénéficié aux géants chinois du commerce électronique Shein ou Temu.

Donald Trump a assuré qu'il s'agissait au final d'une forme "gentille" de réciprocité.

Ni le Mexique ni le Canada n'apparaissent sur la liste fournie par la Maison Blanche. Un haut responsable américain a précisé que ces deux pays, signataires d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, relevaient d'un autre régime.

Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement indemne de la charge protectionniste, avec un taux plancher de 10%.

"Notre approche consiste à rester calme et à nous engager à conclure cet accord", a réagi mercredi le ministre britannique du Commerce, Jonathan Reynolds

Réactions

L'Union européenne a déjà promis de répliquer "avant la fin du mois d'avril", selon la porte-parole du gouvernement français.

Mais l'industrie chimique allemande, dont les Etats-Unis sont le premier marché d'exportation, a appelé l'UE à "garder la tête froide", soulignant qu'"une escalade ne ferait qu'aggraver les dégâts".

Face au taux de 31% annoncé pour les exportations suisses vers les Etats-Unis, le Conseil fédéral prend acte de la décision des Etats-Unis en matière de droits de douane, a réagi la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter sur X. Le Conseil fédéral fixera rapidement la suite de la procédure, a-t-elle assuré.

Baguette magique

Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d'éponger le déficit budgétaire.

Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a lui au contraire fustigé une "guerre commerciale absurde, folle, chaotique", qui va "coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen", sous forme de hausse du prix des produits importés.

Fasciné par le protectionnisme en vigueur aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, qu'il a encore évoqué mercredi en assurant que l'Amérique n'avait "jamais été aussi riche" qu'à cette période, Donald Trump a jusqu'ici balayé les risques d'inflation et de récession.

Jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit, séparément, d'imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l'étranger, ainsi que les pièces détachées.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le républicain avait déjà augmenté les droits de douane sur des produits venant de Chine, ainsi que sur tout l'acier et l'aluminium entrant aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Postfinance coupe moins de postes que prévu

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Début juin, la banque parlait d'une pression accrue compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. (archive) (© )

Le bras financier de La Poste a annoncé jeudi qu'il supprimerait onze emplois de moins que prévu. Au total et d'ici à fin novembre, Postfinance coupera 130 postes majoritairement dans des fonctions administratives à Berne.

Après les critiques de Syndicom, une prolongation du délai de consultation et des propositions du syndicat et du personnel, il a été décidé une réduction des licenciements, 72 adaptations de contrats de travail ou encore des offres de retraite anticipée, rapporte un communiqué.

Début juin, la banque parlait d'une pression accrue au cours des derniers mois compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. L'assouplissement monétaire conduit par la Banque nationale suisse (BNS) a également pesé, la confrontant, comme ses concurrentes, à une érosion de sa marge d'intérêt.

Plus récemment, Postfinance annonçait céder sa part dans Yuh à la banque glandoise Swissquote pour "se concentrer sur les points clés de sa propre stratégie". L'application bancaire, lancée conjointement il y a quatre ans, était estimée à 180 millions de francs dans le cadre de la transaction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Italie: la production industrielle repart à la baisse en mai

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La production de moyens de transport a baissé de 5,6% en Italie en mai. (archive) (© )

La production industrielle en Italie, deuxième puissance manufacturière d'Europe, est repartie à la baisse en mai, -0,7% sur un mois, après une hausse surprise en avril de 1%, a indiqué jeudi l'Institut national des statistiques (Istat).

Sur un an la baisse est de 0,9% "et elle concerne tous les principaux secteurs industriels, à part l'énergie", ajoute l'Istat dans son commentaire.

Le secteur des produits pétroliers raffinés augmente de 6,1%, de même que la fourniture d'énergie électrique et de gaz, +4,7%, tandis que la production de moyens de transport baisse (-5,6%) ainsi que celle de produits pharmaceutiques (-5,2%) et de produits chimiques (-4,0%).

Sur l'ensemble de l'année 2024, la production industrielle en Italie avait chuté de 3,5%.

L'Italie a connu une croissance du PIB de 0,7% en 2024, nettement inférieure aux prévisions du gouvernement de Giorgia Meloni, qui avait tablé sur une hausse de 1%.

L'Istat, comme le gouvernement, s'attend à une croissance du PIB encore plus faible en 2025, de 0,6%, l'activité économique étant fortement touchée par la guerre commerciale entamée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Nouveau sommet pour la Bourse de Londres, malgré le cuivre

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Les marchés ont décidé d'ignorer l'incertitude liée aux droits de douane. (archive) (© )

Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, s'est hissé jeudi matin peu après l'ouverture à un nouveau record, porté par l'optimisme global des marchés sur les négociations commerciales UE-USA et les inquiétudes sur le cuivre dopant ses valeurs minières.

Vers 10h10, le FTSE 100 grimpait de 0,95% à 8950,88 points, dépassant son précédent record de 8908,82 points atteint le 3 mars. Il progressait plus vite que le CAC 40 de Paris ou le Dax de Francfort.

Les marchés ont globalement décidé "d'ignorer l'incertitude liée aux droits de douane", ce qui a porté mercredi le géant des puces électroniques Nvidia et le bitcoin a des sommets lors de la séance américaine, remarque Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

"Les marchés européens ont suivi le mouvement ce matin", dont la place britannique.

Pour autant, si la place de Londres profite de ce mouvement elle est paradoxalement aussi "portée par des sociétés minières comme Anglo American, Rio Tinto et Glencore", les inquiétudes sur de futurs droits de douane sur le cuivre faisant monter les prix du métal rouge, ajoute Victoria Scholar, analyste chez interactive investor.

Donald Trump a dévoilé mercredi une surtaxe de 50% sur le cuivre importé aux États-Unis à partir du 1er août.

Le marché attend aussi d'être fixé sur le sort de l'Union européenne en matière de droits de douane, et "le fait que les États-Unis continuent de négocier avec l'UE est perçu en Bourse comme un signe de force", selon Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

L'objectif de l'UE est dans l'immédiat d'obtenir le maintien des droits de douane appliqués aux produits européens à 10%, au lieu des 20% annoncés début avril, avec des exemptions pour des secteurs clés tels que l'aéronautique, les cosmétiques et les boissons alcoolisées.

Les investisseurs digèrent aussi des nouvelles annonces du président américain sur des droits de douane réciproques pour une nouvelle série de pays, dont le Brésil, surtaxé à 50%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Allemagne : baisse de l'inflation annuelle en juin confirmée à 2,0%

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En Allemagne, le sucre a vu son prix baisser de près de 29% sur un an, tandis que celui du chocolat a augmenté de 17%. (archive) (© )

L'inflation en Allemagne a bien reculé en juin, alimentant l'espoir d'un retour durable à la stabilité des prix, selon des chiffres définitifs publiés jeudi.

L'indice des prix à la consommation a progressé de 2,0% sur un an, retrouvant pour la première fois de l'année l'objectif fixé par la Banque centrale européenne pour l'ensemble de la zone euro, a indiqué l'institut de statistiques officielles allemand Destatis.

Le mouvement de désinflation global se poursuit, depuis le pic d'octobre 2022 à 8%, provoqué par la hausse historique des coûts de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.

"Outre la baisse continue des prix de l'énergie (-3,5%), c'est surtout le ralentissement de la hausse des prix alimentaires (+2,0%) qui a contribué à cette évolution", a déclaré Ruth Brand, présidente de Destatis, dans un communiqué.

Les prix des aliments présentent toutefois de fortes disparités : le sucre a vu son prix baisser de près de 29% sur un an, tandis que celui du chocolat a augmenté de 17%, détaille l'Office.

En revanche, la hausse des prix des services, à 3,3% en juin, demeure bien-dessus de l'indice global et reste "un facteur inflationniste", selon Mme Brand.

Sur un mois, l'indice de prix est resté stable (0,0%).

Les prix de l'énergie, réputés parmi les plus élevés en Europe, pourraient encore baisser en Allemagne, mais pas pour tous : début juillet, la coalition du chancelier conservateur Friedrich Merz n'a pas réussi à s'accorder sur une baisse du prix de l'électricité pour les ménages, qui bénéficiera toutefois à l'industrie et à l'agriculture.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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